Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
C'est tellement beau que ce serait un crime de
se permettre le plus petit commentaire.
Et puis YEscaut, l'organe de ces hommes flétris
par les tribunaux, que les cléricaux d'Anvers ne
persistent pas moins honorer de leur confiance,
YEscaut demandant que l'on surveille de près
les agissements du pouvoir judiciaire Non,
mais, voyez-vous, c'est le sublime du genre
(Economie).
—a BBB m m
La campague cléricale contre la loi de 1879
est bien près d'être finie, et dès aujourd'hui on
peut considérer la bataille comme définitivement
perdue pour le clergé. Déjà les politiques du parti
s'en rendent compte, et le moment n'est pas éloigné
où le clergé lui-même sera obligé de le reconnaî
tre et de retirer piteusement ses excommunications.
11 suflit, pour s'en convaincre, de constater le
changement étonnant qui se manifeste dans le lan
gage de la presse cléricale et de l'opposition parle
mentaire la Chambre.
Jusqu'ici, c'était au nom de la morale chrétienne,
au nom de la religion, au nom de toutes les lois
divines que nos adversaires avaient attaqué la nou
velle organisation scolaire. Il fallait bien, au reste,
qu'il l'attaquassent ainsi, car ce sent les intérêts de
la religion seulement qui pouvaient fournir un
prétexte l'intervention du clergé. Pour justifier
les mandements des évéques. les sermons des curés,
l'interdit et les excommunications, pour justifier
l'intervention du Pape, il fallait représenter la loi
comme antireligieuse, il fallait la représenter comme
une atteinte, tout au moins une menace la foi
catholique. Et c'est bien ainsi que la lutte a été
entamée par le clergé, entraînant sa suite le parti
clérical tout entier, malgré les vives répugnances
de ses chefs pour des mesures qui devaient rendre
la religion odieuse.
Prédiction juste s'il en fût et qui ne s'est que
trop bien réalisée
Sans doute, grâce aux mesures dacrociennes
qu'il a prises, grâce la pression inouïe laquelle
il s'est livré, le clergé a obtenu quelque résultat
matériel. Des écoles se sont élevées sous son patro
nage, et dans les parties du pays soumises son
influence, là surtout où cette influence s'appuie
sur celle des grands propriétaires catholiques, ces
écoles se sont peuplées au détriment des écoles
officielles. Voilà le résultat matériel acquis, et
nous ne faisons nulle difficulté de reconnaître
qu'il est, certains égards, considérable.
Mais quel prix cc résultat a-t-il été obtenu?
Au prix de la colère et de la rancune contre les
prêtres dont les violences ont blessé des milliers et
des milliers de personnes; au prix de la déconsidé
ration et du mépris delà religion et des sacrements,
dont les prêtres se soot fait une arme dans leurs
violences.
En recrutant leurs élèves, en peuplant leurs
écoles, comme ils l'ont fait, par la contrainte et
par la force dans ce qu'elles ont de plus odieux et
de plus révoltant, les prêtres ont soulevé contre
eux le ressentiment des populations. Et aujourd'hui,
la veille du jour où le pays doit prononcer entre
eux et nous, le soin le plus pressant du parti clé
rical, qui se rend compte de cette situation, est
d'écarter de la polémique électorale tout ce qui
peut ramener l'att< ntion publique sur l'action du
clergé dans la lutte scolaire.
Lisez les journaux cléricaux, lisez les discours
de l'opposition parlementaire; il n'est plus question
du caractère antireligieux de la loi de 1879; il
n'est plus question des lois divines, ni des pres
criptions de l'Eglise; il n'est plus question ni de la
foi de nos pères, ni de l'âme de nos enfants Il n'est
plus question que d'une seule chose: des dépenses
que la nouvelle loi occasionne.
La foi devient une question d'argent; la croisade
prêchée par les évéques au cri de Dieu le veut
se résouci en un mandement économique!
