Situation dn trésor. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. -~=-j,, - fr. englouties dans la cadastrophe Van Bladel, s'est pendu. Le prêtre a été enterré Samedi en grande pompe; le pauvre ouvrier a été enfoui le soir la lueur d'une lanterne au cimetière du Vieux-Turnhout. Une pauvre femme d'Ooslhoven. sous Turnhout, est devenue folle, après avoir perdue toute sa petite fortune dans la faillite Van Bladel. Les créanciers de de Haerne toucheront proba blement 2 p. c. Ou promet ceux de Van Bladel, dit-on, 35 p. c. Nous venons de recevoir l'exposé de la situation générale du Trésor public au Ier Janvier 1882. Cette situation se présente dans les conditions suivantes De 1880 1881, l'excédent des dépenses seleve fr. 32.188,998-97 Les crédits restant ouverts pour services spéciaux et extraordinai res atteignent en outre fr. 169990,119-20 Ensemble fr. 202.179,118-59 Pour couvrir ces charges, le Trésor possède en ressources réa lisées et réalisables fr. 195,038,293-45 L'insuffisance des ressources au 31 Décembre 1881 est par consé quent de fr. 7,140,824-94 Au 31 Décembre 1880, cette insuffisance n'était que de fr. 88,839-21 D'après l'exposé, la cause principale de l'aggra vation du déficit par lequel se clôturera l'exercice 1881. se trouve dans les charges toujours crois santes qu'impose au Trésor le réseau des chemins de l'Etat, par l'extension considérable qui lui a été donnée dans ces dernières années. Aux premières lignes construites et exploitées par l'Etat, dont le trafic croissant d'année en année donnait un pro duit net qui contribuait alimenter le Trésor public, sont venues se joindre d'abord des lignes rachetées haut prix, puis des voies ferrées secondaires dont |p coût d'établissement, et les frais d'exploitation relativement élévés ne sont pas compensés par un produit, qui non seulement est faible, mais qui est emprunté en majeure partie aux lignes principales. Le chemin de fer a cessé de couvrir ses charges, et son déficit a rompu l'équilibre du budjet. Cette situation exige un prompt remède et nous ne doutons pas que l'honorable ministre des finan ces y ait déjà songé. Mais il importe également de ne pas perdre de vue que les conditions onéreuses de la reprise par l'Etat d'un grand nombre de lignes sont un legs de l'administration cléricale et qu'il serait injuste de rendre le gouvernement actuel res ponsable d'un état de choses qu'il n'a pas créé. Nous venons de revoir le dernier exposé de la situation du trésor déposé par le ministère clérical c'est l'exposé de la situation au lr Janvier 1877. Il fut publié en Avril 1878, la même date, un jour près, où fut distribué l'exposé de la situation au lr Janvier 1882. Cellesimpleobservalion répond aux critiqnes formulées par la presse cléricale au sujet de la publication prétendument tardive de cet exposé. La situation d'alors constatait un déficit de 39 millions 70,664-17. savoir: 666.990-48 sur le service ordinaire et 58,403,637-49 sur le service extraordinaire, somme égale 59.070.664-17. Nous sommes loin décompté encore, puisque nous n'arri verons cette année qu'au ehiffre de fr.27.163.885-69, soit une différence d'environ 12 millions en faveur de l'exercice 1881. Que le déficit actuellement constaté soit dù au chemin de fer et principalement aux lignes reprises dans de mauvaises conditions par l'administration cléricale, c'est ce qui ne peut être contesté sérieuse ment en présence des chiffres fournis par l'exposé de la situation du trésor. Depuis 1878 et afin de pouvoir dresser le compte du chemin du fer d'après des règles rationnelles, il a été admis que le Trésor serait considéré comme le banquier du chemin de fer et qu'il lui ferait