N<> 785. Jeudi, 42e ANNÉE. 13 Juillet 1882 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. qui la faute PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES acquirit UN'DO. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par XAgence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expédition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C° 38, Park Row-New-York. Heures de départ gTYpres Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-28. Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00 BULLETIN POLITIQUE. La question égyptienne est entrée dans une phase nouvelle. Poussé bout par l'arrogance et par la déloyauté d'Arabi pacha, qui nonobstant ses promes ses n'a pas suspendu les travaux de fortification, l'amiral Seymour a notifié hier Ragheb pacha que le bombardement des forts commencerait ce matin 4 heures, moins que le parti militaire ne vînt résipiscence et n'abandonnât les fortifications. En même temps le commandant de l'escadre anglaise a rompu tous rapports diplomatiques avec le ministère du Khédive les communications télégraphiques aussi ont été interrompues. A l'heure qu'il est, les hostilités ont donc commencé. 11 ne s'agit, bien entendu, jusqu'à présent, que du démantèlement des fortifications. On prétend que vingt minutes suffiront l'escadre anglaise pour dé truire tous les travaux. Nous ne saurions dire si cette allégation est fondée. Malheureusement les événéments se précipitent presque toujours lorsque le premier coup de canon a été tiré. Un boulet n'at teint pas toujours sa destination et la ville pourrait avoir souffrir des effets du bombardement. D'autres incidents pourraient survenir qui compliqueraient la situation. Ainsi, Londres, où l'on avait espéré que la France se joindrait la Grande-Bretagne pour démolir les forts,le départ pour Port-Saïd de la flotte de cette première puissance a excité un vif émoi. La détermination du Sultan d'envoyer des navires otto mans dans les eaux égyptiennes a aussi causé quel ques surprise, bien qu'on pense que le commandant de l'escadre ottomane arrive uniquement pour pren dre bord Dervisch pacha et les fonctionnaires qui n'auraient pas encore quitté Alexandrie. Le chef du Foreign Office d'Angleterre a annoncé hier la Chambre des lords que le bombardement commencerait aujourd'hui. De vifs applaudissements ont accueilli les paroles du noble lord. On trouvait généralement dans le monde politique anglais que le gouvernement n'allait pas assez rapidement de l'avant. A partir de ce moment, le ministère peut compter sur l'appui de tous les partis en ce qui touche la solution de la question égyptienne. Alexandrie, Il Juillet. Office Reuter. Le bombardement a commencé 7 heures du matin. Nous pouvons annoncer aujourd'hui que le pre mier ministre de la reine d'Angleterre n'abandonnera ses fonctions ni immédiatement, ni bref délai. Une dépêche de Londres nous annonce, en effet, que, dans la séance d'hier des Communes, M. Gladstone n'a pas seulement fixé le programme des travaux du reste de la session, mais qu'il a encore manifesté l'intention de réunir les Communes en session extra ordinaire au mois d'octobre, pour discuter la question de la révision du règlement. Séances peu intéressantes aux Chambres françai ses. Le Sénat a accordé au célèbre avocat Allou la succession parlementaire du général de Cissey par 150 voix sur 196 votants. Il a nommé questeur M. Rampont Léchin par 141 voix sur 157 votants. Ypres, le 12 Juillet 1882. En toute chose il faut garder une juste mesure est une maxime aussi sage que diffi cile suivre. Où est la mesure, où est surtout la juste mesure? On ne saurait nier que la solution de cette question ne laisse pas que d'être souvent embarrassante. Mais avec des gens comme nos adversaires politiques qui n'ont de mesure en rien et pour qui tous les moyens sont bons quand il s'agit d'arriver leurs fins, la mesure est bien vite trouvée, il suffit tout simplement de se garer de toute duperie, et si, par extraordinaire, il faut