Le grand scandale de Tournai. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. électoral la tète duquel elle a mis M. Jollv, un jeune avocat intelligent et remuant.Elle lui octroie un traitement annuel de 10,000 francs, et il a carte i blanche pour organiser son bureau comme il l'entend». Le fusil aiguille, qui a fait tant de bruit dans le monde depuis la guerre de 1866, est menacé lui- même du sort qu'il a infligé au vénérable fusil baguette; le temps n'est probablement pas loin où on le reléguera dans un musée comme une arme antédiluvienne. L'avenir est au fusil répétition, inventé par un philanthrope du nom de Mauser, et s'il faut en croire Y Opinion d'Anvers, les fantassins de la blonde Germaine sont déjà munis de cet aima ble joujou Toute l'infanterie allemande est actuellement munie du fusil Mauser et la cavalerie va être armée de carabines du même système. Le fusil Mauser tire 22 coups par minute. Il ne pèse que quatre kilos, et ne s'échauffe que très peu. Son nettoyage est des plus faciles. Comme portée et comme précision, il est incomparable. Le fusil Mauser est pourvu de quatre hausses qui assurent la justesse du tir 100, 200, 500 et 1,000 mètres de distance. C'est, en un mot, la meilleure arme de guerre qui existe et il est incontestable qu'elle devra un jour servir de modèle pour l'armement de toutes les forces militaires de l'Europe seulement, que de millions ne coûtera pas cette transformation On a supprimé le timbre sur les journaux et sur les annonces qui, naguère, étaient soumises chacune un timbre de 45 c. On en a également affranchi les circulaires mais on l'a maintenu sur les affiches seulement. Nous nous demandons pourquoi cette exception contre un seul mode de publicité? Le timbre des affiches rapporte très peu l'Etat, et il est une grande gène pour les imprimeurs des petites localités, qui doivent envoyer timbrer leur papier au plus prochain bureau ou avoir toujours chez eux pour une somme assez forte de timbres adhésifs de toute valeur. Ajoutons encore que l'Etat doit payer dans chaque bureau, un timbreur, qui deviendrait inutile, si le timbre des affiches était supprimé. Enfin on sait que la suppression du timbre des journaux et des circulaires a eu pour effet d'aug menter considérablement le produit de la poste, en poussant, par la diminution du prix d'abonnement, la multiplication des journaux et des autres moyens de publicité. C'est en définitive le trésor qui a gagné cette réforme, qu'on devrait bien étendre aux affiches. Cette suppression existe déjà pour les affiches électorales, et ce n'est certes pas pour encourager le beau langage qui s'étale sur beaucoup d'entres elles. Si le timbre sur les affiches était aboli, on en imprimerait davantage, et, ici aussi, l'Etat regagne rait au moyen de leur expédition par la poste, ce qu'il abandonnerait, d'un autre côté, tout en faisant disparaître un obstacle la publicité, qui, dans un pays de liberté comme le notre, doit être le moins entravée qu'il est possible. On lit dans Y Etoile ÉTAT-CIVIL D'YPRES, Mariages Décès: L'affaire du vol de trois ou quatre millions commis l'évêché de Tournai entre dans une phase nouvelle et décisive. Des pièces nombreuses saisies dans les malles de Goodhue beaucoup de lettres de Bernard adressées diverses personnes et aujourd'hui entre les mains de la l justice; Bernard lui-même arrêté la Havane et bientôt dans les prisons belges: tels sont les éléments qui ont permis déjà de reconstituer en grande partie la vérité et qui permettront bientôt de la reconstituer complète ment. M. Bormans, procureur du roi Tournai, est en ce moment Paris où il est allé recueillir des renseigne ments précieux et prendre possession de documents de la plus haute importance. Ils sont passés ces jours d'insolence où les journaux de l'évêché de Tournai accusaient tous ceux qui se sont occupés de l'affaire, l'exception... des voleurs. Ils mentent peine encore aujourd'hui. Un nouveau mot d'ordre est parti de l'évêché où l'on commence avoir conscience des redoutables responsabilités qu'on a assumées. On avait conservé un dernier espoir: l'élection du 13 Juin. On comptait beaucoup sur un changement de minis- stère. L'évêque a organisé la lutte électorale avec l'ar deur fébrile d'un noyé qui saisit une planche de salut. Efforts hélas! inutile! L'évêque a compromis son prestige bien diminué déjà! Ses journaux ont outragé et calomnié durant quinze jours, ses prêtres ont fait chorus et souillé leur soutane dans ce honteux concours d'efforts impuissants et indigne. Le gouvernement libé ral reste et la j ustice suit son cours. L'évêque a subi de longs interrogatoires des inter valles très rapprochés. Sa pâleur a été très remarquée au sortir d'un de ces interrogatoires. Il parait soucieux et vieilli. On a beaucoup parlé d'une scène qui aurait eu lieu entre un autre prêtre et Sylvain Bernard. On a quelque peu exagéré. Des affirmations contradictoires ont été émises dans une confrontation, d'assez gros mots ont été prononcés. Enfin, des papiers très importants ont été remis spontanément au juge d'instruction. lin des familiers de l'évêché est aujourd'hui