9 Juillet 1882.
6 FRANCS PAR AN.
JOIRVAL D'ÏPRES ET DE EAU II ON DI SSE.tt Ei\ T
Au Conseil Provincial.
Une visite au Tunnel de la Hanche.
42e AIMÉE.
Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Agence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants:
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Heures de départ cTYpres
Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-28.
Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00
On a beaucoup protesté contre la qualification de
«Voyous» que nous avons donnée un certain nom
bre de meneurs et de pointus du Conseil provincial.
M. le baron Vanderbruggen s'est même fait l'écho de
ces protestations dans une séance de la dernière ses-
sion
Or, quel nom donner des gens qui s'étudient
prodiguer les affronts l'honorable gouverneur de
la province, M. Heyvaert qui met dans ses actes,
dans toutes les discussions, une distinction, un bon
ton et une réserve que nous avons vainement cher
chés chez ses prédécesseurs. Il n'est pas de gaminerie
que les lumières épiscopales du conseil n'aient in
ventée pour donner de la tablature l'honorable
commissaire du Roi, dussent-ils pour cela fouler aux
pieds, non seulement les convenances, mais même la
légalité.
Enfin, nous faisons juge tout homme impartial et
nous demandons si le trait par le quel les conseillers
cléricaux épiscopauxont inauguré la présente session;
ne justifie pas surabondamment le titre de «Foi/oms»
que nous leur avons attribué.
On sait que la majorité du conseil, foulant aux
pieds les usages et les convenances, a décidé que
l'assemblée s'abstiendrait dorénavant de charger
une députation d'aller chercher le gouverneur pour
ouvrir la session. Cet ancien procédé était d autant
mieux justifié aujourd'hui que les séances se tiennent
l'hôtel-de-ville. Soit; les instruments épiscopaux
ont décidé qu'il suffisait d'envoyer un huissier ou un
commissionnaire pour informer le gouverneur de la
constitution du bureau, c'est une mince satisfaction
qu'ils se donnent, digne de leur chef mîtré l'ancien
garçon de cabaret de Leffmghe.
Donc, Mardi, 10 heures et demie, M. le gou
verneur se rendit en voiture l'hôtel-de-ville.
La plupart des conseillers n'avaient pas daigné
monter la salle des séances pour y attendre le com
missaire du Roi. Ils avaient préféré attendre sur le
perron de l'hôtel-de-ville.
Aussi dès qu'ils vinrent arriver le gouverneur, un
des conseillers les plus mal élevés, s'écria
M.Vercruysseet M.le baron d'Espierres pourraient
peut-être garantir l'authenticité de ces paroles.
C'était, paraît-il, le mot d'ordre donné la Con
corde. En effet, peine M. le gouverneur fut-il des
cendu de voiture, que tous les conseillers... nous
allions dire les conspirateurs, lui tournèrent le dos
C'est incroyable, sans doute, mais c'est rigoureu
sement exact et ce fait scandaleux a été constaté par
de nombreux témoins. Au besoin, pour obtenir de
plus amples renseignements, il suffirait de s'adresser
M. Serweytens que l'on dit si modéré ou
M. le sénateur de Crombrugge. En effet Manneken-
Pis se trouvait dans le groupe de conseillers et au
moment où ses anciens collègues allaient faire cet
indigne affront au commissaire du roi, il s'est faufilé
au milieu du groupe pour disparaître aux yeux de
tous.
Et bien nous demandons tout homme de cœur
et de bon sens, les auteurs de pareil acte méritent-ils
d'autre qualification que celle de voyous Si des
gamins se permettaient pareille incartade l'égard
de leur maître d'école, on leur infligerait un pensum
ou une chiquenaude. Mais des hommes qui se pré
tendant sérieux et qui sont revêtus d'un mandat pu
blic se rendre coupables d'une pareille incongruité,
donner un pareil scandale, il faut bien convenir que
c'est un acte de lâche voyoucratie
Aussi, dès que le fait a été connu, il a soulevé
l'indignation de tous les honnêtes gens.
C'est sans doute pour cela que la Patrie, qui s'a
muse tant des gamineries de ses amis du conseil pro
vincial, a passé sous silence ce véritable scandale.