Le changement vaut coup sùr la peine d'être
noté. Mais nos adversaires se trompent du tout au
tout s'ils s'imaginent que nous leur laisserons le
bénéfice de cette petite tactique. C'est, dit la Flan
dre Libérale,sot la question scolaire que se feront
les élections et sur elle seule, et s'il plaît au clergé
de se dérober au moment décisif, il ne nous plaît
pas nous de le laisser fuir. C'est entre lui et nous
que les électeurs ont prononcer; nous saurons
bien, de gré ou de force, le ramener devant eux!
A qui appartient la somme enlevée si prestement
levêcbé de Tournai par le chanoine Bernard.
M. Dumont, l'ancien évêque se prétend proprié
taire de ces valeurs; M. Du Rousseau, l'évéque
actuel, soutient qu'elles sont le produit des collectes
faites en faveur des œuvres pies.
Voilà donc l'usage que font les prêtres de l'argent
qu'ils vont extorquer aux fidèles, au nom de Dieu
ou d'un saint quelconque.
Au lieu de sauver les petits chinois, au lieu d'en
voyer des missions au pôle Nord, les prêtres, avec
cet argent arrondissent leur pécule.
Toutes ces sommes restent dans les évêchés et
quelque jour, l'on voit un chanoine Bernard quel
conque en emporter la plus grosse part.
Rien n'est plus édifiant, en vérité.
La suppression de l'invocation la divinité dans
la formule du serment parait chose monstrueuse
VAmi de l'Ordre.Soiei en quels termes il qualifie,
ce propos, les libéraux impies qui ne veulent plus
jurer par le Dieu des chrétiens:
Pourquoi Dieu doit-il disparaître! Pour que les
francs-maçons puissent se livrer sans crainte tous les
crimes, vols, banqueroutes, assassinats, adultères et
paillardises, et même certains crimes contre les
mœurs encore condamnés par les lois et que les Loges
veulent rendre de libre et paisible pratique par la
révision sur ce point du code pénal.
Nous u'essayerons pas de réfuter ces pieuses
insinuations. Mais nous permettons de demander
très humblement l'organe de M. l'évéque de
Namur comment il se fait qu'un si grand nombre
de curés, vicaires, abbés et petits-frères qui ont
prêté un serment où la divinité est invoquée d'une
manière toute spéciale, pratiquent si... singulière
ment la vertu.
Le vote de la loi qui rend l'enseignement pri
maire laïque et obligatoire, soulève une véritable
fureur dans le parti réactionnaire français.
Depuis lors les feuilles cléricales françaises et les
journaux ullramontains belges font chorus. L'un
de ceux-ci engage carrément ses amis de France
donner le signal de la guerre civile qui s'impose
absolument comme un devoir. Ah les jolis con
servateurs
Province de la Flandre Occidentale.
Vu qu'il résulte des déclarations de deux médecins-
vétérinaires du Gouvernement que la stomatite aph
teuse s'est déclarée dans quelques étables de la com
mune de Lophem
Considérant qu'en pareille circonstance il est néces
saire de prendre des mesures de précaution pour préve
nir la propagation de l'épizootie
Arrête
Les expertises des taureaux dans la Flandre Occiden
tale qui doivent avoir lieu en 1882, aux dates fixées
par l'arrêté du 14 Février-dernier, sont remises provi
soirement.
Le Gouverneur de la Flandre Occidentale
fait savoir que le Lundi 17 Avril prochain, 2 heures
de l'après-midi, il sera procédé, l'Estaminet le Lion
d'Or, rue d'Ouest, Dixmude, la vente publique de
6 jeunes Taureaux de la Race de Durham,
récemment achetés en Angleterre, pour servir l'amé
lioration de la race bovine dans la Province.
AVIS.
Tarif intérieur des Chemins de Fer de l'Etat.
Ensuite d'une décision ministérielle en date du 10
Janvier 1882, les dispositions suivantes deviendront
applicables partir du 1' Avril 1882.
Le destinataire d'un envoi adressé bureau res
tant est tenu de reconnaître sa marchandise avant
de se rendre au bureau des arrivages pour y acquit
ter les frais et émarger l'avis d'arrivée.
