Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
ce que le Denier des Ecoles fait pour toutes les éco-
les en général que l'une d'entre vous attache le gre-
lot et bientôt Ypres n'aura plus rien envier d'au-
très villes, sous ce rapport.
Avant la cérémonie, nous avions visité l'exposition
des ouvrages manuels des éléves. On se serait vrai
ment cru dans un grand magasin de blanc. Des
chemises pour hommes et pour femmes, des layettes,
des dessus de table au crochet et des courtes-poin
tes tricotées, des pantouffles en tapisserie et des
calottes brodés en soies multicolores, des tapis de
pièces rapportées, tout ce que l'aiguille et le crochet
peuvent produire, s'étalaient là sur trois tables de
dimensions très respectables. Mais côté de ces tra
vaux de luxe qui permettent l'ouvrière de gagner
sa vie, on pouvait voir des bas avec reprises et des
pièces rentraites sur dessin que c'était s'y mé
prendre. Que nous sommes loin du temps où les
enfants de nos ouvriers passaient toutes leurs belles
années approfondir les mystères du puipekasje et
de Vavapeurtjeet, devenues mères de famille, ne
savaient pas ravauder les bas de leurs moutards ni
remettre des fonds leurs inexpressibles.
Honneur l'administration qui a compris que les
filles du peuple avaient droit l'instruction, et hon
neur et merci au personnel enseignant de l'école et
surtout la vaillante et digne femme, qui dirige avec
tant de tact et de savoir ce petit monde si remuant
et si indiscipliné de sa nature.
M. le Gouverneur Thielt.
A cette visite, si commentée avant quelle ait eu
lieu, on pourrait donner pour devise: rendons
César ce qui appartient César et Dieu ce qui
appartient Dieu.
C'est ainsi qu'une administration catholique a pu
inviter et recevoir dignement le gouverneur de la
province, honorer le représentant de l'autorité,
résister aux mauvais conseils qui lui étaient donnés.
C'est par un temps exceptionnellement beau et un
soleil brillant que M. le gouverneur, arrivant par un
train spécial a fait, deux heures, son entrée dans
la station de Thielt. Une foule énorme l'y attendait
et a salué sa présence par des acclamations.
M. de Muelenaere, bourgmestre et conseiller pro
vincial, entouré du collège échevinal et des conseil
lers communaux, lui a souhaité la bienvenue en
excellents termes auxquels M. Heyvaert a répondu
avec sa courtoisie habituelle.
Le cortège se forma, il était composé de plusieurs
corps de musique, de toutes les sociétés de la ville,
des élèves des écoles et des comités scolaires, du
conseil des Prud'hommes, etc.,etc. Sur son parcours
les rues étaient plantées de sapins, toutes les mai
sons étaient décorées et leurs fenêtres garnies de
monde, l'exception d'une seule habitation qui
était fermée et faisait tâche, celle de M. Mulle de
Terscheuren. De vives acclamations l'accompagnent
jusqu'à l'hôtel-de-ville, où M. le gouverneur reçoit
les autorités. On remarque la présence du coadjuteur
du doyen de Thielt, empêché par son grand âge et
qui s'est fait représenter. M. le bourgmestre com
plimente M. le gouverneur. Bien qu'appartenant
franchement, dit-il, l'opinion catholique, j'ai la
ferme conviction qu'il faut exécuter les lois de son
pays et respecter partout et toujours les représen
tants de l'autorité. Ces paroles sont accueillies par
les applaudissements et les acclamations de la foule
qui les salue des cris approbateurs de Vive le Gou
verneur! Vive le Bourgmestre!
M. Heyvaert a répondu qu'il partageait l'émotion
que ces loyales paroles produisaient et a remercié
avec effusion M. de Muelenaere.
Après la réception officielle a commencé la visite
aux divers établissements de la ville Aux écoles,
l'orphelinat, l'atelier d'apprentissage, l'hospice
des vieillards. Partout M. le Gouverneur a reçu le
plus respectueux, le plus cordial accueil, des com
pliments bien tournés et des fleurs lui ont été offerts.
