Le nouveau Président des Étals Luis. Chronique Religieuse. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. Voilà, dit le Pilote, ce que notre vieil ami nous répondit et nous avons tenu consigner ses paroles dans notre feuille politique. Washington, 20 Septembre. M. Arthur a prêté le serment présilcnlie) hier soir, dans sa maison, entre les mains de deux juges de la cour suprême de l'Etat de New-York il a envoyé, M™® Garfield, un télégramme de condo léances. Tous lesjournauxconsacrent des articles élogieux M. Garfield, cet homme d'Etal intègre qui, arrivé an pouvoir par une sorte de liasarJ électoral, avait, par son honnêteté et son énergie, dépassé toutes les éspérances et acquis un renom qui aceroit les regrets des citoyens des Etats-Unis. Un dépêche Atlantique annonce que la douleur est générale dans la grande république, et que les organes dé mocratiques, adversaires du système politique de M. Garfield, témoignent des regrets aussi profonds et aussi sincères que les feuilles républicaines. Le séjour de M. Gambelta Bruxelles n'a pas été long. Arrivé Samedi soir de Paris, avec le der nier train, il est parti Lundi matin 9 h. 37, par Bruxdies-Nord, dans la direction de Liège et Colo gne. Il s'est rendu pied la gare. M. Gambetta était accompagné de deux per sonnes. Il s'est promené dans toute la ville, en voiture, durant une bonne partie delà journée de Dimanche. M. Gambetta n'a pas reçu. Ordre avait été doué de n'introduire personne auprès de lui. Il est arrivé l'adresse du député de Bellcvillc une ava lanche de cartes de visite; mais, conformément ses instructions, elles ne lui onl pas été remises. M. Frère-Orban, se rendant Liège pour as sister aux funérailles de M. Desoer, directeur du Journal de Liègea pris place dans le même train que l'homme d'Etat français, sans savoir probable- dans quelle compagnie il se trouvait. Bibliographie. Le perli catholique affiche des sympathies sincères pour la libellé. Mais alors pourquoi combat-il tout d'abord la liberté de consciruce? N'rsl-elle pas la plus sainte des libertés parce qu'elle permet l'homme de mettre son juge ment, son intelligence au niveau des enseignements puisés dans les progrès de la civilisation moderne. Les ecclésiastiques, qui sont les pasteurs du troupeau clérical, o'aflirment-ils pas que chacun doit-élre convaincu des tendances néfastes du libéralisme, et n'empèchent-ils pas continuellement leurs brebis de coonaître les journaux, écrits» livres et autres moyens de propagande dont le libéralisme se sert pour développer et défendre ses thèses? Pourquoi donc? L'homme, disent-ils, doit être libre d'agir comme bon lui semble, mais alors pour quelle raison veulent-ils soumet tre ce libre arbitre la domination des prêtres L'enseignement doit-étre libre, ajoutent-ils. Pourquoj recourent-ils la pression et h la violence 1rs plus raifiuées pour contraindre les parents arracher leurs enfants aux écoles de l'Etat, peupler leurs écoles eux ou en faire des vagabonds Ils contestent h l'Etat le droit d'intervention dans les affaires religieuses ils prétendent administrer l'Eglise sans contrôle aucun, selon leur bon plaisir, et ils remuent ciel e' terre pour accaparer le pouvoir temporel Une fois h la tête dn Gouvernement, ils s'y accrochent dans le but de favoriser l'Eglise au détriment de l'Etal. Ils semblent être d'accord avec leurs adversaires pour réclamer la séparation de l'Eglise et de l'Etat, mais c'est seulement condition que l'Etat soit soumis anx lois de l'Eglise, c'est-à-dire qu'ils accordent l'Etat la liberté d'être leur esclave!! Ils restent ici plus que jamais logiques avec leur divise usée: Tout pour nous rien pour les autres. Rien ne surpasse leur patriotisme, crient-ils sur tous les tons et chaque occasiou mais pourquoi troubler le pays, se révolter contre les lois? Pourquoi, dans leurs banquets, la santé du pape prime-t-elle celle de notre souverain? Pour quoi fomentent-ils la révolution qui détruirait notre patrie? L'aspiration vers l'indépendance toujours été leur mobile; pourquoi tiennent-ils le peuple esclave, écrasé sous leur orgueil Le respect envers la liberté individuelle ne les quitte jamais; mais pourquoi ne rougissent-ils pas d'épuiser 1rs moyens pour drainer la bourse des travailleurs qui ont déjà la vie si pénible. Ah! si un jour il osaient clairement dépeindre leur exis tence ce pauvre peuple; s'il osaient expliquer franchement, sincèrement leurs tendances, il