Enseiguemenl clérical.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
Ainsi, l'autre jour, nous citons le compte
rendu de Y Univers, une cérémonie préparatoire
avait lieu au Vatican. Le pape est descendu.
Avec un noble cour dans la salle des Para-
menti, où l'attendaient les cardinaux, archevêques
etévéques présents Rome, le priuce assistant au
trône, l'auditeur de la R. C. A. le majordome, le
maitre du Saint-Hospice, les divers collèges de la
prélature romaine, les promoteurs de la foi. l'asses
seur de la sacrée congrégation des rites, les avocats
coosistoriaux, les officiers et adjudants, tous en
grand costume.
Le pauvre prisonnier a revêtu la chape de soie
blanche, et ayant pris les ornements pontificaux il
est monté la sedia gestatoria entre les flabelli. Le
pauvre homme! Puis, entouré par les officiers supé
rieurs de la garde noble, la garde suisse et la garde
palatine d'honneur et par les massiers, il a été con
duit solennellement dans la salle royale.
Là se trouvaient dans les tribunes. les comman
deurs de l'ordre de Malle, le corps diplomatique et
les daines qui en fort partie le patriciat romain
et des familles étrangères de distinction, et au-des
sous le menu fretin des ecclésiastiques, pèlerins,
moines et des personnages distingués de la bour
geoisie.
Malheureux prisonnier! Mais que de monde dans
cet infect cachot! C'est peut-être pour qu'il soit
mieux gardé.
Une fois arrivé dans la salle d'honneur, le pau
vre captif, réduit la misère, comme on sait, par
la malice du siècle, s'est assis sur le trône, et l'on
a vu s'approcher successivement du pied do trône»
les cardinaux éminentissismes, puis le préfet des
cérémonies, puis le doyen du collège des avocats
consistoriaux qui, ouvrant la bouche, a prononcé
un élégant discours latin sur Benoit Labre et sa
vermine.
Le secrétaire des brefs aux princes, qui se
trouvait assis au pied du trône pontifical, revêtu de
la chape piélalrice, a répondu en latin, avec une
élégance non moins cicéronnienne.et il a été prouvé
dès lors que le bienheureux Labre avait eu non
moins de vertus que de poux. Ce point ayant été
mis eu pleine lumière, le pape s'est levé et a béni
les assitants, puis le dépouillé des pontifes est
monté de nouveau sur la sedia gestatoria, et pré
cédé et suivi du même cortège, il s'est rendu la
salle des Paramenti pour déposer ses ornements
pontificaux et rentrer de là dans ses appartements
particuliers, c'est-à-dire sur la paille humide.
On a beau s'être endurci dans l'incrédilité, le
spectacle de ce cachot, de ce dénuement, de cette
sollitude, vous serre le cœur.
Ne quittons pas Labre sans signaler la lettre pas
torale que M. Freppel vient d'adresser son clergé
pour exalter ses vertus. Nous savons désormais,
grâce l'évêque d'Angers, une des lumières de
l'église contemporaine, que Benoit Labre fut
suscité la fin du dix-huitième siècle, pour en
expier les désordres par ses effrayantes austérités.»
Labre, c'est donc la revanche de l'église contre Vol
taire, Montesquieu, Diderot et les encyclopédistes;
il forme, avec Nonolte et Patouillet, une trinilé
vénérable.
Soit, M. Freppel n'espère pas. d'ailleurs, que la
société actuelle, corrompue jusqu'à la moële, s'in
cline devant la canonisation d'un mendiant qui fut
le type répugnant de la paresse et de la saleté; mais
il est convaincu que les jugements Je Dieu,
auxquels l'Fglise prélude, s'exerceront dans le
monde venir où toutes choses seront remises
leur place où l'opinion des hommes ne sera d'au
cun prix.
En attendant, il est curieux de voir l'Eglise
proclamer, par ses voix les plus autorisées, la face
d'une civilisation fondée sur le travail, que la crasse
et la fainéantise sont sur le chemin de la sainteté.
Noble idéal proposer au dix-neuvième siècle
XlOpinion d'Anvers annonce qu'une pétition se
signe en cette ville, demandant la disjonction des
cantons de Brecht et de Santboven de l'arrondisse
ment d'Anvers et leur rattachement soit l'arron
dissement de Turiihoui. soit a un 4e arrondisse
ment créer dans la province d'Anvers et dont le
chef-lieu serait Lierre. Celte pétition se couvre de
signatures. Elle en a recueilli plus de 5.000 dans
une seule section de la ville.
Le projet de loi sur les faux bilans a été adopté
mercredi la Chambre, dans les termes proposés
et amendés par M. le ministre de la justice. Ce
vote est un soulagement pour la morale.
Une chose digne de remarque, c'est des bancs
de la droite seulement que se sont levés les défen
seurs de l'impunité des faux commis dans les bilans,
tandis que des actes de nature bien moins grave,
l'inventaire par exemple, était puni.
M. Malou s'est surtout fait remarquer, dans cette
discussion, par son appologie du mensonge, qui
lui aura sans doute été inspirée par le mandement
de son frère, dout il applique aux finances les
priucipes élastiques sur i'bounêlelé des moyens
employer pour réussir.
Dans bien des circonstances, a dit M. Malou,
il importe de ne pas avouer toute la vérité. Si
l'on appliquait notre loi la lettre,les trois quarts
des Sociétés anonymes n'existeraient bientôt
plus. Elle pourrait avoir pour conséquence de
compromettre la prospérité du pays. Voyez ce
qui se passe aujourd'hui ce sont ceux qui ont
le plus menti, qui sont aujourd'hui les meil-
leures.