très gra vement compromis. L'évêque a désavoué et accusé Bernard du jour où sa fuite et le vol commis ne pouvaient plus être niés et cachés. Les autres prêtres dont la culpabilité serait établie seront sans doute désavoués aussi. Seront ils nombreux les martyrs de la caisse On a rusé avec la justice, comme ont est habitué ruser avec la loi. Mais bientôt tous les agissements du clergé seront exposés au grand jour. Il faut s'attendre cet égard aux plus étonnantes révélations. On ne s'imagine pas comment ont passe facilement côté de la vérité, même sous la foi du serment, dans un certain monde quand l'intérêt de l'Eglise l'exige! La fin justifie les moyens. On ne sait rien, on ignore tout; les absents seuls connaissent quelque chose: peu peu on se sent enlacé dans les mailles du filet dont la justice tient les fils; on retrouve la mémoire, on consulte des pièces qui n'existaient plus, on parle et on donne des renseignements qu'il était d'abord impossible de fournir. Il n'y a qu'une chose qui persiste: c'est la frayeur de la justice et de la publicité. Il sera grand l'étonnement du pays quand on con naîtra les immenses richesses des évêchés de Belgique et les procédés très régulièrement employés par les gens d'église pour dépouiller les familles. On ne s'étonnera plus des procédés trop sommaires employés par M. Du Rousseaux avec l'aide du serrurier Dilate, pour prendre possession de l'évêché et des cof fres-forts de Mg' Dumont. A côté des valeurs que Mgr Dumont revendique, il y en avait d'autres plus importantes peut-être et pour lesquelles on avait tout craindre de l'intervention des gens de justice. On accumule dans les évêchés des valeurs mobilières immences dont la propriété ne repose sur la tête de per sonne. Les fondations illégales, surtout les fondations de messes, pullulent. On y groupe une collection de titres de propriété en vertu desquels des propriétaires de pur nom, possèdent des immeubles nombreux et impor tants pour des couvents sans existence légale. La personne interposée (propriétaire de pur nom) est devenu une institution catholique On enseigne véritablement la fraude la loi tous les moyens sont mis en œuvre sans scrupule pour acquérir, conserver et augmenter malgré la loi le patrimoine de l'Eglise et des couvents. Constamment des chanoines, des prêtres, des vicaires et même des séminaristes sont occupés ou en route pour les négociations qu'exige l'administration de ces mystérieuses richesses. Et l'Etat paie bénévolément un traitement ces artisants de fraude, comme s'ils rem plissaient un service public! C'est Anvers qu'on négociait les coupons et les valeurs pour éviter les soupçons et les indiscrétions. C'est la justice qu'il appartient de dégager la vérité et les responsabilités. Enibarquemeiit du chanoine Bernard. La chanoine Bernard, qui vient d'être arrêté la Ha vane, a été embarqué Cuba et arrivera Santander dans dix-huit jours. A son débarquement, Bernard sera livré la justice belge par les autorités espagnoles qui en ont déjà avisé M. Bara, ministre de lajustice. Programme du Concert qui sera donné Dimanche soir au local de la Concorde d'Eté, par l'excellente har monie de Zonnebeke 1' Partie. 1. Marche des Etudiants, pas redoublé, X. 2. Ouverture de la Dame Blanche, Boeldieu. 3. Pot-pourri sur des motifs de Guil laume Tell, Rossini. 2e Partie. 4. Souvenirs de Romeo et Juliette, grande fantaisie, Gounod. 5. Les Cloches, Polka, X. 11 t Cercle Artistique et Littéraire. Séance du Mercredi 5 Juillet, 8 heures. Ordre du Jour Communications. Conférence par Mr Y. sujet: La chanson. du 23 au 30 Juin 1882. Naissances: Sexe masculin, 7; id. féminin, 5. Total 12. Pauwel, Gustave, domestique, et Lemaire, Louise, jour nalière. Laplace, Henri, colporteur, et Debruyne, Ma- thilde colporteuse. Vercaemer, Clémence, sans profession, 64 ans célibaraire, rue au Beurre. Enfants au-dessous de 7 ans: Sexe masculin, 1; id. féminin, 0. Total 1. Le lieutenant Constant, du régiment des grenadiers, et le lieutenant Storms sont partis, il y a peu de temps, pour l'Afrique centrale, et sont arrivés Zanzibar. On annonce que le lieutenant Storms continuera seul sa route vers l'intérieur de l'Afrique Son collègue, miné par la fièvre, va se rembarquer pour l'Europe. Court St-EtienneEau Arsenicale naturelle. Voir annonces. Avis. Il est porté la connaissance du public qu'à partir de ce jour les transports de houille, coke, briquettes de charbon, chaux, pavés, moellons, pierres brutes ou légè rement ébauchées, effectuer destination delà France,via Adinkerke seront soumis une réinscription la frontière et taxés sur le parcours français aux prix et conditions du tarif intérieur de la Compagnie du Nord. Souvenir du bon Vieux temps. Le National publie régulièrement des éphémérides nationales. Voici celle que contenait son numéro du Mercredi 28 Juin 1882 Mercredi 28 Juin 1568. Plusieurs hérétiques par les ordres du duc d'Albe et de son conseil de sang, sont brûlés vifs et d'autres expirent dans les tortures de l'estrapade. Cette peine de Y estrapade était de diabolique invention. La

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 2