Bientôt après un très beau banquet par souscrip
tion réunissait quatre-vingts convives parmi lesquels
on remarquait M. le bourgmestre, les échevins et
les conseillers communaux, M. Van den Berghe,
commissaire d'arrondissement et autres autorités.
Au dessert, M. le bourgmestre a pris la parole en
fort bons termes pour porter le toast au Roi qui fut
acclamé comme il l'est toujours puis immédiate
ment un second toast au gouverneur, dans lequel il
a encore plus accentué ce qu'il avait déjà dit
l'hôtel-de-ville, au chef de la province qui, en faisant
exécuter les lois, ne fait que son devoir.
Toute son ambition, ajoute-t-il, est de voir la ville
de Thielt reconquérir son ancienne prospérité et l'on
ne pourra réaliser ce désir que par le respect aux
lois et l'autorité. Un tonnerre d'applaudissements
accueille ces paroles.
M. de Muelenaere parle avec beaucoup d'énergie
et d'autorité.
M. Heyvaert répond d'abord au nom du Roi, puis
au sien. Il dit en substance
Je ne puis que vous approuver quand vous con
fessez hautement, ainsi que vous venez de le faire,
votre foi politique, et surtout quand vous affirmez
votre respect aux lois et l'autorité. Un pays ne
peut prospérer que lorsque, la main dans la main,
tous les citoyens pratiquent ces sentiments élevés.
Si les lois sont mauvaises, faites en d'autres meil
leures, selon vous, quand vous serez au pouvoir,
mais en attendant, respecter, celles qui ont été
votées par le pays est le devoir de tous et c'est un
grand et noble exemple que vous donnez en le pro
clamant ainsi hautement.
M. le gouverneur remercie cordialement M. le
bourgmestre et finit en s'associant aux vœux formés
par lui pour la prospérité de Thielt, laquelle il
serait heureux de contribuer.
Ces paroles, dont nous ne donnons qu'une pâle
analyse, mais qui révêlent cette franchise, cette
mâle énergie qui distinguent l'orateur, font le plus
grand effet sur l'assemblée, qui les approuve en
applaudissant tout rompre.
Les mêmes acclamations ont accompagné M. le
gouverneur son départ. Cette belle et loyale ré
ception faite par le conseil communal et la popula
tion de Thielt au représentant du Roi, dit le Journal
de Bruges, peut servir d'exemple beaucoup de
villes, car elle prouve que l'honnêteté et la cour
toisie peuvent être de tous les partis.
Les évêques sont en train de devenir raisonna
bles... en Autriche et en Espagne.
L'évêque de Leitmeritz (Bohême) vient de lancer
un mandement qui a fait sensation et qui a vivement
irrité le clan ultramontain. Le prélat atteste son
dévouement l'empereur et au gouvernement du
pays. Toujours, dit-il, je recommanderai mon
troupeau d'obéir la loi. Le devoir de l'évêque est
de conduire les âmes immortelles au salut et non de
se mêler des affaires de l'Etat. C'est pourquoi j'évi
terai soigneusement de m'immiscer dans la politi
que. Je laisserai chacun exercer librement ses droits
civils.
En Espagne, l'évêque de Girone vient d'interdire
ses ouailles la lecture d'une feuille cléricale, le
Fuet, (le Fouet), qui se faisait remarquer par la
violence de ses attaques contre les institutions na
tionales.C'est absolument, dit la Meuse, comme
si les évêques belges se mettaient un jour inter
dire la lecture de nos journaux ultramontains, qui
ne cessent d'attaquer également les institutions de
notre pays et qui font de la religion un instrument
de domination politique. Ce jour-là viendra peut-
être... Hum
On écrit d'Ostende 28 Août 1882.
La Société de Musique Vlijt voor Kunst de
Passchendaele, est venue faire hier une excursion en
notre ville. Cette excellente Fanfare, a donné au
Kursaal un Concert qui a eu le plus légitime succès.
Les cinq morceaux qu'elle a fait entendre ont été
exécutés avec un ensemble parfait, et le public nom
breux et choisi qui assistait ce concert, n'a cessé de
manifester par ses applaudissements le plaisir qu'il
avait d'entendre une si bonne exécution.
