Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
Un grand nombre de sociétés anversoises, mu
sique et bannières en tête, s'étaient réunies la
station pour prendre part au cortège, qui s'est
formé vers fi 1/2 heures, précédé par la compa
gnie des chasseurs-éclaireurs et par le comité
organisateur du congres, composé de MM. Van
Hoof, président, Mulder, vice-président, Marchai,
secrétaire, Weiller, Peeteers, Havermans, Maes,
Morin, Resler, Smils. Sysmans venaient ensuite
six dames faisant partie du comité, et les membres
innombrables de l'enseignement officiel, accourus
de tous les points du pays.
Le cortège s'est dirigé vers la Bourse, qui avait
reçu pour la circonstance une décoration spéciale.
M. Van Hoof a souhaité la bienvenue aux membres
du congrès, il l'a fait en d'excellents termes.
Rappelant la lutte ardente que l'enseignement
officiel a dû soutenir contre ses adversaires, l'hono
rable président a rendu hommage la conduite
courageuse et loyale des membres de cet enseigne
ment.
Malgré les calomnies, s'est-il écrié, malgré les
menaces, les poursuites même, vous avez tenu
haut et ferme le drapeau de l'enseignement officiel.
Aux promesses les plus séduisantes vous avez
opposé: Votre fidélité la Constitution! Votre
obéissance aux lois de notre pays
Vous êtes restés avec un courage inébranlable
au poste d'honneur en soldats modèles vous pré
fériez tombersur le terrain que de baisser pavillon,
et avec une fierté digne de nos ancêtres du XVe
siècle, vous répondiez aux persécuteurs aveuglés
qui voulaient vous affamer: Nous restons fidèles
au Roi jusqu'à la besace!
Mot heureux et très eu situation qui assimile
nos dignes instituteurs communaux aux nobles du
compromis, c'est-à-dire la fleur des gueux et
uon pas la lie qui a compromis leur cause.
M. Van den Dungen a répondu ces éloquentes
paroles en déclarant que le corps enseignant belge
saurait se montrer digne de fonder enfin l'école
nationale.
M. Van Hoof a offert ensuite au corps des chas
seurs-éclaireurs, au nom de la Fédération des
instituteurs belges, un bronze d'art de toute beauté.
On s'est rendu ensuite la salle de l'Harmonie.
La séance d'ouverture du congrès était honorée de
la présence de M. Van Humbécck, ministre de
l'instruction publique, et de M. De Wael, bourg
mestre.
M. Van Hoof a remercié le ministre qui, prenant
la parole, a déclaré que les instituteurs peuvent
compter sur le secours résolu et énergique du gou
vernement contre un ennemi dont l'esprit inventif
ne recule devant aucune déloyauté, ni devant
aucune cruauté. Nous ferons notre devoir ccmtne
vous faites le vôtre, a ajouté M. Van Humbéeck,
et ainsi nous ferons triompher notre cause, qui est
celle de la vérité, du droit de la justice.
M. De Wael a remercié le ministre et souhaité
la bienvenue aux instituteurs. Nous sommes
heureux Anvers, a dit l'honorable bourgmestre,
de vous voir venir débattre ici les grands intérêts
de l'enseignement populaire; mes collègues du con
seil et moi nous ferons tout ce qui dépendra de
nous pour rendre votre séjour aussi agréable
qu'utile; disposez de nous comme de véritables
frères.
M. Van den Dungen a pris la parole ensuite pour
développer cette belle idée de la création de l'école
nationale; il a retracé le but de la Fédération, il
l'a montré décidée triompher, force d'énergie
et de volonté, dans la lutte actuelle. Au bout de
cette œuvre, il a fait entrevoir, aux applaudisse
ments de l'assistancel'instruction obligatoire
gratuite.
La séance a été levée ensuite.
Les fêles en l'honneur de l'illustre romancier,
M. H. Conscience, auront définitivement lieu
Bruxelles le 2d septembre.
