Nouvelles diverses. Les Tribunaux. pensable qu'un programme au théâtre lorsqu'on y donne une pièce que l'on va voir pour la première fois. Ainsi M. Geriez expose deux tableaux; l'un représente un cuisinier, vu de profil et fesant face une fenêtre, examinant en con naisseur un verre de vin du Rhin qu'il va déguster avant d'employer le reste de la bouteille la liaison d'une sauee ou la préparation d'un entremets. Nous aurions bien vonlu connaître l'appellation donnée h ce panneautin par l'artiste Yprois afin de pouvoir juger s'il a bien rendu le sujet qu'il s'était proposé. De mêmes pour ses trois cuisiniers dont l'on fleure un cabillaud et qui, plus heureux que Vatal, n'aura pas se passer une lardoire au travers du corps pour absence de marée au moment psychologique. M. Geriez a fait cette fois une infidélité aux personnages Louis XV qu'il affectionne. C'est toujours très méticuleux, très soigné comme exécution, et les amateurs qui raffolent des scènes populaires de Col et de Madou, feront bon accueil ces Trompette en veste blanche qui, lorsqu'ils le veulent bien, nous procurent de si agréables jouissances de palais. CVrele Artistique et Littérsiiro. Séance du'V Juin8 heures. Ordre du jour Communications diverses. Conférence par M. Auguste Bohm, sujet Le Style Louis XIV et Louis XV. Société de la Concorde (extra-muros). PROGRAMME des morceaux qui seront exécutés par la musique du Corps des Sapeurs-Pompiers, sous la direction de M. J.Wittebroodt, Dimanche 28 Mai 1882, (Pentecôte), 6 heures du soir. 1. Marche Patriotique, (Laboryj. 2. Stradella, ouverture, (Flotow). 3. La Traviata, caprice, (Verdi). 4. Die Tiirkische Schaarwache, (Michaëlis). 5. Boccace, fantaisie, (1* exécution), arr. par Wittebroodt, (Suppé). 6. Le Sommeil, valse, (I* exécution), (Apitiris). ÉTAT-CIVIL D'Y PRES, du 19 au 26 Mai 1882. Décès Devos, Silvie, sans profession, 43 ans, célibataire, rue de la Boule. Speybrouck, Pierre, boulanger, ol ans, époux d'Hermine Podevyn, Marché aux Poulets. Vanbelle, Ju lienne, journalière, 70 ans, épouse de Pierre Sackenprez, rue de Menin. Dumélie, Amélie, sans profession, 71 ans, célibataire, rue Weninck. Dehaerne, Caroline, sans pro fession, 76 ans, célibataire, rue de la Boule. Simon, So phie, sans profession, 60 ans, célibataire, rue des Chiens. Busevne, Sophie, cultivatrice, §2 ans, épouse d'Eugène Forceville, St.-Pierre-lez-Ypres. Enfants au-dessous de 7 ans: Sexe masculin, 1 idem, féminin, 0. Total 1 Dimanche soir, vers 10 1/2 heures, Roulers, quatre individus auxquels le patron du cabaret de Groene Jager, refusait de donner boire, vu leur état d'ébriété, ont détruit tout l'ameublement de ce cabaret et brisé portes et fenêtres. Procès-verbal a été dressé par la gendarmerie appelée sur les lieux. On sait l'importance des expéditions que les sociétés colombophiles belges dirigent vers les loealités échelonnées sur les réseaux des chemins de fer français. L'administration des douanes avait donné la semaine der nière, certaines instructions en vue de frapper les pigeons voyageurs d'un droit d'entrée, fixé h o fr. par 100 kilogram mes pour les envois venant de Belgique et 20 fr. les 100 kiligrammes pour les envois provenant de la Hollande. Cette nouvel e mesure produisit un grand émoi au sein des sociétés colombophiles qui se voyaient la veille d'être frappées d'un impôt annuel de 80 100,000 francs. Cette situation devait infailliblement porter un coup mortel notre sport aérien Notre confrère du journal l'Epervier, moniteur des socié tés pigeonnières, crut voir dans les instructions de la douane française une fausse application du nouvean traité franco- belge, réglant les taxes applicables l'importation des ani maux vivants. Afin de faire cesser au plus tôt un abus écrasant, notre confrère adressa une requête M. le baron Beyens, ministre de Belgique Paris, ainsi qu'à M. Frère-Orban, notre ministre des affaires étrangères. Ces demandes ont été couronnées de succès: une dépêche lui adressée, par l'ambassadeur belge Paris, annonce que des instructions ont été données au bureau du Nord