42e AIMÉE.
30 Juillet 1882.
6 FRANCS PAR AN.
.101 II AI. il ll'KKS ET DE L'A KROA blSSEMENT.
Nouvelles locales.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par XAgence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants:
Pour la France l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition)
Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et
C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C°
38, Park Row-New-York.
Ypres, le 29 Juillet 1882.
L'article suivant est extrait de la Flandre
libérale.
Au lieu d'Eecloo qu'on mette Ypres c'est
quant aux agissements du clergé, absolument
la même chose ici. Heureusement, le milieu
est autre et restera autre, il le faut espérer.
On nous écrit d'Eecloo, 22 Juillet 1882
Dans les articles précédents que j'ai consacrés la
critique de la situation politique des Flandres, j'ai
démontré que la source première de l'omnipotence
du parti prêtre résidait dans l'organisation actuelle
de l'enseignement épiscopal. Ce sont les collèges
qui sont l'origine des mœurs politiques cléricales de
notre contrée. Et comment en serait-il autrement?
Les jeunes gens sortent de ces établissements
saturés de doctrines ultramontaines qu'ils devien
nent prêtres ou qu'ils restent laïcs, leur influence
pernicieuse s'étend comme la tache d'huile qui finit
par imprégner tout ce qui l'environne.
Pour bien se convaincre des conséquences de cet
enseignement, il suffit d'analyser un des collèges,
n'importe lequel, car ils sont tous identiques.
Voyons d'abord quels en sont les professeurs? Tout
simplement de jeunes séminaristes, la plupart encore
vierges de tonsure: l'évêque les improvise professeurs
ou surveillants après un an ou deux ans d'études théo-
logiques sans expérience aucune, ils enseignent sans
méthode, sans préparation, le plus souvent même
contre leur gré, car, peine prêtres, ils n'ont pas
de plus grand désir que d'être nommés vicaires dans
un village quelconque. Dans ces conditions quel est
l'enseignement de pareils maîtres Du mauvais fran
çais, peu ou point de mathématiques, quelques bribes
de grec, de flamand et énormément de latin, et par
dessus ces maigres connaissances, de la politique,
beaucoup de politique, et en première ligne, la haine
des gueux, des franc-mançons, de damnés libéraux.
Quelques-uns pourraient croire qu'il y a de l'exagé
ration dans ce que je dis loin de là, je sais de source
certaine qu'on lit dans presque toutes les classes les
plus fanatiques journaux tels que le Courriel' de
Bruxelles et le Bien public. Quant au Journal de
Bruxelles, il est mis l'index. On peut juger, par
les lectures et les explications qui les accompagnent,
des idées et des sentiments de cette jeunesse qui
constitue l'avenir des Flandres.
Et voilà l'éducation que l'on donne dans les collè
ges épiscopaux mais ici ne s'arrête pas la pré
voyance de Nos Seigneurs dans chaque ville où il y
a un établissement de ce genre, il y a un petit jour
nal uitramontain qui a pour principale mission de
pourfendre tout ce qui tient de près ou de loin au
libéralisme.
Les rédacteurs ordinaires de ces pamphlets sont
des professeurs; quoiqu'anonymes vis-à-vis du
public, ils se reconnaissent entr'eux, et plus exces
sive est la violence de leurs articles plus grand est
leur mérite et plus vite ils obtiennent des faveurs.
Tous les curés de l'endroit et des environs recom
mandent ces lectures, qui, disent-ils, défendent la
bonne cause.
On n'a pas d'idée des sottises qui s'étalent dans
ces saintes feuilles, et le public naïf et crédule les
gobe comme de pures vérités. Un troisième levier,
non moins puissant que la presse, se trouve dans les
patronages. Ces antres de civilisation cléricale
englobent toute la jeunesse sans distinction d'âge,
ni d'instruction, ni de condition de fortune un des
vicaires, ordinairement le plus militant, en est le
président; côté de lui se démènent quelques laïcs,
cagots mais fortunés, qui sont considérés comme les
protecteurs pécuniaires de l'œuvre.
Les réunions ont lieu les dimanches et jours de
fêtes il s'y débile de la bière et des liqueurs prix
réduit, et l'on se livre toutes sortes d'exercices, de
piété et autres, généralement au milieu d'un vacarme
assourdissant.
Un quatrième moyen de propagande ce sont les
comités scolaires; le nombre des membres y est
illimité, tous les collégiens passés et présents en
font partie un vicaire en est encore le président.
