Un chemin de fer sensmarin. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. Nous lisons dans le Temps, de Paris Selon l'usage, le personnel ecclésiastique du diocèse de Paris est allé, l'occasion du jour de l'an, présenter ses hommages son chef, M. le cardinal archevêque Guit» rtC'est le curé de Sainl-Klienne-du-Mont qui a fait le compliment habituel au nom du clergé. Ce vénérable prêtre s'est exprimé en termes fort mesurés. Il s'est abste nu de toute incursion sur le terrain politique il s'est contenté de prendre pour thème de sa petite harangue l'amour du pays et de protester des sentiments de patriotisme qui animent le clergé. La réponse de l'archevêque n'a pas été moins empreinte d'un véritable esprit de Sagesse. M. Guibert s'est appuyé sur l'autorité de Léon XIII pour protester contre l'immixtion du clergé dans la politique. Sa mission, a-l-il ditest de s'occuper des pauvres et des œuvres de charité, sans se mêler aux luttes et aux passions du jour. Que ces sages recommandations soient entendues rt suivies, et ce sera profil pour tout le monde, surtout pour l'Eglise, qui a tant d'intérêt ce que l'apaisement se fasse dans les esprits. Les évoques belges seraient bien capables, un de ces jours, d'appeler le cardinal Guibert une pierre de scandale comme l'avait fait, il y a une dizaine d'années. M. de Montpellier, en parlant de M. Dupanloup, l'illustre évêque d'Orléans faam Un bon exemple vient d'être donné par la fa brique d'église de Saint-Nicolas Furnes. qui a demandé de renoncer un legs de 5000 francs, qui lui avait été fait afin de faire célébrer deux mille messes dans l'espace de sept ans Les membres de la fabrique ont motivé leur refus par la raison que le nombre restreint des ministres du culte rendrait matériellement impos sible l'exécution des voloutés de la testatrice. Nous ne pouvons assez louer celte réserve, d'autant plus rare qu'en des cas identiques on ne se gène pas de tirer deux moulures d'un même sac. Or, il n'est pas plus permis de frauder les prières que de ne pas donner le poids dans un magasin. Les jeux d'esprit qui firent les délices du XVIIIe siècle, reprennent faveur. Dernièrement, la fin d'un de ces diners intimes dont la causerie fait le plus grand charme, le galant et lettré général L... était questiouné sur ces campagnes amoureu ses par la jolie et espiègle .Mme W... Le général se tira de ce pas difficile en rééditant le fameux qua train qui. d'après quelques-uns, fut le seul titre de Saint-Aulaire l'Académie De grâce, faites-moi pécher; Mais Mme VV..., qui, elle aussi, connait sa ré gence sur le bout de son petit doigt rose, s'empressa de riposter par le hardi quatrain de Anne-Louise- Béoédicle de Bourbon, la petite-fille du grand Condé Voici une nouvelle qui égale les conceptions fantastiques de Jules Verne. Il est maintenant question en Amérique d'un chemin de fer transatlantique. Un tunnel sous le lit de l'Océan serait trop coûteux et trop long; on descendra au fond de l'Atlantique un tube, de 5,600 kilomètres de long, de 8 mètres de diamètre, suffisant pour le passage de voies de chemins de fer. Pour résister l'énorme pression de plus de 200 atmosphères qui règne ces profondeurs, il faudra donner aux parois de ce tube gigantesque au moins 50 centimètres d'épaisseur. Le tube sera divisé en tronçons de 50 mètres chacun, le plus difficile sera l'opération de la descente. M. Edison assure qu'avec une locomotive élec trique de sa construction, les trains pourront effec tuer le trajet en cinquante heures d'Europe en Amérique. Le coût de la ligne, en y comprenant le matériel roulant, ue dépasserait pas 4 milliards de francs. Cercle artistique et littéraire. VILLE D'Y PRES. comeiL covt.vit.V4i,. - L'Echo du Luxembourg apprend que dans plu sieurs communes où les curés refusent les