9 Juillet 1882. 6 FRANCS PAR AN. JOIRVAL D'ÏPRES ET DE EAU II ON DI SSE.tt Ei\ T Au Conseil Provincial. Une visite au Tunnel de la Hanche. 42e AIMÉE. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Agence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expédition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pout- la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C", 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotierdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C° 38, Park Row-New-York. Heures de départ cTYpres Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-28. Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00 On a beaucoup protesté contre la qualification de «Voyous» que nous avons donnée un certain nom bre de meneurs et de pointus du Conseil provincial. M. le baron Vanderbruggen s'est même fait l'écho de ces protestations dans une séance de la dernière ses- sion Or, quel nom donner des gens qui s'étudient prodiguer les affronts l'honorable gouverneur de la province, M. Heyvaert qui met dans ses actes, dans toutes les discussions, une distinction, un bon ton et une réserve que nous avons vainement cher chés chez ses prédécesseurs. Il n'est pas de gaminerie que les lumières épiscopales du conseil n'aient in ventée pour donner de la tablature l'honorable commissaire du Roi, dussent-ils pour cela fouler aux pieds, non seulement les convenances, mais même la légalité. Enfin, nous faisons juge tout homme impartial et nous demandons si le trait par le quel les conseillers cléricaux épiscopauxont inauguré la présente session; ne justifie pas surabondamment le titre de «Foi/oms» que nous leur avons attribué. On sait que la majorité du conseil, foulant aux pieds les usages et les convenances, a décidé que l'assemblée s'abstiendrait dorénavant de charger une députation d'aller chercher le gouverneur pour ouvrir la session. Cet ancien procédé était d autant mieux justifié aujourd'hui que les séances se tiennent l'hôtel-de-ville. Soit; les instruments épiscopaux ont décidé qu'il suffisait d'envoyer un huissier ou un commissionnaire pour informer le gouverneur de la constitution du bureau, c'est une mince satisfaction qu'ils se donnent, digne de leur chef mîtré l'ancien garçon de cabaret de Leffmghe. Donc, Mardi, 10 heures et demie, M. le gou verneur se rendit en voiture l'hôtel-de-ville. La plupart des conseillers n'avaient pas daigné monter la salle des séances pour y attendre le com missaire du Roi. Ils avaient préféré attendre sur le perron de l'hôtel-de-ville. Aussi dès qu'ils vinrent arriver le gouverneur, un des conseillers les plus mal élevés, s'écria M.Vercruysseet M.le baron d'Espierres pourraient peut-être garantir l'authenticité de ces paroles. C'était, paraît-il, le mot d'ordre donné la Con corde. En effet, peine M. le gouverneur fut-il des cendu de voiture, que tous les conseillers... nous allions dire les conspirateurs, lui tournèrent le dos C'est incroyable, sans doute, mais c'est rigoureu sement exact et ce fait scandaleux a été constaté par de nombreux témoins. Au besoin, pour obtenir de plus amples renseignements, il suffirait de s'adresser M. Serweytens que l'on dit si modéré ou M. le sénateur de Crombrugge. En effet Manneken- Pis se trouvait dans le groupe de conseillers et au moment où ses anciens collègues allaient faire cet indigne affront au commissaire du roi, il s'est faufilé au milieu du groupe pour disparaître aux yeux de tous. Et bien nous demandons tout homme de cœur et de bon sens, les auteurs de pareil acte méritent-ils d'autre qualification que celle de voyous Si des gamins se permettaient pareille incartade l'égard de leur maître d'école, on leur infligerait un pensum ou une chiquenaude. Mais des hommes qui se pré tendant sérieux et qui sont revêtus d'un mandat pu blic se rendre coupables d'une pareille incongruité, donner un pareil scandale, il faut bien convenir que c'est un acte de lâche voyoucratie Aussi, dès que le fait a été connu, il a soulevé l'indignation de tous les honnêtes gens. C'est sans doute pour cela que la Patrie, qui s'a muse tant des gamineries de ses amis du conseil pro vincial, a passé sous silence ce véritable