4 Août 1881.
6 FRANCS PAR AN.
Révision des listes électorales.
L'agriculture et les cléricaux.
41e A Hit: F.
Les Bourgmestre et Echevins de la ville
d'Ypres ont l'honneur de prévenir leurs admi
nistrés qu'ils procéderont du lr au 14 Août
prochain, la révision des listes électorales.
Aux termes des dispositions sur la matière,
le cens requis pour être électeur est fixé
comme suit
Chambres législatives fr. 42-32 de contri
butions directes au profit de l'Etat Conseil
Provincial fr. 20 id. Conseil Communal fr.
10 id.; Tribunal de Commerce fr. 20 de pa
tente id.
Pour être électeur du Conseil de Prud'hom
mes, il faut réunir les conditions déterminées
par les art. 6 et 7 de la loi du 7 février 1859.
Les personnes qui ne paient pas de contri
butions suffisantes Ypres, peuvent complé
ter celles-ci par les contributions qu'elles
paient dans d'autres localités.
En conséquence, ces personnes sont invitées
déposer aux bureaux du secrétariat, où se
fait la révision des listes électorales, les pièces
constatant ce paiement.
LE PROGRÈS
J O II ItNi A L D VI'itES ET OE L'ARRONDISSEMENT.
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PARAISSAIT CE .1EUI)| ET LE DIMANCHE. vires achuirit ellndo
1
Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Aqence Hacas (Publicité), 89. Marchc-aux-Herbes. Bruxelles et chez ses correspondants
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Idem Pour le restant du pays7-00 INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames I* ligue fr. 0-25.
CHEMIN DE FER. (Ir Juillet.)
HEURES DE DÉPART D'ÏPRES A
Poperingiie-HazebroueL'. 6-20. 12-07.6-27.
Peperinghf. 6-20. !)-07. 10-00. 12-07. - 2-50.
3-55. 6-27. 8-45. î)-50.
Courlrai. 5-54. - 9-56. 11-20. 2-41. 5-25.
Roulers. 7-45 12-20. 6-50.
I.angheniarck-Ostende. 7-25. 12-22. .>-52. 6-28.
Comines-Armentières. 5-34. 11-20. 2-55. 8-58.
BULLETIN POLITIQUE.
Le mouvement électoral commence se dessiner
en France. Des réunions publiques ont eu lieu
dimanche, dans plusieurs grandes villes: cela indi
que que les électeurs entendent ne pas se laisser
surprendre par la brièveté de la période électorale,
et qu'ils discuteront vivement candidatures et pro
grammes.'
La seconde lecture du Lancl bill a élé entamée
lundi la Chambre des lords d'Angleterre; et elle
a fourni au marquis de Salisbury l'occasion dé
faire son début comme chef attitré de l'opposition
la Chambre haute.
L'altitude du leader des conservateurs l'égard
du Land bill a été ce qu'on prévoyait. Il a déclaré
accepter en principe le projet de loi comme un mal
nécessaire, mais il n'a pas dissimulé son intention
d'en mutiler quelques-unes des dispositions essen
tielles. Ainsi que nous le faisions pressentir l'autre
jour, il a annoncé qu'il reproduirait l'amendement
présenté la Chambre des communes par M.
Heneage et qui exemple de la loi une certaine caté
gorie de propriétaires, de l'amendement I'ritzmau-
rice qui enlève le bénéfice de la reprise aux fer-
miers payant un loyer supérieur 100 livres
sterling. De plus, il demandera la suppression de
l'article qui autorise la commission permanente
annuler ou réviser les conlracts, imposés sous
forme d'expulsion aux fermiers antérieurement la
promulgation du Land bill.
La déclaration que lord Salisbury a portée la
tribune avait été concertée, lundi malin, dans une
réunion des lords conservateurs. Elle causera une
assez vive déception au parti libéral. On se plaisait
espérer que les membres de la inajorilé de la
Chambre haute ne se seraient réunis que pour
arrêter les termes de leur capitulation. C'était
trop présumer de la sagesse et du tact politique des
conservateurs.
L'adoption du Land bill par les Communes
semblait devoir clore l'ère des incidents et des
scandales la Chambre populaire. C'est encore une
prévision que l'événement a démentie... M. Parnell
n'a pas voulu que la réunion se terminât digne
ment. Dans la séance du soir, il a trouvé le moyen
de se faire expulser, après avoir subi trois rappels
l'ordre et avoir, dans un langage naturel, affirmé
que la liberté de la parole n'existait plus pour les
députés irlandais.
