Actes officiels. Nécrologie. Moniteur du 27 Mars. Bibliographie. Les Soirées Littéraires naître les instructions qui régissent la matière, afin qu'ils ne s'exposent pas encourir de fortes pénalités. L'article 19 du cahier des charges pour la mise-en ferme de la pèche dans les rivières navigables, les canaux, etc., porte: Aucune espèce de pèche avec filets, nasses, nerveux, engins et pêcheries, ni même la hgne flottante ou la mainne pourra être effectuée pendant le temps de frai. Toutefois, la pêche aux saumons est permise au moyen des pêches dits coups aux saumonsle grand carré, la nacelle ou barque. La pêche aux goujons continue également d'être permise, condition de rejeter la rivière toutes les autres espèces de poissons. Voici le signalement des objets volés dans la nuit du 25 au 26 Mars courant, au préjudice du sieur Smeyers, horloger Vilvorde Sept montres en argent, cuvettes idem, numéros 13651, 17244, 17035, 12200, 12199, 11701 et 11702. Sept montres ordinaires en argent, n" 6763, 11576, 9014, 109144, 17460, 19016 et 19017. Une montre de dame en argent, portant le n° 54295. Une montre remontoir, en argent, portant le n° 2481 (cuvette en argent). Ce vol a été perpétré au moyen d'effraction et bris de glace. Le ou les voleurs se sont servis d'un grand et fort bâton comme levier, après quoi ils ont enduit la vitre de savon, brisé celle-ci et enlevé de l'étalage les objets ci-dessus. Un scandale l'Eglise. Dimanche dernier, les enfants de la paroisse Sainte Croix (Bas-Ixelles) ont fait leur première communion. Il y avait foule cette cérémonie, fort contrariée par un temps abominable. Une scène péoible a vivement impressionné les fidèles. Un enfant s'étant approché avec ses camarades du banc de com munion, le doux pasteur lui a signifié en durs termes qu'il avait s'éloigner, attendu que la communion ne lui serait pas octroyée. Les assistants, indignés de ce procédé, protestèrent au point de troubler pendant quelques instants la solennité religieuse. On écrit de Berlin qu'on a volé tous les bijoux de l'im pératrice du Brésil. Le gouvernement de Rio de Janeiro a aussitôt averti tous ses agents l'étranger. On croit que 1rs voleurs se sont dirigés vers lesÉtals-Unis et que de là ils pas seront en Europe. La dépêche constate expressément que ce sont les bijoux de l'Impératrice qui ont été volés et non les bijoux de la cou ronne. On croit que leur valeur représente une somme très considérable. Au dernier tirage de la ville de Bruxelles, emprunt de 1874, c'est M. F.mile Goblet, chef d'atelier de la Société des Charbonnages de Maurage, qui a gagné la prime de 100,000 francs. Voilà un heureux mortel dont le sort fera sans aucun doute bien des envieux. Une mystérieuse teotalive d'enlèvement a été faite, l'au tre jour, sur les enfants du duc de Chaulnes, qui ont été re tirés leur mère et confiés leur grand'mère, la duchesse de Chevreuse. Détails sur cette tentative. Il y a quelque temps, uu étranger vint s'établir Sablé et fit connaissance avec la bonne chargée de la garde des en fants; il lui donnait des cadeaux, de l'irgent et lui fit de bel les promesses si elle consentait lui livrer les enfants du duc de Chaulnes, dont la tutelle était confiée la duchesse de Chevreuse, leur grand'mère. La bonne se laissa faire, accepta cadeaux et promesses, ■nais tint la duchesse de Chevreuse au courant de ces intri gues. Il fut décidé que dans la nuit du 19 Mars, l'inconnu péné trerait dans le jardin pour y recevoir les enfants que la bonne se chargeait de lui livrer. La duchesse de Chevreuse fit poster ses gardes et ses do mestiques dans le jardin, et lorsque le ravisseur se présenta, il fot arrêté et conduit la gendarmerie. Il eut cependant le temps de crier Sauvez-vous, je suis pris, a et une voiture arrêtée près du jardin partit au galop sans qu'on ait pu la rejoindre. Toutes les précautions étaient prises pour faire réussir ce projet; les complices étaient parfaitement armés et munis de 50 cartouches une berline était arrêtée pour conduire les enfants Sainl-Malo, d'où ils devaient être embarqués pour la Russie. D'après les renseignements qu'on envoie de la Flèche, l'individu arrêté aurait déclaré au juge d'instruction que des relais avaient été préparés sur toute