Le but de cette association est de faire la chasse
aux enfants en âge d'école par ce moyen on peuple
les écoles libres et l'on s'efforce de faire le vide dans
celles de l'Etat.
Une cinquième arme de guerre, ce sont les fanfa
res catholiques, musique infernale où s'époumonnent
la plupart de nos collégiens et autres ejus dem farinœ.
Celles-ci ont pour principale attribution de séduire
les cabaretiers et leur clientèle.
Telle est, Monsieur le directeur, l'organisation
actuelle du parti épiscopal dans toutes les villes de
nos deux Flandres vous voyez combien elle est
formidable, pour ne pas dire dangereuse, car jus
qu'à présent, il n'existe du côté libéral aucun moyen
d'en neutraliser les effets. Tout est faire pour
notre parti et tout dépend du ministère de l'instruc
tion publique. H.
tm»
La Commission du Sport Hippique d'Ypres,
porte la connaissance des intéressés, qu'elle
acceptera, jusqu'au 31 Juillet prochain, midi,
les soumissions cachetées pour le buffet et les
deux buvettes établir sur le Champ des
Courses. Les frais d'installation sont la
charge de l'entrepreneur.
Les soumissions doivent être adressées chez
Monsieur J. Onraet, Secrétaire des Courses.
LE
PROGRES
VtRES ACQUIRIT EUNDO.
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25.
Le Jury d'examen, pour la sortie des élèves de
l'Ecole d'Equitation, a terminé ses travaux Mardi der
nier. Chaque année, une fête équestre clôture cette
inspection. Tous les ans, aussi, M. le Colonel Blomber-
ger, l'intelligent et sympathique commandant de l'Ecole,
convie cette solennité, bon nombre des habitants
d'Ypres et des environs.
Si, précédemment, les fêtes de ce genre ont été bril
lantes, celle de Mardi dernier, coup sûr, ne l'a cédé
en aucune façon ses devancières.
Le programme débutait par des exercices de gym
nastique et d'escrime, rendus par M M.les sous-officiers,
avec une vigueur, une souplesse et une dextérité re
marquables.
Vint ensuite, pour Messieurs les officiers d'instruc
tion, et officiers réunis, le travail en carrière, en selie
anglaise, sans étriers, merveilleusement exécuté et
vivement applaudi.
Puis, suivirent pour MM, les sous-officiers réunis
le carrousel, les mouvements d'ensemble, et le travail
d'Ecole, dont chacun a admiré l'étonnante précision.
Que dire de Kadour et de Sultan, deux superbes
chevaux le premier, présenté en liberté, le second,
monté en haute Ecole, si ce n'est que nous n'avons pas
souvenir d'avoir vu travail plus parfait.
Nous n'en finirions point, s'il nous fallait détailler
dans toutes les parties ce magnifique programme,
parler de la reprise du travail d'ensemble, du jeu gra
cieux de la rose où tous ont rivalisé d'adresse, de la
course au javelot, de la course de têtes terre, de
l'entrée des canons en campagne, du montage et démon
tage des pièces, exécuté avec une surprenante rapidité,
etc., etc. Mais, ce que nous ne pouvons passer sous
silence, ce qu'il y a eu de particulièrement émouvant
et de splendide la fois, ce sont les sauts de haies, ce
sont surtout les sauts d'obstacles l'Hippodrome, par
toutes les divisions, en selle anglaise, sans étriers. Il
fallait les voir, ces brillants cavaliers, s'élancer avec
une ardeur sans égale, au travers des obstacles multi
ples semés sur leur passage; fossés, buttes, mur Irlan
dais, rien n'arrêtait leur élan C'était vraiment un
spectacle digne d'admiration et qui ne laissait pas que
de donner le frisson l'assistance.
Est-il besoin de dire que les divers exercices de
MM. les officiers et sous-officiers ont été chaleureuse
ment acclamés par les nombreux spectateurs et que le
signal des applaudissements fut donné maintes re
prises par M. le Président du Jury, le Général Fischer,
M. Militinéo, Ministre Plénipotentiaire de la Roumanie,
MM. les Membres du Jury et notre honorable Bourg
mestre.
Que tous ces Messieurs de l'Ecole, qui ont prêté leur
concours cette fête si bien organisée et si parfaite
ment réussie, reçoivent nos éloges et nos sincères re-
mercîments Que le digne colonel Blomberger veuille
agréer la fois l'expression de notre gratitude et celle
de notre admiration Si de semblables résultats s'ob
tiennent, c'est surtout une direction habile et intelli-