Ainsi qu'il était prévu, le traité définitif de paix
entre l'autorité britannique et les Roers a été signé
Pretoria samedi.
Mais on dirait que l'autorité britannique est con
damnée ne jamais voir la fin de ses peines dans
l'Afrique du sud. Au moment où la paix semble
irrévocablement rétabli au Transvaal la situation
commence se troubler de rechef dans le Zuliiland.
L'agitation populaire, qui a commencé Rome
par les manifestations tumultueuses de la transla
tion de Pie IX, ne parait pas se calmer, et pour
prendre une autre tournure n'en conserve pas
moins une certaine gravité. L'attitude provocante
de lu presse ultramontuiuc entretient le feu, et ce
nYst pas sans intention évidemment de la part du
parti ullramontain. L'occasion lui a paru bonne de
renouveler ses furibondes déclamations contre les
persécutions dont souiïre le Pape et l'Eglise, et le
voilà parti en guerre.
A propos <ln discours
<ïe AI. ïe Gouverneur IIEYVAERT.
Ou lit dans YEcho du Parlement
La presse cléricale aime revenir sur la crise
agricole elle tient, la veille des éclections,
prendre énergiquement eu main la cause des agri
culteurs et faire croire que le parti libéral n'a
cure de leurs souffrance. Elle entasse les accusa
tions les plus absurdes, les plus invraisemblables
elle dénature les fait plaisir; elle préconise des
remèdes que personne ne pourrait ni (.'oserait ap
pliquer, devant lesquels ses amis mêmes recule
raient. Elle prétend que les charges que l'Etat
impose I agriculture vont sans cesse croissant,
alors qu'elle sait que l'impôt foncier est de tous les
impôts le seul qui soit resté slationnaire, qu'il a
même diminué certains égards elle fait sonner
bien haut les dégrèvement promis dans un pays
voisin, alors qu'elle ne peut ignorer qu'en France
la terre est véritablement ecrassée depuis la guerre;
elle affirme, contrairement la vérité, que le fret
ne compense pas peu près, pour les produits de
l'Amérique, ce que le sol a payer aux Etats-
Unis, en moins que chez nous, du chef de fermage
et du chef d impôt et, partant, que nos agriculteurs
ne peuvent soutenir la concurrence du Nouveau-
Monde; elle demande le rétablissement des droits
prolecteurs, de cette même échelle mobile abolie
par M. M a lou.
Les hommes politiques de la droite n'agissent
pas autrement que les enfants perdus du parti. On
a entendu la Chambre. M. Kervyn tenir le même
langage que la presse de son bord on a vu. au
conseil provincial de Biuges, M. ROiNSE attaquer
avec la plus insigne mauvaise foi le remarquable
discours par lequel M. lu gouverneur de la Flandre
Occidentale avait ouvert la session et où. comme
on le sait, il traçait tout un programme de relève
ment de l'agriculture par la culture maraîchère.
On se rappelle que M. Heyvaert.après s'être lui-
même donné la peine d'aller faire une enquête sur
les lieux.montrait combien la Bretagne se félicitait
tous les jours d'avoirsubstilué en grande partie les
légumes et les fruits aux céréales, quel accroisse
ment de revenu elle puisait dans ce changement
d'exploitation, combien facilement elle écoulait
ses produits soit Paris, soit Londres.
L'honorable gouverneur avait pris la précaution
d'établir,par des faits probants et indiscutables, que
ce qui était possible dans la Bretagne, l'était aussi
dans la Flandre Occidentale: il montrait que la
Zélande cultivait peu près les mêmes produits et
qu'elle le faisait également en vue de l'exportation;
il établissait que le marché de Londres, ce grand
consommateur, était bien plus près des côtes belges
que des côtes de l'Armorique, qu'au point de vue
des voies ferrées, des canaux, des ports, nous étions
beaucoup mieux outillés que les Br< tons< que le
tarif de transport des produits agricole sur nos
chemins de fer est infiniment plus favorable que
celui des tarifs de n'importe quel chemin de fer
français, que nos paysans flamands ne le cèdent en
rien aux paysans français les plus durs la fatigue,
s