sacre ments tous les parents dont les enfants fréquen tent les écoles communales, ainsi qu'à ceux-ci, comme tous les électeurs qui refusent de s'enga ger voter pour les candidats cléricaux, les habi tants se proposent d'ici la rentrée des Chambres, d'adresser, comme on l'a fait Buzenol, une péti tion la législature pour demander la réduction du traitement de leur curé qui ne remplit qu'incomplè tement les fonctions pour lesquelles il est payé par l'Etat, c'est dire par tous les contribuables. Ma bergère, jai beau chercher Je n'ai rien sur ma conscience Après je ferai pénitence. Si je cédais ton instance, On te verrait bien empêché, Mais plus encore du péché Que de la pénitence Séance du 11 Janvier, 8 heures. 1° Communications diverses. 2" Lecture par M. G. R. 3° Lecture par M. A. B. Séance publique du 14 Janvier 1882, 6 h. du soir. Ordre du jour 1. Communications. 2. Budgets 1882 des Fabriques d'Eglises. 3. Hospices civils: Vente d'arbres. 4. Alignement: rue de Lille. 5. Vente d'arbres, appartenant la ville. Société de la toucorde, (intra-muros). Programme des morceaux qui seront exécutés le Jeudi 12 Janvier 1882, 8 h. du soir, par la musique du 4r régiment de Ligne, sous la direction de M. Gh.Siinar. 1. Le Dieu et la bayadère, ouverture, Auber. 2. Air de l'opéra Jérusalem, pour tuba, Verdi. exécuté par M. Debus. 3. Merrien, polka, Pringsheim. 4. Haydée, fantaisie, Auber. 5. L'inconnue, valse, arr. Sonneville. On nous prédit une fin d'hiver aussi douce que le commencement. Ce sont les hannetons et les fourmis qui nous annoncent cette excellente nouvelle. Il parait qu'ils ont négligé de s'enfoncer en terre, leur instinct leur ayant dit qu'ils ne devaient prendre aucune pré caution contre le froid. Ces pronostics sont plus sûrs que ceux de l'Observatoire. La nature se trompe moins souvent que la science Enlèvement d'une Institutrice. Voici les ren seignements que l'Opinion d'Anvers donne sur l'enlèvement de M"* koppes Un individu s'est présenté Vendredi soir l'école de la rue des Aveugles et y a demandé âl"e koppes. Cet individu n'é taient autre qu*un sieur Auguste Bernard, ancien instituteur catholique et que M"* koppes connaissait comme le locataire de soo oncle. Votre oncle est mourant, lui dit-il, il vous deman de. Hâtez-vous, j'ai pris une voilure. M"* koppes qui savait son oncle gravement malade, ne conçut aucun soupçon et monta en voiture. Quand celle-ci fut arrivée la rue Van Boendalr, la jeune institutrice s'étonna du chemin que prenait le cocher. Mais nous n'allons pas chez mon oncle, dit-elle. En effet, répondit Bernard, il me semble que le cocher ne connaît pas sa roule. Ce disant, il ouvrit la portière et sortit de voilure,M"" kop pes allait en faire autant quand elle se trouva en présence de son père qui la repoussa dans le fiacre et lui ordonna de se taire. Epouvantée par ses menaces elle se tut en iffrl et le cocher, fouettant ses cbevaux tour de bras, conduisit le père et la jeune fille jusqu'aux environs de Lieire où il rrfusa de continuer sa route. Le sieur koppes le paya largement et sans compter, puis se mit en marche avec sa fille. Quelque temps après, tous deux montaient dans une autre voilure qui les conduisit Boisschol où ils arrivèrent 11 heures du soir. Ils descendirent chez un fermier, oncle de M"" koppes. Là, le père ordonna sa G Ile de se déshabiller. Oo ne lui laissa qu'un jupon de dessous et on remplaça ses botti nes par une paire de sabots, pour l'empêcher de sortir. La pauvre demoiselle terrifiée, passa la nuit au coin de l'être. Le père revint Anvers, sept heures du matin et arriva chez lui vers 8 heures. Mme koppes lui ayant demandé où il avait passé la nuit, il répondit qu'il avait veillé son frère malade. Mn" Koppes qui avait reçu la visite du fiancé de sa fille,se mil pleurer et demanda