Le comité central nous prie d'inviter les person
nes qui out des listes de souscription de bien vou
loir les renvoyer sans délai au trésorier, M. Onge-
naed, rue d'Argent, 30. Bruxelles.
Toutes les villes sero.it présentées celte ma
nifestation et un très-grand nombre de sociétés de
musique, rhétorique, etc., ont fait savoir qu'elles
participeront aux fêtes.
Presque toutes les sociétés chorales de la capita
le ont envoyé leur adhésion au comité et exécute
ront en l'honneur de Conscience les œuvres spécia
lement écrites par Gevaert, Benoît, Waelput,
Mery, Tinel, Schaeken, Coppcns, Van Duyse. etc.
Partout la même chose, partout le même mé
pris envers les représentants de la loi.
Jeudi dernier, Courlrai, quatorze petits-frè
res ont été expulsés de leur local par ministère
d'huissier. On leur avait demandé de partir de
bonne grâce; mais ils avaient déclaré qu'ils préfé
raient être expulsés de force. Il avaient, ce
pendant, transporté d'avance tous leurs meubles
dans leur uouveau local.
Sur leur désir, on leur a donc fait violence
pleine de forme et de ménagements.
Néanmoins, quand l'officier public est parti, des
fanatiques ameutés l'ont poursuivi en criant:
Tapez dessus Tuez-le
Et, plus tard, quand le procureur du Roi et le
juge d'instruction sont arrivés sur les lieux de
l'émeute, on les a hués également.
Le tribunal correctionnel va, dit-on, s'occuper
de l'affaire.
Décidément, les cléricaux qui parlent sans cesse
de leur profond respect pour la loi, donnent bien
de la besogne aux tribunaux.
Voici comment le Progrès du Nord parle d'un
nouveau scandale:
C'est décidément une ignoble série
A peine l'émotion causée par les exploits des
frères de Tourcoing commence-t-elle se calmer,
qu'un autre scandale clérical, non moins révoltant,
vient encore de se produire.
Cette fois, c'est à,.Carvin que les bons frères ont
opéré, selon leur coutume, sur des malheureux
enfants confiés leurs soins.
Voici sur cette répugnante affaire quelques dé
tails qui sont dans toutes les bouches Carviu:
11 y a quelques jours, le commissaire de police
de cette ville fut averti qu'un jeune enfant, élève
de l'école congréganiste, avait raconte ses pa
rents que quelques temps avant les vacances, le
frère directeur et le frère X...,-son professeur,
s'étaient livrés sur lui et sur un certain nombre de
ses petits camarades, des attentats monstrueux.
Il interrogea lui-même l'enfant, qui renouvela
ses aveux et lui nomma une quinzaine d'élèves de
l'école qui, comme lui, avaient télé victimes de la
lubricité des satyres en soutane.
Le magistral, sans ébruiter l'affaire, se rendit
tour tour au domicile des enfants désignés, et,
devant leurs parents il apprit par la bouche de la
plupart d'enlre-eux, des détails révoltants, établis
sant pleinement la culpabilité des deux saints
personnages.
Le parquet de Belhune, prévenu aussitôt, lança
un mandat d'arrêt contre les inculpés alors en re
traite. parait-il, la maison mère de Beaucamps,
mais il parait que la gendarmerie arriva trop tard
pour le saisir au gîte.
Les deux bons frères, prévenu par des amis offi
cieux avaient réussi prendre la fuite et gagner
la frontière.
Inutile d'ajouter que cet événement a causé une
vive émotion Carvin.
Monsieur le Rédacteur.
Dans vos journaux le Progrès et le Toehomst, du
28 Août, on lit que, dans la distribution des prix de
l'Ecole payante pour demoiselles, dirigée par Mademoi
selle Vander Haegen, deux chœurs La vie est belle et
le Retour, ont été chantés par environ 70 élèves, et
que presque toutes ces' jeunes chanteuses étaient du
cours de chant de M. Devos.
