42e ANNÉE. 8 Octobre 1882 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Trois Statues, Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par XAgence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Budolf Mosse (Annoncen-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. 38, Park Row-New-York. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C" BULLETIN POLITIQUE. Le rapprochement qui semblait récemment être effectué entre l'Angleterre et la Porte aura été de courte durée. Sans qu'on s'en fût généralement douté, il s'en est fallu de bien peu, paraît-il, que les deux pays ne rompissent toutes relations ensemble, il y a trois ou quatre jours propos du mince inci dent des portefaix embauchés par l'Angleterre pour l'Egypte et menacés de bannissement par la Porte. Des renseignements publiés aujourd'hui par les jour naux anglais, il semble, en effet, que pour dénouer cette affaire, le représentant de la Grande-Bretagne a dû employer les suprêmes arguments qu'autorisent les usages de la diplomatie. En un mot, lord Duffe- rin, pour obtenir satisfaction du Sultan, s'est vu réduit menacer la Porte de cesser toutes relations diplomatiques avec elle et de lui redemander ses passeports. Comme conclusion l'article dans lequel il criti quait hier le projet de Baker pacha pour la réorga nisation de l'armée en Egypte, le Daily News expri mait la conviction que l'opposition elle-même appuie rait tout plan de réorganisation militaire qu'arrêterait le gouvernement, de même que tous les projets ministériels pour la solution de la question égyp tienne. C'est peut-être un peu trop présumer du bon esprit de l'opposition. Dans tous les cas, le parti conservateur n'est pas aussi disposé qu'on aurait pu le croire laisser passer sans de vives critiques la politique du cabinet. La rentrée des classes dans les écoles primaires de France est l'occasion d'un renouvellement des poli- miques ou plutôt des disputes qui s'étaient déjà produites dans la presse cléricale française au mo ment du vote et de la promulgation de la loi du 28 Mars, concernant l'obligation et la sécularisation de l'enseignement primaire, qui se trouve maintenant mise en vigueur sur toute la surface du territoire de la république. La Société générale d'éducation et d'enseignement, que préside M. Ghesnelong, vient d'adresser ses correspondants une nouvelle circu laire pour leur indiquer les moyens pratiques de résister la loi. Des sénateurs et des députés de Piémont et de la Ligurie se sont réunis Dimanche Turin et y ont arrêté les termes d'un manifeste au pays et d'un ordre du jour où ils déclarent que le programme des réformes proclamées par le parti libéral pro gressiste répond aux aspirations et aux besoins de l'Italie. Le petit état de siège, décrété par le Reichstag et appliqué aux villes de Berlin et de Dresde, dans le but de mettre un terme aux menées des socialistes, expirera au mois de Novembre Berlin et au mois de Juin prochain Dresde. Les gouvernements saxon et prussien demanderont au Reichstag, dans sa prochaine session, une nouvelle prolongation de durée de l'application de cette loi exceptionnelle. La tranquilité continue de régner Presbourg, où, par ordonnance du ministre de l'intérieur, l'état de siège a été établi pour un mois. Nous lisons dans le Journal de Bruges Aurons-nous un théâtre cet hiver, n'en aurons- nous pas. On croit la négative, pour la raison bien simple que Courtrai, Ostende et Ypres, n'ayant pas voulu rester dans l'incertude, ont renoncé voir leur théâtre exploité par la troupe de Bruges et ont traité avec d'autres directeurs. Or, il serait difficile la direction de notre scène de se soutenir sans ces adjonctions. Voilà où nous en sommes arrivés sous l'adminis tration cléricale. Les vœux de la Patrie seront exaucés si la boutique grimaces reste fermée.» Pour notre part, nous ne savons rien con cernant notre théâtre d'Ypres. Il y aura, paraît-il, cette année un discours du Trône. Après la prise d'armes de Dimanche dernier, I M. le major Godefroy, commandant la division d'ar- 1 tillerie de la garde civique, a annoncé officiellement aux hommes sous ses ordres que le Roi présidera l'ouverture de la session législative. On ajoute que le Roi désire vivement prononcer un discours, afin d'y introduire une phrase de féli citations l'adresse de M. Rogier. Les deux Chambres, réunies en assemblée solen nelle, pourraient ainsi faire une imposante manifes tation en l'honneur du vétéran de nos assemblées parlementaires. (Gazette). Quel rêve admirable que celui-ci Et quel est l'artiste, quel est l'homme d'intelligence et d'imagi nation qui ne l'a point fait en un jour d'extase poéti que? Je veux dire, qui n'est-il point arrivé de chercher symboliser des idées sous une forme plas tique et de créer en pensée des formes capables d'exprimer les sentiments dont on éprouve violem ment le charme ou la blessure? Chaque homme caresse en son cœur une image qui apparaît plus ou moins indécise sur la page de vie et qui résume par sa forme aimable ou sévère, flottante ou précise, les habitudes joyeuses ou mélancoliques du caractère, les austérités ou les caprices de la conscience. Pour celui-ci, qui est d'un tempérament enjoué, léger, impétueux, ses chimères revêtiront une forme gra cieuse, souriante pour cet autre, esprit philoso phique, la rêverie elle-même se parera de couleurs sombres, et de vêtements rigides. Mais ces images que l'esprit conçoit paraissent et s'effacent, revien nent et s'évanouissent encore, sans laisser de traces. Il n'appartient qu'aux artistes d'en saisir au vol et d'en fixer les lignes fugitives. Tout le monde a le pouvoir d'imaginer des formes, des symboles élo quents ou non, un monde fictif, magnifique et bon mais pour traduire de telles visions, il est nécessaire d'employer une langue spéciale, celle de l'art, que bien peu savent parler. Eh bien, il se trouve qu'un noble esprit, un homme d'une intelligence haute, d'un goût éclairé, a voulu se passer cette fantaisie coup sûr peu banale de voir son propre rêve impalpable et lentement éclos, réalisé par une main d'artiste, devenir tangible en empruntant au marbre sa dureté et son immaculée blancheur. Dans une brochure qu'il vient de publier sous ce titre La Foi, l'Espérance et la Cluirité, statues par LE PROGRÉS PARAISSANT LE JEUDI Ef/ LE DIMANCHE. VIRES ACQUIR1T EU.NDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7.(10. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-23. CHEMIN «E FER. 1' Juillet. Heures de départ cTYpres Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-28. Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-28 8-43 9-33. Houthem, 3-30 11-16 3-23. domines, 3-30 8-03— 9-38 10-10— 11-16 2-41 2-33 3-23 8-58. Comines-Quesnoy-Lille, 11-16 2-41 8-58. Comines-Armentières, 5-30 11-16 2-53. Courtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25. Roulers, 7-43 12-20 6-30. Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-52 6-22. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-3811-16 2-41 5-25. Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25. LA FOI, L'ESPÉRANCE, LA CHARITÉ, par M. Eugène Guillaume.

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 1