nous semble que cela serait bien venu dans la situation actuelle nous saurions au moins où ils veulent nous amener par leur révolte contre nos lois. s La force du libéralisme réside dans sa franchise, dans sa liberté <fallures en pleine lumière. Le libéralisme seul est la vérité car il exige en tout et pour tout liberté entière de penser, de parler et d'agir. Le cléricalisme, au contraire, veut dans tout la sujéton aux lois de l'Eglise qui ne possède pas l'autorité trmporelle sans perdre la foi. Le libéralisme forme des hommes libres le cléricalisme fait des esclaves. ACTA SANCTORUM. Il est bruit Versailles que de l'arrestation d'un prê tre italien, surpris en flagrant délit d'adultère avec la femme d'un tonnelier, par le mari de cette dernière. Les époux B... habitent rue de la Pompe, Versailles. Le mari, qui est tonnelier, est occupé toute la journée et souvent fort avant dans la soirée, et, confiant dans la vertu de sa femme, lui laisse une grande liberté dont celle-ci a abusé de la façon la plus scandaleuse. Il y a environ deux ans 111" B... fit la connaissance de l'abbé D..., qui desservait cette époque la chapelle de Sainte-Elisabeth, et bientôt des relations intimes s'établirent entre eux. Le curé et sa maîtresse se voyaient presque tous les jours l'insu du mari, sans que ce dernier conçût le plus léger soupçon sur la fidélité de sa femme. Cependant les habitants du quartier, qui remar quaient les allées et venues de la dame B..., ne tardè rent pas être au courant de l'intrigue. Comment le tonnelier fut-il un des derniers ignorer la conduite de sa femme? ceci est un fait trop fréquent pour qu'il soit nécessaire de l'expliquer. Toujours est-il qu'il y a une quinzaine de jours certains propos que lui tinrent ses amis finirent par lui ouvrir les yeux. Il demanda des explications catégoriques et finit par apprendre toute l'étendue Je son malheur. A partir de ce moment, il jura de se venger et épia sa coupable moitié. Mardi, vers deux heures de l'après-midi, il la sur prit au moment où elle entrait chez son amant, rue Montbauron. Il la laissa pénétrer dans la maison, pria un gardien de la paix et un marchand de vins du voisi nage de l'accompagner et tous trois allèrent frapper la porte du galant ecclésiastique. On fut quelque temps avant de leur ouvrir. Enfin l'abbé se présenta et demanda M. D... ce qui lui pro curait le plaisir de sa visite. M. B..., sans lui répondre, pénétra vivement dans l'appartement et se dirigea avec ses témoins vers la chambre coucher, dont il enfonça la porte d'un coup d'épaule. Là, il trouva sa femme vêtue d'une simple chemise. Il s'élança sur elle et lui administra une forte correc tion, puis, lui enlevant son dernier vêtement, il fit mine de vouloir la faire sortir dans ce costume par trop primitif. Le gardien de la paix, témoin de cette scène, s'inter posa alors et la fit se rhabiller. Puis il la conduisit chez le commissaire de police, qui la maintint en état d'arrestation. L'abbé D... fut laissé en liberté; deux jours après il fut interrogé par le commissaire de police qui il avoua son intimité avec M"* B... On nous rapporté, dit Opinion libérale de N'amur, que le curé de Lesves a été condamné Vendredi, par le tribunal de simple police de Fosses, 15 lr. d'amende ou 3 jours de prison et aux frais, pour mauvais traite ments infligés, le 20 Juillet dernier, une petite fille de l'école communale de Lesves. Notre concitoyen M. Fiers, statuaire Bruxelles, a présenté un projet de fontaine ériger sur la Grande Place. La maquette, l'échelle de 0.15 m. par mètre, est exposée en la Salle Bleue de l'Hôtel-de-Ville, où elle est visible tous les jours non fériés, de 0 heures midi et de 3 5 heures. (Communiqué). Par dispositions ministérielles du département de la guerre, ont été désignés les officiers dont les noms suivent: Le capitaine du corps d'état-major Jungblulh, adjoint l'élal-major de la 2" division de cavalerie, pour être détaché, partir du 1' octobre prochain, au 2° régiment de lanciers. Le capitaine du corps d'élat-roajor Thorn, adjudant l'état— major de la 5e division d'infanterie, pour être adjoint l'élal- major de la 2° division de cavalerie. Le capitaine Jacquet de Perrigny, des grenadiers, pour être détaché au ministère de la guerre. Le capitaine Rapp et le sous-lieutenant Burgeon, respectivement du 8' et du 7* de ligne, pour passer au corps de discipline_et_ de correction et le capitaine Hayen de ce