Un excellent conseil. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. Actes officiels. Nécrologie. L'opinion générale Bruxelles est qu'à la pro chaine réunion des Chambres, si M. Descamps re nonce au renouvellement de son mandat de président, comme le bruit a couru, c'est M. de Wael qui sera appelé au fauteuil. Nous lisons dans les Nouvelles du Jour Tout les éloges ne reviennent pas aux vainqueurs de notre parti dans la récente lutte électorale. Il est des vaincus qui ont grandement mérité du libéralis me et nous nous plaisons le proclamer. Il en est ainsi de M. de Vrière qui, en acceptant une candidature Bruges, y a rendu la lutte très- sérieuse et a forcé les cléricaux un partage de for ces qui n'a pas été étranger aux succès des libéraux de Gand. De même M. Van Loo, qui a été lutter Eecloo contre M. Kervyn, alors qu'il n'avait qu'à accepter le siège sénatorial qui lui était offert Gand, a posé un acte de dévouement son parti et d'abnégation dont on ne saurait trop le féliciter. Ce sont là de glorieux vaincus auxquels nous ren dons un sincère et légitime hommage. Le candidat libéral pour le siège de député laissé vacant Namur par la mort de M.Wasseige sera, dit-on, M. Cuvelier, bourgmestre de Namur et con seiller provincial. Les cléricaux n'ont pas encore désigné leur candi dat, mais on nous assure, dit Y Indépendance, que M. de Bruges, qui a échoué contre M. Tournay en 1880, ne se mettra plus sur les rangs. D'après une lettre que la Meuse a reçue de Namur, le candidat des cléricaux serait M. l'avocat Melot. Un arrêté royal paru au Moniteur convoque le collège électoral de l'arrondissement de Namur pour le 3 Juillet prochain. C'est la Chronique qui le donne aux libéraux de Bruxelles, et il est vivement désirer qu'il soit suivi par tous les libéraux de province Il faut que toute division cesse désormais entre les libéraux. Il faux que, dans les discussions publi ques de la période électorale et dans la polémique de la presse libérale, on s'abstienne de toute attaque personnelle contre les candidats de notre opinion, qu'elle que soit leur nuance. Car il ne faut pas oublier que les candidats que l'on attaque ainsi, et que l'on amoindrit par ces atta ques, seront peut-être les candidats définitifs de VAssociation libérale, ceux pour lesquels tous les libéraux seront tenus de voter sous peine de trahir leur parti. Et alors les griefs qui se sont produits dans les meetings ou dans la presse sont repris par les cléri caux, grossis plaisir et exploités avec toute la per fidie dont le jésuitisme est capable. Donc, plus de déchirements l'avenir, abste nons-nous de débiner les candidats libéraux que nous serons peut-être obligés de soutenir plus tard. Lais sons ce soin aux cléricaux on peut s'en rapporter eux lorsqu'il s'agit de déchirer les gens. Nous sommes d'autant plus fondés parler ainsi que nous n'avons pas toujours eu nous mêmes la sagesse que nous recommandons nos amis dans l'avenir. Nous en faisons notre meâ culpâ, et nous ferons tous nos efforts pour ne plus retomber dans le même péché. nrriton n VILLE D'YPRES. rowsril cohmcwal. Séance publique du 24 Juin 1882, 5 h. du soir. Ordre du jour 1. Communications. 2. Comptes scolaires 1881. 3. Comptes 1881 Fondations La Loye et Lamotte. 4. Hospices Civils: a) approbation-ventes d'arbres; b) prêt hypothécaire. 5. Ecole de musique Budget. 6. Fête Communale. Société de la Concorde (extra-muros). l'ItOGUAMME des morceaux qui seront exécutés par la musique du Corps des Sapeurs-Pompiers, sous la direction de M. J. Wittebroodt, Dimanche 25 Juin 1882, (5 heures du soir. 1. Carmen, marche, Bizet. 2. La Poupée de Nuremberg, ouverture, Adam. 3. Ernani, Fantaisie, Verdi. 4. Souvenir d'Anton, Gavotte, Steenebrugen. 