La comète. Nouvelles locales. Nonvelles diverses. Beaux Arts. Eug. Guillaume, M. le comte de Chambrun raconte lui-même comment il forma le projet d'incarner dans ces trois oeuvres les idées très personnelles qu'il professe en philosophie et en art, ainsi que la conception plastique dont il s'est inspiré. L'artiste qu'il a choisi pour interprêter sa pensée et qui s'est fidèlement conformé ses indications était bien fait pour le comprendre et le satisfaire. Penseur profond autant qu'artiste habile, M. Eugène Guillaume pos sède la fois la science et le sentiment de son art. Son éducation philosophique et littéraire l'a familia risé de longue date avec les symboles et les abstrac tions métaphysiques. Nul n'a mieux que lui parlé de la sculpture; ses pages sur Michel-Ange sont dignes d'être méditées ses Salons écrits pour la Revue des Deux Mondes, ses Rapports sur l'enseignement du dessin, en sa qualité d'inspecteur-géuéral la direc tion des Beaux-Arts, témoignent de ses études approfondies, de la clarté et de la souplesse de son esprit. Ses qualités comme artiste se ressentent des travaux de l'écrivain et celles-ci expliquent celles-là. Porté par sa nature, par son éducation, du côté de l'antiquité, et plus louché par la beauté romaine que par la beauté grecque, son ciseau a eu parfois quelque lourdeur et un peu trop de froideur. Mais il excelle dégager d'un bloc de marbre une idée, traduire un caractère, exprimer la beauté dans l'élégance sobre et rare de la forme humaine. M. le comte de Chambrun savait donc évidemment, dit le Moniteur Universel, qu'en s'adressant cet artiste éminent il serait servi souhait. Un correspondant très matinal du journal le Standard lui écrit de Delwich (Angleterre) qu'il a admirablement bien vu la comète hier matin. Elle est en effet splendide. A 4 h. 45, le ciel était pres que entièrement couvert, mais 5 heures les nuages passèrent au Sud-Est, qui, par malheur, était pré cisément le point qu'il lui fallait avoir découvert. Toutefois, 5 heures, il eut une vue partielle de la queue pendant 10 minutes environ, entre les nuages. Elle était très brillante et ressemblait un rayon du soleil levant. A 5 h. 24, il aperçut le noyau qui resta visible l'œil nu jusqu'à 5 h. 36, lorsqu'il se perdit dans la lumière du jour. Au moment où il l'aperçut, toutes les étoiles, l'exception de celles de la première grandeur, avaient disparu. La posi tion était Sud-Est et l'élévation de 25 degres au- dessus de l'horizon. DENIER DES ÉCOLES. ÉTAT-CIVIL D'YPRES, -■ Listes précédentes, 36,391-60 Cercle du rayon mi-lunaire (31' versement), 0-60 Produit de la vente des journaux, 100-00 Boite du Saumon, 8-86 Liste de souscription annuelle, 1,000-00 Devos, au Kruisstraat, 5-00 Total fr. 37,506-06 Dépenses jusqu'à ce jour, fr. 35,305-31 Reste en caisse, fr. 2,200-75 Artistique et Littéraire. Séance du Mercredi 11 Octobre8 1/2 heures. Ordre ni Jour Communications et propositions. Conférence par M. Auguste Buhm, sujet: Les Mai sons des Corporations et la Grand'Place Bruxelles. Société tles Gar.ie»* Civiques. Des leçons gratuites d'Escrime et de Gymnastique se donneront, sous la surveillance de M. le Lieutenant Adjudant Major A. Ligy, tous les Jeudis commencer du Jeudi 19 Octobre 1882, jusqu'au Jeudi 29 Mars 1883 inclusivement, de 8 9 1/2 heures du soir. Ce cours d'Escrime et de Gymnastique sera donné par le Maréchal des Logis Dewaele, Professeur d'Es crime l'Ecole d'Equitation, dans la Salle de Réunion de la Société des Gardes Civiques d'Ypres. du 29 Septembre au 6 Octobre 1882. Naissances: Sexe masculin, 5; id. féminin, 8. Total 13. Mariages Logier, Eugène, ouvrier de fabrique, et Debruyne, Ernes- tine, dentellière.Neyrinck, Aloïse, cordonnier, et Devaux, Alixe, dentellière. Vanderhallen, Pierre, brigadier de gendarmerie, et Gorissen, Marie, sans profession. Vul- steke, Bernard,cultivateur, et Sinaeve, Julie, sans profession. Décès Delobel, Edmond, 11 ans, rue du Temple.Cleenwerk, Victorin, boutiquier, 87 ans, veuf de Caroline Debrouwer, rue du Temple. Vandenberghe, Jacques, sans profession, 77 ans, veuf de Marie Rousseau, rue de Dixmude. Gisquière, Emélie, sans profession, 55 ans, épouse de Louis Rabau, rue Ides Bouchers. