Lettre d'Ypres en West Flandrienne. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. Vous voudrez bien, messieurs, veiller ce que les budgets soient dressés avec la plus grande régulari té que dans l'évaluation de certaines recettes on prenne pour base le produit de l'année antérieure que toutes les ressources prévues comme devant se réaliser dans le courant de l'exercice soient rensei gnées, en distinguant entre celles qui constituent des revenus ordinaires et celles qui revêtent le caractère de recettes extraordinaires: quant aux dépenses, celles, qui sont réputées obligatoires et qui se trou vent énumérées l'article 131 de la loi communale, doivent être assurées avant celles qui ont le caractère de dépenses facultatives et ne peuvent jamais se trou ver confondues avec ces dernières. Je vous invite donc itérativement, messieurs, me faire parvenir dans les délais légaux, après les avoir soumis la publicité prescrite par l'article 140 de la même loi, les budgets accompagnés de certifi cats constatant l'accomplissement de cette formalité. Bruges, le 28 Août 1882, 2e division, n° 33. Une exposition horticole est ouverte en ce moment Lille. La Belgique y est parfaitement représentée. Après l'inauguration, qui a eu lieu Samedi dernier, un banquet a été offert aux membres du Jury. Au dessert M. Meurin, président de la Société régionale d'horticulture, a porté la santé des membres du Jury. M. Merin a bu également la santé du roi des Bel ges et ce dans les termes suivants Il est encore une haute personnalité qui s'est acquis des droits notre gratitude en acceptant le titre de président d'honneur de notre Association, - c'est le roi constitutionnel des Belges, Léopold II, roi prolecteur des sciences et des arts, roi d'un peu ple chez qui l'horticulture est surtout en faveur et qui a réalisé les progrès les plus remarquables; d'un peuple qui, pour elle et par elle, entretient avec le monde entier des rapports journaliers d'un peuple ami de la France qui, au jour de nos désas tres, a recueilli avec empressement les débris de notre valeureuse armée, et leur a, par le dévouement et les soins qu'il leur a prodigués, donné des preu ves d'une vraie et sincère amitié. J'ai donc l'honneur, Messieurs, de vous propo ser un toast au roi Léopold et aux membres du jury international. Ce toast, dit YEcho du Nord, a été fort applaudi. Nous lisons dans le journal Le Voyageur Ayant parcouru quelques numéros de votre estima ble journal, j'ai pu constater, avec plaisir, qu'il s'occupe des questions qui intéressent le commerce et l'industrie et que, fidèle son programme, il ne se mêle pas de politique. C'est tenir une conduite prudente et sage, c'est le seul moyen de se faire agréer par les deux partis et de se faire écouter en haut lieu. En effet,vos observations, vos conseils étant désintéressés, dépouillés de tout ar tifice politique seront d'autant mieux accueillis que tout esprit de parti en est soigneusement écarté. Comme vos colonnes sont ouvertes toutes les opi nions, je prends la liberté de répondre quelques points d'un article qui a paru dernièrement dans votre jour nal et touchant la question brûlante des économies réaliser dans le service des chemins de fer de l'Etat. On a remarqué en province que se sont les journaux des localités desservies par le chemin de fer de l'Etat qui font chorus pour engager le gouvernement ne plus construire de nouvelles voies, ne plus reprendre des lignes concédées, etc., etc., et que ce sont précisé ment ces mêmes journaux qui réclament des trains supplémentaires, des nouvelles gares, mais cela bien entendu dans l'intérêt des mêmes localités où ils parais sent. Il faut admettre qu'en agissant de la sorte, c'est tenir une conduite sinon illogique, mais coup sûr fort