5. Boccace (fantaisie demandée), arr. par J. Wittebroodt, Suppé. 6. Roraania, Mazurka, Wittebroodt. Le 13 courant, l'enfant Victor Kerkhove, âgé de 6 1/2 ans, a été écrasé Harlebeke, par un chariot lourdement chargé de grains. Ce malheur a été causé par l'imprudence de la victime. La nuit du 14 au 15, un incendie a réduit en cendres une boulangerie et une partie de la maison habitée par la veuve Carlier Desselghem. Tout ce qui se trouvait dans la boulangerie a été détruit. Les pertes pour le propriétaire et pour le locataire sont évaluées 1000 fr. pour chacun. Le tout était assuré. A Oostkerke, un jeune homme de 14 ans, Louis Braems, monté sur le cheval qu'il conduisait, a été désar çonné par l'animal qui avait pris le mors aux dents et est resté retenu dans les harnais. Lorsque le cheval s'arrêta le malheureux cavalier avait la cuisse fracturée et des lésions internes auxquelles il a suc combé quelques heures après l'accident. Mercredi est mort, l'asile de la Ville-Evrard, dans le service du docteur Testa, M. Eugène Soufflau, journa liste, qui, avant la guerre, fut rédacteur du Siècle, de l'O pinion nationale et de la Cloche. La Lanterne donne sur le défunt de curieux renseignements. M. Soufflau, qui s'était engagé comme franc-tireur pen dant la guerre, était resté Paris pendant la Commune. Le lr Juin, il fut arrêté chez lui, comme ayant pris part au mouvement insurrectionnel. On le mit dans un convoi de prisonniers qu'on menait la cour martiale du Père-La- chaise. Arrivé k la rue de la Folie-Renault, il voulut s'é chapper. Il se jeta dans une encoignure et laissa passer le convoi. Un jeune homme k qui il s'adressa le fit pénétrer dans un vaste hangarlui indiqua un grand panier, et lui dit de s'y cacher. M. Soufflau s'y blottit, en effet, puis, k l'aide d'une lanterne qu'il alluma, il regarda autour de lui. Dans un hangar, il vit une grande voiture, puis deux hauts po teaux noirs et devant ces poteaux une planche k bascule il poussa un cri il avait reconnu le magasin de l'exécuteur des hautes-œuvres. On l'avait caché dans le panier où tombe le corps du supplicié. M. Soufiiau courut k la porte et s'enfuit. Il retourna ehez lui. Le lendemain il était fou. Depuis, MM. Legrand du Saulle et Testa n'avaient pu le guérir. M. James-Gordon Bennett, le directeur du New-York- Herald, vient de faire don de cinquante mille dollars, une véritable fortune, en obligations des Etats-Unis, k la veuve du vaillant capitaine Delong, qui commandait l'expédition de la Jeannette, dans les mers arctiques. Les journaux de Paris annoncent la mort, k l'âge de vingt-quatre ans, du prince Eugène-Charles Lamoral, frère du prince de Ligne. Le jeune prince est mort dans l'hôtel de la famille, rue de Babylone. Guérison d'un cas de rage. M. le docteur Denis Dumont, chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu de Caen, com munique le fait suivant Le 16 Avril, un berger des environs de Caen, âgé de 38 ans, fut mordu par un chien inconnu, au bras et k la main gauche. Le lendemain, cet homme apprenait que le môme chien avait aussi mordu une femme, une petite fille et un jeune garçon. Il apprenait, en outre, que le chien passait pour être enragé. Le berger se contenta de laver ses plaies avec de l'acide citrique et, au bout de quelques jours, elles étaient cicatri sées. Mais, le 20 Mai, il apprit que la femme mordue était morte enragée. Cette mort l'impressionna vivement, et dans la nuit du 21 au 22 Mai la rage se déclara chez lui avec tous i les plus violents symptômes. On transporta le malheureux k l'hospice, et, dès son entrée, on institua un traitement spécial qui eut pour base des injections sous-cutanées de pilocarpine, de façon k entretenir constamment les sueurs et la salivation, en môme temps que l'on prescrivit l'intérieur le chloral, le