Messines.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
il n'en est pas de même des croyants. Ceux-ci
s\ m presseront de fournir le baume nécessaire
pour cicatriser la blessure que vient de iccevoir
l'âme de Monseigneur. Ils combleront le déficit
ils lui porteront le véritable pain de vie pour
lequel combattent nos prêtres ils lui donneront
de l'argent pour remplacer celui que le chanoine
Bernard est en train de manger.
(Flandre libérale).
Mode d'examen que fait subir le curé de la
commune de Waux enfants fréquentant
les écoles communales, dans le but, sans doute,
de pouvoir les refuser la première com
munion.
Ce curé, ayant décidé un second examen
pour les enfants de l'école communale des gar
çons, leur posa plusieurs questions auxquelles
ils répondirent d'une manière satisfaisante.
Toutefois avant de les admettre définitive
ment il leur fit une dernière question, qui est
celle-ci
Est-ce assez idiot? Nous sommes persuadés
que les lecteurs du Journal d Ypres devront
invoquer la grâce du Saint-Esprit pour pou
voir y répondre.
La correspondance suivante devait être insé
rés dans notre numéro de Dimanche dernier.
- - -
Décès
Comment dit-on la prière en Italie
Le concert organisé par la Société de musique de
Messines, Dimanche dernier, au profit du Denier des
Ecoles Laïques, a été très-fructueux.
Bien avant 1 heure fixée pour le lever du rideau une
foule énorme avait envahi la salle de la Société parmi
laquelle, un nombre considérable de dames et de de
moiselles joli bouquet de fleurs tout de saison par
la température clémente que nous traversions.
Hàtons-nous de le dire, le pressentiment d'une bonne
soirée,que cette foule compacte et enthousiasmée nous
faisait entrevoir n'a nullement été déçu. Nos amis les
Messinois ont bien fait les choses. Il serait trop long
de donner ici le compte-rendu de l'exécution de tous les
morceaux du long programme bornons nous dire
que les amateurs ont rivalisé qui mieux pour
la palme, et que le public a eu l'occasion de ra
tifier par ses applaudissements, que les efforts faits
depuis trois mois par la Société des Fanfares ont pro
duit leurs effets.
Ce concours de monde plus nombreux que jamais au
profit de l'Œuvre des Ecoles, prouve une fois de plus
que la loi scolaire de 1879 est déjà bien appréciée par
tous les Messinois que dorénavant plus rien n'en sau
rait arrêter son cours et que les efforts les plus impé
tueux de la part de nos adversaires ne sont autre chose
que le chant du cygne.
Cette leçon sera sans doute, pour Pierre et les bigo
tes ses satellites aujourd'hui l'objet de toutes les
Conversations, une nouvelle preuve de leur impuis
sance.
En finissant, rendons aussi hommage au digne Pré
sident de la Société de Musique qui, pendant des mois,
a stimulé, par sa présence toutes les répétitions, le
zèle de tous les exécutants pour nous assurer cette bel
le soirée de Dimanche.
DELIER DES ÉCOLES.
35,005-37
0-50
2-00
485-83
65-00
50-00
0-50
3-00
fr. 35,612-20
fr. 31,929-81
fr. 3,682-39
Cercle Artistique et Littéraire.
Séance du 29 Mars 1882, 8 heures du soir.
Ordre du jour
1. Communications diverses.
2. Minnelied, mélodie, paroles de M. G. Rotiers,
mise en musique et exécutée par M. J. Wittebroodt.
3. Conférence par M. J. Creton, sujet Des change
ments de forme et de l'antiquité des continents.
4. Waar mijn lief van daan is, romance, paroles de
M. G. Rotiers, mise en musique et exécutée par M. J.
Wittebroodt.
Dans la séance du 22 Mars, le Cercle a chargé une
commission d'élaborer un projet des voies et moyens
pour l'exposition des Beaux-Arts et d'art ancien, qu'il
se propose d'ouvrir en 1883. (500" anniversaire du siège
d'Ypres).
Cîette commission est composée de MM. Auguste
Bohm, Tb. Ceriez, A. Lagrange, 0. Poupart et Wy-
dooghe.
Ypres, le 16 Mars 1882.
Monsieur l'Editeur du Progrès.
Dimanche dernier, Monsieur Aloïs Boudry, membre
du Cercle Artistique et Littéraire, exposait une série
«le tableaux la Salle du premier étage de l'Hôtel-de-
Ville, que l'on appelle communément la Salle Bleue,
probablement parce qu'il est impossible d'en rêver une
d'un gris plus monotone. Cette salle avait d'ailleurs
été mise le plus gracieusement possible la disposition
du Cercle par M. le Bourgmestre de la ville malheu
reusement, dès onze heures du matin, les visiteurs trou
vaient visage de bois. M. Boudry avait sans doute
oublié l'antichambre les étrangers qui lisent Baede-
ker connaissent miepx le tarif. Quoi qu'il en soit, les
amateurs ont pu retourner le lendemain et admirer
tout leur aise les diverses œuvres exposées par notre
vaillant artiste.
