780. Dimanche, 42e année. 25 Juin 1882. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D V I» il i; S ET DE L'A RROA i)ISSI>ll> T. Ceci et cela. paraissant le jeudi et le dimanche. vires ac.oiirit indu. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par VAgence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Exped il ion) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: ehezGéo Street et C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C" 38, Papk Row-New-York. Heures de départ gTYpres Ypres, le 24 Juin 1882. Quiconque voudra s'amuser, fera bien de lire le dernier numéro de l'organe clérical flamand de no tre bonne ville. Le pieux rédacteur nous y décerne gratuitement le titre de eerloos que mon diction naire me traduit par infâme, ni plus ni moins. Nous ne protesterons pas on ne répond jamais des gens qui s'oublient ce point, et qui oublient en mê me temps qu'il est aussi malsain de parler corde dans la maison d'un pendu que de causer banque route chez un émule de Langrand.il dit ensuite que notre article La Victoire n'est qu'un blasphème (godslastering) du commencement la fin. Il se peut bien que ses lecteurs dévoués, oies et dindons de la plus line trempe, le croient sur parole, puisqu il se suppose infaillible. Mais nous autres, qui ne voyons pas si clairs ou plutôt qui ne voyons goutte dans ce style de sacristain, nous ne saurions jamais nous fourrer dans la boule, comment diable la divinité se trouverait insultée en voyant que Ion dresse le compte ses plus grands ennemis, cléricaux, jésui tes, petits-frères et toute la clique embaumée, moins que tous ces grédins ne se croient le bon Dieu en personne, ce qui changerait bien les choses. Nous lui conseillons, ce saint rédacteur, de ne pas soui ller sur les braises, s'il ne veut pas se brûler la barbe. Presque tous les journaux libéraux, en apprenant l'écrasement formidable de la gent calotine, se sont écriés: Nos écoles sont sauvées! Vive le Libéralis me. Le Courrier de Bruxelles leur en a fait un re proche et affirme que toute la campagne électorale s'est faite en vue de conserver les écoles officielles, neutres. Malin Courrier, va! Quel dommage que les pains cacheter sont inventés il en aurait le bre vet, lui. Comme si les libéraux auraient laissé dé molir sans sourciller le fruit de tant de patience, de tant de travail et de tant de dévouement, comme s'ils étaient disposés se laisser ravir l'honneur de la cé lèbre victoire libéro-eléricale de 4879. Il est vrai qu'un temps de miel et de manne allait commencer pour nos instituteurs, si les partisans de la soutane l'emportaient, un temps vierge de tout nuage pour ces dévoués et loyaux défenseurs de leur grande œuvre. Vous n'y croyez rien peut-être, ami lecteur Oui mais, oyez mes ouailles, ce n'est pas de ma pro pre autorité, c'est de celle du véridique Journal de Bruxelles que je vous l'assure. On leur a prêté de bien méchantes intentions ces bons clérico-mou- tons on a voulu en faire des épouvantailsde ces braves Woeste et Cie, qui sont doux comme du sucre d'orge. Oh, oui, il est bien vrai qu'un certain jour, souffrant d'une névralgie ou d'une gastralgie, n'im porte le mal, il s'est permis de s'écrier: Qu'ils s'en aillent C'est un fait indéniable que M. Malou avait déjà promis aux petits-frères de la Sainte- Porcherie des tonneaux de sirop et de la chair fraiche, lors de la fête de l'enterrement civil de la loi scolaire il est également vrai que dans une com mune de notre arrondissement les stokslagers du lieu, sur l'instigation des directeurs angéliquesde la congrégation (alias k. k. villageois) se préparaient faire passer un mauvais quart d'heure l'instituteur officiel. De tout cela, personne n'a jamais prétendu le contraire. Mais il paraît que ce n'étaient là en vé rité que les menaces d'Arlequin le Journal de Bruxelles nous l'affirme, foi de Journal de Bru xelles. Il en sait deux mots de plus, lui, et voici ce qu'il chante, ce drôle tentative serait hardie elle nous promet un cu- rieux spectacle. Donc, concluons. La déclaration posthume du Journal de Bruxelles n'est que de la poudre aux yeux, qui, heureusement, n'aveuglera personne, si ce n'est