Si. M m V m I! fl i!î Toujours les mêmes. Les Sauveurs. Lu sujet d'histoire. La tolérance des catholiques. t i ï*-> L'Association Libérale est réunie au mo ment où nous mettons sous presse nous re tardons notre tirage l'effet de pouvoir publier les noms des candidats £11 est neuf heures et l'assemblée vient d'élire comme candidats. 1° Pour la série sortante en 1887 MM. BRUNFAUT, Auguste, négociant. Chev. Gustave de STUERS, propriété GRAVET, avocat. HANSSENS, receveur de l'enregistrent1 LELEUP, Négociant. B011 VAN GRAEVE, Magistrat. VERMEULEN-DECOENE, négociant. 2° Pour la série sortante en 1884 MM. GAIMANT, Émile, pharmacien. Maurice MERGHELYNCK, propriété La réunion était très nombreuse et très ani mée. Nos adversaires font un défi au bon sens de leurs lecteurs lorsqu'ils veulent uous rendre responsables de la crise agricole, commerciale, industrielle et financière. Qui ne se rappelle que lorsqu'ils sont arrivés au pouvoir en 1870, le pays jouissait d'une incroyable prospérité. Le commerce fleurissait, l'industrie travaillait avec une fiévreuse activité, l'agriculture répandait partout l'abondance dans les campagnes, enfin les capitaux étaient abondants, tout le monde était l'aise. Quel contraste avec la situation actuelle et il a suffi que nos adversaires fussent trois quatre années au pouvoir, pour provoquer la stagnation dans les affaires et tarir toutes les sources de la richesse publique. Et ce n'est pas la première fois que l'avènement au pouvoir des cléricaux provoque cet effet délétère. Qui ne se rappelle les années 1845 1850 alors aussi il a fallu l'avènement de nos amis au pouvoir pour sauver nos populations de la famine et de la misère. Quand nous comparons la situation du pays en 1870 ce qu'elle était en 1878, lorsque les cléri caux ont dû abandonner le pouvoir, nous sommes autorisés leur dire Quavez-vous fait de la Belgique A Gand comme ici, avant que Monseigneur eut parlé, nos adversaires ne réclament qu'une petite minorité, pour pouvoir exercer un tout petit con trôle. 11 nous semble que si nos adversaires, défaut d'obtenir satisfaction, éprouvent abso lument le besoin d'exercer un petit contrôle, ils pourraient très utilement le diriger sur leurs éta blissements de petits-frères ils pourraient faire là un travail fort urgent. milr> I Ce qui frappe surtout, en lisant le compte-ren du de la réunion électorale de nos incorrigibles défenseurs de la morale et de l'Eglise, c'est le creux de ces déclamations monotones, débitées sur un ton et dans un style faire rougir un élève de sixième latine; c'est leur invariable audace lan cer, au milieu de leur bénévole auditoire, des accu sations insensées cent fois répétées c'est, en un mot la fatuité avec laquelle ils récitent toute oc casion ce devoir appris par cœur. Encore, si on y trouvait quelque suite dans les idées, un argument quelconque l'appui de leurs critiques, autrement dit, une démonstration avec preuves, chiffres et pièces en main, mais non, rien, pas même un tantinet de logique. Des généralités, des banalités, du fer blaoc et par dessus tout, le procédé propre l'école de Loyala, des diffamations, des contre- véfltés, du dénigrement, etc., etc., au fond l'en vie, la jalousie, la soiI' de domination. Et quels hommes pour exercer ce triste métier tudieu Depuis le premier jusqu'au dernier, montrez-nous là un caractère, un homme que la passion n'aveu- gle pas, un homme dont le fanatisme n'obscurcit point l'intelligence, ou dont l'âpre ambition n'a point divorcé avec les notions les plus élémentaires de l'honneur et de la loyauté.Oui, cherchez bien,et vous trouverez ou un faquin incapable ou un pitre politique ou un intrigant éhonté ou un fanatique pétrifié, beaucoup de mouches du coche et une foule de vaniteuses nullités, mais un vrai disciple de Chateaubriand ou de Montalambert, mais un seul catholique avec lequel on pourrait encore pro pager les sentiment religieux, vous les chercherez en vain. Et ce sont ces gens qui voudraient mori géner la société, ce sont ces cyclopes qui voudraient faire table rase de ce qui existe et substituer les institutions vermoulues d'un âge condamné au travail incessant du progrès, qui ne connaît pas de bornes Cela est-il possible et est-ce aux Yprois qu'il faut recommander cet orviétan frelaté? Il faut être M.Louis biebuyck ou M.Henrilweins, ou tout au tre commis-voyageur de l'Evèque de Bruges, pour nourrir des illusions aussi trompeuses. Que le pré sident de la réuniou catholique se méprenne sur le compte de ses concitoyens, rien d'étonnant, il ne s'est jamais bien compris, ni connu lui-même. Ni chair, ni poisson, simple cruslacé, qui n'a d'autre mobile quede satisfaire ses haines et ses rancunes. Nous avons donc pleine confiance dans le bon sens de nos concitoyens jamais ils n'avaleront les cou leuvres que veulent leur faire gober les patrons des chers petits-frères; ils sauront toujours dis tinguer ceux qui leur veuleut du bien de ceux qui n'ont d'autre but que d'asseoir leur domination sur la bétise humaine et ils préféreront toujours faire donner leurs enfants une instruction solide, mo rale et progressive,dût-elle leur coûter un petit sa crifice d'argent, que d'en recevoir une fausse et arriérée ou nulle pour rien, de la main de ceux qui n'adorent la morale qu'avec un faux-nez. Quand les cléricaux veulent se faire passer pour les sauveurs de la situation, ce qu'ils aiment faire