Chronique Judiciaire.
Actes officiels.
FRANDRE OCCIDENTALE.
Obligations de Fr. 500 3 °/o,
Vingt-huilième tirage au sort, 7 i\ov. 1881.
modèle qui a été soumis son collègue de l'intérieur par la
commission spéciale.
M. le général Gratry demande tout d'abord que les officiers
de la garde civique ne portent pas les trèfles en or. Les géné
raux de l'armée pourraient être confondus avec le vulgaire
soldat du Dimanche et l'on voit d'ici tout ce que cette con
fusion pourrait avoir de désastreux pour le prestige de
l'armée. En conséquence, M. le ministre de la guerre exige
qu'on laisse le trèfle aux généraux.
M. le général Gratry dénie absolument, parait-il, la garde
civique le droit de porter des ornements en or, soulaches,
passementeries ou galons. M. Gratry est bi-mélallisle, il veut
l'or pour l'armée et l'àrgent pour la garde civique. Son col
lègue aura sans doute songé lui demander d'être conséquent
avec ce principe et de proposer au plus vite la transformation
de l'uniforme des officiers de l'intendance, du train, de
l'élat-major de places et des compagnies sédentaires qui sont
tout galonnés d'argent.
Plaisanterie part, tout cela est profondément ridicule.
(Gazette).
L'avant-dernière nuit, le théâtre royal d'Anvers a failli
devenir la proie des flammes.
Vers 1 beure, un incendie c'est déclaré au plancher du
4" rang. Le feu avait déjà pris des proportions menaçantes
lorsqu'il fut découvert par le pompier de garde. Celui-ci a
aussitôt donné l'alarme.
Le personnel de pompiers de la caserne est accouru et
grâce de prompts secours, l'incendie a pu être éteint au
bout d'une demi beure.
Les dégâts sont peu importants.
On croit que le feu a été occasionné par un bec de gaz
c'est après la représentation que l'incendie s'est déclaré.
Il y a quelques années un fermier, déjà d'un certain
âge, demeurant au hameau de Winlham, pria une jeune fille,
qui venait de quitter un pensionnat dirigé par des nonnettes,
de venir habiter avec lui en qualité de servante. La jeune fille
accepta et il faut croire qu'elle soigna le vieillard avec beau
coup de dévoùmeot, car, sa mort, il fit de sa servante son
unique héritière.
La jeune fille, qui avait l'armée un frère dont l'engage
ment était près d'expirer, lui proposa de venir demeurer chez
elle, en faisant valoir que la petite ferme pourrait être
exploitée eux deux, ce qui constituerait un sûr gagne-pain.
Le frère voyant dans cette proposition une existence assurée
iccepta avec empressement.
Les deux jeunes gens demeurèrent ensemble pendapt un
certain temps en bonne harmonie, mais un jour le jeune
tomme crut remarquer que sa sœur était enceinte. Il l'inter
rogea et elle lui avoua qu'elle avait un amant et qu'effective-
nent elle allait devenir mère.
Cependant, le moment de l'accouchement était venu. Que
e passe t-il en ce moment C'est ce qu'on ne peut pas encore
ffirmer jusqu'ici. Toujours est-il que l'enfant nouveau-né fut
infoui, propablemcnt après avoir été tué, avec l'assistance de
[ualre femmes, habitant le même hameau, la Digue. Un
lieillard qui serait mort depuis, aurait remplit le rôle d'ac
coucheur.
Ces faits se passèrent il y a dix-huit mois, et depuis rien
s'avait transpiré de cet horrible forfait.
En attendant, la jeune fille continua ses relations avec son
amant et il paraît que, se trouvant de nouveau dans une posi
tion intéressante, elle lit part il y a quelques semaines, son
'rère, de l'intention qu'elle avait conçue de se marier. Celui-ci
ui déconseilla ce mariage, mais voyant qu'elle ne tenait
lucun compte de ses paroles, il la menaça de tout dévoiler
justice si elle persistait dans ses projets.
Ces menaces n'eurent aucun effet sur la jeune fille. Il n'en
ût pas de même de son amant qui aurait voulu se soustraire
ce mariage, car au jour d'abord fixé le fiancé fit défaut.
Ce n'est que le lendemain, c'est-'a-dire Jeudi 3 courant, que
e mariage fut célébré.
Mais le frère de la jeune fille, voyant ses conseils repous-
és, exécuta ses menaces et dévoila le crime au parquet qui
lécerna immédiatement un mandai d'amener.
Jeudi donc, pendant qu'on tirait Wintham des coups de
usil en l'honneur des nouveaux mariés et qu'on se trouvait
n pleine fête, la gendarmerie fit 'oui coup irruption sur
es lieux et procéda l'arrestation des jeunes mariés, qui
urent transportés llalines.
L'enquête sur celte grave affaire continue.
Il y a quelques mois, une dame D..., demeurant rue
es Poissonniers, Paris, accouchait d'un petit garçon,
luelque temps après sa naissance, l'enfant tombait malade et,
lalgré les soins qui lui furent donnés, mourait en l'absence
u père qui était son travail,.
