La femme de ménage. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. ment son oreille. Il continu» sa route, lorsque deux ou trois amis cette race ressemblera tou jours l'ours de la fable l'entourèrent, rétrogra dèrent avec lui, chapeau bas, vers le Cercle libéral dans une altitude provocante et agressive. Mal leur en prit. La foule qui stationnait sur la Grand'Place prit parti contre eux. Des cris: Vive le gouverneur! Vive Heyvaert! s'élevèrent de tous les groupes, et le chevalier qui s'était cru, pour un moment, hissé sur les débris de l'hôtel où l'incendie seul marqué sa présence comme administrateur, a vu qu'il pouvait ajouter d'autres ruines celles là et a voulu se dé- rober l'ovation populaire qu'on lui préparait. Mais une escorte de plus de mille personnes le convoya dans sa retraite jusqu'à son hôtel, où il arriva pro tégé par la police. Comme il était aussi accompagné d'un magistrat, le bruit courut bientôt en ville qu'il était arrêté. 11 n'en était rien, il n'était arrêté que dans ses visées ridicules et grotesques. Sic transit gloria mundi. D'après ce qu'on assure, la Chambre aura se prononcer sur le verdict électoral de Soignies, tous les libéraux devant être élus au premier tour et le ballottage annulé. Une correspondance de Gand dit que les cléricaux ont dépensé six millions pour l'élection du 13 Juin. Peut être la caisse perdue de Tournai a-t-elle passé par là. Cercle Artistique et Littéraire. ÉTAT-CIVIL D'YPRES, Chronique des Arts. Dans son discours de Péruwelz, M. Jules Rara s'est écrié, au millieu des rires et des applaudissements de l'assemblée, que, si M. Malou revenait au pouvoir, il n'y serait que la femme de ménage de nos six évoques. On vient de publier deux nouvelles lettres extraites du dossier Dumont. Nous les reproduisons. On verra si l'honorable ministre de la justice exagéra en qualifiant de la sorte le chef de l'opposition cléricale: Malines, 11 Juin 1879. Monseigneur, V. G. se souvient de l'appel aux pères de famille signé le 29 Janvier dernier par les chefs des associations catholiques et des Cercles de toutes les provinces belges. Ils étaient présidés par le comte Charles de Mérode, le prince Eugène de Caraman Chimav, MM. Malou, Beernaert, etc., etc. Ces Messieurs désirant établir un lien entre toutes les œuvres locales qui ont pour but l'érection et l'entretien des écoles catholiques, viennent de rédiger un plan d'action commune et de résistance légale. M. Malou me l'a apporté hier, afin que je l'examine et que je le soumette l'examen de tous les Evéques de Bel gique. J'envoie donc ce plan chacun de mes Vv Collègues. Ces chers lutteurs veulent marcher sous notre direction, comme vous le verrez dans l'épreuve confidentielle ci-jointe. D'un autre côté, nous avons besoin d'eux. Encourageons les. Je prie donc V. G. de vouloir bien m'envoyer ses observations sur ce plan, dont le n° VIII seul me paraît de trop, du moins dans cette pièce. Je ferai connaître notre avis ou nos avis ces Messieurs qui désirent être éclairés le plus tôt possible. Veuillez agréer, Monseigneur, mes plus respectueux et affectueux hommages. (Signé) V. A. Card.-Arch. de Malines. Jésus, Marie, Joseph, Ai.phonse. Malines, 6 Juillet 1879. Fête du Précieux Sang. Cher et Vénéré Seigneur, Je dois rendre cette justice M. Malou qu'il ne veut et ne voudra que ce que veut l'Eglise, que ce que veulent les Evéques de Belgique. Son plan repose tout entier sur la soumission l'autorité ecclésiastique dans les écoles catho liques et sur l'union des forces ecclésiastiques et laïques,des pasteurs et des fidèles datis la grande cause de l'enseigne ment. Cependant, son projet, son organisation des forces catho liques semblait vouloir répondre, priori, aux cris des libéraux Ce n'est là que l'œuvre du clergé et non l'œuvre des catholiques belges, des citoyens catholiques. Mais ce n'est plus l'heure de craindre ces criailleries. Il faut y aller franchement et hautement, en appelant les fidèles catholiques, les citoyens belges, l'aide de leurs pasteurs. C'est ce qu'a fait Monseigneur de Gand, et il a bien fait. M. Malou croit que l'on réussirait mieux en suivant son plan, mais je lui ai fait dire que pour réussir il faut har diment tout asseoir