Le krach de llerve. .Nouvelles locales. Nouvelles diverses. par le pape Adrien VI, dans une bulle du mois de Juin 1523 les papes Clément Vil, Paul 111, Jules III Pie IV et Pie V nommèrent de nouveaux inquisiteurs presque tous les ans, et au nombre de tes derniers, qui sont désignés par leurs noms et prénoms dans les bulles pontiticales, on compte un évèque, huit chanoines, huit curés et théologiens, trois supérieurs de couvent et huit prévôts et doyens; bien plus, parmi tous ces inquisiteurs, il n'y avait qu'un seul laïque, le conseiller François Vander Hulsl, qui le pape Adrien VI conféra, par une bulle de 1523, le titre d'Inquisiteur général dans le duché de Brabant, dans les comtés de Flandre, de Hollande, de Zélande, de Hainaut et autres provin ces des Pays-Bas, eu égard, disait le pape, la science, la sagesse, l'expérience, et surtout au zèle pour le service de Dieu que je lui ai personnel lement reconnus. Ajoutons que François Vander Hulsl fut honteusement destitué dès l'année suivante pour faux en écriture publique. Afin d'armer les Inquisiteurs contre les Prolestants, Charles-Quint publia ses cruels édits de sang, qui punissaient par le glaive, la corde, le feu et la fosse non seulement les adhérents de la nouvelle religion, mais encore les imprimeurs, les éditeurs et les auteurs d'écrits protestants, ceux qui discutaient les questions religieuses, ceux qui donnaient aux pro testants de l'argent, de la boisson ou de la nourri ture, et ceux qui ne faisaient pas connaître leur retraite au contraire, la moitié des biens des pro testants dénoncés était accordée comme prime ceux qui les trahissaient. Les imprimeurs, les libraires, les maîtres d'école, en un mot tout ceux qui travail laient l'émancipation intellectuelle et morale du peuple, étaient placés sous une surveillance des plus sévères. Les imprimeurs devaient soumettre leurs manuscrits et leurs épreuves d'impression aux cen seurs ecclésiastiques les libraires ne pouvaient vendre que les livres non défendus par l'université de Louvain et devaient soumettre leurs magasins l'inquisition et Visitation des autorités, aussi bien la nuit que le jour; les maîtres d'école devaient se munir d'un certificat du curé de leur paroisse pour pouvoir apprendre les jeunes enfants, maies et femelles, lire, écrire, parler en quelque langage que ce soit. Quant aux échevins, qui était dévolue la tâche terrible d'appliquer les édits de sang d'après les ordres des inquisiteurs, il leur était sévèrement défendu d'adoucir les peines, s'ils ne voulaient pas s'exposer eux-mêmes aux impitoyables persécutions religieuses. En 1555, l'empereur adressa une circulaire aux évêques des Pays-Bas pour leur enjoindre de se faire informer par leurs doyens et leurs curés de ceux qui dans chaque paroisse étaient suspects de pro testantisme, de ceux qui n'allaient pas régulièrement la messe, au sermon ou confesse, et de ceux qu'on soupçonnait de posséder des livres défendus. Les évêques devaient transmettre.sans retard aux inquisiteurs les noms de ces personnes pour les (aire condamner conformément aux édits de sang. Dès l'année 1546, Charles-Quint avait tracé le rôle des Inquisiteurs. Ils devaient parcourir le pays pour découvrir les protestants, les personnes suspectes, les lecteurs des soi-disant mauvais livres et tous ceux qui se permettraient de discuter la religion. Ils devaient les faire arrêter et les examiner eux-mêmes; puis, ils devaient envoyer leur sentence ecclésiasti que aux cours de justice provinciales et échevinales afin de faire punir les coupables par les juges ordi naires, conformément aux édits de sang. C'est ainsi que les privilèges nationaux, qui défendaient de faire comparaître un habitant des Pays-Bas devant des juges extraordinaires, étaient respectés en appa rence; mais ce n'était là qu'une hypocrisie révol tante, puisque les échevins avaient les mains liées par la sentence des Inquisiteurs, qui se tenaient