la roule entre Sablé et Saint-Malo. Les auteurs du complot espéraient ainsi échapper plus facilement aux recherches qui devaient être faites dès que la disparition des enfants serait signalée ils pensaient qu'on songerait plutôt surveiller les ligoes de chemins de fer que lesgraudes roules, et ils espéraient, en arrivant Saint-Malo pendant la nuit, dépister toutes les recherches. A Saint-Malo, un navire se tenait sous vapeur et devait partir dès l'arrivée des deux enfants et do leurs ravisseurs. Il reste maintenant établir si l'iodtvidu arrêté a agi par dévouement pour la duchesse de Chaulnes comme d'aucuns l'assurent, ou si l'on se trouve en présence d'un agent salarié. A la Flèche, on tient pour la première hypothèse. A Sablé, au contraire, on dit que les ravisseurs devaient recevoir 25,000 francs dès que les enfants seraient hors de la commune, et 60,000 francs une fois l'embarquement effectué. On voit que c'est là une histoire extraordinaire qui tient du roman, et qui promet un procès unique en son genre, dans l'histoire judiciaire du dix-neuvième siècle. Un amijisant quiproque. Cela s'est passé dans une petite commune de l'ancien département du Haul-Rbin, et les journaux d'Alsace nous garantissent l'authenticité du fait. Deux habitants de la localité, l'un nommé Nazi, diminutif d'Ignace, l'autre répondant au doux nom de Séraphin, sont, quant au physique, étrangement ressemblants: même corpu lence, mêmes allures, même figure, même collier de barbe. Là s'arrête d'ailleurs la ressemblance car, tandis que Niza est fainéant, célibataire et grand amateur de la divr bouteille, Séraphin est en possession d'épouse, il est laborieux, et, sauf les grands occasions, il est d'une remarquable sobriété. Or donc, on fêlait la mi-carême Séraphin, contrairement son habitude, s'était quelque peu attardé au cabaret et avait oublié l'heure du dîner. Sa femme, furieuse, s'en fut se coucher au lieu d'attendre son retour. Elle dormait déjà d'un p rofond sommeil, quand elle fut réveillée par un bruit de voix. C'étaient quelques voisins qui lut dirent Nous vous ramenons votre homme, que nous avons trouvé ivre-mort au bord du chemin. On ne put découvrir d'allumettes, et ce fut au milieu de l'obcurilé que les voisins complaisants déshabillèrent et cou chèrent le bonhomme. Mme Séraphin, comme bien on le pense, ne tarit point en reproches et en injures contre l'ivrogne mais, comme pour toute réponse, elle n'entendait qu'un ronflement sonore, elle se tut et se tourna vers le mur. Peu après, nouveau bruit dans la chambre, nouveau réveil de la femme. Quelle n'est pas sa surprise quand, en ouvrant les yeux, elle voit son mari qui allume la bougie et se met tranquillement se déshabiller C'était Nazi que les voisins, trompés par une fatale ressem blance, avaient trouvé et ramené. Et Nazi ronflait toujours!.. Il eut le réveil désagréable. Séraphin, une fois qu'il eut compris que sa femme n'était pas coupable, rossa d'impor tance l'intrus et, l'ayant mis la porte, vint prendre au lit sa place encore chaude. Amusements honnêtes. En 1874 se constituait Issoudum un cercle catholique qui avait pour but de pro curer aux jeunes gens des écoles congréganistes des amuse ments honnêtes et tan complément d'instruction. Le directeur de ce cercle était un certain Louis Brochet. Les amusements honnêtes que la jeunesse congréga- niste se procurait avec le concours dudit Brochet, étaient de oature telle qu'un arrêté du préfet de l'Indre vient d'ordonner la fermeture du cercle et qu'une enquête est commencée. Samedi, dit le Progrès de l'Indrele maire et le com missaire de police ont interrogé plusieurs jeunes gens, et ont acquis la preuve qu'effectivement le sieur Brochet avait se reprocher des actes immoraux des plus rëpréhensibles. P. S. Le prévenu avait pris la fuite, selon la coutume de ses pareils; mais aux dernières nouvelles, on annonce qu'il a été arrêté Charost (Cher). On ne dit pas si lé pieux Brochet a été pris l'hameçon. On lit dans la Meuse: Grande nouvelle pour ceux qui s'intéressent au nouvel uniforme de la garde civique, et ils sont nombreux. Le gou vernement vient d'adopter le casque pour l'état-major. Il ne s'agit pas, bien entendu, d'un casque crinière et visière, mais du casque