sur la base vivante, pratique, perma nente de la hiérarchie de l'Eglise. Le curé dans sa paroisse, (e doyen dans son doyenné, l'Evêque dans son diocèse entouré de laïques dévoués, militants, aujourd'hui si nom breux, voilà le vrai systénw suivre, le vrai plan de la grande lutte pour les ames. Je dis donc avec Votre Grandeur que la méthode de Mon seigneur de Gand est la meilleure. Restons unis dans la prière, et la Très-Sainte-Vierge obtiendra tout ce que nous devons désirer. Veuillez agréer l'assurance de mes sentiments les plus affectueusement dévoués en Jésus-Christ. (Signé) V. A. Cardinal-Arch. de Malines. Ces lettres sont écrites de la main du Cardinal. On voit comment le pays a bien fait de mettre, Mardi passé, les ultramontains la raison. Un acte de courage a été posé le 8 courant par trois militaires en garnison Ostende. Le 1' régiment de ligne rentrait de l'exercice, vers onze heures du matin, lorsque, arrivé sur le pont du canal de Bruges, un cri de détresse se fait entendre: C'est une petite fille de onze douze ans qui vient de tomber l'eau en cet endroit; le lieutenant Noé, n'écoutant que son courage et oubliant qu'il sort de maladie, se précipite tout habillé au secours de la petite malheureuse, qu'il parvient bientôt saisir par le bras. Le sous-lieutenant Durant et le sergent Schmit, croyant que M. Noé n'arriverait pas bout de sa tâche périlleuse, se lancent aussitôt sans la moindre hésita tion et tout habillés son secours, et l'aident hisser la pauvre enfant sur une barquette qui se trouve proxi mité. Honneur ces courageux militaires Ypres, le 15 Juin 1882. Monsieur le Directeur du Progrès Vous portez beaucoup d'intérêt notre Cercle, puis que chaque semaine vous publiez l'ordre du jour de nos séances, c'est pourquoi je me permets de vous par ler de notre réunion de Mercredi dernier qui sait si qu Iques-uns de vos lecteurs, après la fièvre électorale que nous avons tous subie, ne seront pas contents de rencontrer dans vos colonnes quelques lignes où la po litique n'a rien voir. Depuis quelques années on ne parlait plus guère du Cercle Artistique et Littéraire d'Ypres il n'était pas mort toutefois, seulement il était en sommeil, un som meil profond, si vous voulez, mais rien de plus la vie, pour être latente, n'en était pas moins là. Aussi, lors qu'il y a dix-huit mois, certaines circonstances l'ont secoué, lui ont fait ouvrir les yeux, notre Cercle s'est vaillamment remis l'œuvre, des membres nouveaux sont venus se ranger autour du petit noyau de fidèles et,sous la direction de notre président M. Aug. Bôhm, les travaux ont recommencé et ont été suivis avec autant d'activité et de zèle que du temps de la prési dence de M. Edouard VanBiesbrouck. C'est pour honorer la mémoire de ce dernier que Mercredi il y avait fête au Cercle. Le buste du fondateur de notre Société, cet esprit si large et si fin en même temps, de cœur si généreux, que nous avons tous connu, avait jadis été modelé par notre regretté Henri Thooris Mercredi le buste a été solennellement placé dans le nouveau local du Cercle. Monsieur Désiré Bôhm, le doyen d'âge de nos artistes yprois, dont la modestie égale le talent et qui est géné reux comme tous les vrais artistes, avait gracieuse ment fait cadeau au Cercle d'un socle destiné suppor ter le buste du premier président de la Société. Le président actuel, M. A. Bôhm, en quelques paroles bien senties et bien dites, a remercié son oncle, du don qu'il nous faisait, et en même temps a rendu hommage aux qualités de son prédécesseur. Il n'a pas oublié non plus le sculpteur:- ce buste, a dit M.Bôhm, que nous aurons sous les yeux toutes nos séances, ne nous rappelle ra pas seulement le fondateur de notre Cercle, mais aussi notre regretté confrère et ami Henri Thooris, qui a si bien su rendre les traits de notre premier prési dent. Après un petit speach humoristique de M. Désiré Bôhm, la parole a été donnée au piano. Four cette fois les arts plastiques et la littérature étaient bannis, la musique seule était admise dans notre cénacle. Nous n'y avons rien perdu, je vous l'assure; M' J. W. nous a révélé un joli talent de pianiste, et M' K. V. K., un peintre, s'il vous plaît, nous a chanté deux mélodies de sa