Lorsque M. le Gouverneur est arrivé la salle des
séances, il y avait, naturellement, fort peu de mem
bres. Les paillasses n'avaient-ils pas eu jouer leur
rôle devant la porte de leur baraque... nous voulons
dire l'hôtel-de-ville.
Lorsque le conseil fut en nombre, M. le Gouver
neur prit la parole et s'exprima en ces termes
MM. lors des précédentes sessions, j'ai entendu
souvent exprimer le désir de voir abréger les débats
du Conseil et de voir ramener vos sessions la
durée de la période ordinaire fixée par la loi pro-
vinciale.
Ce désir m'a même été exprimé quelquefois en
séance de la Députation permanente et, tout récem-
ment, ce matin même, deux des plus anciens
membres du Conseil s'en fesaient encore l'écho.
Je crois ne pouvoir mieux prêcher d'exemple,
qu'en m'abstenant, cette année, de prononcer le
discours d'usage, le jour de l'ouverture de la ses-
sion du Conseil.
Je déclare, AU NOM DU ROI, ouverte la ses-
sion ordinaire de 1882 du Conseil Provincial de
la Flandre Occidentale.
Le bureau provisoire étant constitué, vous
aurez, conformément l'article 5 de votre règle-
ment, procéder la vérification des pouvoirs des
membres nouvellement élus. Dès que le bureau
définitif sera constitué, il y aura lieu, en exécution
de l'article 6 du règlement de m'en informer.
Je vous laisserai donc, MM., procéder la
vérification des pouvoirs des nouveaux élus et
la constitution du bureau définitif, me conformant
ainsi exactement et scrupuleusement votre règle-
ment.
M. le Gouverneur, après avoir prononcé ces paro
les, se retire.
Quoiqu'en dise la Patrie, ce n'est pas la satisfac
tion, mais la stupéfaction qu'on lisait en ce moment
sur la figure des instruments épiscopaux. Il paraît
que M. le gouverneur venait de déranger quelque
peu leur plan et que les rôles distribués la Concorde
ne pourront être joués que dans une prochaine cir
constance. (Avenir des Flandres).
La Patrie se félicite du silence gardé par M. le
Gouverneur l'ouverture de la session du conseil
provincial. Cette absence de discours aura, dit ce
journal, une portée beaucoup plus pratique que ses
géorgiques de l'an dernier sur la conversion des
pâtures grasses en plates bandes d'asperges.
Cette critique s'en va frapper indirectement le Roi
qui, le premier, a recommandé la culture maraîchère
dans nos Flandres.
Nous lisons dans l'Evénement
LE
PROGR
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQUIRIT U.NDO.
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
Tout ce qui concerne le journall doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39.
INSERTIONS Annonces: la!ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-23.
lilEHIX DE FER. Juillet.
4-00 6-28 8-43 9-33.
Houthem, 5-30 11-16 5-25.
Comines, 5-30 8-059-58 10-10 11-16 2-41
2-53 5-25 8-58.
Comines-Quesnoy-Lille, 11-16 2-41 8-58.
Comines-Armentières, 5-30 11-16 2-53.
Courtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25.
Roulers, 7-45 12-20 6-30.
Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-52 6-22.
Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-25.
Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25.
LES "VOYOUS A LEUR POSTE
Tournons lui le dos faisons semblant de ne pas
le voir.» Puis, le gouverneur étant monté la salle
des séances Le bon homme est rentréallons y.»
Partis de Douvres neuf heures et demie, on est arri,
vé l'entrée du tunnel vers dix heures moins le quart. Le
monde une fois descendu, le train est retourné Douvres,
d'où il doit revenir nous prendre deux heures et demie,
destination Londres. Les invités étaient accompagnés d'une
douzaine de domestiques de l'hôtel et de paniers de victuail
les, pour le buffet et le déjeuner.
Aux travaux il y a une station spéciale, où ne s'arrêtent
pas les autres trains. On est entré immédiatement sur le
champ des travaux. Au pied d'une haute falaise verticale de
craie blanche, le bord de la mer est occupé par l'installation.
Deux pavillons l'entrée, comprenant des bureaux d'admi
nistration puis deux grands pavillons l'un contient deux
machines vapeur, destinées l'éclairage électrique du
tunnel et la traction des matériaux de déblai, qu'on monte
par un cable le long du puits qui donne accès au tunnel