dernier corps, pour passer au 8e de ligne. Le eapitaine quartier-maître Delbccque, du 15* de ligne, pour passer au régiment du génie. Le capitaine commandant Robyns, au 4e lanciers, et le lieutenant Kenens, du Ir lan ciers, désignés respectivement pour le 2e chasseurs cheval et le Ir guides. Le capitaine en second d'artillerie Smets, rap pelé l'activité par arrêté royal, a pris rang d'ancienneté du 7 Avril 1877 et a été désigné pour l'élal-major de l'arme et pour être détaché au 7e d'artillerie. Le lieutenant Henry, de l'état-major du génie, provisoire ment la compagnie de télégraphistes de campagne, pour être adjoint au commandant du génie du 4" secteur du camp retranché d'Anvers." Les sous-lieutenants Cuvelier, pour la compagnie de télégraphistes de campagne, Jamotte, pour la compagnie d'ouvriers, et filahy, pour fa compagnie de pon tonniers de place. Le sous-lieutenant adjudant de place Dewinter, de l'état- major de la place d'Anvers, pour être attaché l'élal-major de la place de Mous. Ont encore été désignés: les lieutenants officiers-payeurs Demanet, du 6e de ligne, pour le 13e de ligne, l'effet d'y remplir les fonctions de quartier-maître, De Koninck, du 14e, pour le 6° de ligne, et le sous-lieutenant officier-payeur Jenot, du 3e de ligne, provisoirement au corps de discipline et de correction, pour le 14e de ligue. Le sous-licutenant compte Van der Straten-Ponthoz, passé, par arrêté royal, de l'infanterie dans la cavalerie en son rang et ancienneté, a été désigné définitivement pour le l'régiraent des guides où il avait été placé la suite précédemment, lors qu'il faisait partie duN7e de ligne. Le lieutenant Lincez, nouvellement promu, de la compagnie d'ouvriers du génie, pour passer au régiment de l'arme. Le lieutenant Brouyère, id., pour passer du 4e au 3e lanciers. Les vétérinaires du 2e classe Lebrun du 3e lanciers, détaché l'école de tir et de l'artillerie, et Dans du 4° lanciers, pour permuter. Mises en non activité. Par arrêtés royaux du mois de Juillet, ont été mis en non activité: Pour motifs de santé, le capitaine commandant Plaoult, du 4e lanciers, et le sous- lieutenant Meurice, du 13* de ligne; par mesure d'ordre, le lieutenant Bouckenaere, du 13e de ligne, et le sous-lieute nant Werolte; du 12*, id. Démissions. Quatre officiers, tous sous-lieutenants, ont été démissionnés sur leur demande par arrêtés royaux datés de ce mois. Décès. Le nécrologe enregistré pendant ce mois, au département de la guerre, en ce qui concerne les officiers de l'armée mentionne cinq décès, ce sont ceux-ci Le major Trochez, du 5° d'artilleri, né Templeuve, le 24 Mars 1826, décédé Malines; le capitaine commandant d'ar tillerie Van Damme, es non-activité pour motifs de santé, né Gand, le 26 Février 1836, décédé Saint-André lez-Bruges; le lieutenant colonel Lautem, du 7° régiment, né Vilvorde, le 15 Août 1829, décédé Anvers; le médecin principal Scohy, de l'hôpital de Bruges, né Gilly, le 26 Septembre 1831, décédé Lillois, et le sous-lieutenant de gendarmerie Mathieu,commandant la lieutenaoce de Thuia,né Champion, le 10 Janvier 1845. VEconomie Financière paraissant le Dimanche avec 16 pages. Prime gratuite (voir détails aux annonces). Le 21 courant, un incendie occasionné par la foudre, a réduit en cendres uoe maison non assurée, appartenant aux enfants Annoot, d'Ypres, et occupée par François Louwyck. ouvrier Elverdinghe. Les pertes sont évaluées 600 fr. Le 19 dernier, un incendie a détruit une meule de lin au préjudice de Charles De Winde, ouvrier Adinkerke. La cause est attribuée la malveillance. Les auteurs sont inconnus. Pertes 300 francs, couvert par assurance. Le PETIT RENTIER est envoyé 52 Dimanches consécu tif*, avec supplément, pour un franc. (Voir annonces). Un journal d'Ostende assure que la concession des jeux au Kuurzaaal de cette ville rapporte annuellement, rien que pour le baccaret, 200.000 francs de bénéfice. Mettons qu'il y ait, la dedans une bonne dose d'exagération. Hais, encore, peut on se demander quoi il a servi de sup primer les jeux de Spa. BIBLIOTHÈQUE OILON. M. Gilon a écrit un nouvel ouvrage. Il a été, Liège, le spectateur d'un drame terrible où le pétrole a brûlé une charmante jeune femme et, dans l'émotion du mo ment, il a promis de répandre, par tous les moyens en sa possession, les meilleurs conseils, les plus sages recommandations sur l'emploi du dangereux liquide.

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 2