prêts les dénoncer eux-mêmes, s'ils osaient dés obéir. De même, la prière de traiter les coupables avec douceur, prière par laquelle les Inquisiteurs terminaient leurs sentences, n'était qu'une comédie qui crie vengeance au Ciel: les Inquisiteurs savaient fort bien que leur mansuétude hypocrite ne produi rait aucun effet sur les échevins, qui avaient choisir entre l'obéissance aveugle aux placards de l'empereur et leur propre châtiment sanglant comme complices des inculpés protestants. Telle était l'Inquisition, que Charles-Quint et les papes de son temps armèrent de pouvoirs illimités dans les Pays-Bas, et qui lit partout dresser des potences et allumer des bûchers. Assurément, nos malheureux ancêtres du XVIe siècle n'auraient pas voulu croire celui qui leur aurait prédit que, trois cents ans plus tard, il se trouvait parmi leurs descendants des personnes assez osées pour pré tendre que l'Inquisition n'a jamais existé dans les Pays-Bas, et qui parviendraient faire accroire cette énormité une partie du public. Nous avons annoncé la suspension d'opérations de la banque Dellicour voici ce qu'on écrit ce pro pos de la ville de Herve A plus tard de plus longs détails. La fête musicale de Messines qui a eu lieu Jeudi dernier a été une des mieux réussies. Les Musiques de Wytschaete, de Ploegsteert, de Warnêton et de Messines, y ont pris part, et toutes ont rivalisé de zèle pour rehausser la fête. L'harmonie deWarnêton surtout s'y est distinguée, et le morceau final a eu un succès éclatant. Nos sincères félicitations cette phalange artis tique et son directeur M. J. Wittebroodt. fài'and Cari'ousel «l'Ypres. Lundi soir, le public hervien apprenait, avec une stupéfaction facile comprendre, que la très-cléricale banque J. Dellicour suspendait ses opérations. Mille bruits circulèrent immédiatement en ville; plusieurs personnes y ajoutèrent peu de foi (et je fus du nombre); mais Mardi matin je dus bien me rendre l'évidence en présence du grand nombre de personnes se présen- -entant au bureau de la banque pour retirer leurs fonds. Je me hasardai en interroger quelques-unes et je fus nns au courant de l'exacte vérité. Des personnes avaient obtenu pour toute réponse, de ia part des employés oc cupant le bureau: «Nous n acceptons point d'argent, nous n'escomptons plus; nous ne donnons point d'ar gent vous n'auriez pas même cinq francs, quel que soit l'import du dépôtque vous puissiezavoir; toutest fermé; revenez dans doux ou trois mois. Le bruit a couru que M. Dellicour s'était rendu Lundi matin Verviers, au tribunal de commerce, l'effet d'obtenir un sursis lui donnant le temps de dresser son bilan. Ce qui est le plus malheureux dans ce désastre finan cier, c'est que c'est surtout le petit ouvrier laborieux qui est atteint. Aussi beaucoup de petits négociants, ouvriers cordonniers, domestiques avaient confié toutes leurs épargnes cette banque. D'autres négociants plus importants verront peut être leur crédit ébranlé. Je crois ne pas ine tromper en vous disant que Herve seule avait déposé au moins pour 500,000 fr. de valeurs en cette banque. Le reste du canton, voir même le canton d'Aube], ont au moins, dit-on, pour un million de dépôts de toute espèce; on vient de me citer un gros propriétaire, il est vrai, dont le dépôt dépasse 100,000 fr. Jamais la place de Herve n'a subi semblable épreuve, jamais non plus semblable émoi bien des familles ont passé la nuit de Lundi Mardi en pleurs. M. Dellicour devait sous peu être nommé bourgmes tre de Herve, du moins le parti clérical hervien le pré tendait ainsi. Vous n'ignorez pas que le parti clérical est arrivé au pourvoir le 25 Octobre dernier, la suite d'une déplora ble scission au sein du parti libéral. Dès son succès, le parti clérical désigna comme futur bourgmestre, en remplacement de M. Dewandre démissionnaire, M. J.. Dellicour, président un Cercle catholique cantonnai (si vous préférez). Union conservatrice constitutionnelle