Session du Conseil Provincial.
Ouverture de la chasse au gibier d'eau.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
officiers auront été les premiers s'émouvoir et se
seront montrés soucieux de la santé de nos braves
miliciens.
Pourquoi, l'instar de ce qui se fait en France,
les périodes de tir et de manœuvres n'ont-elles pas
lieu dans la saison tempérée, en automne par
exemple. Ou que ne fait-l-on pas comme en Algé
rie, où, l'approche des heures les plus chaudes
de la journée, on sonne la retraite dans le cham
brées? (Gazette).
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Flandre occidentale.
M. Serweytens dépose sur le bureau le vœu suivant:
Le conseil provincial de la Flandre occidentale émet
le vœu que le gouvernement veuille activer les travaux
de la commission spéciale, afin que le rapport sur ie
projet de la création d'un port de mer Heyst soit dé
posé bref délai, et le développe.
M. l'ingénieur en chef. En ma qualité de membre de
la commission instituée pour examiner le projet De
Maere, en ce qui concerne la question de Bruges port
de mer, je dirai que les travaux de cette commission
sont très avancés.
La commission désirerait être renseignée sur la si
tuation au sujet des courants de marée et connaître la
quantité et la nature des troubles contenues dans l'eau
de mer.
En ma qualité d'ingénieur en chef, j'ai été chargé de
recueillir les renseignements voulus mon rapport est
prêt et les travaux de la commission vont commencer
le 18 de ce mois je suis convaincu que vu le degré
d'avancement des travaux le rapport ne tardera pas
être déposé.
Après ces explications et sur l'observation de M. le
gouverneur, il est entendu que le vœu développé n'a
plus pour but de stimuler le zèle de jla commission au
quel tout le monde rend hommage, mais de renouveler
le vœu déjà émis précédemment en faveur de l'œuvre
de MDe Maere.
Séance du 13 Juillet.
Les cléricaux sont furieux de l'accord intervenu en- j
tre toutes les fractions du parti libéral et de la chute i
de leurs espérances.
A Bruges, cette fureur s'est manifestée d'autant plus
vivement que déjà, en pleine séance du conseil commu
nal, le bourgmestre et l'un des échevins avaient annon
cé l'avènement de leurs amis au pouvoir.
Le lendemain du vote mémorable qui a eu lieu, mer
credi dernier, la Chambre des représentants, le
conseil provincial de la Flandre occidentale a été le
théâtre d'une joûte oratoire dont le parti clérical ne
se rejouira pas.
L'honorable gouverneur, qui n'est plus entouré que
de rares amis politiques, avait d'abord élé l'objet de di
verses petites attaques, qu'il lui a été facile d'écarter
cinq interpellations successives se sont produites, et
l'un des orateurs les plus hargneux de la droite est allé
jusqu'à discuter et attaquer le discours d'ouverture de
la session.
Le débat a pris des proportions plus grandes, lors
qu'il a été question de l'attitude de la députation per
manente vis-à-vis de la nouvelle loi scolaire.
Nons avons montré ici même jusqu'où la députation
permanente de la Flandre Occidentale pousse l'oubli de
la légalité et de tous ses devoirs. Et chose curieuse,
lorsque ces faits de révolte sont rappelés leurs au
teurs, ils ont l'audace de prétendre qu'ils sont les ser
viteurs les plus respectueux de la loi et du droit ils
osent invoquer leur conscience qui ne leur permet pas
de désobéir leur serment de fidélité.
Mais M. le Gouverneur de la Flandre Occidentale n'a
pas eu de peine démontrer ses auditeurs que la con
duite de la députation permanente menait tout droit au
désordre et au gâchis administratifs. Il a rappelé que
ce collège refuse de se soumettre, comme la loi l'y obli
ge, aux arrêtés royaux qui annulent ses décisions il a
rappelé qu'en 1880 il a fallu quatre arrêtés royaux suc
cessifs en matière de bourses d'étude pour les norma- i
listes, que tous les budgets scolaires de la province
avaient dù être révisés par le Roi, etc.
On reproche aux libéraux, a ajouté M. Heyvaert, de
se livrer parfois des manifestations turbulentes dans
les rues mais vous, que faites-vous vous introduisez
l'émeute dans l'administration.
Ces paroles si vraies, qui s'adressent au parti clérical
tout entier, soulevèrent des clameurs de rage; ils étaient
touchés au vif, ces fidèles serviteurs de nos évêques,
qui ont juré de faire une résistance mort contre la
loi scolaire.
