803. Jeudi,
42e ANNÉE.
14 Septembre 1882.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL l)'V PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par Y Agence Havas (Publicité), 89, Marclié-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants:
Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition)
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C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C°
38, Park Row-New-York.
Heures de départ c/'Y près
Tous les journaux anglais s'occupent aujourd'hui
du combat que les arabistes ont livré Samedi au
troupes anglaises Kassassin. Il est établi présent
que l'ex-ministre de la guerre du Khédive ne condui
sait pas l'attaque et que les Bédouins se sont battus
avec beaucoup de courage et d'espoir dans l'issue du
combat. Un télégramme de l'agence Reuter donne
aussi des renseignements précis sur l'engagement.
On les trouvera au bulletin spécial.
L'attàque, selon le Times, avait été bien conduite
par Ali-Fehmi, mais le plan a échoué par suite de la
qualité inférieure des troupes qui devaient le mener
bonne fin, Napoléon, dit le journal de la Cité,
auraient envoyé ses meilleurs hommes au défilé formé
par le chemin de fer et la rive du canal et condui
sant au centre du camp mais les meilleurs bataillons
d'Arabi étaient épuissé par l'attaque accessoire qui
avait été faite de Salahieh contre notre aile droite.
La colonne d'attaque, formée l'abri du chemin de
fer, n'a pas osé s'avancer constamment vers le camp;
quant aux troupes qui ont paru un instant sur les
collines, près de notre aile gauche, elles n ont rien
fait du tout, et une batterie de canons de 25 n'a
eu qu'à leur envoyer quelques boulets pour les dis
perser.
La Grèce ne court décidément pas au devant d'un
conflit avec la Turquie. L'horizon se rassérène dans
cette partie de l'Orient. Le gouvernement d'Athènes
n'a pris aucune mesure pour précipiter les événe
ments, et il accepterait un armistrice basé sur le
compromis qui a été arrêté il y a deux mois. Pen
dant le cour des négociations, les troupes hélléni-
ques n'ont pris aucune mesure agressive et, selon un
correspondant d'Athènes, toute la responsabilité des
hostilités retomberait sur le commandant turc. Cet
avis ne sera certes pas partagé CÔnstantinopte.
Au moment où les journaux allemands annonçaient
que le prince de Bismark allait quitter Varzin pour
Friedrichsruhe et comptait revenir Berlin vers la
fin de l'automne, la Gazette générale de l'Allemagne
du Nord publie des informations peu rassurantes sur
l'étal du chancelier de l'Empire. Le prince aurait
renoncé toute occupation et ne donnerait plus que
les signatures les plus urgentes. La nouvelle a pro
duit beaucoup d'émoi Berlin. Le correspondant de
la Gazette de Cologne insinue qu'elle pèche par exa
gération et que le président du conseil veut laisser
au ministre de l'intérieur toute la responsabilité en
ce qui concerne la campagne électorale et la dissolu
tion du conseil municipal de Berlin. Nous ne tarde
rons pas être complètement édifié sur cet incident.
M. de Puttmaker est actuellement Breslau auprès
de l'Empereur. On pense que le décret de convoca
tion des électeurs paraîtra encore dans le cours de
cette semaine.
La lutte s'aigrit entre des radicaux et les libéraux
espagnols. La Iberia, organe de M. Sagasta, prési
dent du conseil, se prononce définitivement contre la
réforme constitutionnelle. Nous sommes, dit-elle,
en état d'annoncer que le cabinet actuel ne consen
tira jamais une réforme de notre organisme politi
que. Nous sommes sûrs qu'il n'y a pas en Europe un
seul gouvernement libéral qui consente une pareille
réforme, et qu'il n'y a pas de pays solidement con
stitué où le Parlement tolère la discussion d'une
proposition tendant modifier la Constitution.
La presse cléricale est fort embarrassée de la mani
festation de Thielt après en avoir donné un compte-
rendu absolument mensonger, elle se garde bien
aujourd'hui de reproduire les discours de MM. de
Muelenaere et Heyvaert.
Nous comprenons son embarras la politique
factieuse de l'épiscopat et de sa presse vient d'être
solennellement condamnée par un loyal magistrat ca
tholique, dans la cité la plus catholique des Flandres.
Le camouflet est rude, et M. Heyvaert a eu raison de
dire que les paroles prononcées Thielt auraient de
l'écho dans la Belgique entière car elles prouvent
que la grande majorité du parti catholique en a assez
et refuse de continuer avec les énergumènes ultra-
montains la lutte contre l'autorité et contre les lois du
pays.
Voici, d'après la Chronique, le compte-rendu du
congrès des instituteurs, Arlon.
Ce n'est pas sans quelque appréhension que la
Fédération des Instituteurs résolut de donner Arlon
le congrès de cette année. En effet, lancer 2,000
congressistes dans une ville de 6 7,000 habitants
devait troubler quelque peu l'économie habituelle de
la petite cité luxembourgeoise.
Eh bien, le problème a été résolu fort heureuse
ment et la satisfaction de tous. Hôtels, maisons
bourgeoises, dortoirs d'écoles normales, tout a été
peuplé d'instituteurs et d'institutrices, venus de tous
les points du pays. J'ai vu un brave homme, institu
teur dans une localité trois lieues de Menin il était
parti de chez lui l'aube et il débarquait Arlon
vers sept heures du soir.
La lutte scolaire a eu, parmi tous ses bons résul
tats, celui de resserrer les liens de confraternité du
corps enseignant. Elle a fait comprendre, d'une façon
tangibles, l'intérêt qu'avaient les instituteurs for
mer un groupe compact et vivace. De là, le grand
succès des congrès annuels. Les évêques braves
gens ont encore du bon.
A côté du comité de la Fédération, il s'était formé
de suite un comité d'ornementation, patronné par
l'administration communale et présidé par M. le no
taire Gaspard. Grâce la sympathie de la popula
tion, il a fait merveille, et Dimanche, midi, lors
que le cortège précédé des pompiers communaux et
de nombreuses sociétés de musique, c'était un
joyeux coup d'oeil que celui de cette foule emplissant
les rues brillamment décorées, pavoisées, où pendent
de jolis cartels, portant les noms des principales
villes de la Belgique. Et le soleil des gueux, toujours
fidèle, faisant papilloter les couleurs, mettait sur
toutes choses ses joyeuses nappes de lumière
Les congressistes sont reçus l'hôtel-de-ville par
M. le bourgmestre Netze, MM. les éehevins Tedesco
et Petit.
Dans un discours très heureux, l'honorable bourg
mestre rappelle combien fut brutale la levée de tou
chers du clergé contre les écoles officielle; il touche
aux révélations édifiantes de l'enquête parlementaire
il oppose l'enseignement national celui des écoles
LE
PROGRES
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQU1R1T EU.NDO.
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
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CHEMIN DE FER. 1' Juillet.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-28.
Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00
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Comines, 5-30 8-05— 9-58 10-10— 11-16 2-41
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Comines-Quesnoy-Lille, 11-16 2-41 8-58.
Comines-Armentières, 5-30 11-16 2-53.
Courtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-23.
Roulers, 7-45 12-20 6-30.
Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-52 6-22.
Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-25.
Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25.
BULLETIN POLITIQUE.