bromure de potassium et le sirop de codéine. Sous l'influence de cette médicationles accidents rabiques étaient rapidement enrayés, et le 30 Mai la guérison était considérée comme définitive. Une enquête spéciale démontra que le berger était bel et bien enragé et qu'il n'avait pas été traité pour une maladie similaire. Pour l'auteur de la note, la pilocarpine aurait joué le rôle le plus important dans la guérison obtenue. On écrit de Sedan, 16 Juin Un frère des écoles chrétiennes de l'avenue du Ménil (école libre de Sedan), sous prétexte de rendre plus docile le jeune André, fils d'un contre-maître de fabrique de notre ville, s'est permis de rouer de coups violents cet enfant. Justement indigné, le père de l'élève ainsi maltraité s'est rendu k l'école et a corrigé en pleine classe l'auteur de cet acte de brutalité. Une dépêché de la Haye annonce que le prince Alexan dre a été nommé grand-maître national du Grand-Orient, en remplacement de feu le prince Frédéric. Une ingénieuse invention. Il s'agit d'un instrument de photosculpture, qui vient d'être installé k Paris. L'appareil est en tous points semblable aux appareils photographiques ordinaires. Les rayons solaires traversant un verre grossissant, vien nent frapper dans la chambre noire un bloc de cire disposé k cet effet on conçoit que si l'on interpose un corps entre ces rayons et la cire, la partie de la cire recevant l'ombre portée demeurera invariable tandis que les parties recevant le rayonnement luminenx calorique fondront, et une statue absolument pareille au corps que l'on veut photosculpter sera, au bout de quelques minutes, le résultat de l'opération. En renvoyant au moyen de miroirs spéciaux les rayons lumineux sur l'objectif les plus légers détails d'un corps se trouvent reproduits avec une finesse et une netteté surpre nantes. Une invention de ce genre n'a qu'un inconvénient, c'est la suppression de la sculpture. Messieurs les artistes, ouvrez les yeux, ou vous voilà k tout jamais remplacés par les photosculpteurs. Economie Financière, onzième année rédac teur E. L'HOEST, avocat, Prime gratuite. (Voir annonces.) La neige au mois de Juin. On écrit de Sainte-Ma- rie-aux-Mines, le 13 Juin, au Journal d'Alsace: On n'a pas été peu surpris ce matin, k mi-juin, de voir le Brezouard, le Haycot et toutes les crêtes de nos environs couvertes de neige. Un vent froid d'ouest souffle toute la journée et les bourrasques alternent avec les averses. Le mois du solstice d'été nous apparait jusqu'à présent eomme l'un des plus maussades et des plus incléments de l'année. Coquille. Francisque Sarcev commençait hier, dans le XIXe Siègle, un article sur les Odeurs de Para par cette phrase Ah mon Dieu s'écriaient les trembleurs, la plaine de Gennevilliers, transformée en maris, va devenir inhabita ble! Cet infortuné Sarcey écrit «marais.» Un typographe lui fait dire «maris» Et voilà un homme convaincu de la plus noire immoralité... A propos de la pêche. Une bonne dictée. Le prosesseur.Je ne veux pas, virgule, dit le Seigneur, virgule, la mort du pêcheur, la ligne. Par arrêté royal du 15 Juin, M. Du Ménil, agent du Trésor Tournai, est, sur sa demande, admis faire valoir ses droits la retraite. Par arrêté royal du 15 Juin, M. Beke, agent du Trésor Bruges, est nommé en la même qualité Tournai. Emprunts. La commune de Gheluwe est au torisée emprunter 43,000 fr. Pension. Il est accordé M. Aug. Wagener, professeur émériteà l'Université de Gand, une pension annuelle et viagère de 10,100 fr. charge du Trésor Public, avec entrée en jouissance au lr Avril 1882. M. le comte d'Aspremont-Lynden a succombé une attaque de goutte, qui, dès l'origine, inspirait de sé rieuses inquiétudes sa famille.

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 2