Réforme Electorale. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. lîn meeting, organisé par la section bruxelloise delà Ligue pour la réforme électorale a été tenu Mardi soir I hôtel Continental Bruxelles. Un discours y a été prononcé par M. Janson: Il résulte des paroles qu'il a prononcées, dit Etoile, que la question de la réforme électorale reste l'ordre du jour.mais qu'elle ne sera pas je ter en travers du programme du libéralisme aux élections législatives du mois de juin. C'est ce que demandait l'immense majorité des libéraux qui sauront gré M. Janson de son attitude. D'après les journaux néerlandais, le Roi des Belges et le Roi des Pays-Bas se rencontreront en Angleterre au mariage du prince Léopold d'Angle terre avec une sœur de la Reine des Pays-Bas. Les journaux d'outre-.Moerdyck ajoutent que les deux familles royales rentreraient ensemble sur l'escadre néerlandaise par Flessingue et Anvers, où auraient lieu de grandes solennités militaires, après quoi les deux souverains se sépareraient pour rentrer dans leurs capitales, où ils se ren draient visite dans un avenir prochain. DELIER DES ÉCOLES. Listes précédentes, 33,602-70 Boite du Saumon, 16-06 Monarque, 8-42 De engelsche billard-speelders (derde storting), 2-23 3 joueurs au domino Anglais, 2-15 Collecte faite par quelques officiers de l'Ecole d'Equitation, 4-25 33.63S-S1 Dépenses jusqu'à ce jour, 30,845- 64 En caisse t,}09-17 SOCIÉTÉ DES CHŒURS. Nous apprenons avec satisfaction que dans leur assemblée générale de Jeudi dernier les membres de la société des Cbœurs ont élu comme président Monsieur Jules de Laveleye, et comme commissaire Monsieur Albert Ligy. Mercredi prochain, une soirée musicale, suivie de bal sera, donnée aux familles des membres de la société. PROGRAMME: Première Partie. 1. Marche jubilaire pour symphonie, 2. Chansonnette, dite par M. Dekemper 3. 3* Concerto pour violon, exécuté par M. Sauveur 4. Patrie,mélodie,chantée par tA.Pieters, 5. Chansonnette, dite par M. Dekemper Deuxième Partie. 1. Zampa, ouverture, pour symphonie, 2. Absence,mélodie,chantée pr M. Dubois 3. Air varié pour violon, exécuté par M. Sauveur 4. Chaconneet Rigodon, pour symphonie, 5. Chansonnette, dite par M. Dekemper C. Faust. Léonard. Abt. Hérold. Beethoven. Rode. Monsigny. Le piano sera tenu par MM. Moreaux et Baratto. .««-lHHl Voici le programme de la Fête Musicale et Militaire, qui sera donnée le 23 Janvier 1882, 7 heures précises du soir, la Salle de Spectacle 1* Partie. 1. Le Poète et le Paysan, ouverture, exécutée par le 1' Régiment de Ligne, Suppé. 2. Travad d'ensemble l'épée et assaut, 3. Le Lac, rêverie, chantée par M. J. Antony, Niedermeyer. 4. Un duel américain, exécuté par MM. G. et B. 5. Chansonnette, dite par M. Maillard, X. 6. Mouvements gymnastiques. 7. La Statue, pantomime. 2' Partie. 1. Air varié pour piston, exécuté par M. J. Coutelier, Ch. Muldermans. 2. Travail d'ensemble la rapière et assaut. 3. Donne/ aux Pauvres! romance, chantée par M. GrégoireDerryx. 4. La Norma, grande fantaisie pour saxophone, exécutée par M. Van Gasse, L. Mayeur. 5. Deux marchands de lait, scène comique, exécutée par MM. G. et B. 6. Evolution d'escrime la baïonnette. 7. Chansonnette, dite par M. Maillard, X. 8. Les Pierrots, ballet, exécuté sous la direction de M. Ch. Decoaele, maître d'armes l'école d'équi- tation. Le bureaux seront ouverts 6 1/2 heures. .MmI, MI. .Si. Par arrêté ministériel en date du 13 Janvier, est nommé secrétaire-trésorier du bureau administratif. Nous lisons dans la Gazette, du 20 Janvier: M.Hanssensle chef de laprochaine expédition belge en Afrique, a quitté subitement Bruxelles hier matin, cinq heures. Ou se rappelle que son départ avait été d'abord fixé au 12 Août dernier. Il devait alors gagner Zanzibar et passer la côte orientale d'Afrique. Ce programme avait été modifié, probablement cause des dificultés terribles qu'offrait ae ce côté l'accès du continent noir, et c'est par la côte occidentale qu'il devait commencer son expédition. De nouveaux préparatifs sont devenus nécessaires. M. Hanssens et ses compagnons qui avaient étudié le langage Ouanyamouesi ont dû se mettre piocher l'idiôme qui se parle du côté de la Guinée.