pour l'entrée en franchise des pigeons voyageurs. S'il ne s'était pas trouvé quelqu'un pour réclamer sans retard contre la fausse application du tarif, il est fort proba ble que la douane française n'aurait pas demandé mieux que de continuer le plus longtemps possible percevoir les énormes recettes que lui promettaient les expéditions de pigeons voyageurs belges. S'il faut en croire M. de Cherville, dont la compétence ne saurait être mise en doute, les récoltes se présentent, en France, sous l'aspect le plus favorable. Rarement, dit M. de Cherville, ni le cultivateur, ni le jardinier n'ont eu constater tant de promesses il semble que nous la tenons, enfin, cette année d'abondance après laquelle soupirent les uns et les autres. Les blés et les avoines en terré, aussi bien que les prairies artificielles, sont très beaux, que certains laboureurs, de ceux qui restent inquiets jusqu'à ce que la récolte soit engrangée, souhaite raient voir, au moins les premiers, un peu plus taibles. Si l'épiage se fait dans de bonnes conditions, très pro bablement cette fois le rendement dépassera la moyenne. La germination de mare favorisée par les dernières pluies a été parfaite les taches brunes de 1 immense tapis qui repré sente la plaine ont disparu, et l'ensemble se fond dans une unique tonalité verdoyante. La production fruitière s'annonce, elle aussi, avec ma gnificence jamais les abricotiers, les cerisiers, les poiriers ne se sont montrés plus chargés de fruits, presque partout parfaitement noués. Bien que les vents impétueux qui ont marqué la température de l'avant-dernière semaine lui aient facilité sa besogne en se chargant d'exécuter pas mal de ces embryons, le jardinier soucieux de la beauté de sa récolte devra encore retrancher impitoyablement la moitié, quelque fois les deux tiers de ce qu'en ont conservé ses arbres. A moins d'une catastrophe semblable celle du 10 Mai 4868, récolte des abricots dans les environs de Paris dépassera la vraisemblance, les vergers des oasis du Sahara seront dis- tancés m.w intmc icgiun, ta vigne, u ayaiu pas en a souî- frir des gelées qui ont si cruellement éprouvé l'Est et le Sud- Est, montre déjà ses grappes, elles sont nombreuses; enfin les fleurs roses des pommiers s'épanouissent en si grande abondance que, très vraisemblablement, il ne se montreront pas moins généreux que leurs voisins. Sans doute, il suffirait d'un mouvement de la girouette, d'une nuit sereine et d'un ciel sans nuages pour que de ces riantes perspectives il ne nous reste que des regrets espérons que le dicton qui atta che aux hivers de givre une fertilité exeptionnelle se trouvera cette fois justifiée. Des expériences curieuses vont être faites l'Entrepôt des vins de Paris. Il y a quelque temps, un vigneron des environs de Car- carsonne, possédait dans sa cave une barrique de vin non buvable, cause de son goût détestable un beau jour la foudre tomba dans la cave, la barrique fut disloquée et le vin qui pût être recueilli fut trouvé excellent. Un savant chimiste, frappé de cette particularité, étudia cet effet du tonnerre il fit passer le courant électrique d'une pile de six éléments travers un petit fût de 12o litres de vin qu'il était impossible de boire, et après plusieurs jours d'action électrique le vin était buvable il avait acquis un goût de vieux. Ce chimiste explique que, sous l'influence électrique, l'eau du vin est décomposée; il s'en dégage de l'hydrogène et de l'oxygène l'oxygène brûle les (corps qui donnaient au vin un mauvais goût. C'est la suite de cette curieuse découverte qu'on va faire des essais l'Entrepôt. Economie Financière, onzième année rédac teur, E. L'HOEST, avocat, Prime gratuite. (Voir annonces). Les poules de France. Une statistique assez cu rieuse Il y a en France environ 40 millions de poules représen tant un capital de 120 millions de francs, car le prix moyen d'une poule est de trois francs. Ces poules produisent environ 100 millions de poulets dont les neuf dixièmes sont absorbés par la consommation les dix autres millions sont gardés pour l'élevage et la re