41 e AAIftl. 25 Décembre 1881 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. •4 LE PROGRES PARAISSANT I.E JEDM ET LE DIMANCHE. VIRES AC0UIRIT EUNDO. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Agence Hams (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse. Paris. Pour l'Allemagne, l'Auslro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedilion) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich. Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°, 50, Cornhill, E C et 5, Serle Street VV C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygb et Van Dilmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghille et C°, 38, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. tr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixnude, 39. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (15 Octobre). HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-27. Peperioghe. 6-20. 9-07. 10-00. 12-07. 2-50. 3-55. 6-27. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-54. 9-56. 11-20. 2-41. 5-25. Roulers. 7-45 12-20. 6-30. Langhemarck-Ostende. 7-25. 12-22. 3-52. 6-28. Coraines-Armentières. 5-34. 11-20. 2-55. 8-58. BULLETIN POLITIQUE. Un conseil de cabinet a été tenu avant-hier Paris, sous la présidence de M. Gambctta. Une seule des décisions qui ont été prises mérite d'être mentionnée. M. Roustan a reçu pour instructions de se rendre immédiatement eu Tunisie et de se considérer comme titulaire définitif des fonctions auxquelles l'avait appelé M. Barthélémy Saint- Hilaire. Une grande activité règne depuis quelques jours dans les cercles gouvernementaux Berlin. Le prince de Bismark a de fréquentes entrevues avec l'Empereur et avec le prince impérial, il a décidé de ne pas aller passer ses vacanses de Noël Frie- drichruhe. et un conseil de ministres, qui a été tenu avant-hier.n'a pas duré moins de trois heures. Ou croit donc que des que tions importantes sont l'ordre du jour et les négociations entre le chan celier de l'empire et le Vatican attirent de plus en plus l'attention puhlique. Tontes les assertions quelque peu vraisemblables qu'elles paraissent, qui circulent cet égard, sont commentées avec em pressement. Le Landtag prussien se réunit au millieu du mois de Janvier, et la Gazette de Co logne pense qu'à celle époque les pourparlers seront arrivés ce point que des projets de loi con cernant le Cullurkampf pourront être soumis la législature prussienne.On parle déjà d'une démarche directe que fera le Pape pour activer les négocia tions. Un avenir prochain nous dira si ces prévi sions sont fondées. En Bavière, la Chambre haute, qui est compo sée de grands dignitaires liériditaires et de membres nommés vie par le Roi, a discuté le projet sur l'abrogation du mariage civil, ce projet qui avait soulevé dans toute la presse libérale une violente réprobation, mais que la majorité cléricale, en haine du ministère, n'avait pas moins adopté. Le rapporteur, M. Bomhardt, a conclu au rejet de la proposilion. en se basant sur la déclaration du mi nistère que. dans aucun cas. celle-ci ne sprait soumise l'approbation royale, ce qui n'a pas empêché deux prélats, l'archevêque Steichele et l'évêque Dinkel, de défendre le projet adopté par la Chambre. Après des discours du président du i consistoire Meyer, du ministre de la justice et de M. Dœllinger, tous hostiles l'abrogation du ma riage civil, la Chambre des pairs a rejeté le projet par 31 voix contre 17. Cette proposition ne revien dra donc pas d'ici longtemps sur le tapis. Le prince Louis de Bavière et le président de Frankenstein. vice-président du Reichslag allemand, ont voté avec la minorité. Pendant que celle discussion se produisait la Chambre haute, la seconde Chambre discutait le budget de l'intérieur qui a été adopté avec les mo difications qui y avaient été apportées par la com mission. Elle s'est ensuite ajournée au 3 Janvier. Le ministère italien avait rencontré une assez sérieuse opposition dans la discussion des différents budgets et il semblait avoir renoncé provoquer un vote de confiance. Ces dispositions ne se sont pas longtemps maintenues car dans la séance de Mercredi de la Chambre des députés, le président du conseil. M. Depretis, a demandé que le vote émettre par la Chambre sur le budget de l'intérieur eût lieu dans des conditions