Il a le droit de procéder la vérification extérieure
et intérieure de sa marchandise. Toutes facilités doi
vent lui être données cette fin.
Le destinataire sera réputé avoir pris livraison de
la marchandise dès qu'il aura acquitté les frais et
donné décharge au bureau d'arrivée.
AVIS.
Ensuite d'une décision ministérielle le plâtre en gé
néral sera, partir du lr Avril prochain, admis au
transport sur les lignes de l'Etat aux prix et conditions
de la 4" classe du tarif n° 3. (Communiqué).
VILLE D'ÏPKES. CONKKII, commokai..
Séance publique du lr Avril 882, 5 h. du soir.
Ordre du jour:
1. Communications.
2. Etat des dépenses éventuelles et imprévues en
1881.
3. Budget 1882 Ecoles gardiennes.
4. Compte 1880 Hospices civils.
5. id. 1881 Sapeurs-Pompiers.
6. id. id. Atelier d'apprentissage.
7. Hospices Acquisition, parcelle de terrain,
8. id. Approbation procès-verbal, vente d'ar
bres.
9. Restauration, Palais de Justice.
Affaire Beruays.
II. le substitut De Len est parti pour Londres pour des mo
tifs se rattachant celte affaire. On parle aussi de confronta
tions prochaines.
Samedi,, 2 heures 1/2, a été entrndu comme témoin,
Anvers, au palais de Justice, par MM. Keteis et Lejeune, en
présence de MM. Berré et Terlindeo, M. Auguste S., em
ployé chez M. H. P., négociaut Anvers.
Olivier van Bredael, le commis d'Armand Peltzer, était pré-
s> ni.
M. S. a déclaré que, le 12 Janvier, il s'est rendu, la de
mande d'Armand Peltzer, l'Hôtel de Y Europe, Place
Verte, pour y demander une dépêche qui devait y être arrivée
l'adresse' d'un Monsieur dont le nom figurait sur une carte
remise par Armand PcllZrr M. S. et que M. S. devait re
mettre au patron de l'hôtel pour retirer la dépêche.
Il était arrivé réell. menLun télégramme ce uom la dé
pêche, remise au porteur de la carie, contre échange de celle-
ci, fut portée immédiatement chez Armand Ptllzer.
La carte remise par Armand M. S., portait le nom de
Alfred F. Astor
Aussitôt cette déposition reçue, les magistrats instructeurs
se rendirent, accompagnés de M. S., VHôtel de VEurope.
La carte Astor y fut retrouvée et remise M. le juge
Keteis, qui l'a jointe au dossier.
Le bruit court maintenant que le parquet aurait renoncé
faire une descente dans la maison n* 159 de la rue de la
Loi, pour reconstituer la scène du meurtre de M. l'avocat
Bernays d'après les-indications de l'inculpé Léon Peltzer.
Cette démonstration serait réservée, le cas échéant, pour
être faite pendant les débats en Cour d'Assises.
Interrogée comme témoin par M. Keteis, Mme Bernays,
mise enfin en état, et pour la première fois, de rencontrer ce
que l'on disait d'elle, a Vu, au sortir de cette longue déposi
tion, toutes les mesures de surveillance prises 'a son égard
complètement levees. (I^recurseur)
Le 26 courant, 10 heures du matin, on a retiré des eaux
de Bassin, Warnêton, le cadavre du nommé Parez, Everard,
58 ans, ouvrier de fabrique au dit Warnêton. Cet homme
était en état d'ivresse et revenant d'Armentières est tombé
accidentellement dans le Bassin.
Pêche. Bien des amateurs de pêche seront, dans
quelques jours, privés de leur amusement favori, car partir
du 1' Avril prochain jusqu'au Juin suivant, il est stricte
ment défendu de pêcher dans nos rivières.
Beaucoup de personnes croient que pendant ces deux mois,
il est permis de se livrer au plaisir de la pêche la ligne c'est
là une erreur, et nous croyons qu'il est bou de leur faire con-