Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
de toutes les créances et cautionné 150,000 francs
pour M. Jacqueuiin. de sorte que celui-ci a été
relâché vers 5 heures.
Naturellement celte affaire, qui compromet
beaucoup de capitaux cléricaux, a produit une
grande émotion dans ce pays. Celte maison avait
un escompte de plusieurs millions Phillippeville.
C'est le président du comptoir qui a remis au pro
cureur deux effets faux d'uo import de 50,000 fr.
On dit qu'il y en a pour beaucoup d'argent.
On lit dans la partie non-officielle du Moniteur:
Divers journaux assurent qu'un dissentiment
aurait éclaté entre M. Sainclelelle, ministre des
travaux publics, et ses collègues ils précisent
même l'objet de ce dissentiment qui, suivant les
uns, serait relatif au budget, et, selon les autres,
la construction d'un observatoire. Un journal se
prétendant mieux informé a ajouté qu'il croyait
pouvoir annoncer que des ouvertures ont été faites
auprès de différentes personnes pour prendre la
succession de M. Sainclelelle, et notamment près
d'un sénateur et près d'un député de la gauche,
appartenant tous deux la députalion d'une de nos
provinces industrielles.
Nous sommes autorisés déclarer qu'il n'y a
pas un mol de vrai dans toutes ces inventions. Une
indisposition de M. Sainclelelle est la seule cause
du voyage qu'il fait en ce moment.
Le Président de la République française est
entré dans la quatrième année de son principal.
Il y a eu, en effet, avant-hier, trois ans que
M. Jules Grévy a été choisi par le Congrès pour
occuper les fonctions de premier magistral du pays.
Trois ans! cela compte en France!
Le Douvel évêque de Montauband, M. Fiard,
vient d'adresser au clergé et aux fidèles de son
diocèse, une instruction pastorale l'occasion de
la prise en possession de son siège épiscopal.
Lui aussi désapprouve publiquement la théorie
ultramonlaine qui tend, on le sait, introduire la
politique dans la chaire Loin de nous, s écrie-t-il,
la peosée d'apporter jamais dans la chaire évan-
gélique les discussions irritantes de la politique
humaine, ni les récriminations violentes des
partis qui se disputent la direction des affaires
publiques.
Que pensent de semblables déclarations nos
évèques et principalement Monseigneur de Namur
Et quand viendra le jour où nous entendrons
pareil langage tomber de leurs lèvres?
Cercle Artistique et Littéraire.
Ordre du jour de Mercredi lr Février 1882
1* Communications diverses.
Décès
DENIER DES ÉCOLES.
Listes précédentes, 33,635-81
De engelscbe billard amourprop veulders, 1-26
Vente de vieux timbres. 3-00
33,640-07
Dépenses jusqu'à ce jour, 31, 020- "9
En caisse S,619-18
2* Conférence de M. R. Sujet: Les plus petits
êtres vivants.
3* Conférence de M. A. L.
Nous apprenons que cette société vient d'être l'objet,
de la part de la Commission brugeoise, chargée de per
çoit* les fonds de souscriptions des différentes sociétés
du pays flamand, l'effet d'ériger une statue aux héros
populaires Breydel et deConinck, d'une démonstration
très flatteuse. Ayant lui fait parvenir la somme de
fr. 84-90, montant de la souscription, la dite œuvre,
des sociétés yproises, le Président lui écrit qu'un
diptême d'honneur lui sera décerné ultérieurement.
ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
du 20 au 27 Janvier 1882.
NAISSANCES: Sexe masculin, 2, idem féminin, 5, Total 5.
Mariages:
VVallairl, Polydore, boucher, el Deramoudt, Lucie, sans
profession.
Monleynr, Alexandre, sans profession, 80 ans, époux de
Fidëlie Vaorobays, rue de Dixmude. De Keere, François,
gendarme cheval, 31 ans, célibataire, rue des Bouchers.
Alleman, Joseph, tailleur, 58 ans, célibataire, rue de Menin.
Baelden, Charles, jardinier, 60 ans, veuf de Sophie De-
clerq, rue de Menin. François, Léopold, 7 ans, rue de
l'Etoile. Janssens, Marie, sans profession, 14. ans, rue des
Tuiles Weyerman, Joseph, sans profession, 82 ans, veuf
de Rosalie Serpieter, rue de Dixmude. Demoor, Thérèse,
sans profession, 83 ans, veuve de Jean Blinkvliet, rue de
Mrnin.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 1, idem féminin 2, total 3.
