N° 800. Dimanche, 42e ANNÉE» 3 Septembre 1882. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL DÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Distribution des prix aux élèves de l'Ecole Communale gratuite pour Filles. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par XAgence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C° 38, Park Row-New-York. Heures de départ cTYpres Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-28. Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00 Nous n'avons aucune nouvelle d'Egypte aujour d'hui. L'affaire de la convention militaire entre l'Angle terre et la Turquie n'est pas encore conclue. Lord Dufferin ayant reçu ses dernières instructions s'est rendu Mardi au palais du Sultan. Après une discus sion qui a duré deux heures, l'ambassadeur d'Angle terre s'est retiré sans avoir rien conclu. On dit que lord Dufferin était seulement chargé par son gouver nement de parapher la convention militaire, et la Porte aurait fait des objections contre cette signature provisoire. L'ambassadeur d'Angleterre aurait de mandé que la Porte examinât encore la question, et le conseil a été de nouveau réuni. 11 siégeait encore Mercredi soir, d'après une dépèche de Con- stantinople. Rien ne semble avoir transpiré sur ce qui s'y est passé. La polémique se poursuit dans les journaux fran çais sur la question de savoir quelles seront les questions politiques et les réformes dont la discus sion devra être ajournée, lors de la session prochaine. L'accord se fait difficilement sur cette espèce de programme. Un certain nombre de journaux ont formé le pro jet d'offrir un banquet M. de Lesseps, en recon naissance de la conduite qu'il a tenue récemment au sujet du canal de Suez. Quelques-uns voudraient bien en faire une démonstration contre l'Angleterre. Mais l'Angleterre, qui n'a pas été trop émue de la manifestation des colonels sous l'empire, ne paraît pas de devoir s'émouvoir davantage de cette mani festation des fourchettes. Le mouvement en faveur de l'acquisition de colo nies s'accentue en Allemagne. Une réunion d'une nouvelle société qui semble avoir pour but de pous ser cette affaire a eu lieu samedi dernier Francfort, sous la présidence du prince de Hohenlohe. Comme l'assemblée a résolu de tenir les discussions secrètes, les journaux allemands ne nous donnent aucun détail au sujet de cette réunion. La Gazette de Cologne confirme la nouvelle que M. de Windthorst s'est rendu Brunswich pour conférer avec les chefs du parti guelfe au sujet de la succession de la maison de Hanovre. Un aide de camp du duc de Brunswich s'est rendu Gmunden auprès du duc de Cumberland. Le roi de Grèce, qui se trouve actuellement Wiesbaden, rentrera prochainement dans ses Etals. Les événements graves qui se passent actuellement en Grèce et qui pourraient avoir pour suite une guerre avec la Turquie, nécessitent la présence du souverain. La Chambre des députés sera convoquée dans quelques jours. En attendant, le gouvernement continue ses armements et a ordonné que trois clas ses des réserves seront appelées sous les armes. La concentration de troupes continue aux frontières et des escarmouches y ont lieu tous les jours, quoique les deux gouvernements aient donné l'ordre de cesser les hostilités. Ypres, le 2 Septembre 1882. La distribution solennelle des récompenses aux élèves de l'Ecole Communale gratuite pour Filles est décidément une des fêtes les plus réussies, les mieux goûtées que nous ayons annuellement dans notre bonne ville c'est la fête populaire par excellence. Aussi, comme on se pressait, lundi dernier, l'ou verture des portes, dans la grande Salle des Halles Jeunes et vieux, pauvres et riches, tous voulaient voir, et, dans la bousculade, on se tassait avec des mouvements de houle, pendant que les bruissements accumulés de toutes ces voix éclataient au-dessus des têtes en un brouhaha indescriptible. Entretemps les gradins placés sur l'estrade se garnissaient de tout un monde de fillettes gracieuses et éveillées, et de graves messieurs et non moins graves demoiselles de quatre six ans. A trois heures tout le monde était son poste, les jupes avaient été soigneusement rabattues, les dames institutrices étaient rangées sur les flancs de leur charmant bataillon, et la salle étant littéralement bondée, un