La qualité dominante de M. Boudry c'est d'être
peintreil excelle emporter le morceau, comme di
sent les artistes dans leur argot, souvent brutal mais
toujours juste. Ainsi, voyez son gourmand, un petit
bonhomme d'apprenti serrurier ou poëlier, mordant
belles dents dans une tartine au fromage mou cela
est largement touché, travaillé dans la pâte, c'est du
naturalisme du bon tonneau aussi s'explique-t-on le
succès que cette toile a obtenu l'exposition du Cercle
Artistique deGand. Le portrait de Madame A. B., quoi-
Îue parfaitement réussi, nous semble moins travaillé;
paraît enlevé haut la main, la pointe de la brosse.
La gamme violette des tons est juste et l'effet est d'au
tant plus intense, que le modèle étant posé contre-
jour, l'artiste a pu donner son œuvre un caractère
décoratif qui attire l'attention. C'est ainsi que de
vraient être toujours traités les portraits destinés
orner de grande salles.
A côté de ces toiles principales, Monsieur Boudry
exposait deux copies d'après Rembrandt et Vollon, une
nature morte et une série de petits panneaux, qui tous
dénotent son faire habile. Il y avait là un vétéran, une
marchande de marée, une tête de convalescent et bien
d'autres au-dessus de toute critique. Seulement, que
M. Boudry soit plus difficile dans le choix de ses modè
les: j'ai vu un béquillard qui ferait douter des talents
de dessinateur de l'artiste, si les autres tableaux
n'étaient pas là pour montrer ce qu'il sait faire.
En somme, la petite exposition du Cercle Artistique
nous prouve que Monsieur Boudry possède fond la
technique de son art. Depuis longtemps on le connais
sait Ypres comme dessinateur excellent, il nous a été
donné Dimanche de l'apprécier comme peintre habile,
nous demandons maintenant qu'à la prochaine exposi
tion il nous montre un tableaudans l'acception
complète du mot. Vous savez, Monsieur l'Editeur,
combien nous sommes exigeants, nous autres public.
A quand maintenant l'exposition des autres membres
du Cercle
Agréez, etc. Z.
ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
du 17 au 24 Mars 1882.
NAISSANCES: Sexe masculin, 6 idem féminin,8; Total 14.
De Prins, Marie, couturière, 47 ans, épouse de Jeau Al-
laert, rue de Meoin. Gillioro, Henri, sans profession, 49
ans, époux de Octane Smagghe, rue St-Nicolas. Paltyn,
Barbe, sans profession, 53 ans, célibataire, rue de la Boule.
i il
Affaire Pcltzer.
En singulier incident. Un français du nom d'Alfred
Boulet, de St.-Paul-dr-Faux, près Limoges, a tenté de se sui
cider, en passant en voiture devant la demeure de Mra° Ber
nays. Boutet n'est âgé que de 22 ans. Au moment où il
descendait du train, arrivant de Bruxelles où il est employé
dans une maison de blanc, en qualité de voyageur, il fut arrê
té par un agent de police qui venait de s'apercevoir que
Boutet avait détaché une paire de fausses moustaches qu'il
portait dans le train.
Conduit au commissariat de police, Boutet avait été relâché
après un inteirogatoire sommaire. C'est en repassant par
l'avenue Van Eyck qu'il s'est lire un coup de pistolet derrière
l'oreille. Jusqu'à présent, ses jours ne paraissent pas en dan
ger. Il dit que c'est la misère qui l'a poussé au suicide.
Détail bizarre: il portail d> s lunettes bhues. Voilà un
nouvel aliment l'imagination des reporters^léricaux.
Une enquête a été faite la gare du Midi, au sujet d'un
paletot'et d'un parapluie laissés dans une des salles d'attente,
te 12 Janvier dernier, par Léon Pellzer.
Ces objets avaient été, conformément au règlement, dépo
sés au bureau des objets trouvés.
Le garde-salle va être confronté aux Petits-Carmes avec
Léon Peltzer.
Le pistolet qui a servi tuer l'avocat Bernays est d'un type
qui n'est pas daDs le commerce.
Le numéro qu'il porte indique que le fabricant ne vendait
qu'un nombre limité d'armes de ce modèle: on prenait même
le nom des acheteurs.
On a dù essayer bien des fois le pistolet avant de commettre
le crime, car le brunissage a disparu en grande partie sur les
pièces de la détente et sur les garnitures de la crosse.
Il est tout fait improbable que M. Bernays ait été tué
accroupi ou couché.