- tâche diffi cile, attendu qu il n'existait ni grammaire, ni diction naire qui pussent leur faciliter la tâche, et les seuls Européens qui connaissent cette langue, sont des An glais et ignorent notre langue. Enfin, ce n'était qu'un jeu, les courageux voyageurs sont décidés passer par bien d'autres misères. Il en ont donc pris bravement leur parti. M. Hanssens ne devait partir que le 28. C'est avant- hier soir, cinq heures, qu'il a reçu son ordre de dé part. Il avait douze heures pour faire ses derniers pré paratifs, les préparatifs d'un voyage de trois ans, et quel voyage il n'a pas même eu le adieux sa famille. temps de faire des M. Hanssens est allé Ostende s'embarquer pour l'Angleterre où il doit retrouver deux ou trois de ses compagnons qui prendront avec lui le paquebot pour le Congo. Avant-hier est parti d'Anvers le steamer de l'Association internationale africaine qui doit aussi ga- ner l'embourchure du Congo, et qui ira croiser sur ce euve pour soutenir et ravitailler l'expédition qui se dirigera vers l'intérieur. M.Hanssens et ses compagnons vont trouver Stanley Stanleypool, la quatrième sta tion européenne établie sur le Congo. Là seulement commencera sa véritable expédition, dont la destination restera jusqu'à ce moment secrète pour ceux-là mêmes n font pa qui en partie. ÉTAT-CIVIL D'YPRES, du 6 au 13 Janvier 1882. NAISSANCES: Sexe masculin, 2, idem féminin, 4, Total 6. Mariages: Depuydt, Henri, boutiquier, et Dewitte, Marie, repasseuse.. Décès De»os, Barbe, sans profession, 79 ans, veuve de François, François, rue St-Jacqurs. Vandenberghe, Jullienne, den tellière, 20 ans, célibataire, rue de Menin. Boury, Marie, dentellière, 7tî ans,veuve de Charles Talon, rue des Veaux., Ackke, Pélagie, boutiquière, 62 ans, célibataire, Marché au Bois. Bubbe, Célestine, sans profession, 28 ans, épouse d'Henri Messiacn, rue Wenninck. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 1, idem féminin 1, total: 2. du 13 au 20 Janvier 1882. NAISSANCES: Sexe masculin, 6, idem féminin, 7, Total: 15. Décès Turpin, Reine, sans profession, 95 ans, célibataire, rue de Lille. Enfants au dessous de 7 ans: Sexe masculin, 2, idem féminin, 1, Total: 3. Déconverte (lu cadavre de M. G. Bernays, avocat Anvers. Au n» 159 de la rue de la Loi, a côté de la maison formant le coin de la rue Juste-Lipse, dans la direction de l'ancien ebamp des manœuvres, se trouve une maison de moyenne graudeur et d'assez bel aspect celte maison appartient M. Almtyn, qui habite la maison du coin. Cette maison a été assez longtemps vide. Il y a quelques se maines, elle fut louée par un étranger, se faisant appeler Henri Voghan. De toute la maison une seule pièce est meublée, c'est un petit cabinet de travail situé au rez-de-chaussée au bout do corridor. Un lapis garnit l'escalier du premier étage. Un porle-manleau dans le corridor et line lampe gaz de forme japonaise. A l'étage un lit de domestique. Ni les places du rez-de-chaussée, ni les chambres des étages ne sonl meublées. C'est dans le cabinet de travail, assis dans un fauteuil, qu'on a trouvé le cadavre de M. l'avocat Bernavs. Voici dans quelles circonstances Mercredi après-midi, le parquet d'Anvers recevait une lettre expédiée de Bâle et dans laquelle Henri Voghan disait qu'il avait lu dans les jouroaux des détails sur la disparition de M. Bernays, qu'il croyait oe pas pouvoir taire plus longtemps la vérilé. Et le signataire racontait que, le Samedi 7 Janvier, M. l'avocat Bernays était venu le voir son domicile, rue de la Loi. 159 que là, pendant l'entretien qu'ils avaient eu ensemble, il avait fait jouer un révolver, que, par un hasard fatal, le coup était parti et avait blessé M. Bernays, qu'il avait vainement prodigué des soins sa victime, que la mort avait été presque iustanlauée qu'alors sa première pensée avait été d'informer le parquet du malheur qui s'était produit, qu'il avait préparé ud« lettre cet effet, que bieutôl la peur l'avait saisi et qu'il avait pris la fuite, en oubliant de mettre la poste la lettre qu'il avait préparée; mais qu'il croyait mainte nant de son devoir de porter la connaissance de la justice belge les faits tels qu'ils se sont passés. Cette lettre fut immédiatement communiquée au parquet de Bruxelles. Le soir, vers six heures, M. le commissaire de la divisiou de la rue de la Loi, M. Govaerls, faisait pénétrer dans la maison n° 159. Les agents étaient obligés de se servir cet effet d'une échelle. Ils trouvaient le gaz de la lanterne du corridor moitié allumé pois s'avançaut dans le fond de la maison, ils constataient que la porte du cabinet de travail était entr'ouverte. L'ayant poussée, ils se trouvèrent en pré sence d'une personne qui avait l'air de fumer un cigare, éten due dans un fauteuil. L'illusion ne dura qu'une seconde la personne