son mari ce qu'était devenu son enfant. n Si vous ne vous taisez pas, lui répondit-il, je m'en irai et vous ne me reverrez plus. Quelque temps après, en effet, il partit et se rendit deux fois dans la journée Boisschot pour voir si sa fille était en core là. Un détail qu'il ne faut pas omettre. Celle-ci, le matin, avait demandé expédier une dépêche, ou une lettre Anvers et l'on n'y avait pas consanti, par crainte de la vengeance de Koppes. Sur ces entrefaits, un des coupables était découvert dans les circonstances suivantes. $amrdi matin M. Van Cuyck s'était rendu l'école de la rue des Aveugles et avait demandé !a directrice, si elle n'avait pas vue sa fiancée et si elle ne pouvait pas dire avec qui celle-ci était paetie. La question ayant été posée aux élèves de la classe de M"c koppes,plusieurs d'entre elles déclarèrent avoir vu leur insti tutrice monter en voiture en compagnie d'un monsieur. Quelqu'un d'entre vous connaît-il ce monsieur? Une des élèves leva le doigt et dit: Moi je le connais. C'est M. Bernard, il demeure dans telle rue. La police avisée du fait se rendit rue Saiot-Gommaire l'endroit indiqué et demanda si M. Bernard n'était pas là. C'était lui même qui était venu ouvrir. Je suis Bernard, dit-il. En ce cas, vous allez nous accompagner. Confronté avec l'élève qui avait dit son nom, celle-ci le reconnut et comme le sieur Bernard prétendait qu'elle se trompait Pas du tout, s'écria-t-elle. Si vous ne me connaissez pas, je vous connais bien, moi, quoique vous vous soyez fait couper la barbe. D'autres élèves l'ayant également reconnu, le sieur Bernard finit par faire des aveux et fut mis eu état d'arrestation. Koppes, instruit de ce fait et craignant sans doute d'être arrêté son tour, arriva, Dimanche dernier, 5 heures du matin, Boisschot, rendit sa fille ses vêtements sauf sa mon tre en or, son parapluie et l'argent qu'elle avait sur elle et qui provenait de l'épargne des élèves et prit le chemin de fer 7 heures pour la ramener Anvers. Pendant le trajet, son père s'était endormi et ne s'était pas encore réveillé en arrivant en gare. M11" Koppes profita de cette cirsonstance pour s'esquiver. La Jeannette. Nous empruntons au Journal de Genève ce récit d'un des explorateurs qui faisaient parti de l'équipage de la Jeannetteperdu dans l'océan Glacial L'expédition partit. La Jeannette atteignit sans dommage les premiers havres arctiques. Jusqu'au delà du 7îe degré de longlitude, on peut suivre le chemin parcouru; puis, sou dain, le silence. Une année passa pas de nouvelles. C'est aujourd'hui seulement, après seize mois de mortelles inquié tudes, qu'on les voit reparaître, ces vaillants, mais dans quel étal L'invincible Jeannette, écrasée entre deux banquises comme une coque de ooix des cinq canaux lesquels s'est di visée la colonne, trois ont abordé au pays des vivants les autres sont perdus peut-être. Les héros qu'ils portaient dor ment sans doute la crête congelée d'une vague, et les portes du pôle attendent toujours leur Aladin Le 15 septembre, nous atteignîmes le golfe Cumberland. La température moyenne était de 40° au dessous de zéro. L'équipage construisit une maison de glace, la meubla de quelques barils, de deux poêles et de six caisses de conserves. C'est là que nous avons grolotte durant quarante mortelles semâmes, le visage collé aux poêles rougis, la barbe hérissée de glaçous, rongés par les corbut, mais toujours fermes et résolus. Encadrons ici une courte cl saisissante description des pay sages polaires Des montagnes de glace, des plaines de glace, des îles de glace. Un jour de six mois, une nuit de six mois, uoe nuit effrayante et silencieuse. Un incolore où flottent, poussées par la bise des aiguilles pénétrantes de givre des amoncelle-

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 2