La pauvre femme désolée, tenait dans ses bras le cadavre
oid et inanimé du pauvre petit être, lorsque deux commis-
onnaires apportèrent son mari sur un brancard le malheu-
:ux avait été blessé en travaillant et était mourant le soir,
rendait l'âme, âgé seulement de trente-neuf ans.
Comprend-on la douleur de M"" D..., entre le cadavre de
an mari et celui de son enfant
On accuse les romanciers d'exagération, y a-l-il un roman
ui vaille cette réalité
Le père et le fils ont été enterrés la même heure.
La fin clu monde. Vous savez, n'est-ce pas, lec-
urs, que c'est pour le 15 que cette petite fête est annoncée.
Voici, d'après un savant français, comment les choses se
^seront
Une secousse inouïe, iiilradiu-ible en prose, ébranlera la
terre avtc un bruit plus terrible que l'ouragan, des crevasses
énormes se formeront en tous sens, nn tremblement convulsif
agitera les mille traçons du globe qui sera semblable alors
un fruit partagé en tranches innombrables; puis comme
pousé par une impulsion nouvelle, un bloc formidable, quel
que chose comme un continent tout entier, se détachera de la
masse frémissante et partira droit devant lui avec une vitesse
de plusieurs milliers de lieues lu seconde; un autre bloc le
suivra un moment après, et ainsi de suite des moindres tron
çons, grands pays d'abord, petits royaumes ensuite princi
pautés, simples cantons, modestes villes, villages même, lopins
de terre surmontés d nu chaume, débris de montagnes, atomes
de tout genre et de toute nature.
Et tout cela s'allongera en ligne inGni dans l'élher, for
mant une traînée illuminée par les soleils immuables, tourbil
lonnant sans cesse, en route pour l'immensité, le mystère,
l'inconnu...
n Une nouvelle comète sera née
Le rédacteur en chef d'un journal italien a reçu, l'autre
jour, le billet suivaot
Monsieur,
On n'envoie pas de témoins une canaille comme vous,
je vous soufflette donc par la présente. Veuillez, par consé
quent, vous regarder comme souffleté par moi sur les deux
joues et soyez reconnaissant de ce que je ne me sois pas servi
de ma canne pour vous châtier. (Suit la signature).
Le journaliste a répondu
Incomparable adversaire,
Me conformant votre demande, je vous remercie cor
dialement de m'avoir adressé deux calottes par écrit au lieu de
coups. Souffleté par lettre, je vous lire six coups de révolver
dans la tête et vous tue par écrit. Regardez-vous comme un
homme mort, lorsque vous aurez lu la dernière ligne de ce
billet. Je salue votre cadavre!
Si toutes les querelles se vidaient de la sorte, la manie des
duels tomberait bientôt en discrédit.
Comme les dépêches et les correspondances nous l'ont
annoncé, la tempête qui a sévi dans la Manche le 14 Octobre
et jours suivants a causé de grands dégâts et coûté la vie
bien des hommes, principalement des pêcheurs. A Bou-
logne-sur-Mer on évalue 120 le nombre des marins de ce
port qui auraient été engloutis dan cette tempête, une des
plus violentes qu'on ait vues dans ces parages.
Ces marins étaient partis pour la pèche du hareng sur les
côtes d'Angleterre, comptant revenir un mois après et voici
plusieurs semaines qu'ils ont quitté Boulogne-sur-Mer sans
qu'on ait de leurs nouvelles.
Ils montaient six barques de pèche appartenant au port de
Boulogne on suppose qn'ils ont péri dans la tempête du 14
Octobre.
Leurs camarades partis en même temps qu'eux pour la
pèche sont de retour depuis une douzaine de jours. D'après
eux, il n'y a plus d'espoir de revoir les manquants.
L'Opinion dit qu'un membre du barreau anversois
a été chargé d'intenter une action en dommages-intérêts au
tenancier de l'estaminet, théâtre de celte bagarre, qu'on sait,
au nom du soldat du génie Nef, qui y a été blessé.
Il parait que l'on joue en ce moment Bruxelles avec
une ardeur tout-à-fait ostendaise et spadoise. On nous affirme,
dit le National, qu'un jeune homme, plus connu dans le
monde du sport et des coulissts que dans les salons du Quar
tier Léopold, vient de perdre en une seule ouit l'énorme
somme de deux cent vingt-sept mille francs eu jouant
au baccarat.
Encore deux ou trois nuits dans le genre de celle-là et ce
jeune homme hier encore riche, serait complètement réduit
la misère. (Fl. Lib.)
On vient de découvrir l'assassin de M. Thibaut, Châte-
let. Ce bruit est confirmé. La gendarmerie et le parquet de
Charleroi sont partis hier pour instruire cette affaire mysté
rieuse qui mit jadis (ont le pays en émoi.