Le mystère de la rue de la Loi.
line servante de 51. Sterns, habitant la maison portant le
n° 182, en face du n° 159, assure avoir vu, dans l'après-midi
du 7 Janvier, Vaughan accoudé une fenêtre du second
étage.
La présence de l'assassin est donc bien constatée au
jourd'hui.
Mais ce qui rst plus extraordinaire encore, c'est la déposi
tion de la servante de M. C..., habitant, rue de la Loi, la
maison n" 164, contiguë au d" 159, devant M. Ketels, juge
d'instruction.
Cette servante lui a déclaré qu'un jour, qu'elle ne peut
préciser, mais certainement entre le 7 et le 18 Janvier, jour
de la découverte du cadavre, vers la brune, alors qu'elle
fermait 1rs volets, elle vjt un monsieur, dont le pardessus
noir était boulonné jusqu'au cou, et qui portait un chapeau
rond, introduire la clef dans la porte de la maison voisine et y
rntrer.
Comme ce mousieur tournait la tête vers le bas de la rue
de la Loi, elle n'a pu voir sa figure.
Elle a affirmé qu'elle ne peut s'être trompée de porte et
que c'est bien au n° 159 qu'elle a vu entrer ce monsieur.
L'audace du criminel a donc dépassé toutes les bornes.
Les deux essuie-mains trouvés dans la maison de la rue de
la Loi, provenaient de l'Hôtel Britannique, où Vaughan les
avait volés. M. Caslreuil, directeur de l'hôtel, les a reconnus.
Nous avons dit que la fameuse alliance trouvée rue de la
Loi porte définitivement ceci en toutes lettres: Henry-Lucy
31 août 1878.
Cette bague alliance, du soi-disant meurtrier par impru
dence, n'a pas plus d'importance, dans l'espèce, que ces
objets cartes de visite, papiers chiffre, linge marqué
semés profusion dans le dessein de dépister les recherches.
Elle a été laissée intentionnellement, afin de faire croire
une absence de sang-froid et de présence d'esprit.
M. le procureur du roi a convoqué Samedi dans son
cabinet les représentants de tous les journaux de la capitale
pour leur demander le concours de leur publicité l'effet de
déeouvrir le meurtrier de l'avocat Beroays. M. le juge d'in
struction Retels assistait la réunion. Diverses mesures ont
été arrêtées d'un accord unanime. Il a été convenu que très
prochainement tous les journaux publieront le fac-similé de
deux lettres de Henry Vaughan. l'une écrite en français et
l'autre en anglais. On s'occupe en ce moment de la confection
des clichés.
Il vient d'être fait une découverte d'une importance capi
tale et qui est de nature a jeter un certain jour dans cette
ténébreuse affaire. On est parvenu retrouver la voilure avec
laquelle le prétendu Vaughan a fait toute une série de cour
ses d'affaires quelques jours avant la date présumée de la
mort de la victime.
Le cocher, interrogé, a déclaré qu'une jeune dame blonde,
petite, mignonne et richement mise accompagnait Vaugbao,
cette personne, qui avait l'air d'une femme du monde, déro
bait ses traits derrière une voilette épaisse de dentelle dite
mystère el restait prudemment blottie dans le fond de la
voiture, tandis que son compagnon en descendait.
Des confrolations du cocher avec plusieurs dames auxquel
les il a déjà été fait allusion, vont avoir lieu Anvers.
On assure, dit le Précurseur, que le juge d'instruction
de notre ville a reçu de Brème une lettre émanant d'un per
sonnage haut placé et relative l'affaire Vaughan.
Celte lettre, importante, parail-il, a été immédiatement
transmise au juge d'instruction de Bruxelles, M. Ketels.
C'est ce qui a fait courir en ville le bruit que Vaughan
aurait été ariélé Brème.
L'alïaire Van Ueers-Solvay. La deuxième
chambre du tribunal de première instance, présidée par M. le
président Druginan, MM. Petit el De Bruyn siégeant comme
juges, a rendu Mardi un jour plus tôt qu'on ne s'y atten
dait généralement son jugement dans l'action en domma
ges-intérêts qui avait été intentée par M. Jan Van Beers
M. Lucien Solvay.
Conformément aux conclusions du ministère public, le
tribunal a débouté 51. Van Beers et l'a condamné aux dépens.
Ce jugement a, au poiol de vue des droits de la critique et
de la liberté de la presse, une extrême importance. Il fixe un
point de droit nouveau, très controversé, très discuté; il le
fixe dans le sens de la liberté complète de la cri (que hon
nête et loyale et reconnaît, en termes catégoriques, le
droit incontestable de cette critique de discuter les
tendances de l'artiste, de constater l'effet produit par ses
œuvres, d'analyser les procédés techniques employés pour
produire cet effet. Il décide, en outre, contrairement cer
taines opinions qui ont été émises, que l'honneur d'un artiste
n'a aucunement souffrir de la manière de voir, exprimée
avec plus ou moins de vivacité, de la presse 'a l'égard des
œuvres qui sont soumises son appréciation.