En effet, la balle, après être entrée par la blessure faite la
nuque, dans la cavité occipulale,a suivi l'intérieur du crâne
une trajectoire qui va de bas en haut. Ainsi que nous l'avons
expliqué déjà, tout porte croire que Bernays a été frappé dès
son entrée dans le cabinet, alors que, par un mouvement tout
naturel, il relevait la tête et jetait les yeux autour de lui pour
se rendre compte de la disposition d'une pièce où il n'avait
pas encore pénétré.
On a beaucoup parlé, entre autres particularités que pré
sentait Henry Vaughan, d'un léger défaut de prononciation
qui a frappé toutes les personnes avec lesquelles il s'est trouvé
en contact.
Il parait peu près certain maintenant que cet embarras
de parole était volontaire et provenait d'une balle de caout
chouc que Vaughan tenait dessein dans la bouche.
Certaines personnes font courir le bruit que la pension
allouée, dans le contrat de mariage, Bernays par son père
n'aurait jamais été payée par celui-ci.
Ce bruit n'a aucun fondement.
De l'aveu de Mme Bernays elle-même, celte pension aurait
été régulièrement payée tout au moins jusqu'en 1880.
Cette pension s'élevait 6,000 francs.
La pension allouée par B. Pecher atteignait le même
chiffre.
Ces 12,000 francs l'an, ajoutés aux bénéfices que réalisait
annuellement M. Bernays comme avocat, font croire plus
forcément encore IVxistance d'économies considérables dont
les issassins se sont emparés.
Les experts-comptables chargés de dresser l'état de fortune
du malheureux Bernays n'ont pas encore terminé leur beso
gne; ils ont cependant, dès aujourd'hui, la preuve d'écono
mies atteignant 140,000 francs. (Escaut).
L'incendie du théâtre de Livadia. Ainsi que
nous l'a annoncé le télégraphe, un incendie a dévoré Samedi
soir le théâtre en bois de Livadia, situé dans le jardin Demi-
dolf, au millieu de la ville. Défense étant faite aux acteurs
russes de donner des représentations pendant les fêtes reli
gieuses c'est une troupe française d'opéra bouffe qui jouait
ce soir-là. On donnait la Périchole et le théâtre était
moitié rempli.
A neuf heures, quelques minutes seulement après le levé
du rideau, le cri; Au feu retentit soudain, et aussitôt les
spectateurs, au nombre d'environ neuf cents, pris d'une im
mense frayeur, se présipitèrent vers les issues dans un désor
dre indescriptible; mais heureusement il n'y a eu ni morts
ni blessés; quelques dames qui s'étaient évanouies ont pu
être enlevées et transportées temps en lieu sùr. Tous les
acteurs ont également réussi se sauver l'édifice néanmoins
a été tout entier la proie des flammes.
C'est dans le magasin aux costumes que le feu a éclaté. Ce
magasin était situé l'étage supérieur, ce qui a heureuse
ment retardé l'invasion de la salle par les flammes et empêché
un désastre semblable celui que l'on a eu déplorer, il y a
quelques mois, au Riuglhéâtre Vienne. L'incendie, en effet
a accompli son œuvre de destruction en moins d'un quart
d'heure.
Les bâtiments voisins ont pu être sauvés, mais quelques
uns ont été endommagés. A la suite de l'enquête qui a eu
lieu après les catastrophes de Nice et de Vienne, on avait
proposé de fermer le théâtre de Livadia, dont la construction
défectueuse présentait de grands dangers ce théâtre était,
néanmoins resté ouvert, grâce, dit-on, aux puissantes in
fluences dont disposait le directeur.
Au moment où l'incendie a éclaté on a pu constater que
le réservoir manquait d'eau, que plusieurs des portes de sor
tie ne s'ouvraient pas et que deux hommes seulement de la
brigade des pompiers étaient leur poste au théâtre.
Un commencement d'incendie s'est déclaré hier, vers
une heure de l'après-midi, au théâtre de l'Albambra.
C'est le pompier Clerkx, de service, qui s'est aperçu du
feu, et immédiatement il a mis en fonction une bouche d|eau
du théâtre en même temps qu'il donnait l'alarme.
Les pompiers de poste la troisième division arrivaient sur
les lieux au bout de sept minutes, suivis bientôt de ceux de
l'hôtel de Brabant.
Listes précédentes,
Trouve au Boc,
Un télégramme de Carnaval,
Bénéfices des bals masqués,
Nouvelle cession par M. A. Vanden
Peereboom des tomes 1 a 5 d'Ypriana,
Vente d'un selle d'ordonnance,
Produit d'un échantillon de fille
dentelle,
M. Paul et Richard, artistes, de
passage au Sultan. 21 Mars 1882.
Total
Dépenses jusqu'à ce jour,
Reste en caisse,