Le comble de l'abrutissement.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
Actes officiels.
BIBLIOTHÈQUE GILON
Sur les hauteurs, Sainte-Marguérite et Ans, la
secousse a été plus violente encore et on nous dit que
des maisons ont été très ébranlées. Sur l'Ile de Com
merce et aux environs du Jardin Botanique, dans beau
coup de rues, surtout dans la rue de l'Université, les
secousses ont été particulièrement violentes.
Des dépêches de Namur, d'Andennes et de Verviers,
nous signalent également qu'on a constaté le tremble
ment de terre 11 h. 8 m. Les secousses ont donc été
générales.
Si ce tremblement s'était produit le 15 de ce mois,
jour fixé pour la destruction du monde, une sainte
panique aurait troublé les meilleurs esprits.
Néanmoins, le phénomène a été déjà fort troublant
pour beaucoup de personnes.
A Stavelot, la commotion s'est fait fortement
sentir la même heure.
A Warsage, les habitants ont été réveillés par
la secousse.
On nous écrit de Ciney que deux secousses se
sont fait sentir. Les maisons ont été fortement
ébranlées la vaisselle dansait sur les tables et dans
les armoires. Plusieurs personnes sont sorties de
leur lit, croyant que des étrangers s'étaient intro
duits chez elles. Les deux secousses ont été sépa
rées par un intervalle de deux minutes.
A la station d'Eghezée, un wagon qui se trou
vait sur la bascule l'a défoncée et est entré en
partie dans la fosse qui se trouve sous la plaque.
Des tuyaux de conduite reliant la sucrerie de
Taviers une ràperie de Perwez ou des envi
rons ont été bouleversés tel point que la «ràperie»
a dû chômer hier matin.
Un journal français raconte que dans le dépar
tement du Loir-et-Cher, il se vend en ce moment
une sorte de circulaire imprimée Blois et intitu
lée
Le médecin des pauvres.
C'est avec le plus vif plaisir que nous en repro
duisons quelques extraits
Prière pour arrêter le mal de dents
Cinq Pater et cinq Ave Maria en l'honneur et
en l'intention des cinq plaies de N.-S.-J.-C. Le
signe de la croix sur la joue avec le doigt en face
du mal que l'on ressent, en très peu de temps vous
serez guéri.
Oraison pour guérir promptement de la colique.
Mettez le grand doigt de la main droite sur le
nombril, et dites: Maria, qui êtes Marie ou colique
passion qui est entre mon foie et mon coeur, entre
ma rate et mon poumon, arrêté, au nom du Père,
du Fils et du Saint-Esprit, et dites trois Pater
trois Ave, et nommez le nom de la personne, et
dites Dieu t'a guéri. Amen.
Il y a aussi des prières pour guérir la teigne
mais hélas il n'y a aucune oraison pour guérir
l'idiotisme de sorte, qu'il se trouve encore bon
nombre d'imbéciles dans le Loir-et-Cher pour
acheter et croire des turpitudes semblables
Société «le la Concorde, (intra-muros),
Programme des morceaux qui seront exécutés le Jeudi
24 Novembre 18818 h. du soir, par la musique du
lr régiment de Ligne, sous la direction de M. Ch.Simar.
1. Li bia bouquet, marche, arr. Painparé.
2. Ouverture de l'opéra le Carillonneur de Bruges,
Grisar.
3. Gavotte, De Mol.
4. Rigoletto, fantaisie, Verdi.
5. L'inconnue, valse par Latase, arr. Sonneville.
-
Fermeture de la chasse 1881-82. Le ministre
de l'intérieur rappelle que les dispositions de l'arrêté ministé
riel du 14 Août dernier, ainsi que celles de l'article 5 de la
loi du 26 Février 1846 et du règlement du 23 Avril 1873 sur
les oiseaux insectivores interdisent d'exposer en vente, de ven
dre, d'acheter, de colporter, savoir:
1° Après le 5 Décembre prochain, les perdrix et toutes
espèces d'oiseaux l'état sauvage, sauf les faisans, cailles,geli
nottes, râles de campagne ou de genêt, coqs de bruyère, les
oiseaux aquatiques et ceux mentionnés au lr de l'article 9
dudit règlement:
2° Après le 3 Janvier 1882, les lièvres, faisans, cailles,
gélinotles, râles de campagne ou de genêt et coqs de bruyère;
3° Après le 5 Février suivaut, les chevreuils, cerfs et daims;
4* Après le 18 Avril suivant, les oiseaux aquatiques, tels
que les vanneaux, bécassines, jacqm ts, pluviers, etc.
