j^° 745746. Dimanche,
42e ANNÉE,
26 Février 1882.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
(]n nouveau pécbé.
Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Agence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Hcrbes, Bruxelles et chez ses correspondants
Pour la France l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Alosse (Annoricen-Expedition)
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C°, 38, Park Row-New-York.
Calomniez, calomniez encore, il en restera
toujours quelque chose.
Telle est la réflexion que nous a suggéré
l'article aquatique du Journal d Ypres, d'il y a
huit jours. Ne pouvant prouver par des faits
ce qu'il avance, le pieux journal s'en tient aux
racontars et donne d'autorité sur notre nou
velle distribution d'eau des appréciations
aussi fausses qu'erronnées.
Où a-t-il vu par exemple que la pression
devait-être partout de cinq mètres
Nous avons pris des renseignements con
cernant ce grand travail et nous avons appris
3ue l'Administration Communale, désireuse
'établir le nouveau système aux moindres
frais possibles, s'est arrêtée au projet qui
amenait les eaux par écoulement naturel,
sans emploi de machines, que dès lors le tout
pouvait être disposé pour alimenter conve
nablement les rez-de-chaussée des maisons, et
qu'exceptionnellement dans les quartiers les
plus bas de la ville on pouvait avoir de l'eau
l'étage.
Or, 1 q Journal d'Ypres semble ignorer que
les portes de Menin, de Lille et de la Station
se trouvent environ 2 mètres au dessus de la
Grande Place, tandis que la porte de Dixmude
se trouve 3 mètres en contre bas d'autre part
il n'est pas inutile de remarquer que la cana
lisation étant établie pour satisfaire tous les
besoins, la pression initiale, c'est-à-dire celle
qui existe lors de la première mise en charge
avant toute espèce de raccordement, doit cer
tainement être beaucoup plus grande que
lorsque tous les habitants d'un même quartier
se trouvent alimentés, car chacun d'eux pou
vant user discrétion de l'eau, la pression est
d'autant moindre qu'il y en a un plus grand
nombre qui ouvrent le robinet des conduites
particulières. Nous maintenons donc que sous
ce rapport, l'exécution a complètement répon
du ce que promettait le projet.
La grande canalisation est mauvaise et
nous amène de l'eau rouillée dit le Journal
d'Ypres, mais toute conduite nouvelle laisse
désirer sous ce rapport au commencement
de son fonctionnement; ce n'est que lorsque
les tuyaux sont convenablement imprégnés et
incrustés que l'eau devient bonne et c'est ce
qui se présente ici comme partout ailleurs. Les
tuyaux ne doivent pas être en fonte pour pré
senter cette particularité prenez un tuyau en
caoutchouc pour conduire de l'eau cette eau
aura d'abord un mauvais goût et cet état de
choses durera jusqu'à ce que ce tuyau soit
complètement saturé. Comme enfin tout le
monde peut, de visu, se convaincre de la qua
lité de l'eau, le pieux journal voulant quand
même critiquer le nouveau travail, condamne
le réservoir qui est mal construit, qui est cré-
vassé, etc., etc.
Notre honorable Bourgmestre a déjà con
staté en séance du Conseil que ces affirmations
sont fausses, complètement fausses. Nous te
nons en effet de source certaine que le réser
voir est dans d'excellentes conditions, qu'il
fonctionne depuis bien des semaines ainsi que
le filtre et que tous deux répondent parfaite
ment leur destination.
Que reste-t-il maintenant de cet échafaudage
si laborieusement élevé par le Journal d Ypres
pour battre en brèche le travail de l'Adminis
tration Communale Des racontars auxquels
un journal sérieux ne devrait ajouter aucune
foi; mais l'occasion était trop belle pour atta
quer nos édiles, et Basile n'y a pas manqué;
il lui importe, en effet, peu d'être véridique,
pourvu qu'il puisse nuire des adversaires
politiques.
Jusqu'à ce jour, on se contentait de damner
tous ceux qui se permettaient de lire les mau
vais journaux, c'est-à-dire ceux qui ne sortent
pas des imprimeries cléricales.
Aujourd'hui, on va plus loin; on insulte, en
attendant qu'on les damne 1er? tour, ceux
qui prennent la grande liberté de ne pas lire
les sottises et les mensonges publiés hebdo
madairement par le Journal d Y près et le
Nieuwsblad.