étendue reposant dans le fauteuil était morte depuisplusdedixjours.il n'y avait pas de doute possible sur l'identité. Le cadavre est bien celui de M. l'avocat Bernays. Il était là les jambes étendues, la tète penchée droite Le visage était déjà d'un vert livide. La cbair des bras au con traire n'avait pas de Irace de décomposition. M. Bernays portait des ganls de peau couleur gris perle. On a trouvé, au porle-manleau du corridor, son pardessus et le chapeau rond qu'il avait l'habitude de porter lorsqu'il allait en voyage. Nous avons dit que le petit cabinet du fond était la seule pièce meublée de la maison. Elle avait l'air d'un cabinet de travail. A droite en entrant une petite table sur laquelle se trouvent cinq révolvers, une boîte de capsules enlamée, des cartes géographiques et la lettre préparée pour le parquet. Elle a pour adresse To the coroner of City of Brussels. A côlé de cette peiite lable un bureau-ministre avec un élé gant fauteuil en cuir; dans le coin au-dessus du bureau le Fauteuil sur lequel reposait le cadavre. C'est un fauteuil en éloffe damassée, lamée d'or. A côlé, sur une chaise en cuir, un bassin rempli de sang. Dans le coin de gauche un petit meuble étagère, et dans l'encoignure, gauche en entrant, une cheminée au gaz avec glace et des vases. Le feu au gaz avait été allumé et brûlait encore. On a remarqué ce luxe de revolvers. Il y en a cinq sur la petite table. Il y en a uu sixième terre non loin du bureau- ministre, tout près d'une mare de sage. C'est cet endroit que M. Bernays a élé frappé. De là il a été placé sur le fau teuil. Le bassin rempli de sang indique que la blessure de la victime a dû être lavée. Nous avons dit que, dans la lettre qn'il a écrile au parquet d'Anvers, Henri Voghan prétend qu'il a soigné sa victime. Henri Voghan était descendu l'hôtel Britannique. II n'a quitté cet hôtel que le Vendredi G Janvier et il a passé, au 159 de la rue de la Loi, la nuit du Vendredi au Samedi. Il avait recommandé au tapissier de donner la maison l'aspect d'une maison habitée, parce que le Samrdi il avait uu rendez- vous avec un avocat d'Anvers. Il avait fait la même annonce l'hôtel Brilanmque. Le Samedi, avant de quitter la ville, il a fait savoir au tapissier qu'il était inutile qu'il livrât d'autres meubles que ceux qui avaient élé fournis. Comment M. Bernays a-t-il été attiré au n° 159 de la rue de la Loi C'est ce qu'on ignore. On sait seulement que dans le train il aurait dit un de ses compagnons de voyage Je vais un rendez-vous d'affaires, mais je ne sais si j'ai affaire un grand seigneur ou un chevalier d'industrie.» La maison où son cadavre a été retrouvé est deux pas de la station de la rue de la Loi. M. Bernays y est venu directe ment par le train de ceinture. Il a pris le train Schaerbeek. On sait que c'est là qu'on avait perdu sa piste. On a remarqué la mise en scène avec la collection de re volvers. Il se peut que l'attention de M. Bernays ait élé attirée sur les cartes géographiques placées sur la petite table qui se trouve l'entrée du cabinet de travail et que ce soit pendant qu'il les regardait qu'il ait reçu une balle dans la tête. L'instruction s'est poursuivie pendant toute la nuit. M. Willrmaers, procur.ur du roi, M11. les substituts Dieudonné et Delcu, MM. Charles et Ketels, juges d'instruction, M. Go vaerls, commissaire divisionnaire, et de nombreux agents sont restés en permanence une grande partie de la nuit. De nombreuses dépêches ont été lancées dans toutes les direc tions. Henri Voghan a un signalement très reconnaissable. Il porte parruque, il a des dents très longues et il parle avec une grande gêne. La découverte du cadavre de M. Bernays a élé l'événement de la soirée. A-t-il été victime d'un horrible guet-apens. Et, dans ce cas, quel a été le mobile du crime Ce sont des questions que la justice recherchera et qu'elle parviendra sans doute éclaircir. Eu attendant, nous ne pouvons terminer ce récit rapide sans envoyer un témoignage de sympathie l'honora ble famille qui vient d'être si cruellement atteinte. Dans la deuxième quinzaine du mois de Décembre dernier, un monsieur se présentai! M. Almeyn, propriétaire de la' maison n° 159, pour louer cette maison. Après quelques pourparlers, un bail fut signé le 21 Décembreet le locataire qui se disait nommer Voghan, armateur, Rich- moud, payait anticipativement six mois de loyer, M. Voghan demanda en même temps M. Almeyn de vouloir bien se

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 2