On conçoit que ce système, qui a pu fleurir au
temps des Langrand-Dumonceau, a fait son temps
sous un ministère libéral.
La section centrale du budjet de la justice, par
l'organe de M. Goblet d'Alviella, propose de réduire
de 124,800 fr. le chapitre du Clergé supérieur du
culte catholique en supprimant le traitement des
chanoines ainsi que la moitié du crédit affecté aux
frais de tournée et du secrétariat des évêques.
La section centrale émet le vœu de voir suppri
mer le trailemanl des vicaires par l'Etal, pour être
mis la charge des fabriques d'église.
La section demande la mise l'ordre du jour de
la proposition de M. Frère-Orban, en vue de sup
primer tout traitement ou subvention de l'Etat aux
individus condamnés pour certaines infractions
parmi lesquelles toutefois, elle voudrait voir figurer
les infractions prévues aux articles 267 et 268 du
Code pénal.
En attendant, la section félicite M. le ministre
de la justice pour le précédent qu'il a posé en sup
primant, de par le droit souverain de l'autorité
civile, le traitement de M. le desservant de Meix-
devant-Virtoo. Elle souhaite vivement de voir
étendre cette mesure tous les ministres du culte
qui négligent leur mission spirituelle de paix et de
charité pour s'occuper exclusivement d'intérêts po
litiques ou pour souiller la discorde parmi les ci
toyens.
La Chronique assure qu'un travail se fait en ce
moment, au ministère des travaux publics, en vue
d'une augmentation de 15 p. c. des traitements du
personnel roulant des chemins deferde l'Etat Belge.
Celte augmentation serait accordée aux agents qui
sont depuis plusieurs aonées aux mêmes appointe
ments.
faii y w i) m m
Nous apprenons que Melle L. Engels, directrice
de l'école communale n° 2, vient d'être nommée
inspectrice chargée d'inspecter, dans les cantons
scolaires de Bruges et de Thielt, les écoles de filles
les salles d'asile et les ouvroirs annexés aux écoles
mixtes, au point de vue de l'éducation et de l'ensei
gnement des ouvrages manuels, ainsi que pour di
riger les conférences d'institutrices sous le même
rapport.
C'est une juste récompense, bien due au zèle, au
dévouement et au savoir de celte excellente direc
trice, qui a toujours su, malgré des difficultés de
toute sorte, maintenir son établissement au premier
rang parmi les institutions du mémo genre; aussi
ne douions nous pas qu'une pareille nomination
ne reçoive le meilleur accueil près de tous ceux qui
ont cœur le progrès de l'instruction.
Voici ce que nous lisons dans le Libéral de
Louvain
Ont été condamnés le 50 novembre dernier
Fasbender. Louis, étudiant, de Neufchateaii,
pour bruit nocturne, 5 fr. d'amende ou 1 jour de
prison.
Vlegels, Honoré, étudiant, de Meire, pour bruit
nocturne, 5 fr. ou 1 jour.
Delehoye, Victor, étudiant, de Bruxelles, pour
avoir arraché des affiches, 5 fr. ou I jour.
de Lalieux, Emile, étudiant, de Nivelles, pour
avoir fumé au théâtre, 10 fr. ou 2 jours.
Minne, Gustave, étudiant, de Denterghem. pour
violences légères, 10 fr. ou 2 jours, et 5 fr. ou
1 jour pour injures
Michaux, Pierre-Arnold, étudiant, de Neerwin-
den, pour avoir outragé une sentinelle, 10 fr. ou
2 jours.
N'est-ce pas que les élèves de Y Aima Mater
vont bien
Nous avons sous les yeux le portrait de
Monsieur le MinistreVan Humbéeck, imprimé
en oléographie, du format de 75 X 90c<,"Umèlres
d'une ressemblance frappante.
Ce portrait, si bien réussi, est destiné
consacrer le souvenir de la loi scolaire de
1879 il est offert aux nombreux amis de
1 eminent ministre et spécialement aux Mem
bres de l'Enseignement officiel, par SOUS
CRIPTION VOLONTAIRE au prix de Cinq
Francs l'exemplaire.
Messieurs les Instituteurs peuvent s'adres
ser au Bureau du Journal, rue de Dixmude,
39, Ypres, seul Dépôtpour l'arrondissement
d'Ypres.
DENIER DES C OLE S.
11
du 2 au 9 Décembre 1881
Petite chronique judiciaire.
HT-i»~
Listes précédentes, 33,280-21
Concert-promenade donné par la musique
du Corps des Sapeurs-Pompiers, 56-47
Boîte du Saumon, 26-59
Bergerie, 7-33
Epéron, 5-39
Jeune Garde, 6-17
Boerenhol, 3-25
Malakoff, 1-00
Taxe de témoin E. B., 1-00
Zangpartij in de Sterre, 0-85
Cession d'un exemplaire des tomes I IV
des Ypriana, 50-00
33,438-26
Dépenses jusqu'à ce jour, 30,535-19
En caisse 2,903-07
ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
NAISSANCES: Sexe masculin 8, idem féminin 7, Total 15.
Décès
Moreau, Victoire, journalière, 72 ans, veuve de Dehaene,
Edouard, rue Longue de Thourouf. Soetaert, Léopold,
sans profession, 86 ans, veuf de Rosalie Calmeyn, rue de Me-
niu. Vanhoucke, Marie, dentellière, 47 ans, célibataire,
rue de Menin.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculiD 3, idem féminin 2, total 5.
Tis~- ntn i - - -
On mande d'Anvers que Dimanche des désordes graves
ont eu lieu dans les 4", 6*, 8* et 9e section.