quelques-uns de ses propres lecteurs. Maintenant que la bataille est gagnée et bien gagnée, avouons tout de même qu'une fraction du parti libéral de Bruxelles, en voulant donner trop de vapeur politique a failli faire dérailler le train, et que les catholiques auraient eu la victoire facile, s'ils n'avaient eu que les révisionnistes combattre. Heureusement, ces révisionnistes ont écouté, avant la dernière heure, le cri de ralliement du chef du cabinet La division c'est la mort et ils ont serré étroitement les rangs, pour vaincre en commun le grand ennemi de toutes nos libertés, le clergé. Moi, qui suis très grand partisan du suffrage par cens et capacités, je le serais peut-être aussi du suf frage universel, si l'on pouvait dire en toute con fiance tous nos électeurs ruraux et citadins Allez, vous savez tous bien ce que vous faites vous savez mesurer les conséquences de nos suffrages pour ou contre; vous savez que l'avènement du cléricalisme c'est la perte de vos libertés les plus chères, la perte de notre Patrie vous connaissez vos amis et vos ennemis: Allez, mes amis du peuple, allez tous vo ter Mais malheureusement il n'en est point ainsi, et nous connaissons la liberté d'agir de beaucoup de nos campagnards et de la plupart de nos ouvrière en ville. Messieurs les Bruxellois révisionnistes ne connaissent malheureusement pas cet état de choses, car, s'ils le connaissaient, ils se garderaient bien de donner ainsi tête en avant dans le panneau. Ils ne mettraient certainement pas un revolver dans la main d'un enfant qui ne pourrait au pis que se tuer tout seul, et n'entendons-nous pas qu'ils voudraient exiger illico le vote universel pour ces grands en fants (c'est le terme), qui se serviraient de leur arme pour tuer toute une nation. Ce n'est pas très-logique, ce me semble. Serais-je le seul de cet avis là Hf.ro. Nous avons annoncé, avec la plupart des journaux du pays,que M. le comte d'Aspremont-Lynden, séna teur de l'arrondissement de Namur, avait succombé Lundi son château de Haltine, une attaque de goutte aiguë. L'Ami de l'Ordre, de Namur, même d'être bien informé, dit que cette triste nouvelle est inexacte, et que M. d'Aspremont, qui a été gravement indisposé va mieux maintenant. Nous sommes heu reux de transmettre aux amis de l'honorable sénateur ce bulletin favorable. LE PROGRÈS ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. Idem. Pour le restant du pays7-00. INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. CHEMIN! HE FER. 1' Mai. Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00 3-55 6-28 8-45 9-50. Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-28. Houthem, 5-30 11-16. Comines, 5-30 8-05 9-56 10-09 11-16 2-41 2-53 5-25 8-58. Comines-Armentières, 5-30 11-16 2-53. Comines-Quesnoy-Lille, 11-16 2-41 8-58. Courtrai, 5-30 9-56 11-16 2-41 5-25. Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5611-16 2-41 5-25. Roulers, 7-45 12-20 6-30. Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-52 6-28. Jamais il n'a été question, un seul moment, dans les rangs de la droite, de supprimer l'enseignement officiel. Ne riez pas, lecteur, si vous pouvez. Jamais on a songé priver de leurs droits acquis les fonctionnaires publics. Oh la chatte- mitte, les petits blocs enfarinés. Quand le pays sera gouverné par un ministère de droite, les instituteurs communaux seront mieux traités qu'aujourd'hui, car ils jouiront de la consi- dération de tous les citoyens. Ça y est, voilà le bouquet. Après cette déclaration du Journal de Brux elles, qui pourtant applaudissait au programme des ultra que promulgait M. Jacobs, après ce tour de passe-passe l'on peut tirer l'échelle. A qui donc pré tend-il en imposer de ce calibre là? C'est vraiment dommage que tous ces œufs sucrés nous arrivent après Pâques D'un seul coup d'aviron le Journal jette par dessus bord tous ses« plus chers lutteurs.» Mais alors lui demande la Flandre «que reste-t- il du parti clérical? Le Journal tout seul? Est-ce que notre confrère se croirait de force reconsti- tuer son parti sans Mgr Dechamps et ses suffra- gants? Sans Mr Malou et ses lieutenants? La

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 1