L'honorable gouverneur fut obligé de s'arrêter au
milieu de son discours. Vous insultez le conseil provin
cial, criait-on de toutes parts, vous manquez aux con
venances... Et au milieu de ce concert discordant, l'on
entend la voix d'un jeune Eliacin qui s'écrie: Aussi lon-
temps que ces paroles n'auront pas été retirées, je ne
reparaîtrai plus dans la salle; et fier comme Artaban,
le noble descendant des Cocassenhove quitte la séance
suivi de quatre hobereaux, heureux de se soustraire
l'atmosphère ardente de l'assemblée.
Lorsque le silence se fut rétabli,M. le Gouverneur fit
voir que son appréciation concordait entièrement avec
celle d'un membre de la députation permanente elle-
même. Il lut un rapport de M. Van Hee, dans lequel
celui-ci proposait ses collègues de s'incliner devant
les décisions du gouvernement, de renoncer une op
position stérile, et d'entrer enfin dans la voie de l'apai
sement.
Ce rapport, qui avait une portée générale, fut
rejeté au sein de la députation permanente par 4 voix
contre 3. Comme le gouverneur, en sa qualité de pré
sident, a émis un vote favorable, il reste donc deux
membres, qui étaient disposés rendre les armes, non
pas sur le terrain des principes, mais sur le terrain
des faits.
Deux membres sur six c'est un tiers de la députa
tion permanente qui veut rentrer dans l'ordre et dans
le conseil provincial lui-même il y a certainement plus
d'un tiers des membres qui voudraient suivre les modé
rés de la députation permanente.
C'est ce que M. le gouverneur a fait remarquer, et
ces paroles ont été bien accueillies par une partie de
l'auditoire.
Et peut-il en être autrement lorsque M. Van Hee,
membre de la députation permanente de la Flandre
occidentale, écrit dans le rapport dont il est question
plus haut - Je crois que nous faisons la chose qui ne
devrait pas se faire en portant inutilement et sans
profit pour personne le trouble et le désarroi dans
diverses branches de l'administration.
Par arrêté ministériel du 13 Juillet 1881, la chasse
au gibier d'eau sur les bords de la mer,dans les marais,
ainsi que le long des fleuves et des rivières, est permise,
cette année, dans toutes les provinces dater du 1er
Août 1881.
-
Monsieur Léon vanlaeugen, ancien élève du Col
lège Communal de cette ville, vient de subir avec
distinction devant le Jury de Gand, son deuxième
examen de Docteur en Médecine
La Société pour l'encouragement des Beaux-Arts et de
la Littérature de Courtrai organise une exposition de tableaux
et d'objets d'art pour le mois prochain.
Voici le programme de cette exposition
1° L'exposition s'ouvrira le dimanche 14 Août 1881,
11 heures, et sera fermée le 30 Septembre suivant.
2° Elle est ouverte aux productions des artistes vivants,
belges et étrangers.
3° Seront admis les tableaux, cartons, statues, bas-reliefs,
dessins, gravures, ciselures, médailles et lithographies. Seront
également admis les photographies partir de la dimension
carte-albuin, portraits, reproductions de monuments et
d'objets d'art.
4" La commission directrice pourra, s'il y a lieu, refuser
les objets qu'elle ne jugerait pas convenables pour l'exposition.
5° Les objets destinés l'exposition doivent être adressés
la commission directrice de l'exposition de Courtrai.
6° Ils doivent être arrivés 'a Courtrai au pins tard le
25 Juillet.
7* Ils seront annoncés par une lettre d'avis. Cette lettre
fera connaître le nom et l'adresse de l'artiste, ainsi que l'expli
cation insérer au catalogue elle dira en outre si l'artiste
désire vendre son œuvre, et, dans ce cas, quel est le prix qu'il
en demande.
8° La commission prend sa charge les frais de transport
des objets d'art, aller et retour, sur le territoire belge, con
dition que ces objets lui soient adressés par chemin de fer.
petite vitesse, tarif n° 2.
9° Les artistes pourront déposer les objets qu'ils destinent
l'exposition, Bruxelles, chez Monsieur Mommen, rue de la
batterie, n° 32, et Anvers, chez M. L. G. Geeraerts, rue du
Couvent, n° 4a.
