Nouvelles locales. Nouvelles diverses. Le Bien Public a publié lundi, sa première page, l'occasion de la visite royale Gand, un manifeste violent intitulé: Ao Roi. Lé journal do l'épiscopat déclare au souverain qu'il ne verra que la Flandre libérale, mais qu'il ne verra pas la vraie Flandre, la Flandre catholi que; qu'il n'entendra que la phraséologie libérale, au lieu des accents sincères de la vérité, ctc... Avec un manque de tact digne de lui, le Bien Public dit au Roi que la façon de procéder de Léopold 1er dans ses visites en province était toute différente de la sienne, que son père se plaisait recevoir le clergé, visiter les églises. Le manifeste ajoute en terminant: Le Bien Publicqui prétend ainsi seul dire la vérité, oublie de dire toute la vérité. Il oublie, entre autres, de dire que Lcopold Ier n'a pas vu pendant son règne un clergé révolté atti ser le feu de la rébellion dans le pays, exciter au mépris de la loi et de ses représentants, et la hain des citoyens les uns contre les autres. Mgr de Malines vient de prescrire des prières dans son diocèse pour obtenir la fin des pluies incessantes, qui sont de nature nuire aux fruits de la terre. Il est peut-être regrettable que Mgr n'ait pas eu plustôt cette idée car cette heure-ci le dommage causé par les cataractes du ciel est presque irrépa rable, d'autant que les impies pourront prétendre qu'il ne s'y est pris si tard que parce qu'il comptait sur le terme inévitablement prochain d'un phéno mène météorologique par trop prolongé. Et, en effet, dit la Fl. Lié., au moment où les journaux religieux faisaient connaître les intentions de l'archevêque de Malines, avant que les fidèles eussent pu se joindre leur pasteur en chef pour implorer la clémence du Ciel, il faisait déjà un temps resplendissant. Le soleil voulant jouer une bonne farce Mgr de Malines, brillait de ses plus beaux rayous; il est vrai que la libérale ville de Gand devait célébrer le cinquantenaire de l'indé pendance nationale, auquel les évéques avaient refusé avec une certaine bravade de participer l'année derniere Anvers, d'autre part, célébrait une fête encore plus maudite de nos évéques. le congrès des instituteurs officiels. Dès lors, le soleil des Gueux ne pouvait nous faire défaut. Il n'est plus inutile de remarquer encore qu'il y a quinze jours ou trois semaines, autre Mgr, celui de Bruges, avait également fait dire des prières publiques pour faire cesser la pluie; cela n'a guère empêché les fêles de Bruges d'être noyées dans la pluie, d'être de véritables veaterfeesten, comme disait la Patrie. DENIER DES ÉCOLES. AVIS. Les peintures murales de M. Ferd. Pauwels seront visibles, Dimanche prochain, 11 Sep tembre, de 10 hreS 1 heure. Entrée par l'Hôtel-de- Ville. GARDE CIVIQUE D'YPRES. TIR NATIONAL. CONCOURS DE 1881. ÉTAT-CIVIL D'YPRES, Mariages: Décès. Cette Flandre catholique, Sire, garde l'espoir de vous accueillir et de vous acclamer en des temps plus paisibles et plus heureux. Le prix du remplacement par le département de la guerre est fixé, pour l'année 1882, 1,600 francs. Pour l'exercice de 1881-1882, commançant le 1 octo bre 1881 et finissant le 30 septembre 1882, la rémuné ration accordée aux volontaires avec prime est fixé 1,600 fr. Cette rémunération est payable de la [manière sui vante 1* 300 fr., soit en totalité au moment de l'admission définitive, soit par acomptes successifs, selon que le ministre de la guerre le décidera 2* 500 fr. lorsque le volontaire est envoyé en congé illimité: 3* 550 fr. l'expiration de ses huit années de service; 4* 250 fr. lors de l'apurement de son compte la masse d'habillement et de réparations. Indépendamment de cette rémunération, les volon taires avec prime recevront une haute paye de dix cen times par jour de présence. Le volontaire avec prime peut être privé de cette haute paye s'il se conduit ou sert mal. Le ehef de corps rend immédiatement compte de cette mesure au minis tre de la guerre et lui adresse un rapport détaillé sur les motifs qui l'ont provoquée. Si le volontaire s'amende, la haute paye lui est con stituée sur la proposition du chef de corps. Chemini* «le Fer de la Flandre Occidentale. AVIS. A dater du 15 Septembre 1881, les trains partant journellement de Courtrai pour Thourout 8 heures du matin et de Thourout pour Courtrai 7 h. 53 du soir ainsique celui partant le Samedi de Courtrai pour Bruges 3 h. 45 du soir seront supprimés. Listes précédentes, 31,384-62 Sultan, 20-25 Saumon, 18-88 Bergerie, 5-45 Monarque, 4-67 Jeune Garde, 3-05 Fonds de réserve, 51-06 Banquet Ed. Hanssens, 60-00 Pour la bonne initiative prise par les commissaires du bal extra-muros 1-00 Voor het uitgelezen peloton te Boesinghe 0-10 Voor de zilveren Blekken Buis, 0-10 31,549-1» Dépenses jusqu'à ce jour, 30,377-49 En caisse 1,171-69 L'élève Conne, Louis, de l'École Moyenne de cet te ville, vient d'obtenir la 2* mention honorable au Concours spécial de langue flamande, entre tous les établissements d'enseignement moyen du second degré du pays. Société de la Concorde, (extra-muros). Programme des morceaux qui seront exécutés par la musique du lr Regiment'de Ligne, sous la direction de M.Ch.Simar, le Dimanche 