calme relatif régnait dans la foule, tandis que de l'estrade on voyait la musique des Pompiers travers une buée argentine. Silence! On joue la Brabançonne et M. le Bourgmestre fait son entrée, accompagné de M. l'échevin Bossaert, des autorités civiles et militaires, des membres du Co mité Scolaire et du Comité du Denier des Ecoles Laïques, etc. Aussitôt le monde officiel casé, nous voyons défi ler deux par deux, les messieurs et les demoiselles dont nous parlions plus haut, qui viennent en costu mes de paysans et de paysannes nous chanter De Boerkens, avec toutes sortes de gestes et tout plein de petites mines, si gentilles, que tout en riant, on se sent quelque chose d'humide au coin de la pau pière. Braves petits cœurs de l'école gardienne,vous êtes en d'excellentes mains, on fera de vous de rudes petits hommes et de vaillantes petites femmes Vient ensuite la distribution des prix proprement dite. Pendant que Madame la Directrice proclame les noms des lauréates, les spectateurs du fond se com muniquent leurs impressions d'une façon tellement bruyante qu'il est presqu'impossïble de saisir un seul mot. Nous avons entendu toutefois qu'une ré compense spéciale a été accordée Mlle E. M., qui vient de passer son examen d'admission l'Ecole Normale de Bruges. Puis toutes les élèves sont venues exécuter un chœur: Zingen, avec une franchise d'attaque et une sûreté d'intonation qui feraient envie bien des so ciétés chorales. La prononciation aussi est nette et bien articulée. C'est dommage que quelques far ceurs soient parvenus en haut lieu substituer no tre prononciation flamande, une prononciation toute de convention et de fantaisie. Cette même pureté de prononciation nous la retrouvons dans un chœur chanté sur des paroles françaises le mois de Mai, enlevé comme le chœur précédent, et dans deux pe tites scènes avec gestes Meisjesspelen et Kan niet verstaan. Cette dernière scène a été le clou de la cérémonie. Des touristes françaises rencontrent des glaneuses flamandes, lesquelles toutes les questions- répondent: Kan niet verstaan. De là des quiproquos heureusement débrouillés par un groupe d'élèves rentrant de l'école gratuite d'Ypres. Voilà en deux mots le sujet de la scène. Moralité: il faut connaître les deux langues; et comme c'est vrai Mais quel aplomb, quelle sûreté d'elles-mêmes chez ces enfants la plupart toutes jeunes On voit bien qu'elles com prennent ce qu'elles disent et qu'elles savent ce qu'elles font, et elles le disent et le font avec une correction de tenue admirable. Après le premier chœur on avait distribué les inscriptions sur la caisse d'épargne données par la fondation M. Alph. Vandenpeereboom, par la fon dation feu M. Eric Bouckenaere et par le Denier des Ecoles Laïques. Cette année le Denier des Ecoles avait accordé 1500 francs l'éloge de ce cercle n'est plus faire, ses travaux sont bien connus des libéraux et très-bien aussi des catholiques, mais nous voudrions voir ses efforts encore plus secondés par nos amis, et ce sujet nous avons un vœu émettre. A côté de la direction des écoles gardien nes congréganistes se trouve un comité de dames patronesses pourquoi n'aurions-nous pas aussi un comité de dames patronesses des écoles gardiennes laïques? Voyons, Mesdames, vous toutes que nous avons vues, la distribution des prix de l'école payante, pleurer de joie en entendant acclamer vos bébés blancs et roses, faites quelque chose pour nos bébés du peuple faites pour les écoles gardiennes LE PROGRÈS PARAISSANT LE «JEUDI ET LE DIMANCHE. vires acquirit kendo ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé k l'éditeur, rue de Dixmude, 39. Idem. Pour le restant du pays7-00. INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. (MO Réclames: la ligne, fr. 0-25. CHEMIN DE FER. lr Juillet. 4-00 6-28 8-45 9-55. Houthem, 5-30 11-16 5-25. Comines, 5-30 8-05— 9-58 -10-10—11-16 2-41 2-53 5-25 8-58. Comines-Quesnoy-Lille, 11-16 2-41 8-58. Comines-Armentières, 5-30 11-16 2-53. Courtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25. Roulers, 7-45 12-20 6-30. Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-52 6-22. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-25. Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25. BULLETIN POLITIQUE.

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 1