On se rappelle les faits: En 1873, M. de Thibaut, brasseur
dans les environs de Walcourt étant allé en recettes dans le
pays de Châtelet, disparut subitement.
On pensait bien qu'il avait été victime d'un meurtre, mais
on ne put relever aucun indice; on sut seulement qu'il avait
sur lui une somme de 2,500 francs et qu rl avait été vu dans
la rue de la Stralette,quartier assez mal fréquenté de Châtelet.
Là s'arrêtaient toutes les informations. On ne pouvait accu
ser personne.
Or, ces derniers jours, les révélations d'une jeune fille ont
mis la justice sur les traces des assassins.
En suite de ses déclarations formelles et précises, on a mis
en état d'arrestation le nommé Bourlard, demeurant Châte
let, rue de la Stralette, qui a été conduit et écroué en la mai
son cellulaire de cette ville.
La Cour d'appel de Gand a prononcé son arrêt sur
l'appel a minima du ministère public, contre le juge
ment du tribunal de Courtrai rendu sur les poursuites
intentées contre deux qui avaient outragé et menacé
l'huissier De Veughele, chargé de la mise exécution
de l'arrêt condamnant les séditieux de Heule.
La Cour a condamné le principal auteur 24 jours
d'emprisonnement et les autres des peines de 8 et 15
jours d'emprisonnement.
Par arrêté royal du 29 Octobre, Dehem a été nommé
sous-ingénieur des ponts et chaussées.
Un arrêté royal du 3 Novembre, voulant, par un té
moignage public de bienveillance, reconnaître le talent
de M" Van Ackere, née Maria Doolaegho, littérateur
flamand Dixmude, l'a nommée chevalier de l'ordre de
Léopold.
Armée. Par divers arrêtés royaux en date du
6 Novembre, les nominations suivantes ont eu lieu dans
les différents services de l'armée, savoir
Dans l'état major général. Général major la
section de réserve, le général-major commandant la
province, Gratry, ministre de la guerre.
Général-major commandant de province, le colonel
Stevens, commandant le 2* régiment des guides.
Dans le service administratif. Lieutenant offi
cier-payeur, le sous-lieutenant officier-payeur Aigret,
du Dde ligne.
Dans l'infanterie. Capitaine de 2" classe le ca
pitaine de 3e classe, Siron du 14' de ligne.
Lieutenant Le sous-lieutenant Carrée, du 1' rég« de
ligne.
Dans la cavalerie. Capitaine commandant le ca
pitaine en second de 1e classe, van Zuylen van Nvevelt,
du 4' régiment de lanciers.
Capitaine en second de 1* classe le capitaine en
second de 2* classe Van Nuffel d'Heynsbroeck, du 2*
régiment de guides, détaché l'école d'équitation.
Capitaine en second de 2' classe: le lieutenant Cour-
tin, du l'régiment de guides,détaché l'école militaire.
Par arrêté royal de la même date, le général-major
de la section de réserve Vedrine, commandant la pro
vince de la Flandre orientale, passe au corps de la gen
darmerie et prend le commandement de ce corps.
Par arrêté royal du 27 Octobre est nommé porte-
drapeau, le lieutenant L. Ceriez, du 1' rég'de ligne.
Société Anonyme des Chemin» de Fer
DE LA
PREMIÈRE ÉMISSION.
Les Obligations dont les numéros suivent sont rem
boursables au Juillet 1882, raison de fr. 500 par
obligation chez MM. BRUGMANN, Fils, Bruxelles,
et au Siège de la Société Bruges.
N" 39. 56. 519. 623. 1150. 1244.
1488. 1795. 1863. 1895. 2011.2106.
21! 3. 22! 4. 2435. 2746. 2784. 2846.
2912. 5469. 3790. 4139. 4178. 4415.
4624. 4789. 4906. 4968. 5134. 5465.
5628. 5688. 5702. 5799. 5964. 6254.
6358. 7047. - 7241. 7371. 7423. 7483.
7502. 7562. 7618. 8348. 8411. 8448.
S652. 8972. - 9170. 9172. 9281. 9496.
9561. 9777. 9810. 9975. 9982.
Obligations sorties aux tirages précédents et qui
n'ont pas encore été présentées au remboursement.
2I"C Tirage.
22""
24<n«
25""
26m*
27"
N- 1470. 7316.
611. 7343.
2097. 5178. 5596. 7337.
24.— 270.— 600.1015.—
2733. 7075. 7537.
1010. 2516.3032. 4751.—
6472. 9651. 9688. 9697.
9956.
191.— 591. 2453. 2735.
2752. 3259. 5549. 5622.
3917. 4618. 5432. 5500.
5956. 6109. 6798. 8646.
8914. 9272 9763.
Aux termes des conditions de l'émission des Obliga
tions, toutes celles désignées par le sort pour être
rembourséescessent d'être productives d'intérêts
depuis la date fixée pour le remboursement. Le mon
tant de tous coupons d'intérêts détachés depuis cette
date sera déduit de ce capital rembourser.