telles, qu'il pût être considéré comme marquant les forces relatives de la majorité gouvernementale et de l'opposition. L'occasion de provoquer un vote de confiance était donc trouvée. L'opposition n'a pas voulu donner une significa tion aussi importante au vote du budget. MM. Lanza et Minghetli, au nom de la droite, M. Nico- tera. au nom du groupe dissident qu'il préside, ont soutenu qu'il y avait de sérieux inconvénients constater les forces respectives des partis au mo ment où la Chambre va se séparer pour les vacan ces de Noël, et qu'il y aurait irrégularité procé der un vote de celte nature propos du budget. Une partie de l'opposition a donc voté le budget de M. Depretis, qui a été adopté par 217 boules blanches contre 66 boules noires. La Chambre s'est séparée jusqu'au 18 Janvier. Le ministère espagnol a été interpellé Mercredi soir la Chambre des députés sur la question de l'établissement d'une compagnie anglaise dans la partie septentrionale de l'île de Bornéo, qui est soumise l'autorité du sultan de l'archipel Soulou et, par suite, la suzeraineté du roi Alphonse. Les explications données par le ministre des affaires étrangères ont fait ressortir l'ambarras du gouver nement, qui a dû engager des négociations pour essayer de décider l'Angleterre renoncer aux concessions qui lui ont été faites par le cabinet conservateur en 1877. A cette époque, par un échange de noies qui aboutit la signature d'une convention, l'Espagne abandonna implicitement le droit d'interdire l'établissement des colonies étran- I gères dans les îles de l'archipel Soulou, sauf sur les points où flottait le drapeau castillan. On connaît les faits scandaleux qui se sont passés la semaine dernière Grammonl. Le conseil communal a pris part une manifestation officielle dont le héros a été un individu rédacteur d'une de ces feuilles qui fleurissent en pays flamaud, llid- der Geeraerd, et dans laquelle il traîne dans la boue tout ce qui, de près ou de loin, tient soit au gouvernement, soit l'opinion libérale, sans ex cepter le chef de l'Etat et la famille royale. On a publié, il y a quelques jours, des articles de ce journal. C'est tout simplement ignoble. L'in dividu qui le dirige, ancien avocat Anvers, où il fut condamné pour complicité de banqueroute frauduleuse, a été de nouveau condamné, il y a peu de temps, pour avoir calomnié un honorable citoyen. La peine a été de huit jours de prison, ce qui prouve la gravité de la calomnie. M. le ministre de la justice a fait connaître la Chambre en quoi consistait l'imputation. Elle est honteuse. Mardi dernier l'individu en question sortait de prison. L'occasion a paru excellente aux cléricaux de Grammont pour organiser une manifestation en son honneur. La veille, les cléricaux avaient appris que les élections dans lesquelles ils avaient été vainqueurs le 23 Octobre n'étaient pas annu lées. On résolut de fêler du même coup ces de.ux événements, ou plutôt les élections servirent de prétexte l'ovation en l'honneur du journaliste clérical. Car les renseignements officiels que le gouvernement s'est procurés depuis l'interpellation faite la semaine dernière par M. Bockstael, ne laissent point de doute sur le véritable caractère de la manifestation qui eu lieu. C'est bel et bien le repris de justice qui a été fêté. Le cortège, auquel le conseil communal avait prêté, par décision spéciale, le concours des géants de la ville et qui était formé de la musi que catholique, des membres du Cercle catholique et des conseillers communaux, est allé attendre le héros de la fête la gare; l'arrivée du train, ces messieurs du conseil communal échangèrent des poignées de mains avec le condamné, la musi que se fit entendre, et le cortège reprit son itiné raire jusqu'à la Grand'Placc, où il se dispersa. La station de Grammont se trouve dans une impasse. La halte que le cortège y a faite jusqu'à l'arrivée du train amenant le héros de la manifes tation, prouve la dernière évidence que c'est bien le retour de l'enfant chéri que les cléricaux ont voulu fêter. Après que M. le ministre de l'intér .r eut exposé les faits, M. Van Wambeke essaya de les contredire. Une insinuation blessante l'adresse de l'hono rable M. Bolin lui valut un rappel l'ordre. En même temps M, Van Wambeke avait développé

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 1