des avances de fonds aux taux uniforme de quatre pour cent, remboursables en 90 ans. Des comptes ainsi établis, il résulte que jusqu'en 1872, le chemin de fer a largement contribué aux charges du Trésor, mais que depuis lors il a dù être subventionné par celui ci. Voici le chiffre de ces subventions annuelles 1873, 8,823.709-34 1874, 6,047.734-55 1875 5.272.256-38 1876, 2,952,145-75 1877, 5.521.918-61 1878, 4.106.577-85 1879, 1,704,715-65 1880, 4,861.725-48 Il n'y a qu'en 1880, par suite des circonstances exceptionnelles que l'on connaît, que le compte du chemin de fer s'est soldé par un boni de francs 218,212-49. Aussi, pour l'exercice 1880. le déficit du budget n'a-t-il été que de fr. 88,859-21 Il résulte de là, la dernière évidence, que la situation actuelle provient de ce que le chemin de fer qui rend d'ailleurs d'immences services a été impuissant faire face ses charges. Les feuilles religieuses nous ont appris celte semaine que c'était l'anniversaire de la mort de Benoit Labre, le saint de la nouvelle promotion, décédé en miasme putride de sainteté le 16 Avril 1783 précieuse information. L'an prochain, donc, les catholiques pratiquants, s'il en reste, auront félrr le centenaire de ce lau réat divin de la malpropreté pouilleuse. Quelle fêle! C'est s'en gratter tout le corps par avance! Nous apprenons en même temps, par les organes pieux dont il s'agit, qu'il y a eu pendant le XIXe siècle jusqu'à présent quarante-huit canonisations. C'est le chiffre le plus élevé auquel on soit arrivé depuis le XIIe siècle. Un journal clérical rappelle ironiquement que les hommes les plus considérables du parti libéral sont décorés d'ordres absolument catholiques. Ainsi, dit- il, M. Frère-Orban est grand cordon de l'ordre du Christ et de celui des Saints Maurice et Lazare. M. Rogier est grand croix de l'ordre de N.-D. de Villa Vicosa, MM. Sainetelettc, Ralisaux et Bis— schoffshcim sont commandeurs de l'ordre du Christ, M. Bara en est grand croix, etc. Eh bien! qu'est-ce que cela prouve, dit la Gazette, si ne n'est précisément que les gouvernements catho liques qui décernent ces distinctions aux chefs du parti libéral sont convaincus que ceux-ci n'en veu lent pas la religion catholique? Le Moniteur du 16 c4 publie une longue série de promotions dans l'armée belge. D'après l'organisation actuelle, il y avait 152 capitaines de 1 classe, aux appointements de 3,800 fr. 152 capitaines de 2 classe, aux appointements de 3,400 fr.. et 151 de 3 classe, aux appointe ments de 3,150 francs. Voici l'organisation nouvelle qui sera inaugurée aujourd'hui: Il y aura dorénavant 257 capitaines de 1 classe, au traitement de 4,000 fr. 119 capi taines en second de 1 classe au traitement de 5.400 fr., et 118 capitaines en second de 2 classe, au traitement de 3,150 francs. Afin de régulariser la tenue des capitaines en second de toutes les armes, les distinctions suivan tes ont été décrétées Dans l'infanterie et le génie, les capitaines en second porteront au képi un liséré blanc et la troi sième étoile au collet sera blanche. Pour l'infanterie le génie cl l'artillerie, les offi ciers de cette classe porteront sur l'épaulette un liséré blanc. La Chambre syndicale provinciale des Arts in dustriels de Gand, informe les personnes qui désirent prendre part l'Exposition d'Art industriel ancien et moderne qu'elle organise, que les inscriptions défini tives, tant pour l'exposition que pour les concours, doivent être prises avant le lr Mai (délai fatal), au moyen des grands bulletins détaillés qui ont été dis tribués. Il en sera encore envoyé aux personnes qui en feront la demande. Le Comité fera parvenir en temps utile aux exposants, les étiquettes