N° 721. Jeudi, 41e ANNÉE. lr Décembre 1881. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'Y PUES ET DE L'ARRONDISSE itl E N T PARAISSANT LE JEIJIII BT I.K DIMANCHE* VIRES AOyiJIHiT E6ND0 Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Agence Havas (Publicité), 89, Marehé-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mosse (Aiinoucen-Expedilion) Colo"ne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stultgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C° 3(L Cornliill, E C et S, Serle Street VV C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghille et C°, 38, Park Row-New-York. BULLETIN POLITIQUE. Hier, séance insignifiante la Chambre française. Le seul objet porté l'ordre du jour était la dis cussion du rapport sur l'élection de M. de la Ville— goniier, député légitimiste de Fougères dans Ille-el-Vilaine. Celte élection, entachée dépression cléricale, a été annulée, malgré ou peut-être bien cause de l'intervention dans le débat de l'évêque d'Angers, M. Freppel. L'évêque d'Angers a pris, cette fois, la défense d'un mandement émanant d'un de ses confrères, l'évêque d'Annecy. Il y a eu hier un conseil de cabinet dans lequel le ministre de l'intérieur, Waldeck-Rous:eau a communiqué ses collègues les résultats de l'élec tion des délégués sénatoriaux qui avait eu lieu la veille. 13,033 délégués de communes ont dû être élus et l'on considère comme un indice favorable au gouvernement que les républicains l'ont emporté dans les départements de la Seine-Inférieure et de la Sarthe, qui jusqu'à présent ne nommaient, pour ainsi dire, que des opposants dans les départe ments du Nord aussi, la victoire des républicains ne semble pas douteuse. Dans Saône-et-Loire, les trois quarts des élus sont républicains. Dans le Puy-de-Dôme, sur 231 délégués élus, on compte 200 républicains, 26 opposants et 23 douteux. Le Temps trace comme suit le programme du nouveau ministère. Les propositions qui s'y rap portent seront présentées la rentrée de Janvier: La proposition la plus importante la fois et la plus délicate, celle dont l'élaboration exige le plus de réflexion et de maturité, concerne la révi sion de la Constitution dans l'opinion du gouver nement, les Chambres ont le droit de la limiter par leurs délibérations séparées celle que demandera le cabinet louchera 1° le mode de recrutement des sénateurs et des députés 2° les droits respec tifs de la Chambre, du Sénat et du gouvernement en matière financière. Nous croyons que les propositions du gouver nement, ce sujet, apparaîtront comme dénuées de tout parti pris de sacrifier l'une des Chambres l'autre. La réforme semble devoir être beaucoup moins sénatoriale que parlementaire et gouverne mentale. N dressé par notre honorable Bourgmestre pour justifier la nécessité et l'utilité de ces travaux, et, commë conséquence, une augmentation d'impôts, il s'exprima comme suit: La grande difficulté, commune d'ailleurs tous les impôts, c'est de trouver les bases... Nous ne nous dissimulons pas cette difficulté, ni l'impopularité de toute aggravation de charges. Depuis longtemps, on l'a dit: le meilleur des impôts est le plus petit. Mais s'il est démontré que le bien-être public réclame ces dépenses et que l'intérêt de la salubrité les commande, pourquoi hésiteriez- vous Le Conseil, l'unanimité, adopta les con clusions de ce rapport, et, en séance du 12 Mars 1880, vota les nouvelles impositions dont la perception devait avoir lieu partir du lr Janvier 1881, c'est-à-dire, que les habi tants auraient été imposés pour la lre fois dans le courant de l'année pendant laquelle était fixé le renouvellement partiel du Conseil. Le parti catholique en profita perfidement pour exploiter son profit le mécontentement que produit toujours et partout une aggrava tion de charges. A entendre ses organes, la ville était mal administrée,et ils firent accroire un certain nombre d'électeurs qu'en confiant les rênes de l'administration des hommes de leur parti, il n'y aurait plus d'impôts payer, que l'industrie allait renaître et que notre ville reviendrait ce qu'elle fut au 13e siècle, une des plus opulentes et des plus prospères du pays. Quoique les cléricaux eussent cette fois beaucoup d'atouts dans leur jeu et qu'ils ne reculassent pas