N° 718. Dimanche, 41e ANNÉE. 20 Novembre 1881. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL O'VPKES ET DE I. A H H O A DI S S K L A I PARAISSANT LE 1 fili 1 ET LE IÎIMA1NCIIE. VIRES ACÔUIRIT EUNDO. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Agence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles t chez ses correspondants Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse: chez Kudolf Mosse (Annoncen-Expcdilion) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C° 3oTCornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethiughillc et C°, 38, Park Row-New-York. BULLETIN POLITIQUE. M. Gambetla n'a qu'une préoccupation en ce moment: se débarrasser pendant quelque temps du contrôle des Chambres, ajourner les explications et gagner du temps pour s'asseoir. Le moyen est tout indiqué et justifié on croit qu'il clôturera la ses sion extraordinaire dès aujourd'hui, pour n'ouvrir la session ordinaire qu'au mois de Janvier 1882. Probatum est. La presse britannique libérale se montre aussi sympathique l'avènement du ministère Gambelta que le Standard et les autres organes tories s'in génient lui trouver toutes espèces de tares et prédire des cataclysmes. Le Times, le Daily News, le Daily Telegraph, la Pall-Mall Gazette ont confiance en M. Gam betla et attendent de lui qu'il rendra plus intimes les rapports des deux pays. Les adversaires les plus tenaces et les plus im placables de M. Gambetla sont les cléricaux et les communards. Celte seule circonstance lui vaudra les sympa thies du monde libéral. Sir Charles Dilke, le sous-secrétaire d'Etat au Foreign-Office, a déjà proposé M. Gambetla la reprise des négociations relatives au traité de commerce. Le prince de Bismarck se faisant vieux, se fait ermite; il se convertit au parlementarisme, du moins, titre d'essai, il veut créer un ministère parlementaire. Un article de la Gazette de l'Alle magne du Nord ne laisse aucun doute cet égard. Elle apprend que le chancelier, qui n'a donné sa démission ni verbalement, ni par écrit, a sollicité et obtenu Dimanche.dans son entrevue au château, l'autorisation de l'empereur de négocier avec les deux partis de la majorité du parlement, laquelle sera probablement catholico-libérale, sur la ques tion de savoir si, et quelles conditions, soit unies, soit séparées, elles seraient disposées prendre en main le gouvernement de l'empire. L'exposé financier de M. de Dunajewski au Reichstag autrichien confesse un déficit de 22 mil lions de florins. Pour l'Autriche, parait-il, ce n'est guère, car le ministre est tout fier d'avoir aussi équilibré (sic) son budget. M. Dunajewski propose d'augmenter les impôts et dit que la France, l'Italie et les Etats-Unis n'ont pas agi aulrement. Depuis quelques jours, l'insurrection arabe me nace l'Hedjaz et le Mecque. La situation paraît assez grave. A Constautinople les conseils se succèdent au palais du Sultan. La Porte projette un grand coup pour étouffer le sou lèvement arabe. Ypres, le 19 Novembre 1881. On lit dans le Journal d'Ypres TE DEUM. Mardi a été célébré église St. Martin le Te Deum usage l'occasion de la fête patro nale du Roi. Jamais nous n'avons vu un pareil concours de monde. Depuis que le ministère libéral, de complicité avec les radicaux de la Chambre et de la majorité Souple et asservie qui le suit, a réussi supprimer cette cérémonie tout carac tère officiel, les catholiques ont compris quels étaient leurs devoirs. Ils sont accourus en foule Chose étrange Quand la cérémonie avait un caractère officiel, les catholiques Ypres) y brillaient par leu!r absence. M. le doyen nry mettait même pas beaucoup de forme il offi ciait sans jamais s'inquiéter s'il y avait des places réservées pour les invités. Plus d'une fois, les membres de l'Administration Com munale n'ont pas même eu des chaises. Mais par suite de dispositions prises en haut lieu, provoquées par le refus du clergé de prêter son concours aux fêtes du cinquan tenaire de notre indépendance, la cérémonie du Te Deum a cessé de revêtir un caractère officiel, et voilà les catholiques cpii accourent en foule.... pour demander Dieu de bénir notre Roi bien-aimé Hélas nonils ne s'inquiètent pas mal, dans leur for intérieur, de ces bénédictions et de milfe autres. Il faut que le temple de Dieu serve avant tout pour y faire une manifesta tion politique. Ils sont accourus, le Journal d Ypres l'avoue, en première ligne, pour pro tester contre la mesure prise par le Gouverne ment C'est du vrai cynisme. Le pieux Journal ajoute que l'armée avait tenu honneur d'y assister, et il insinue per fidement ses lecteurs qu'elle y était venue joindre ses protestations celles des cléricaux. A bon entendeur, demi-mot suffit, et dans le nombre des lecteurs du pieux Journal, dont la très grande majorité ne peut et n'ose pas lire utte feuille libérale, il restera vrai que toute la garnison a pris part cette manifes tation politique. Nous n'avons pas mission de défendre l'ar mée, mais nous connaissons assez ses senti ments patriotiques et son respect pour les prescriptions de l'autorité supérieure pour n'être pas convaincu que, par sa présence cette cérémonie, elle n'a jamais eu la pensée de poser un acte politique et moins encore un acte de protestation contre le Gouvernement. Il nous parait que lorsque le clergé lance des invitations des fonctionnaires publics pour assister une cérémonie soi-disant reli gieuse, alors que, de concert avec les chefs du Sarti clérical, il a été décidé de l'exploiter ans un but 'politique, il foule aux; pieds les convenances et qu'il surprend traîtreusement la bonne foi des invités. Un certain nombre ont été dupes, mais parmi eux beaucoup ont juré, un peu tard, qu'on ne les prendrait plus. Ajoutons que jamais M. le doyen n'a été si gentil il se multipliait pour introduire dans le chœur, avec une affabilité exception nelle, Messieurs les officiers et les rares fonc tionnaires civils qui se présentaient l'église. Il distribuait même des poignées de main plusieurs sous-officiers. Il était joyeux, et il semblait se dire: cela marche... admirablement Mundus vult decipi. Une association libérale vient de se constituer Wervicq. La première assemblée générale a été tenue Lundi soir au Cercle musical, sous la présidence de M. le notaire Van Ercke; la salle regorgeait de monde; 127 électeurs se sont fait inscrire, séance tenante, comme membres. Les statuts et le programme de l'Associalion, élaborés par un comité provisoire, ont été adoptés aux applaudissements de l'assemblée. Environ soixante-dix jeunes filles subissent en ce moment l'examen d'admission a première année d'études de la section normale d'institutrices, récemment créée Bruges. Impossible d'avoir une preuve plus éclalanje de la confiance qu'inspire aux mères de famille ren seignement officiel. Le clergé compreudra-t-il donc LE PROGRES ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. (r. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixnude, 39. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (15 Octobre). HEORES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-27. Paperinghe. 6-20. 9-07. 10-00. 12-07. 2-50. 3-55. 6-27. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-34. 9-56. 11-20. 2-41. 5-25. Roulers. 7-45 12-20. 6-30. Langhemarck-Oslende. 7-23. 12-22. 3-52. 6-28. Comines-Armenlières. 5-34. 11-20. 2-53. 8-58.

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 1