Parmi les oiseaux exotiques, dont la vente est autorisée en
tout temps, on doit comprendre certains gibiers qui ue se
multiplient pas dans notre pays et que le commerce reçoit de
l'étranger, tels que le lagopède ou perdrix blanche, la poule
de prairie, la bécasse, le grouse d'Ecosse, la perdrix rouge, la
perdrix de Virginie et la perdrix Fraucolin.
Terrible désastre en mer. Explosion de naphte
bord d'un steamer. Onze personnes brûlées vives
Le steamer a hélice Solway, de Glasgow, entra en rade
de Kingstown Samedi minuit, en feu, le mât de misaine et le
grand pont d'avant consumés, et six cadavres carbonisés
gisant sur le pont des matelots. Le navire, qui avait un équi
page de dix-neuf hommes, quatorze passagers et un charge
ment de diverses marchandises consistant en huiles, whiskey,
rhum et sucre, avait relâché Belfast et repartit Mardi pour
Swansea et Bristol. Vers six heures, Mercredi matin, le stea
mer passant au large des Skerriesun baril d'huile de
naphte éclata sur le grand pont d'avant. L'huile se répandit
sur le pont des matelots où elle entra en contact avec un feu
et s'enflamma en un clin d'oeil, l'espace arrosé de naphte
ayant servi d'intermédiaire, tout le navire était en flammes^
le mât de misaine et le pont brûlant avec furie. La foudre
détruisant le navire, n'eut pu produire une consternation plus
soudaine, et, pour comble de terreur, les boules s'élevaient
aune hauteur prodigieuse, une violente tempête ajoutant
encore l'horreur de la situation. Six passagers se trouvant
sur le pont des matelots, furent immédiatement enveloppés
par les flammes et dévorés vifs, cinq autres au même moment
doivent avoir subi le même sort en d'autres parties du navire.
Le reste des passagers et de l'équipage, dont quelques per
sonnes grièvement brûlées, fuirent eperdues vers l'arrière. Le
feu pouvant immédiatement se communiquer aux autres par
ties inflammables de la cargaison, cinq passagers, au milieu
du plus terrible chaos, descendirent au canot et, malgré la
furie de la tempête, poussèrent la côte. On n'en a plus rien
entendu. En même temps le capitaine ordonna de prendre des
seaux et d'inonder le pont. Bien que les flammes de pussent
être éteintes par ces faibles tentatives, on parvint cependant
h en arrêter les progrès, au moyen d'une pompe vapeur
manoeuvrée par le donkey boiter.
Un steamer fut signalé distance, ob lança des fusées de
détresse, mais les signaux ne furent pas aperçus, le navire en
détresse se trouvant continuellement entre les grosses larmes.
L'équipage combattit les flammes jusqu'au soir. Lorsque les
signaux de détresse furent aperçus de la côte, un bateau-pilote
poussa au large pour porter assistance et le navire mit le cap
sur Kingslown. Un steamer, supposé être le Caledonia,
arriva dans les mêmes parages vers la même heure et assista
le navire brûlant jusqu'à ce que la rade fût atteinte.
On brûla les feux de Bengale eu ce moment, le garde-côte
partit immédiatement et aborda le navire. Le spectacle qui se
présentait la vue était terrifiant. La partie du navire qui
avait brûlé était une masse de débris noircis, le feu faisait
toujours rage là où l'équipage n'avait pu le combattre. Des
cadavres carbonisés gisaient pêle-mêle parmi les décombres.
Un passager et trois matelots, terriblement brûlés, furent
transportés l'hôpital l'un d'eux, M. Charles Byrne, de
Swansea, n'en réchappera pas.
La fin du monde.On lit dans l'Opinion libé
rale de Namur
Croyez-le, si bon vous semble, mais il nous est revenu
que le 13 Novembre, tous les habitants d'un village des Ar-
dennes se sont réunis sur la place communale, le nez en l'air,
attendant la catastrophe.
Ils avaient mis leurs vêtements des jours de fêtes et d'au
cuns prétendent qu'il a été constaté que plusieurs ménagères
étaient porteuses de volumineux paniers renfermant qui, du
jambon, qui, du pain, etc., etc. Ces braves gens voyaient la
fin du monde et comprenaient l'expédition pour l'Eternité
comme uu pèlerinage Saint-Hubert.
Pour prendre un exemple plus voisin, donnant un échan
tillon de la bêtise de certaines gens, on nous assure que le
Roi Carotte de Salzinnrs a obligé ceux qui dépendent de lui
aller se confesser en prévisioa de notre fin prochuine.