du canton de Herve. Journal de Liège.) Nous avons assisté, Dimanche dernier, 17 de ce mois, une fête équestre qui a dépassé toutes les espérances. A une heure, le cortège c'est formé et a parcouru l'itinéraire indiqué sous la bonne direction de M. Henri Coppin. Parmi les cavaliers qui en faisaient partie, nous en avons remarqué plusieurs qui s'y sont particu lièrement distingués par leur belle tenue Quelques louageurs de notre cité ont également voulu contribuer la réussite de cette fête en y prêtant leurs plus beaux équipages nous les en félicitons de tout cœur. Une mention toute spéciale M. Edmond verscliaeve, qui est toujours sur la brèche, en pareils circonstances et nos vifs reinerciments MM. les sous-ofiiciers-instruc- teurs de l'Ecole d'Equitation. A deux heures, a commencé le Carrousel qui a été très-animé. Outre le prix d'honneur de la ville, d'autres avaient été donnés par le commission organisatrice. Soixante- dix concurrents sont entrés en lice et plusieurs ont fait preuve d'une adresse hors-ligne. Voici comment les prix ont été partagés: Le prix d'honneur a été remporté par M. Constant Vanneste, d'Ypres. Le 2" prix par M. Verfaillie, de Langemarck. Le 3e par M. Charles Bril, de Langemarck. Le 4" par M. Camille Vanneste, d'Ypres. Le 5e par M. Florimond Vanneste, de Woesten. Le 6e par M. Vandecastelle, de Dixmude. Le 7" par M. Vanlandeghem, de Meulebeke. Le 8e par M. Duquesne, de Slouscron. Le 9e par M. Jansseune, de Merckem. Une médaille en argent avec prime a été décernée M. Odilon Moulart, de Mouscron, pour la plus belle tenue. Une id. M. Henri Demeyer, d'Ypres. Une id. M. Eugène Boudry, d'Armentières. Une id. M. Vandecastelle, de Dixmude. Une prime de 10 francs M. Decaestecker, d'Ypres, M. Vanheule, bourgmestre de la ville, a bien voulu rehausser, cette partie de la fête, de sa présence. Pendant le Carrousel, plus de cinq cents personnes sont venues, tour tour, admirer la magnifique coin- position de notre excellent artiste M. Théodore Ceriez, offerte par lui la Commission. A huit heures du soir, a eu lieu le tirage de la Tom bola, en présence d'une foule compacte. Honneur la Commission organisatrice qui a su mener cette fête bonne fin et mille remercîinents au Président pour le tact dont il a fait preuve pendant toute la durée du Carrousel. Nous croyons faire plaisir nos lecteurs en insérant dans notre journal, le compte-rendu des recettes et des dépenses du Carrousel et de la Tombola que la Com mission organisatrice a bien voulu nous transmettre Dépenses. Achat des prix pour la Tombola, fr. 768-90 Prix du Carrousel, 425-00 Primes pour la plus belle tenue, 50-00 Dépenses diverses pour le Carrousel, 228-44 Total fr. 1,472-34 Recettes. 1,600 numéros de la Tombola fr. 1-00, 1,600-00 Subside de la ville, 100-00 Mises des cavaliers qui n'avaient pas souscrit pour la Tombola, 23-00 Total fr. 1,723-00 Recettes, fr. 1,723-00 Dépenses, 1,472-34 Excédant fr. 250-66 A la demande de plusieurs souscripteurs, l'excédant de fr. 250-66 sera placé sur la caisse d'épargne et la Commission espère que, si Tannée prochaine elle orga nise une nouvelle fête, le concours de tous les habitants de la ville lui sera acquis. 4 Histoire de la verrerie. On lit dans la Revue Industrielle de Cliarleroi de Dimanche dernier, dans un article sur la verrerie au temps des Egyptiens L'Egypte, dans l'art de la verrerie, comme dans tout le reste, Précéda l'Humanité entière. (Sic). C'est la plus grosse affirmation industrielle qu'à faite la Revue depuis son origine elle est de nature révolutionner toutes les connaissances que nous possédons jusqu'ici sur la matière. L'industrie verrière existant avant l'homme, c'est une trouvaille qui va faire bondir d'aise tous nos verriers! Elle a sans doute été faite dans les annales de la docte académie de Champborniaux Court StrEtienneEau Arsenicale naturelle. Voir annonces.

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 2