production. En estimant la moyenne de production de chaque poule 100 œufs vendus en moyenne 8 centimes, on obtient un pro duit de 320 millions. Et si l'on ajoute les uns aux autres le revenus que procurent la fortune publique les poules et le poulets, on arrive un total qui dépasse 400 millions d francs. Les agronomes affirment que ce revenu énorme serait en core plus considérable, presque triplé, si les principes d'é levage en France étaient meilleurs. Les Anglais, par de procédés artificiels d'engraissage, arrivent des résultat bien supérieurs a ceux obtenus en France. Court St-EtienneEau Arsenicale naturelle. Voi annonces. Nous lisons dans le Précurseur d'Anvers L'arbre de la liberté, on le sait, a brusquement succon bé dans la fleur d'une verte vieillesse. Aujourd'hui, l'impla cable cognée a entamé son admirable couronne ce midi, 1 tronc seul était encore debout triste et dénudé et avant 1 tombée du jour, le symbole de notre indépendance aui reposé sur le sol de la patrie sont front cinquantenaire. On écrit de Tourcoing l'Echo du Nord, de Lille: On nous annonce, et nous ne reproduisons cette infoi mation que sous les plus expresse réserves, que M. le con missaire central, s'étant assuré qu'une jeune veuve de la vil] entretenait des relations avec un Belge marié, les aurait pr venus que s'ils ne s'engagent y mettre fin, l'amant sei expulsé du territoire français. Le tribunal correctionnel de Vendôme vient de jug< l'abbé Delarocque de Surville, curé de Bonneveau (Loir-e Cher), prévenu d'avoir, le6 Avril dernier, prononcé en chaii les paroles suivantes Ceux qui sont la tête du gouvernement ne sont que t la canaille. La France est perdue. La morale et la religic disparaissent. Oui, je l'ai dit et je le répète, ceux qui sont la tète du gouvernement ne sont que de la canaille. Devant les juges, l'abbé a prétendu qu'il n'avait pas pr< noncé le mot canaille. Ce mot, a-t-il dit, ne convient p, la sainteté de mon ministère, la dignité de la chaire. Voici simplement ce que j'ai dit: Les brigands qui mari; risaient Jésus-Christ étaient-ils plus coupables que ceux qu aujourd'hui, cherchent détruire la religion Malheureusement pour lui, les paroissiens entendûs cor tûmninc rvr»L rl/vr»l*v»*o7 do lo. 1 o plu.fi formellâ, <Jlie 1 chefs du gouvernement avaient bel et bien été traités r canailles par leur pasteur. C'est pourquoi le tribunal a prononcé contre M. le eu de Bonneveau une condamnation quinze jours de priso La gendarmerie vient de faire une descente chez chef du parti clérical de Témisy (Seine-et-Marne). Ce pieux personnage est inculpé de nombreux attentats la pudeur sur plusieurs petites filles, dont une aurait seul ment cinq ans. Les bons frères de l'école chrétienne libre de Sed; (Aidennes) tiennent a faire parler deux. Il y a un moi dans la rue de 1 Horloge, ils se livraient des menaces coi tre les élèves du collège. Dei nièrement, ils ont de nouveau interpellé grossièn ment des collégiens, se promenant en compagnie d'un ma tre d'étude. La population de Sedan demande la cessation de parei scandales. La justice vient d'être saisie d'une curieuse affaire. 1 curé d'une des paroisses d'Amiens (Somme) enseignait Vei dredi le catéchisme aux fillettes devant faire leur premièi communion. Ne trouvant pas que plusieurs d'entre elles eussent répond d'une façon satisfaisante, il les emmena, au nombre de huit dans la sacristie, et là leur fit un véritable cours sur le mystères de la génération avec accompagnement de gestes d la plus révoltante crudité. Une plainte a été déposée au parquet contre ce singulie professeur de catéchisme. LE SCANDALE DE TOURNAI. L'avocat américain Goodhue ayant interjeté appel d< la décision du tribunal de Tournai, qui a prononcé 1< maintien de sa détention préventive, a comparu mercre di devant la chambre des mises en accusation. Cette chambre ne se réunit d'habitude que le Jeudi par extraordinaire, elle s'est réunie Mercredi. Goodhue est pâle et défait, son visage porte les traces des angoisses qu'il a subies.

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 2