scandale. Lorsque M. le Gouverneur est arrivé la salle des séances, il y avait, naturellement, fort peu de mem bres. Les paillasses n'avaient-ils pas eu jouer leur rôle devant la porte de leur baraque... nous voulons dire l'hôtel-de-ville. Lorsque le conseil fut en nombre, M. le Gouver neur prit la parole et s'exprima en ces termes MM. lors des précédentes sessions, j'ai entendu souvent exprimer le désir de voir abréger les débats du Conseil et de voir ramener vos sessions la durée de la période ordinaire fixée par la loi pro- vinciale. Ce désir m'a même été exprimé quelquefois en séance de la Députation permanente et, tout récem- ment, ce matin même, deux des plus anciens membres du Conseil s'en fesaient encore l'écho. Je crois ne pouvoir mieux prêcher d'exemple, qu'en m'abstenant, cette année, de prononcer le discours d'usage, le jour de l'ouverture de la ses- sion du Conseil. Je déclare, AU NOM DU ROI, ouverte la ses- sion ordinaire de 1882 du Conseil Provincial de la Flandre Occidentale. Le bureau provisoire étant constitué, vous aurez, conformément l'article 5 de votre règle- ment, procéder la vérification des pouvoirs des membres nouvellement élus. Dès que le bureau définitif sera constitué, il y aura lieu, en exécution de l'article 6 du règlement de m'en informer. Je vous laisserai donc, MM., procéder la vérification des pouvoirs des nouveaux élus et la constitution du bureau définitif, me conformant ainsi exactement et scrupuleusement votre règle- ment. M. le Gouverneur, après avoir prononcé ces paro les, se retire. Quoiqu'en dise la Patrie, ce n'est pas la satisfac tion, mais la stupéfaction qu'on lisait en ce moment sur la figure des instruments épiscopaux. Il paraît que M. le gouverneur venait de déranger quelque peu leur plan et que les rôles distribués la Concorde ne pourront être joués que dans une prochaine cir constance. (Avenir des Flandres). La Patrie se félicite du silence gardé par M. le Gouverneur l'ouverture de la session du conseil provincial. Cette absence de discours aura, dit ce journal, une portée beaucoup plus pratique que ses géorgiques de l'an dernier sur la conversion des pâtures grasses en plates bandes d'asperges. Cette critique s'en va frapper indirectement le Roi qui, le premier, a recommandé la culture maraîchère dans nos Flandres. Nous lisons dans l'Evénement LE PROGR PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIRIT U.NDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui concerne le journall doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la!ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-23. lilEHIX DE FER. Juillet. 4-00 6-28 8-43 9-33. Houthem, 5-30 11-16 5-25. Comines, 5-30 8-059-58 10-10 11-16 2-41 2-53 5-25 8-58. Comines-Quesnoy-Lille, 11-16 2-41 8-58. Comines-Armentières, 5-30 11-16 2-53. Courtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25. Roulers, 7-45 12-20 6-30. Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-52 6-22. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-25. Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25. LES "VOYOUS A LEUR POSTE Tournons lui le dos faisons semblant de ne pas le voir.» Puis, le gouverneur étant monté la salle des séances Le bon homme est rentréallons y.» Partis de Douvres neuf heures et demie, on est arri, vé l'entrée du tunnel vers dix heures moins le quart. Le monde une fois descendu, le train est retourné Douvres, d'où il doit revenir nous prendre deux heures et demie, destination Londres. Les invités étaient accompagnés d'une douzaine de domestiques de l'hôtel et de paniers de victuail les, pour le buffet et le déjeuner. Aux travaux il y a une station spéciale, où ne s'arrêtent pas les autres trains. On est entré immédiatement sur le champ des travaux. Au pied d'une haute falaise verticale de craie blanche, le bord de la mer est occupé par l'installation. Deux pavillons l'entrée, comprenant des bureaux d'admi nistration puis deux grands pavillons l'un contient deux machines vapeur, destinées l'éclairage électrique du tunnel et la traction des matériaux de déblai, qu'on monte par un cable le long du puits qui donne accès au tunnel

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 1