composition. D'autres membres du Cercle se sont encore fait entendre,mais ce qui nous aie plus charmés, c'est une composition gracieuse, élégante, de M' J. W., sur des paroles de M' G. R-, notre trésorier. Malheu reusement des affaires de famille retenaient ce dernier chez lui. En somme,nous avons eu une fête charmante, dans ce petit coin d'Ypres, où l'on s'occupe encore du beau, et le beau, mon cher Directeur, est si près du bon et du vrai. Agréez, je vous prie, etc. Un membre du Cercle artistique et littéraire. DENIER DES COL ES. Listes précédentes, 36,022-12 De liberalen van Boesinghe op den schit- terenden zegepraal hunner vrienden, 1-85 De liberalen van Boesinghe voor't welzijn van onze gemeente-scholen, 1-85 Omdat Adam en Eva in 't Paradijs 't bil- jardspelen uitgevonden hebben en omdat de greffier goê zure sauce kan maken, 1-25 Boite du Monarque, 11-22 Taxe de témoin, G. S., 1-00 E. B., 0-90 Engelsche amour prop vulders (19* storting), 1-32 Produit de la vente des journaux, 73-00 Total fr. 36,114-51 Dépenses jusqu'à ce jour, fr. 32,692-42 Reste en caisse, fr. 3,442-09 du 9 au 16 Juin 1882. Naissances: Sexe masculin, 5; id. féminin, 5. Total 10. Mariages Roffiaen, Justin, menuisier, et Baekelandt, Sophie, caba- retière. Mahieu, Alphonse, menuisier et Therry, Léonie, conturière. Décès: Vandenberghe, Charles, sans profession, 64 ans, veuf de Barbe Paeldynck, rue Longue de Thourout. Priem, Louis, ouvrier, 78 ans, époux de Cathérine Castelein, rue de l'Aumônier. Enfants au-dessous de 7 ans: Sexe masculin, 1; id. féminin, 1. Total 2. Avis. Il est porté la connaissance du public que les limites de volumes et de dimensions prévus pour les colis dits postaux par l'article I des conditions réglementaires annexées l'arrêté ministériel du 30 Septembre 1881 (Moniteur du 1er Octobre) sont supprimées depuis le 1er Juin courant dans les rapports entre la Belgique et la France continentale. (Communiqué.) Court St-EtienneEau Arsenicale naturelle. Voir annonces. Une scène amusante s'est passée Lundi dans la Lon gue rue d'Argile, Anvers.Un agent de police avait arraché, en présence du colleur qui venait de l'appliquer, une de ces affiches cléricales si monstrueuses que nos pieux orga nes, qui ne se piquent cependant pas de réserve, n'ont pas osé en donner la traduction littéraire. Le sergent de ville n'eut pas plustôt tourné le dos que l'afficheur, qui attendait sournoisement son départ, se mit en devoir de remplacer l'affiche enlevée. Mais il avait compté sans une brave femme, qui témoin de cette perfidie, déchira résolument l'infâme placard. Furibond, l'afficheur trempa sa brosse dans son seau de colle et en barbouilla la figure de la femme, qui riposta en plantant ses ongles dans la figure de son agresseur. D'où un échange de torgnoles et de gros mots qui attira bientôt un rassemblement considérable. Survient alors, bon troisième.... larron, un gamin d'une douzaine d'années qui fit main basse sur le paquet d'affiches, que le colleur avait déposé par terre, et se sauva avec vélocité. Cette fugue fut accueillie par de grands éclats de rire de la foule qui, entretemps, était parvenue séparer les com battants. Mais la gaîté se transforma en délire lorque l'on vit le colleur, qui s'était mis la poursuite du ravisseur de ses affiches, se heurter lourdement contre une petite charrette de légumes et passer par-dessus elle pour aller s'etendre tout de son long dans la boue. Il s'est relevé sans grand mal, mais en égrenant un chape let de jurons Oh mais, soigné. C'était comme si tous les bedeaux d'église y avaient passé. Economie Financière, onzième année rédac teur E. L'HOEST, avocat, Prime gratuite. (Voir annonces.) Expositions. Rouen. Ouverture 1er Octobre. Fer meture 15 Novembre. Dernier délai de réception 25 Août. Frais de transport sur le territoire français franco par petite vitesse pour les artistes invités. Pour circulaires et renseignements s'adresser M. Ed. Lebel, conservateur du musée Rouen (Seine Inférieure). Douai. Ouverture en Juillet prochain. Dernier délai de réception 25 Juin. Frais d'envoi aller et retour par petite vitesse, la charge des organisateurs pour les artistes invi-

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 2