Ces personnes se chargent de transmettre ces objets, sans
frais pour les artistes.
10° Aucune œuvre ne peut être retirée avant la clôture de
l'exposition.
11° La commission prendra toutes les précautions conve
nables pour la conservation des objets exposés, sans cepen
dant répondre des accidents qui pourraient y arriver pendant
le transport ou la durée de l'exposition.
Le PETIT RENTIER est envoyé 52 Dimanches consécu.
tifs avec supplément et prime pour un franc. (Voir aux an
nonces).
On lit dans le Journal de Liège: Une affaire grave
charge d'un avocat, qui s'est fait entendre, d'après ce qu'on
nous rapporte, des séances de plusieurs Cercles catholiques
de Liège, sera appelée prochainement devant le tribunal cor
rectionnel. Il est prévenu d'abus de confiance.
La plante beurre. S'il faut en croire le Post-
Appeal d'Atlanta, le général Grant n'est pas seulement un
heureux homme de guerre et un habile politicien, c'est encore
un infatigable botaniste, dont la renommée menace d'éclipser
celle des Olivier de Serre et des de Jussieu.
Le vainqueur de Lee rapporterait du Mexique une plante
merveilleuse, dite Butter plant (plante beurre), d'une
acclimatation très facile dans le sud des Etals-Unis, et desti
née révolutionner de fond, en comble l'industrie et le com
merce du beurre dans cette heureuse république, où l'oléo-
margarine(mélange de graisse de porc, d'huile, de coton et
d'extrait d'immondices) tend de plus en plus supplanter le
produit auquel nos pères, ces arriérés, ne connaissaient d'au
tre origine que le vulgaire lait de vache.
Un fleuriste entreprenant, M. Emile Van Goidtsnoven, belge
d'origine, a, d'après le Post-Appealacheté au géuéraj
Grant, moyennant trois cent mille dollars, I» privilège
exclusif de cultiver et d'exploiter la précieuse plante beurre,
i sur d'immenses terrains en friche que la Législature de l'Etat
de Géorgie lui a gratuitement concédés cet effet.
VEconomie Financière paraissant le Dimanche avec
1(1 pages. Prime gratuite (voir détails aux annonces).
Un cyclone a dévasté la capitale des Etats-Unis dans la
soirée du 27 Juin. Plusieurs maisons, rntr'autres celle du
ministre du Japon et l'ancienne maison Hilleman, près du
Capitole, que l'on dit avoir été construite par Washington, le
Temple maçonnique le City Halle ont eu leurs toitures
enlevées.
Un grand nombre des beaux arbres qui faisaient l'ornement
des squares et des avenues de Washington, ont été déracinés
ou brisés. Une des tours de l'église de la Trinité s'est écrou
lée. L'ouragan n'a duré que quarante minutes. Pendant ce
temps, il est tombé une telle quantité d'eau, que durant plu
sieurs heures la circulation n'a pas élé possible dans les rues.
A l'Opéra, la représentation venait de commencer, lors
qu'une partie de la toiture a élé arrachée; une véritable
panique s'est emparée des spectateurs la confusion a été
indescriptible, plusieurs dames ont été atteintes par des débris
de plâtre, de verre brisé et par des torrents de pluie.
Le nombre des cas d'insolation qui se produisent aux
Etats-Unis depuis quelques jours a augmenté dans des propor
tions effrayantes. Depuis dimanche, 500 personnes, dont 503
Cincinnati, 50 Daytou (Obio), 10 Chicago, etc., ont
succombé par suite de la température. Une pareille mortalité
n'avait jamais élé constatée qu'en temps d'épidémie.
Dans la nuit de jeudi, heureusement, la pluie est tombée en
abondance et le thermomètre a baissé de 7 degrés. L'orage a
été accueilli comme un Messie.
Dans un petit village de l'arrondissi ment de Nivelles, il
existait jadis un saint-Joseph tout vermoulu qui possédait une
forte bonne réputation. Chaque dimanche, de nombreux
fidèles venaient de loin se prosterner devaut lui et glisser dans
son tronc une pluie de petits sous, ce qui rendait le curé
tout joyeux...
Mais un beau jour, le saint fut trouvé étendu sur le sol
l'état de poussière,
Le curé, né malin, alla aussitôt trouver dans le voisinage le
charron il lui acheta sans trop marchander un magnifique
poirier abattu l'année précédente, et il l'expédia immédiate-