0 FRANCS PAR AN. Listes Electorales. Lu comble parmi les combles. 1796. Dimanche, 42e IVUE. 20 Août 1882. JOURNAL M'Y l'RKS ET 1>E L'ARRONDISSEMENT. Pour la France: '(tTta'iSK 'Ifefe4 TirtSh 8®' "^«-"""-Herbes, Bràxeltet et thez mm. i oui Amérique chez Pethinghill et C« Le public est informé qu'en exécution des lois électorales, les Listes des Electeurs pour les Chambres Législatives, le Conseil provin cial, le Conseil Communal, le Tribunal de Commerce et le Conseil du Prud'hommes ont été provisoirement arrêtées et elles sont affi chées jusqu'au 30 courant inclusivement. Les citoyens, domiciliés dans l'arrondisse ment, qui croiraient avoir des observations faire, sont invités s'adresser cet effet au Collège des Bourgmestre et Echevins avant le 31de ce mois. Le général Ducrot est mort, mercredi malin, Versailles. Fait prisonnier Sedan, il s'évada dans des con ditions que les Allemands considérèrent comme une félonie, ce qui ne contribua pas leur faire apporter des ménagements dans le traitement que durent subir les autres prisonniers de guerre français. Rentré Paris, il organisa la meurtrière sortie du 31 Octobre et écrivit la proclamation où il disait J'en fais le serment devant vous, devant la nation toute entière, je ne rentrerai dans Paris que mort ou victorieux. Il devait rentrer vivant et vaincu. A partir du traité de Février, Ducrot se jeta corps perdu dans la politique de réaction. Elu député dans la Nièvre, il siégea constamment sur les bancs de la droite. Appelé au commandement du 3e corps d'armée, Bourges, il poussa au coup d'Etat, après le 16 Mai. Enfin, au mois de Février dernier, il fut mis la retraite et s'était fait oublier. Tout ce qu'on peut dire en sa faveur, c'est qu'il était un brave soldai, mais un mauvais général, et que ses passions politiques violentes avaient absolu ment obscurci son jugement. La Chambre des communes d'Angleterre a décidé, sur la proposition de M. Gladstone, qu'elle s'ajour nerait partir d'aujourd'hui jusqu'au 24 Octobre prochain. L'ambassadeur britannique a reçu l'ordre de ne pas presser du tout la Porte pour en obtenir une réponse. Les seules communications échangées depuis quelques jours entre lord Dufferin et le gouverne ment turc ont porté sur l'embarquement de mules et de bœufs pour l'Egypte. Le plan de campagne des généraux anglais com mence se dessiner. Pendant qu'une très forte bri gade, contournant le lac Maréotis menacera l'ouest le camp de Kair-Dawar, et cherchera attirer sur elle une partie des troupes ennemies, le gros des forces anglaises attaquera Kair-Dawar l'est, par le lac d'Aboukir, en même temps que l'artillerie du train blindé avec la brigade Graham fera une di version au centre, en se présentant de front devant le camp retranché par la chaussée du chemin de fer. L'effort de la grande bataille qui doit prochaine ment se livrer aura lieu sur la droite d'Arabi et sera fait par la gauche de l'armée anglaise, que commande le duc de Connaught, qui a les régiments les plus solides sous ses ordres. Les correspondances consulaires d'Egypte disent qu'à l'heure qu'il est le khédivat est réduit la seule ville d'Alexandrie. Partout ailleurs, Arabi^ commande en maître il-a ses ministras, son conseil, ses fonctionnaires, et il a abandonné l'uniforme de son grade pour revêtir le costume vice-royal. Une dépêche d'Alexandrie dit qu'Arabi se sent incapable de faire une résistance efficace aux forces déjà réunies de la Grande-Bretagne. Il songerait ne faire qu'un simulacre de défense et se déclarer ensuite prêt déposer les armes entre les mains d'un délégué de la Porte. Le Sultan serait ainsi amené interposer sa suzeraineté entre ses sujets rebelles d'une part et les troupes étrangères d'autre part. Cette combinaison serait conseillée par la Porte et préalablement concertée avec elle. Les observations suivantes de l'Economie tendent établir que la presse cléricaie a érigé le mensonge en système pour cacher les fautes de morale du clergé Tout récemment, le curé Lemmens, de Maison-St- Gérard, province de Namur, était condamné deux ans et demi de prison pour attentats la pudeur. Au cours des débats soulevés par cette affaire scandaleuse, deux femmes, qui était venues déposer en faveur du prévenu, ont été condamnées pour faux témoignages. Voilà des faits authentiques, annoncés par toute la presse libérale et connu parfaitement de tous les rédacteurs des feuilles pieuses. Eh bien, voulez-vous savoir comment ces Messieurs en parlent leurs lecteurs? Voici La femme Zoé Jassogne, de Maison-St-Gérard, prévenue de faux témoignage dans la poursuite pour attentat aux mœurs charge du curé Lemmens, a été condamnée Samedi, par défaut, par le tribunal correctionnel de Namur, un an d'emprisonnement du chef de faux témoignage. C'est dans le Bien public qu'ont paru tout d'abord ces lignes inouïes; le Courrier de Brucelles les a reproduites quelques jours après; elles font mainte nant le tour de la sainte presse. D'un curé qu'ils savent pertinemment avoir été condamné deux ans et demi de prison, les jour naux pieux font un martyr et, qui plus est, un mar tyr acquitté par le tribunal correctionnel! Des faux témoins cités par le curé et qui ont essayé de le sauver, ils font de misirahles auxi liaires du libéralisme! Non seulement ils nient l'évidence et mentent avec une audace sans bornes, mais encore ils trouvent le moyen de calomnier leurs adversaires politiques. Voilà le nouveau système adopté par nos confrères sacrés. M. F. Sarcey signale dans le XIXe siècle les deux lettres qui suivent, qu'on ne lira pas sans intérêt. La première est de M. Bertereau, préfet de Saône-et-Loire. Elle est adressée M. l'abbé Sanvert, curé de Savigny-sur-Grosne. En voici le texte Ecoutez maintenant la réponse de l'honora ble prêt re LE PROGRES ms&sss* «M**«5SE5@^s^gssï ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-23. BULLETIN POLITIQUE. Cette condamnation fait voir une fois de plus quels misérables auxiliaires et quels moyens plus misérables encore le libéralisme a recours pour assou vir sa haine contre le clergé. On sait y cf. M. cf. curé Lemmens a été acquitté, mai.gré cf. faux témoignage produit contre cci. T~ino»«aB— Màcon, 2 Août 1882. Monsieur le curé, Je suis heureux de vous faire savoir que, sur les instan ces de mon administration, les palmes académiques viennent de vous être décernées par M. le ministre de l'instruction publique. En vous décernant cette haute distinction laquelle vos mérites vous donnaient droit, le gouvernement de la républi que a voulu montrer qu'il savait honorer les prêtres qui ne craignent point d'affirmer leur patriotisme et leurs convic tions libérales. C'est donc avec une satisfaction bien sincère, monsieur le curé, que je m'empresse de porter cette nouvelle votre connaissance. Recevez, monsieur le curé, etc. ed. bertereau. h Savigny-sur-Grosne, 3 Août 1882. Monsieur le préfet, Je suis sensible la distinction que le gouvernement de la république vient de m'accorder. En me la décernant par votre main, il y aj< ute encore. Il m'est d'autant plus agréable, pour emprunter vos expressions, d'affirmer mes convictions que je les trouve

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 1