Le tribunal a tranché ainsi une question qui, résolue diffé
remment, aurait rendu désormais impossible l'exercice sincère
el loyal de la critique.
L'administration communale de Gand continue s'oc
cuper sérieusement d'assurer les théâtres de la ville contre
toute risque d'incendie.
Vendredi dernier, des expériences ont eu lieu dans le nou
veau magasin de décors, sous la direction de 51. Colson,
échevin, ff. de bourgmestre, et de M. Van Rysselberge, archi
tecte de la ville.
Quatre décors d'un mètre carré, appliqués sur des châssis
eu bois, différemment préparés par M. Welsch, capitaine
commandant du corps des pompiers, ont été soumis uo feu
violent.
Les résultats obtenus ont été satisfaisants et ils ont parfai
tement démontré la possibilité d'éviter la propagation des
flammes sur la scène.
Le bois préparé se carbonisait,mais ne produisait pas de flam
mes, quoique le feu fût alimenté par du pétrole retirés du
foyer, ces châssis paraissaient n'être que des charbons éteints.
Quant aux toiles préparées et soumises ce foyer intense,
elles se charbonnaient lentement et se crevassaient de toutes
parts, mais toujours sans produire de flammes.
Celle qui était marouflée avre du papier d'amiante a résisté
le. plus longtemps. Le papier a fini par se détacher et tomber
dans le foyer, mais en conservant ses formes et sans détério
ration apparente. Après l'avoir retiré du feu, on constatait
qu'il était devenu plus cassant.
De parties de papier de journal préparé ayant servi ma
roufler une autre toile, également soumise au feu, ont été
retrouvées dans les cen res dans un état de conservation telle
qu'il était encore possible de 1rs manier et d'en lire le contenu.
Un double assassinat a été commis Lovendrghem,
dans la nuit de Samedi Dimanche. Les victimes sont deux
vieillards, qui demeurent dans une partie éeirtée du hameau.
Voici comment les choses se seront probablement passées,
d'après les premières constatations faites sur les lieux.Les mal
faiteurs se sont introduits dans la maison que les deux frères
habitent seuls. Le bruit des efforts faits pour foicer les meu
bles a fait descendre avec une lampe un des frères qui, frappé
la tête d'un coup de hachette, est tombé la tête en avant.
Le second frère est descendu dans l'obscurité et, son tour,
a reçu sur la tête des coups du même instrument. Le crâne a
été fracassé et la mort a dû être instantanée. Tous les meubles
de la maison ont été fouillés, el une rafle générale a été faite.
Les malfaiteurs, leur crime accompli, ont couvert de bottes
de paille les deux cadavres et y ont mis le feu.
La flamme n'a pas lardé s'éteindre, les portes el fenêtres
étant fermées. C'est vers 10 heures du matin qu'une paraute
s'élant rendue la demeure des victimes, l'on s'aperçut du
terrible drame qui s'était passé pendant la nuit dans l'habita
tion des deux frères.
La gendarmerie a fait les premières constatations. Comme
il n'existe pas Lovendeghem de station télégraphique, le
chef de la brigade est arrivé fraoc-étrier Gand, pour
apporter la nouvelle au parquet.
On lit dans l'Opinion d'Anvers
Nous recevons de Lisbonne l'annonce de l'arrivée dans ce
port du Héronpetit steamer belge, qui nous avait quitté
Jeudi dernier. Tout était bien bord; le vapeur avait par
faitement supporté la traversée. Maintenant qu'il a effectué la
paitie la plus périlleuse de son voyage, le trajet sur les côtes
d'Afrique n'offre guère plus de dangpr,
Economie Financière, onzième année; rédac
teur, E. L'HOEST, avocat. Prime gratuite. Voir annonces).
Nous lisons dans la Flandre libéraledu 51 Janvier
a Un vol d'une audace inouïe a été commis avant-hier au
soir, trois heures, boulevard des Italiens, devant la slalion
des omnibus, côté du passage d'Opéra.
51"* Louise L..., courtière en bijouterie, sortait du bureau
des omnibus, portant en sautoir une petite sacoche qui conte
nait ponr une cinquantaine de raille francs de bijoux.
Cette sacoche était retenue au bras droit par une chaîne en
acier el le fermoir, en forme de crochet, était passé par une