en usage dans l'armée anglaise des Iodes. Ce changement a été réclamé, parait-il, par les membres de l'élal-major de la garde dans la plupart des grandes villes. Ceux qui sont parveous le faire adopter espèrent qu'il prendra la place du chapeau pour tous les gardes d'ici peu de temps. Voici une excellente nouvelle, pour les ouvriers armu riers liégeois, qui n'ool pas aujourd'hui beaucoup d'ouvrage. Le gouvernement,grâce la fermeté du mioistre de l'intérieur, a mené bonne fin la conclusion d'un traité pour la fabrica- •ion de 10,000 fusils Comblain, destinés la garde civique^ avec fncolté de tripler ce nombre. Le traité est conclu, dei conditions très avantageuses pour l'Etal, avec un syndicat de quatre importantes maisons de Liège, les maisons Ancion, Dresse-Ancion-Laloux et C, Francotle et Pirlot-Frésarl. (Journal de Liège). Une découverte fort précieuse vient d'être faite dans une maison de la place Saint-Jean, Dijon. Cette maison était en réparation il y avait uoe porte percer dans un mur que masquait un vieux placard. En atta quant le placard, grande fut la surprise de M. Jobin-Millo. chau,ouvrier menuisier, lorsqu'il découvrit plusieurs cassettes de fer blanc, de dimension et de poids assez considérables. Le propriétaire de la maison, M. le docteur Chanut, se trou vait en ce moment dans la cour, causant avec plusieurs per. sonnes. M. Jobin, pour ne pas le déranger, alfa chercher M. Boivirel, architecte; et tous deux sortirent de leur cachette cinq cassettes contenant, en monnaie d'or aux effigies de Louis XIV Louis XV et Louis XVI, une somme de 307,200 francs; outre ces espèces monnayées, ils trouvèrent plusieurs bijoux de la plus grande valeur, notamment une tabatière en or, garnie de pierres précieuses. Les bruits les plus divers courent en ce moment Dijon sur l'origine de ce trésor. On a trouvé dans le tabatière un b^let portant Celte tabatière m'a coûté six cents livres sans signature. Il y avait encore une carte jouer sur la quelle sont écrits des mots peu près indéchiffrables. D'après une version qne nous avons tout lieu de croire véritable, il aurait été reconnu que l'écriture est celle d'un sieur Louis Moussier, qui fut maire de Dijon l'époque de la Révolution. Ce qui confirmerait celte oponion c'est que le bâtiment dont il s'agit, qui s'appelait autrefois l'hôtel Migien, a été eo effet acheté par M. Louis Moussier en 1778; la famille Moussier s'est éteinte, affirme-t-on, il y a déjà longtemps, et ses biens ont été donnés, par testament, au couvent des ames de Bon-Secours de Dijon. On fait également courir le bruit qu'un Moussier, étant près de mourir, au village d'Alley, daus le Morvan, a pronon cé ou plutôt balbutié plusieurs reprises le mot trésor sans pouvoir donner d'indications précises. Armée. Nomination. Par arrêté royal du 26 Mars l'officier d'administration de 3' classe pension né Hurtmans a été nommé officier d'administration de 2e classe. M. de Luesemans, Gouverneur de la province de Liège, est mort, frappé d'apoplexie, Dimanche midi et demi, au moment où il se promenait rue de l'Univer sité. L'honorable Gouverneur occupait ses hautes fonctions depuis dix-neuf ans. C'était un esprit sincèrement libéral et un administra teur de premier ordre. Sa mort laissera de profonds regrets Liège, où il était très aimé. Aussi est-ce avec la conviction d'être utiles tous ceux qui aiment lire que nous leur recommandons particulièrement JOURNAL DE LA FAMILLE Publication illustrée paraissant tous les Dimanches SVKC lOMHRElISEl PRIMES. Les soins scrupuleux apportés la rédjetion, le talent et les noms bien connus des collaborateurs, le choix, la variété des sujets et des illustrations ont assuré ud succès légitime celte intéressante publication qui ne ressemble aucune autre et laquelle ont déjà été décernées deux médailles d'honneur. Son prix exceptionneldont on est d'ailleurs largement rémunéré par la valeur des primes variées, permet tout le monde d'en faire l'essai en s'abonriant pour un an par l'envoi d'un mondai postal de CINQ FRANCS (Uuion postale 7 f'. 50, autres pays 8 francs) M. A. C.LAI tL. éditeur, 39, rue de Paradis, Paris. 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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 3