Dans la distribution des prix de l'Ecole gratuite pour
filles, dirigée par Madame D'Haeseleire, deux chœurs
Au soir et Lentezang, ont été chantés par 200 élèves,
sous la direction de M. Balmaekers.
Ces élèves n'étaient-elles pas aussi du cours de Mon
sieur Devos? s ALPH.-H. VAN ELSLANDE,
professeur de musique,
l'Ecole payante pour Demoiselles.
Ypres, le 31 Août 1881.
Programme des morceaux qui seront exécutés par la
Musique du 4e Régiment de Lanciers, sous la direction
de M. Th. Coutelier, le Jeudi 8 Septembre 18818
heures du soir.
1. La fille du Tambour Major, marc, mil., arr: Moerman.
2. La part du Diable, ouverture, musique d'Auber.
3. Mélange, Panne.
4. Vénézia, valse, Desormes.
5. Pot-pourri populaire, Coutelier.
6. Train d'enfer, galop, Solla.
VILLE D'YPRES. consf.il communal.
Séance publique du 10 Septembre 1881.
5 heures du soir.
ORDRE DU JOUR.-
1. Communications.
2. Hospices civils: a) Approbation. Vente de biens
immeubles situé en France b) demande de
réduction de fermages.
3. Agrandissement de la Maison d'Aliénés.
4. Approbation-Comptes Fondations Vandenpee-
reboom et E. Bouckenaere.
Postes. Les colonies britanniques de la Barbade et
de Si-Vincent (Antilles) sont entrées dans l'Union postale uni
verselle.
Les taxes ci-après sont, en conséquence, applicables en
Belgique aux correspondances de toute nature échangées avec
ces colonies:
Lettres affranchies de la Belgique, 25 cent, par 15 gram
lettres non affranchies pour la Belgique, 50 cent, par I5gr.
cartes postales, 10 cent, par pièce imprimés affranchis, 5
cent, par 50 gr.papiers d'affaires affranchis, 5 cent, par
50 gr. sans que cette taxe puisse être inférieure 25 c. par
envoi échantillons de marchandises affranchis, 5 cent, par
50 gr. saDs que celte taxe puisse être inférieure 10 cent, par
envoi, droit de recommandation, 25 c.; avis de réception, 25
cent.
Uo acte de vandalisme a été commis au Salon de Bru
xelles. Un des tableaux de l'exposition, dû M. Van Beers, a
été ou gratté ou couvert d'un encaustique. C'est ce tableau
qui a été le sujet d'une polémique entre les journaux et M.
Van Beers que l'on prétendait s'être servi de la photographie
pour son tableau. On ignore l'auteur de cet acte slupide eu
méchant qui a causé au Salon une vive émotion.
On écrit de Lille, 3 Septembre
Un crime monstrueux a consterné la population lilloise.
Hier, un inconnu remettait un cocher, en le chargeant
de les porter diverses adresses, plusieurs boîtes soigneuse
ment closes. Ce matin l'un des destinataires, M. Trachait, ou
vrait celle qui lui était parvenue, lorsqu'une formidable
explosion se produisit, les meubles de l'appartement volèrent
en éclats, le malheureux tomba, la face criblée de débris; son
fils, qui se trouvait près de lui, fut atteint au bras et la poi
trine.
Dans une autre maison se produisait une explosion du même
genre.
Les boîtes remises au cocher contenaient des obus pesant
5 kilogrammes et contenant cinq cent grammes de poudre.
Une enquête est ouverte, et le parquet a déjà obtenu un ré
sultat important.
D'après le signalement de la personne qui a remis au
cocher les boîtes et selon d'autres indices, on croit connaître,
l'auteur de l'attentat. Ce serait un individu descendu dans
une auberge de Lille depuis cinq jours et inscrit sous le faut
nom de Desbois.
Le mobile de son crime serait une vengence contre six per
sonnes qui le firent mettre en faillite.
Outre les blessés signalés plus haut, il faut citer H"' Del-