j\o 683. Jeudi, 41e ANNÉE. 21 Juillet 1881. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET 1>E L'ARRONDISSEMENT. PROGRES PARAISSANT LE JEL1U ET LE DIMANCHE. VIRES ACQU1RIT EUNDO. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Agence Ilavas (PublieRé), 89, Marelié-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants Pour la France l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Auslro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mosse (Annonccn-Expedilion) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig. Stullgard, Vienne et Zurich Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygli et Van Dilmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pelhinghillc et C°, 38, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. G-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixuude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (1' Juillet.) HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-27. Peperingbe. C-20. 9-07. 10-00. 12-07. 2-50. 5-55. - 6-27. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-34. 9-56. 11-20. 2-415-25. Roulers. 7-45 12-20. 6-50. Langhemarck-Ostende. 7-23. 12-22. 3-52. 6-28. Cominrs Armentières. 5-34. 11-20. 2-55. 8-58. BULLETIN POLITIQUE. La Chambre des députés de France n'a pas dis cuté, lundi, l'interpellation de M. du Bodan sur l'Algérie. Toute sa séance a été prise par la dis cussion de la demande en autorisation de poursui tes formée par Mme Eyben contre l'ex-préfet de police M. Andrieux. Le gouvernement, contraire ment l'avis de la commission, était opposé aux poursuites pour des raisons juridiques. 11 invoquait un texte de loi attribuant au parquet seul le droit d'ordonner ou de demander des poursuites contre les fonctionnaires. Les nouvelles d'Algérie et de Tunisie continuent n'être pas satisfaisantes. Lundi, une razzia a été opérée quelques kilo mètres du camp français deManouba par une bande de cavaliers tunisiens qui n'ont pas respecté même les propriétés bcylicales. Cette attaque d'une rare audace est l'indice d'une situation grave. Elle donne une fois de plus raison ceux qui ont repro ché au gouvernement français d'avoir inutilement précipité le rapatriement des colonnes expédition naires en Tunisie. D'après des avis de Kerouan, la ville sainte, le fanatisme musulman serait plus que jamais excité, et il semble qu'on doive s'attendre de nouveaux incidents. Il y a du reste assez de troupes en Tunisie pour réprimer promptement une insur rection si elle éclatait. Mais il s'agira de ne pas perdre de temps et d'agir avec énergie. La Chambre des communes d'Angleterre aura dans quelques jours terminé la discussion du land bill irlandais. Elle a, dans sa séance de lundi, voté jusqu'à l'article 46 et il ne lui reste donc plus qu'un petit nombre de dispositions examiner. 11 parait que la paciûcaliou du Transvaal et la signature de l'iustruinent définitif de paix éprou vent quelques difficultés. La commission royale britannique réclame des Boërs une somme de 30 millions représentant la part de la dette du Trans vaal amortie par l'Angleterre pendant son occupa tion du pays. Mais les Boërs n'entendent pas se soumettre cette exigence et menacent sinon de reprendre les armes, du moins de rompre les négo ciations. Les choses en sont là. En Allemagne comme en Russie, la per sécution contre les israélites reprend de plus belle. C'est le fruit de la politique transcendante de M. de Bismark. Le télégraphe a signalé mardi soir de graves désordres Ncustellin, où la foule s'est ruée sur les maisons et les boutiques appartenant aux juifs. lia fallu l'intervention des troupes pour calmer l'effervescence et de nombreuses arrestations ont été opérées. L'Allemagne, décidément, fait un retour vers la barbarie. La loi nouvelle, qui transmet la juridiction élec torale aux cours d'appel, va nécessiter la création de trois chambres nouvel es, une chaque cour. Cela fait cinq conseillers, un président et un avocat-général par chambre, vingt et une places nouvelles pour les trois chambres. Comptez les mutations nombreuses que le mou vement va causer dans la magistrature et calculez ce qu'il va y avoir de demandes faites, de postu lants en route, de protecteurs mis réquisition. Le ministre de la justice est déjà assailli; et cela ne fait qne commencer. La Vérité prétend que les sœurs qui dirigent le pensionnat royal de Messines, nonobstant l'engage ment formel qui les lie, ne font usage ni de la méthode du gouvernement ni des livres classiques qui leur sont indiqués par l'inspection cantonal. A part le catéchisme qu'elles enseignent avec ferveur, elles laisseraient complètement en friche l'esprit des jeunes filles, les abandonnant elles-mêmes tout le long du jour ou les occupant des grossiers travaux manuels. (Fl. Lib.) D'après ce que rapporte le Journal de Bru xellesla droite aurait le dessein de devancer le travail de la section centrale en prenant elle-même l'initiative d'un projet de réforme électorale. Tant mieux La droite s'est tenue, dans la der nière discussion, sur une extrême réserve, quant ses vues en matière de réforme électorale. Ces vues, il ne serait pas mauvais de les connaître, car, dit un vieux proverbe, rien n'est plus profitable que les conseils d'un ennemi. Le budget de la guerre, qui vient d'être déposé, s'élève pour l'exercice de 1882, la somme de 44,426,000 francs. Ce budget était: En 1860 de 33,276,876 francs. En 1863 de 33,126,792 En 1870 de 59,116,612 - En 1871 de 44,003,377 En 1872 de 39,590,035 En 1873 de 39,866,076 En 1874 de 44,064,996 En 1875 de 46,066,304 En 1876 de 47,429,069 En 1877 de 48,334,852 La section centrale chargée de l'examen du pro jet de loi ouvrant un nouveau crédit de 500,000 fr. au ministère de l'instruction publique, pour faire, en cas de nécessité, l'avance aux instituteurs com munaux des traitements qui leur sont dus, a adopté ce projet de loi l'unanimité en insistant toutefois pour que, d'un côté, le traitement des instituteurs ne reste pas longtemps en souffrance, et que, de l'autre,les communes récalcitrantes soient contrain tes de rembourser au Trésor les sommes qui sont avancées pour leur compte. Il est impossible, dit le rapport, de créer un privilège en faveurdes com munes qui persistent se soustraire l'exécution de la loi, et il est impossible que l'Etal tienne indéfiniment sa caisse ouverte leur profit, sans jamais exiger de leur part l'accomplissement de leurs obligations, sinon leur résistance constituerait un bénéfice fort appréciable, et la fidélité la loi serait pour les autres une véritable duperie. Des bruits alarmants se propagent au sujet de l'état sanitaire des troupes qui se trouvent actuelle ment au camp de Beverloo pour la période de tir. On sait ce qu'est le camp, du moins le champ de tir et de manœuvres: une grande immensité de sa ble où l'on chercherait en vain un brin d'ombre. El c'est là que nos troupiers, qui après tout ne sont pas de fer, passent une grande partie de la journée, exposés aux rayons brûlants d'un soleil africain. Il paraîtrait que ces jours derniers les cas d'insolation, dont beaucoup suivis de mort, au raient été si nombreux que l'on disait que les hommes tombaient comme des mouches Nous ne savons au juste ce qu'il y a de vrai dans ces rumeurs, mais nous aimons croire que nos

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 1