Après le Concert Mr Hennery, Sous-Directeur du
Kursaal, a offert au nom de la ville d'Ostende,
Mr le Docteur Comyn, Président de la dite Société,
une magnifique médaille en vermeil comme souvenir
et a exprimé le désir de voir revenir l'année prochaine
la bonne Fanfare Vlijt voor Kunst de Passchendaele.
Mr Hennery a adressé ensuite quelques paroles de
louanges Mr Prosper Moerman, chef de musique,
et l'a félicité sur sa bonne direction.
DENIER DES I: COL ES.
ÉTAT-CIVIL D'Y PRES,
Listes précédentes, 36,245-57
Guerre aux bouchers, 0-20
Amourpropvulders ter gelegenheid hunner
nationale en gereussierde feesten, 7-30
Boite du Saumon, 13-67
Sultan, 19-40
Total fr. 36,286-14
Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 32,830-01
Reste en caisse, fr. 3,456-13
Société <lc la Concorde (extra-muros).
PROGRAMME des morceaux qui seront exécutés par
la musique du Corps des Sapeurs-Pompiers, sous la
direction de M. J. Wittebroodt, Dimanche 3 Septembre
1882, 5 l/2 heures du soir.
1. Par droit deConquête, pas-redoublé, Steenebrugen.
2. Le Voyage en Chine, ouverture, Bazin.
3. Lizzey, polka-mazurka, Th. Moreaux
4. Pot-pourri burlesque et populaire, Clément.
5. Train d'Enfer, galop, Solla.
du 25 Août au lr Septembre 1882.
Naissances: Sexe masculin, 8; id. féminin, 6. Total 14.
Mariages
Hof, Henri, menuisier, et Liebaert, Léonie, repasseuse.
Laçante, Henri, instituteur, et Dedier, Julie, tailleuse.
Décès
Roffiaen, Louis, journalier, 70 ans, époux d'Idalie Faes,
rue de Menin.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin, 1; id. féminin, 0. Totall.
ti- m» fM
La foire annuelle aux chevaux qui s'est tenue le 28 et 29
Août Elveldinghe, était très animée. Toute la place et le
marché étaient encombrés de chevaux de tout âge et de toute
qualité. Les marchands, parmi lesquels on remarquait beau
coup d'Allemands, d'Anglais et de Français, étaient nom
breux, mais les transactions n'étaient pas des plus animées,
cause du grand nombre de chevaux exposés en vente.
Aussi en comptait-on 1660, parmi lesquels 529 chevaux
de trait dont 226 vendus entre 300 et 1500 fr. 581 pou
lains dont 305 vendus entre 500 et 900 fr. 550 pouliches
dont 230 vendus entre 250 et 450 fr.
De plus on comptait 26 mulets dont 9 vendus entre 250 et
500 fr.
La foudre. On écrit d'Emblehem 29 courant
Aujourd'hui midi la foudre a incendié la ferme du
cultivateur Hellemans de cette commune. Le bâtiment, les
récoltes, trois vaches et une chèvre, sont devenus la proie des
flammes.
Les dégâts sont évalués fr. 6,000 dont 3,000 seulement
sont couverts par l'assurance.»
Un orage d'une extrême violence s'est abattu mardi
dernier surClermont-sous-Huy.La foudre a frappé une mai
son où huit personnes se trouvaient réunies la maison a été
réduite en cendres, ainsi que son mobilier quatre personnes
ont été mortellement atteintes par le fluide électrique; deux
autres sont la dernière extrémité.
On écrit en même temps de Zoersel qu'un grand incen
die qui, dans la nuit du 29 au 30 a réduit en cendres la
maison et la boulangerie de M. le bourgmestre de la com
mune,est également attribué la foudre. Une partie de meu
bles et sa marchandise a été sauvée. Les dégâts sont inconnus.
Le tout est assuré pour 32,000 francs par la compagnie
l'Escaut.
Singulier effet de la foudre. On écrit de Vallon, au
Bas-Nivarais
Mardi 15 Août, vers une heure de l'après-midi, sept ou
huit personnes se trouvaient au Mas-Neuf, assises sous le
portique k colonnes qui précède l'habitation attendant la