11 Septembre 1881 5 1/2 h. du soir. 1. Le Caïd, ouverture, 2. Polonaise pour piston el bngle, 5. Fantaisie sur l'opéra Rigolello, 4. Euire'acle, valse, de ChariOlte Corday, 5. Amour discret, gavotte, 6. L'inconnue, valse pal- Latase, Catégorie A. Cible fixe aux points. N* 61. Candaele, J. Garde la 4* C1" 4 4 4 2 4 18 Catégorie A. Cible volonté aux blancs. N® 46. Dumont, A. Garde 2" Cio 8.340. N* 83. Ligy, A. Lieutenant-Adjudant-Major 13,050 du 2 au 9 Septembre 1881. NAISSANCES: Sexe masculin 6, idem féminio 3, Total 9. Lahousse, Louis, tisserand, et Danse, Lucie, dentellière. Henneken, Louis, meouisier elMieroo llarie, dentellière. Duprez, Eugénie, sans profession, 51 ans, célibataire, rue des Chiens. Jansseune, Sophie, sans profession, 63 ans, célibataire, rue Wenninck.—Krsteman, Narcissa, dentellière, 54 ans, célibataire, rue de Lille. Bolle, Pierre, sans profession, 66 ans, époux de Marie De Bandt, rue de la Porte d'Or. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 2, idem féminin 1, total 3. Le 3 courant, la gendarmerie de PoperiDghe est parvenue arrêter le nommé Emile Sansen, 22 ans, déserteur français, contrebandier dangereux, évadé de la prison d'Hazebrouck, où il était détenu pour tentative de meurte commis sur le S'~ Duthène, préprosé de douane et l'ont écroué en la maison d'arrêt Ypres, eu attendant qu'il sera livré la justice de son pays. Catastrophe de Charenton. Un accident plus épouvantable que celui de Levallois-Clichy est arrive Cha renton /ligne de Lyon), neuf heures et demie du malin. Le train omnibus 584, venant de Corbeil Paris, étai t en gare. Les sept personnes qui devaient prendre ce train étaient sur le quai, prêtes monter, lorsqu'on signala le tiain express 10, de Marseille, ari ivaut grande vitesse sur la même voie. Aussitôt l'ordre est donné au conducteur du train omnibus de partir. Une collision était inévitable. MM. Viennot, rentier, Charenton, Renaud et Bielle, qui se trouvaient sur le :uai, crient en levant le bras aux voya geurs du train omnibus: Sauvez-vous! sauve qui peut! Ceux qui entendent ouvrent la portière et sautent sur la voie. Le mécanicien de l'expresse avait renversé le vapeur; mais le train, lancé toute vitesse, avait une impuis on irrésistible. Il arrive en gare au moment où le train omnibus se mettait en marche et l'atteint. Des cris déchirants se font entendre au millieu de craquements épouvantables puis plus rien, un silence de mort! La machine s'était arrêtée sur les deux wagons de queue qu'elle avait broyés, hachés les ferrures étaient brisées et le* essieux faussés. La machine n'a subi relativement que peu de dégradation. Au moment de la rencontre, les témoins de la catastrophe s'étaient sauvés mais, le premier moment d'effroi passé les hommes accourent pour porter secours aux victimes. On ouvre les portères, on retire d<s cadavres. Dans les wagons broyés se trouvait une société d'orphéon de la Ferté Alais qui se rendait un concours en Angleterre, quelques uns avec leur famille. Huit son morts. Plusieurs d'entre les orphéonistes avaient réussi sauter 5 temps sur le quai. Les cadavers oui été transportés dans une salle de la gare. Il sont pot.r la plupart affretisemeul mutilés; quelques uns sont broyés. Le nombre îles morts est de ingl mii- ils se trouve trente- cinq quarante biessés, dont plusieurs très grièvement. Le chiffre des victimes s'élèvera trente au inoii s. Quelques unes doivent être amputées soit d'un bras, soit d'une jambe. Détail horrible; en ouvrant la portière de l'avant-dernier tvagon, on a trouvé uii malheureux père de famille qui était sur cinq cadavres, au nombre desquels se trouvaient un de ses enfants, sa femme et sa domestique. M. Rouslan se trouvait dans le train express, ainsi que la missiou siamoise. Le Grand Hôtel, où ces étrangers sont des cendus, avait envoyé une voiture sur la place de la Bastille pour les ramener mais le cocher, en apprenant l'accident, s'était ren >u Charenton. Les voyageurs de l'expresse n'ont éprouvé, qu'un choc violent et parlant des coutusions sans gravité. Le mécanicien et le chauffeur en ont été quittes pour une forte secousse. Le train omnibus n'avait pas de fourgon de queue qui eût certainement préservé la vie plusieurs des victimes, puisque, aux lieu de deux wagons, un seul aurait été brisé. La déposition de l'aiguilleur, un tout jeune homme, a été trouvée peu claire par le magistrat chargé d'iostrumenler. Cet employé était fort troublé. L'accident s'est produit sur un espace très restreint, qua rante mètres au plus les rails ont été arrachés et le sol boule versé. A quatre heures du soir, des fourgons sont partis de la Morgue avec des hommes de peine pour aller chercher les cadavres qui n'ont pas été réclamés. On va les exposer et pho tographier ceux qui n'auront pas été reconnus. Plusieurs d'entre eux sont tellement défigurés que les pa rents ne pourront constater leur indentité que les objets qu'ils portaient sur eux. Le PETIT RENTIER est envoyé 52 Dimanches consécu tifs, avec supplément, pour un franc. (Voir annonces). A. Thomas. Schneider, arr. Dunkler. P. Benoît. art*. Souneville.

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 2