égoïste; aussi ne rencontre-t-elle partout que désap probation. Ainsi parce que toutes les grandes villes sont reliées entr'elles par le chemin de fer de l'Etat et qae les pro vinces wallonnes en sont silonnées en tout sens, il fau drait pour faire économie ne donner aucune suite aux nombreuses requêtes parvenues au gouvernement de mandant dans l'intérêt du commerce et de l'industrie quelques voies nouvelles construire par l'Etat. Il faudrait que le gouvernement demeure injuste envers des provinces qui ne demandent qu'à se relever, qu'à voir renaître leur ancienne prospérité! Je dis injuste, car se serait un véritable déni de justice de les laisser leurs propres forces et de ne pas les traiter sur le même pied que les autres provinces, qui jusqu'à nos jours, sont parvenues détourner leur bénéfice tou tes les faveurs du gouvernement. La Flandre Occidentale demande vainement depuis de longues années, la reprise par l'Etat du chemin de fer de la Flandre Occidentale pourtant, mon avis, il rapporterait certainement plus au Trésor que la ligne du Luxembourg reprise dans les conditions fort onérenses, que personne1 n'ignore. Avec l'argent qu'on gaspille annuellement construire des Palais de Justice, des Prisons, des Casernes dont les dimensions,dont la richesse exubérante des façades, dont l'ameublement dépasse non seulement les devis primitifs, mais encore le but remplir, on pourrait fort facilement et d'une façon beaucoup plus pratique arri ver réunir les capitaux nécessaires pour la reprise de toutes les lignes concédées, la construction de quelques nouvelles voies reconnues indispensables, l'achèvement de nombreux travaux publics, laissés en souffrance faute d'argent. N'est-il pas profondément triste de devoir vous signa ler le découragement de tout ceux qui s'intéressent sin cèrement l'avenir de populations délaissées Le gou vernement ne devrait-il pas, en véritable père famille, être plus équitable dans la distribution de ces faveurs N'est-ce pas de son devoir de faire droit aux réclama tions fondées, faites par toute une population aux abois depuis le nouveau traité de commerce avec la France? Pour vous prouver qu'il n'y a rien d'exagéré dans ce que je vous dis, je vous citerai notre canal devenu légendaire, concédé il y a vingt ans, qui demande tou jours être achevé. Les millions sont votés, mais le travail ne se fait pas Votre collaborateur Noli me Tangere, qu'on m'a dit être d'Ypres, pourra en témoigner; du reste ceci est une vérité qui appartient au domaine public. Dans dans les arrondissements d'Ypres et de Furnes, toutes les villes et les grandes agglomérations, qui ne manquent pas, réclament vivement la construction par l'Etat, du chemin de fer d'Ypres Furnes. C'est une ligne de trente kilomètres tout au plus, mais qui ren drait des services incontestables et serait appelée faire d'excellentes affaires. Elle relierait la partie la plus industrielle du département du Nord, Lille, Tourcoing, Roubaix, Armentières, etc., etc", la partie la plus agricole, la plus fertile du pays le Furnes-Ambacht. Et c'est au moment que toute une province demande de nouvelles voies de communication l'achèvement du canal Lys-Yperlée, le bassin flot de Nieuport, la reprise des chemins de fer concédés, qu'on parle de réaliser des économies au budget des travaux publics Mais ce serait de la folie. Qu'on réalise des économies dans d'autres budgets ne parlons que de celui de la guerre, ce grand ogre qui a la spécialité de grossir tous les ans. Ainsi pour ne parler que des casernes, on en construit qui sont de vrais monuments alors qu'on en laisse inoccupées qui ont coûté fort gros aux contri buables, citons entr'autres celles d'Ypres. Faisons de économies, mais que ce ne soit jamais au détriment de