enfoncer dans l'arbre le coin plus avant que de coutume, ils crieront bien un peu, ils crieront même très fort, comme des écorchés, mais n'y faites pas attention, c'est! leur habi tude ou plutôt leur tactique, le cri, c'est leur arme favorite et ils s'en sont servis en tous les temps pour effrayer les timides et se rendre intéressants. N'est-ce pas encore la même chose qui se prépare actuellement Les voilà qui montent une pétition pour faire revenir le Conseil Communal de la décision qu'il a prise l'égard du Collège Episcopal qui persiste vouloir donner ses distributions de prix dans le local des Halles ils entasseront signatures sur signatures pour réclamer le retrait d'une mesure qu'on a été étonné de ne pas voir prendre clepuis longtemps. Ce que seront ces signatures, on voit cela d'ici, les yeux fermés. Depuis le frère Pancrace jusqu'au rédacteur en chef du Journal d'Ypres, tous y passeront. Mais comme il n'est pas d'usage de consulter les grenouilles quand il s'agit de dévaser un marais, ces Messieurs se donneront là une peine pour le moins inutile. Après cela, ils se diront maltraités, persécutés, chassés ce seront des lamentations et des jérémiades sans fin et le supplice des martyrs de Gorcum n'aura été qu'un contre-temps fâcheux en com paraison des souffrances cruelles qu'ils endu reront; ce sera l'abomination de la désolation, et tout cela pourquoi Parce qu'on leur aura fait savoir poliment que dorénavant ils auront faire leurs distributions de prix chez eux, d'abord, en vertu de ce droit naturel que char bonnier est maître chez lui, voilà pour la Ville, et ensuite en vertu de cet adage aussi vieux que le monde, qu'on n'est jamais mieux que chez soi, voilà pour le Collège de la rue de Menin. De cette façon chacun y trouvera son compte. Cela est-il si extraordinaire et conçoit-on qu'il ait fallu leur apprendre une chose aussi simple Conçoit-on en effet que le Collège de St-Yincent de Paul, qui n'a rien de commun avec l'hôtel-de-ville, qui place ses intérêts en opposition avec ceux de la Régence, qui la combat par tous les moyens possibles, qui est en guerre permanente avec elle qui ne cherche qu'à ruiner les établissements d'in struction publique et qui, en un mot, se croit ou se donne la mission de renverser par tous voies et moyens l'Administration actuelle, conçoit-on que ce même Collège ose quéman der tous les ans, auprès de cette même Admi nistration, la permission de s'installer dans les locaux de cette dernière Et cela pourquoi faire Pour y aller exalter son instruction et son éducation qu'il présente comme la seule et véritable Marie Farina dont il est seul dépo sitaire, pour y faire parade de savoir et de vertu et cela au détriment de l'Athénée et des établissements officiels, qu'il déclare n'être que des antres de perdition Nous le répétons, conçoit-on pareille dé marche d'un côté et nous le demandons, une plus longue condescendance, de l'autre, serait- elle de mise Certes, nous ne sommes pas de ceux qui aiment les procédés sommaires et nous som mes de ceux qui estiment que libéralisme et modération sont frère et sœur. Seulement cette modération a des degrés qui varient selon les circonstances. Jamais nous ne de manderons dent pour dent, œil pour œil, mais il faut savoir se défendre. En présence de l'attitude ouvertement hostile de nos adver- LE PROGRÈS ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. Idem. Pour le restant du pays7-00. INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-23. CHENIIN DE FER. Juillet. 4-00 6-28 8-43 9-35. Houthem, 5-30 11-16 5-23. Comines, 5-30 8-05—9-58 -10-10 11-16 2-41 2-53 5-23 8-58. Comines-Quesnoy-Lille, 11-16 2-41 8-58. Comines-Armentières, 5-30 11-16 2-53. Courtrai, 5-30 9-38 11-16 2-41 5-25. Roulers, 7-45 12-20 6-30. Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-52 6-22. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-58—11-16 -2-41 5-25. Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25.

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