Le gros lot de 100,000 francs de l'emprunt de 1875 de
la ville de Paris a été gagné par un ouvrier horloger qui ba
bile Paris.
Un oubli. Une singulière aventure vient d arriver
la femme d'un de nos confrères de la presse républicaine de
Montpellier. Prndanl la représentation de Dimanche au théâ
tre, la dame s'endormit paisiblement dans sa baignoire et ne
se réveilla point la Qn de la représentation. Ce n'est que par
une coïncidence heureuse que le mari, s'apercevant qu'il avait
oublié sa canne, revint au théâtre prier le concierge de lai
ouvrir pour prendre l'objet laissé. Quelle ne fut pas sa sur
prise lorsqu'il trouva sa canne et sa femme
C'était Mardi, 15 c*, vers midi, rue Fossé-aux-Loups.
Les petites ouvrières, abandonnant leur besogne quotidienne,
revenaient chez elles en trottinaut gracieusement; les em
ployés, pressés par l'heure du déjeûoer, rasaieot les murail
les en précipitant leur marche. Tout-à-coup, arrêt général.
Une noce, qui défilait au centre de la rur, avec des saccades
de gailé et une marche serpentine, venait d'attirer l'attention
de tous.
En tête marchaient les deux mariés, lui, rouge comme une
écrevisse cuite point, elle, pâle comme une boulangère tom
bée dans un pétrin. S'avançaient ensuite les pères et mères
endimanchés, eurubannés et regardant le couple des épousés
avec des yeux aux roulements chargés de tendresse. Jusqu'ici,
rien de bien extraordinaire.
Mais ne voilà-l-if pas que le jeune marié, excité par des sen
timents volcaniques, que nous comprenions, en contemplant
la fiancée, très belle malgré sa pâleur, s'approche de son
épouse et se met l'embrasser avec frénésie.... d'une façon
même fort inconvenante, si nous en croyons les jeunes modis
tes qui longeaient le trottoir.
En présence de ces démonstrations brûlantes, le père de la
mariée s'attendrit et embrasse la mère de Marguérite avec un
élan non moin chaleureux. Les couples qui suivent imitent ce
nouvel exemple et l'on s'embrasse sur toute la ligne au milieu
de l'hilarité générale des promeneurs.
Un sévère agent de police, ne trouvant pas cet exercice de
son goût, parbleu! il n'y prenait queune part! vint mettre
fin ces épanchements touchants par une admonestation aussi
roide qu'un article du Courrier de Bruxelles.
En reprenant leur route, les passants regrettaient cette in
tervention de la police. Sans elle on se serait amusé un brio,
disaient-ils. 0 les hommes
Un arrêté royal, en date du 17 Novembre, porte:
M. Coppine, directeur de la maison d'arrêt cellulaire
d'Ypres, est nommé directeur de la maison d'arrêt
cellulaire de Termonde; M. Collon, id. Tongres, est
nommé id. d'arrêt cellulaire d'Ypres.
Un arrêté royal du 18 Novembre accorde aux com
munes de la province de la Flandre Occidentale dont les
noms suivent les subsides ci-après indiqués, pour être
affectés au payement des dépenses résultées de travaux
de voirie vicinale entièrement terminées, savoir:
Boesinghe, 2,000. Vlamertinghe, 2,000. Kem-
mel, 3,111-64.—Gheluwe, 3,212-89.—Watou, 3,199 99.
Wervicq, 2,737-08. Watou, 3,436-97. Pope-
ringhe, 2,270-13. Langhemarcq, 3,005-33. War-
nêton, 2,916-10.— Ploegsteert. 2,000.Langhemarcq,
2,000. Ypres, 3,000.—Watou, 1,600. Ploegsteert,
2,000. Crombeke, 4,497-86. Bas-Warnêton.3,000,
Poperinghe3,000. Neuve-Eglise, 3,000.
Gomines, 5,000. Ypres, 1,000.
Le Roman d'un Chatp»r M"e Van de Wiele, a été
un succès dans la collection verviétoise. L'édition a étéépuisée
en peu de semaines et de volume est devenu très rare. L'his
toire touchante des deux fleurs, Bleu-de-Ciel et Perven-
chette, racontée par un merle effronté, que publie aujour
d'hui M. Paul Combes dans la même galerie, obtiendra
certainement un succès aussi grand et aussi légitime. Le récit,
également la portée des petits et des grands lecteurs, rst
tout fait charmant et cet ouvrage fait le plus grand honorai
notre littérature.