l'agriculture, du commerce, de l'industrie ni de l'instruction. Ce sont là les sources vivifiantes de l'avenir, ne les tarissons pas Nous apprenons de bonne source, que la commission de la société La Concorde (extra-muros) pour répon dre au désir exprimé par un grand nombre de membres, a taché d'organiser un concert pour le Dimanche 10 c1, mais qu'elle a dû renoncer ce projet ne pouvant apla nir les difficultés qui se sont présentées. Cette situation ne nous étonne guères car actuelle ment les éléments nous manquent. HEYVAERT. I Tig>rWB grrw Société de Gardes Civiques d'Ypres. Au concours du Tir National de 1882 qui a eu lieu Bruxelles du Dimanche 20 Août au Lundi 28 du même mois, les prix suivants ont été remportés par des mem bres de la Société Catégorie A. Cible fixe aux points. Corps armés de fusils percussion. Distance 100 m. 35" prixSwekels, Léon, Ypres, 4. 3. 4. 4.4. 19. Deux couverts d'argent filets. 177* prix. Dumon, Aug., id., 1. 4. 3. 5 2. 15, Un couvert d'argent filets. Catégorie B. Cible fixe aux blancs. Corps armés de fusils se chargeant par la culasse. Distance 225 mètres. 34e prix. Vandermaiiere, L., id., 65,810. Un couvert d'argent filets. Catégorie C. Cible fixe aux points. Pour les tireurs Belges et Etrangers indistinctement. Distance 225 mètres. 53" prix. Santy, Hector, id., 4. 2. 5. 5. 4. 20. Un couvert d'argent filets. 7e tir de la période d'été. 4 Septembre 1882. Aux points. 1. Ligy, F., 5 1 6 2 2 5 (3) 21 2. Boedt, L., S 4 0 4 3 5 (U 21 3. Dumon, A., 5 4 1 3 2 4 (4) 19 4. Santy,il., (hors concours) 1 4 3 1 5 3 (S) 19 5. Candaele, J., 5 2 1 5 6 0 (0) 19 6. Deweerdt, Charles, 3 4 1 1 3 g 17 7. Swekels, L., 5 1 3 3 1 1 14 8. Vandermarliere, L., 1 0 1 0 4 6 12 Aux blancs. 1. Tyberghein, J. Le tir du Lundi 21 Août 1882, qui a été remis cause du Tir National, aura lieu le Lundi 25 Septembre cou rant, cinq heures précises du soir. Ypres, le 6 Septembre 1882. le vice-président. F' LIGY' Enseignement Moyen. Par arrêté ministériel do 30 Août, MLoutie, professeur agrégé de l'enseignemeni moyen du degré inférieur, est nommé, titre définitif, aux fonctions d'instituteur l'école moyenne de l'Etal pour garçons, Ypres. Décoration Civique.La croix civique de 2° classe est décernée M. Platteeuw, employé l'administratioc communale d'Ypres, en récompense des services qu'il a rendus dans le cours d'unecarrière de plus de trente-cinq années. VILLE D'YPRES. roKSKH, roMHiML. Séance du 9 Septembre 1882, 5 heures du soir. Ordre du Jour 1. Communication de pièces. 2. Vente d'arbres Dickebusch. 3. Approbation vente-noix. TTj» *~rr- Le doigt de Dieu continue se fourrer avec entrain dans l'œil de la Providence. C'est le Bien public lui-même qui nous signale cette -fois l'impair de l'Eternel. Ecoutez Une nouvelle pénible nous arrive de Gorice. La foudre est tombée, Vendredi dernier, sur le couvent de Castag- novizza. En un clin d'œil, le feu embrassait la maisor conventuelle des RR. PP. franciscains. En un clin d'œil Qu'en dites-vous Le bon Dieu étai! donc bien pressé d'en finir avec ses bons franciscains On écrit d'Ostende la Meuse, la date du lr Sep tembre a Un accident très rare s'est produit vers 2 heures et df mie l'entrée du canal qui conduit de la haute mer dans lt port. Un fort navire vapeur, chargé de bois et venant dt Dantzig, a fait une fausse manœuvre et s'est jeté contre l'es- tacade l'heure où il y a foule. Le choc a été tellement vio lent que plus de vingt mètres d'estacade ont été enlevés Des poutres, reliées par de puissantes armures de fer, on* été complètement brisées. Il n'existe plus rien du plancher dans l'énorme brèche. Quant au navire, quoique double d'une tôle épaisse, il a eu son avant une plaie béante con sidérable.

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 2