accroire, c'est qu'eux seuls possèdent le moyen d'apporter la prospérité et la richesse et cela en faisant aller le commerce. Oui, donnez leur la di rection des affaires, et ils imprimeront bientôt au commerce un mouvement et une activité inconnus jusqu'alors. Il n'y aura plus sur la carte géographi que. qui redeviendra port de mer que des Anvers, des Liverpool, des Manchester, des Amsterdam; Ypres reprendra-t-ilson ancienne splendeur et tous les négociants lanceraient leurs marchandises aux quatre coins du monde. Ici, en croire les Henritje, les Lowitje et tous les Druons du cercle catholiqueil suffira d'affec ter au commerce les deniers destinés maintenant par ces affreux libéraux l'enseignement officiel. Ce n'est pas plus difficile que cela Comment il s'y prendraient pour faire renaître ainsi le commerce, il se gardent bien de le dire, et on sent pourquoi. L'administration communale se constituerait-elle en maison de banque, en comp toir d'escompte avec primes privilégiées pour les commerçants,selon le cœur de M. le Doyen, ou se coulenterait elle tout bonnement de leur faire des distributions mensuelles d'un sac d'écus? Il va sans dire que ce serait là un moyen infaillible de proté ger le commerce, au moins pour un certain temps et pour certaines personnes. Mais pour un modèle d'administration, en voilà qui serait un modèle! Nous pensons, quant nous, qu'il y aurait mieux faire que cela. Plutôt que de convertir l'hôtel-de-ville en bureau de bienfaisance pour les commerçants congréganistes, mieux voudrait bénir les maisons de négoce. Cela ne rate jamais, témoin ce qu'on a fait avec tant de pompe la fameuse fabrique qu'on sait. A moins toutefois, si on tient absolument faire de la maison de ville un comptoir d'escompte l'usage du commerce pieux, d'y placer un homme sûr et entendu, qui a fait ses preuves de capacité, et il n'y en a qu'un seul taillé pour celle besogne, c'est M. Barbier. Si on n'a pas celui-là; encore une fois, bernic. Lapidem non ter asinus offendit. Jamais l'âne ne heurte trois fois la même pierre. Voilà pour Maître Aliboron et ce n'est qu'un âne que penser maintenant de nos bons cléricaux? Voilà quarante ans qu'ils convoitent les fauteuils de l'hôtel-de-ville et voilà quarante ans qu'ils se font battre plate couture, n'est-ce pas désespérer de l'état de leur cerveau? Une râclée,deux et tout au plus trois râclées, passe encore, mais moins d'être descendu au-dessous de l'âne, quand un jeu on ne fait que se meurtrir, en se le tient pour dit et on retire tranquillement son épingle du jeu. Mais nos excellents amis les cléricaux ne l'entendent pas ainsi. La première vertu d'un clérical c'est l'entê tement et la seconde c'est une indomptable vanité. Avec cela on ne lâche pas vite et une fois engagé, on ne recule plus, dût-on heurter cinquante-fois la même pierre; c'est dire que si l'âne a de tout temps eu le bon esprit de s'arrêter, quand tout effort était inutile, il y a eu de tout temps des sisyphes qui ne se sont jamais lassés de rouler leur rocher; mais plaignons avant tout les sisyphes. Pour nous, nous savons quoi nous en tenir quant au résultat des élections et nous devons plu tôt nous réjouir de voir nos adversaires entrer en lice, que nous en plaindre. Une victoire sans com bat est un banquet sans Champagne. La lutte c'est la vie, é'esl la sève de la politique ce spectacle le public s'amuse et chaque horion que reçoit Tartufe, il éclate en applaudissements. Cependant toute chose doit avoir un terme, et il n'est pas de plaisir sur lequel on ne se blase, quand il se répète trop souvent. Faisons-leur donc, ces pré somptueux représentants du passé, la leçon bonne et dure; inflligeons-la leur selon toutes les règles de l'art; qu'ils s'en souviennent une bonne fois s'ils sont capables de mémoire et que cette campa gne soit leur écrasement complet, leur Waterloo, quelque chose comme l'engloutissement des Perses dans le golfe de Salamine. Ce sera un magnifique sujet de tableau histori que pour la future galerie de peintures murales dans nos Halles, si comme cela se dit, nos édiles ont le projet de décorer l'aile ouest, comme l'est celle du côté opposé. El de fait, pourquoi pas? Nous avons une suite d'épisodes du treizième et du quatorzième siècle; préparons des sujets pour la galerie moderne, ce ne seront pas les moins inté ressants. Un panneau représentant la dégringolade et l'anéantissement de la milice jésuitique d'Ypres, bigre! De quel effet empoignant cela serait! Un autre panneau représenterait la bénédiction de la fabrique catholique et la métamorphose ascension nelle qui s'en est suivie, malgré les coups de gou pillonet ainsi de suite; ce serait l'artiste tirer de cette mine inépuisable tous les trésors qu'elle renferme, et ils sont incalculables! Pour le moment, il suffit de l'idée du projet. Allons, Mes sieurs les électeurs, l'œuvre, un bon mouvement et vous aurez vos panneaux. M. Arthur Duvcrger a publié l'an dernier, dans la Revue de Belgique, un fort bon article sur l'In quisition et le Saint Office en Belgique. Il est utile de montrer ce qu'a été cette Inquisi tion dans notre pays, cela ouvrira les yèux de ceux qui croyent encore la tolérance des catholi ques. On se souvient qu'en 1876, l'occasion des fêles de la Pacification de Gand. M. Dumortier s'écria un jour la Chambre Vous ne sauriqz pas fwi

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 2