destinées l'expé dition des colis, et rappelle qu'il est accordé une ré duction de 50 p. c. sur le transport des objets destinés l'Exposition, tant sur les chemins de fer de l'Etat Belge que sur les lignes concédées. On peut obtenir des renseignements au Secrétariat, Hôtel du Gouvernement, Gand, et auprès des Comités locaux, Anvers, Bruges, Bruxelles, Charleroi, Gram- mont, Louvain, Malines, Liège, Namur, Saint-Nicolas, Ter m onde et Ypres. ÉTAT-CIVIL D'YPRES, du 7 au 14 Avril 1882. NAISSANCES: Sexe masculin, 2 idem féminin,3. Total 5. Mariages: Libberccht, Désiré, menuisier, et Gillot, Louise, sans pro fession. Décès Denturck, Marie, 65 ans, célibataire, rue de Menin. Geloeo, Liévin, sans profession, 70 ans, célibataire, rue de Menin. Vandromme, Charles, garçon boucher, 59 ans, époux de Sophie Slembrouck, rue de Menin.Bondne, Calhérine, sans profession, 82 ans, veuve de Jean D leu, rue do l'Hôpilal-Sl-Jean. Leroy, Charles, militaire pensionné, 72 ans, époux d'Eugénie Gomhert, rue de Dixmude. Neurisse, Jean, sans profession, 57 ans, célibataire, rue Longue deThouroul. Meniez, Constantin, scieur de long, 48 ans, époux de Virginie Legrou, rue de Menin. Enfants au-dessous de 7 ans: Sexe masculin, 0; idem féminin, t. Total: I. Affaire Bernays. Bernays avait été priée Jeudi (15 courant) par M. le jnge d'instruction de se rendre Bruxelles pour pouvoir, selon son désir, être confrontée avec toutes les personnes qui avaient parlé de la petite dame blonde laquelle avait été remarquée Bruxelles, soit l'hôtel du Grand-Miroir, soit par deux cochers de fiacre et accompagnée, disait-on, de l'un des frères Peltzer. Aucune de ces personnes n'a reconnu dans le témoin la personne dont il s'agit toutes ont même déclaré catégorique ment que ce n'était pas elle. Ainsi doit s'évanouir la légende de la petite dame blonde imaginée par quelques reporters aux abois et perfidement ex ploitée par certains journaux. (Précurseur). Une nouvelle descente de justice a eu lieu Dimanche matin au n° 159 delà rue de la Loi. L'enquête n'a pas duré moins de 5 heures, sous la direction de M. Ketels, juge d'instruction, assisté de MM. Vleminckx, Laroche et Stiénon, médecins- légistes, et Depaire, chimiste. M. Ketels, juge d'instruction, qui poursuit l'information avec un grand soin, est arrivé sur les lieux du crime avec un mannequin. Ce mannequin était recouvert des habits mêmes de Bernays. Toutes les taches de sang onl été soigneusement relevées et tout semble prouver que l'hémorragie a eu lieu par le nez, ce que conteste l'aecusé. Il a été aussi établi par les hommes de l'art que L. Peltzer n'a pu, malgré son affirma lion, en une demi heure, soigner Bernays après le coup de feu, lui faire respirer de l'ammonia que, le laver, le transporter dans le fauteuil où le cadavre fut trouvé, et cela tout seul. L'état de santé de M. Laurrnt, l'illustre professeur de l'Université de Gand et l'auteur de l'avant-projei de révision du code civil, ne s'est guère modifié depuis quelques semai nes. Il n'offre aucune inquétude pour le moment, mais les médecins lui ont interdit toute espèce de travail. La défense est absolue. L'œuvre de la révision du code civil était fort avancée au moment où M. Laurent est tombé malade. Il ne restait plus guère terminer que les petits contrats. Espérons que rémi ttent légiste pourra se remettre et terminer le travail considé rable qu'il a entrepris et qui est le couronnement de tous ses ouvrages. Les notions d'une bonne hygiène n'ont jamais été pro pagées avec plus de fruit que dans ces dernières années. Presque tout le monde sait qu'il convient de se purger même

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 2