même devant la tricherie, ils perdirent la partie. Toute autre a été la conduite>le l'Admi nistration Communale de Bruges. Malgré qu'elle soit composée de la.fine fleur du cléri calisme, de ces hommes inféodés au clergé, qu'on représentait chez nous comme seuls capables de relever l'industrie, Bruges, jadis si riche et si puissante, chef-lieu de province, placée dans les conditions les plus favorables pour revivre et prospérer, tombe en pleine décadence elle ne voit se développer dans sof\ sein que les couvents et le paupérisme. .Au mois d'Octobre, le parti libéral lutta a^ec énergie pour l'arracher ce joug qui la ruine, mais la majorité des électeurs, confiant dans les tableaux fantastiques que l'on erala sôus leurs yeux et où la gestion financière de la ville était représentée sous les couleurs les plus trompeuses, se laissa éblouir. Un notfî- veau mandat fut donné ces administrateurs hors ligne, et pendant plusieurs semaines, lofe Le gouvernement se propose également do présenter des lois d'affaires intéréssaut, les unes la prospérité générale du pays, les autres la condition particulière des ouvriers; mais on aurait tort de prendre au sérieux les projets plus ou moins radi caux que l'on a attribués, au début, certains col laborateurs de M. Gambetta. Sans doute le gouver nement ne s'interdit pas, par exemple, le convertir la rente et de racheter les chemins de fer, mais il voit plutôt dans chacune de ces mesures une res source éventuelle pour des cas extrêmes et vraisem blablement lointains qu'une combinaison actuelle ment et utilement applicable. Le Parlement allemand a entamé la discussion d'un projet de loi de politique intérieure qui a fourni l'occasion au chancelier de l'Empire de prononcer un discours des plus importants. Il s'agissait de décider si l'Empire fournirait une quote-part de 40 millions dans les frais nécessiiés par l'entrée de la ville de Hambourg dans le Zollverein. Plusieurs députés libéraux, et notamment MM. Hœnel et Bartb. avaient émisl'opinionquela question n'avait pas été suffisamment étudiée et avaient en outre- soutenu qu'une pression avait été exercée sur la ville libre pour la contraindre renoncer ses anciennes prérogatives. Des récriminations très vives avaient été émises au sujet des procédés du chan celier, qui n'avait pas fait résoudre par le Parlement la question de savoir si la ville de Hambourg devait être incorporée dans l'union douanière. On remarquera avec satisfaction que, celte fois encore, le chancelier a pu constater que la paix européenne ne court aucun risque d'être troublée et que les relations entre puissances sont des plus cordiales. Cette affirmation ne causera aucune sur prise, mais elle est de celles qui produisent toujours une heureuse impression. Une nouvelle sensation, propagée par la presse berlinoise, avait, depuis quelques jours, pris une certaine consistance dans le monde politique; on affirmait que le Pape avait ouvert des pourparlers avec certaines puissances, l'effet de transférer sa résidenee Malte, Salzbourg ou Fulda. Le cor respondant viennois de la Gazette de Cologne té légraphie la feuille rhénane que celte rumeur est complètement fausse et doit être considérée comme une manœuvre de la curie romaine destinée exercer une pression sur l'Italie. Ypres, le 30 Novembre 1881. L'Administration Communale de notre ville, ayant décrété l'exécution de travaux d'utilité publique et spécialement un nouveau système de distribution d'eaux alimentaires, s'est vue dans la nécessité d'augmenter le nombre des centimes additionnels pour faire face ces dépenses extraordinaires. Dans un rapport LE PROGRÈS ABONNEMENT PAK AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Idem s Pour le restant du pays7-00 CHEMIN DE FER. (15 Octobre). HEDRES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-27. P»peringhe. 6-20. 9-07. 10-00. 12-07. 2-50. 5.55. 6-27. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-54. 9-'>6. 11-20. 2-41. 5-25. Roulers. 7-45 12-20. 6-50. Langhemarck-Oslende. 7-23. 12-22. 3-52. 6-28. Comiurs Armentières. 5-54. 11-20. 2-53. 8-58. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Diimude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25.

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 1