Pas peu prétentieux ces matadors et leurs
petits abbés
Monsieur P. Vermeulen, conseiller com
munal, nous adresse au sujet de notre compte-
rendu de la dernière séance du Conseil Com
munal, une lettre que nous insérons ci-après.
Nous croyons pouvoir maintenir l'entière
exactitude de la relation qui a figuré dans nos
colonnes il ne s'agit donc point de rectifica
tion, ainsi que M. Vermeulen le demande.
Tout au plus y aurait-il lieu de compléter le
récit de l'incident, en ajoutant qu'en termes
de conclusion, le Collège a été chargé d'écrire
au Ministre des T. P. pour obtenir des ren
seignements officiels concernant la reprise des
travaux dans le plus bref délai.
Or, cela est virtuellement contenu dans la
première phrase relative l'incident dont
s'agit.
La lettre de M. Vermeulen porte donc
faux; au surplus nous laissons ceux qui ont
assisté la séance le soin déjuger si M. Ver
meulen a donné son interpellation des déve
loppements aussi étendus, ainsi qu'il semble
résulter de sa lettre
Ceci dit, nous lui laissons la parole.
Samedi dernier a eu lieu la vente des tau
reaux de Cassel, que l'Autorité Provinciale
essaie d'introduire en vue d'améliorer la race
de notre bétail et de la ramener ce qu'elle
était jadis, savoir: l'ancienne race flamande
M. le Président a consacré la séance, qui a
(irécédé la vente, faire la démonstration que
e bétail de Cassel n'est que l'ancienne race
flamande. Nous publierons une analyse de s.
conférence, dès qu'elle aura paru au Bulletin.
En attendant, nous constatons avec plaisir
que les animaux de la race de Cassel sont de
LE PROGRÈS
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vires acquirit eundo.
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixuude, 59.
Idem Pour le restant du pays7-00 INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25.
Ypres, le 25 Février 1882.
Monsieur l'Editeur du Progrès,
Dans votre n° de Samedi, vous rendez compte de mon
interpellation la dernière séance du Conseil commu
nal d'une façon absolument inexacte. Une rectification
est indispensable et j'ose espérer que vous voudrez bien
insérer la présente dans votre plus prochain numéro.
Votre compte-rendu porte - M. Cornette signale
M. Vermeulen quelques détails de service que celui-ci
semble ne pas connaître et qui prouvent suffisamment
que la reprise des travaux» est l'étude et ne tardera
pas longtemps se faire. Ce qui donne entendre
que je me suis occupé de faire une interpellation sur
une question sans la connaître et vous négligez de dire
quelle a été la déeision prise par le Conseil comme si
l'aflaire était restée sans résultat
Le fait est que j'ai demandé que le Collège fit des
instances auprès du Ministre des T. P. pour obtenir
que le contrat intervenu il y a plus de trois mois entre
lEtat et la Société concessionnaire du canal soit
promptement soumis la sanction législative et que
le nécessaire soit fait pour commencer les travaux au
printemps, afin que la belle saison de 1882 ne soit point,
encore une fois, perdue pour cet important et utile
travail.
M. Cornette a dit que peut être j'ignorais qu'un
conducteur des Ponts et Chaussées vient d'être spécia
lement désigné pour faire des études ce qui prouve bien
ue le gouvernement ne perd point de vue l'achèvement
u canal.
J'ai répliqué que depuis longtemps je m'occupais
activement de cette question et que f en connaissais
la situation réelle. Mais que, comme il y a plus de
trente ans que l'on fait des études, j'étais d'avis qu'il est
temps de mettre l.i main l'exécution.
J'ai insisté et il a été décidé que le Collège s'adres
sera M. le Ministre des Travaux Publics pour
demander que cette affaire soit poussée de telle sorte
que les travaux puissent être entamés au printemps,
faisant connaître, en même temps M. le Ministre,
qu'une interpellation a eu lieu au Conseil communal
ce sujet et que le Collège désirerait savoir quelle
réponse il pourrait y donner.
Votre compte-rendu ne dit rien de pareil. Bien au
contraire, ce qu'il dit tend rendre mon interpellation
ridicule et sans résultat.
Recevez, Monsieur l'Editeur, l'assurance de ma con
sidération distinguée.
P. VERMEULEN-DE COENE.
Ypres, ce 19 Février 1882.
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