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin, 0; id. féminin, 3; Total 3. Moustache est un incorrigible braconnier qui est jus tement redouté aux environs de Merckem. Ne lui parlez pas de demander sa vie un travail honnête et légitime son vilain et dangereux métier a pour lui d'étranges attractions. Ses lacets font le désespoir de tous les propriétaires auxquels il enlève sans vergogne les plus beaux morceaux de gibier. L'autre soir, il veillait, l'arme au poing, auprès de ses filets. Tout-à-coup il aperçoit, quelques mètres de lui, le garde-champètre. Furieux d'être dérangé dans ses opérations, décharge son fusil sur l'agent de la loi. Ce dernier a eu le bras labouré de grains, et ses vêtements étaient tout lacérés. Après quoi Moustache prit bravement la fuite. Le fusil est une de ces armes prohibées dont on dévisse le canon et que l'on met en poche. Cela sert également de pis tolet. C'est une véritable arme d'assassin. Moustache dont on n'a plus eu de nouvelles avait été condamné, il y a trois mois, par le tribunal correctionnel de Furnes. Le2 courant, 9 heures du soir, la demeure du nommé H. Joos, 74 ans, ouvrier Clercken, a été détruite par le feu Tout ce qu'elle contenait est également devenu la proie des flammes. Perte 1,000 fr., assuré. On ne sait quoi attribuer ce sinistre. La petite ville de Wervicq a été douloureusement impressionnée la semaine dernière par un événement des plus tragiques. Une enfant de 4 ans s'étant approchée trop près d'une lampe pétrole allumée, le feu prit ses vête ments. En quelques secondes, l'enfant était entourée de flammes. On lui prodigua aussitôt les soins les plus empres sés. Mais tout fut inutile, les blessures avaient été profondes. Dans la nuit, l'infortunée succomba des souffrances atroces. Nous apprenons que le Gouvernement Français a accordé l'Union Centrale des arts décoratifs l'autorisation d'émettre une loterie de 14 millions de francs, représentée par des billets un franc, ayant pour but de créer Paris un Musée d'Arts industriel. L'Union Centrale, on le sait, est présidée par M. Antonin Proust, député, ancien Ministre, et se trouve sous le patronage de l'Etat. Jamais loterie aussi importante n'a été organisée il y a 538 lots dont un de 500,000 fr., un de 200,000 fr., quatre de 100,000 fr., plusieurs de 50,000 fr. et moins. La direction de cette loterie, confiée M. Henri Avenel, publiciste, est établie au Palais de l'Industrie Paris, et est placée souslasuiveillance d'une commission nommée par M. le Ministre de l'Intérieur. M. le Préfet de la Seine et M. le Préfet de Police sont repré sentés dans cette commission par deux hauts fonctionnaires de leur administration. Le 2 courant, midi, un incendie a réduit en cendres une maison appartenant au sieur Louis Wattyn, marchand de lin Lauwe, occupée par lui et Edouard Wattyn, mar chand de lin et Marcelin Lebelge, cabaretier. Le mobilier de ce dernier est devenu la proie des flammes. Le lin brut, évalué 19,000 fr. appartenant aux deux marchands, est également consumé. La cause du sinistre paraît accidentelle. Pertes totales, 24,500 fr. assurés, sauf 5,500 fr. de lin du propriétaire. 50,000 Lampes Inexplosibles Llétar sont aujourd'hui en usage et pas une seule n'a occasionné le moindre accident. Elle s'impose toute personne soucieuse de sa vie. On la trouve dans les principaux magasins de lampes. Exigez la marque Liétar. Lundi, 7 h. du soir, un incendie a détruitdeux meules de lin au préjudice du sieur Charles Berquin, marchand de lin Menin. La cause est attribuée la malveillance. Des soupçons planent sur un inconnu, qui parait être déserteur belge. Pertes 20,000 fr., couvertes par assurance. Le même jour, 2 h. de relevée, un incendie réduit en cendres, une grange, 300 gerbes de froment et les instru ments aratoires, au préjudice du s'Ferdinand Decommaere, propriétaire, et Charles Verriest, locataire, demeurant tous deux Westroosebeke. La cause est attribuée au fils de ce dernier, Jules, âgé de 8 ans, qui a mis le feu en jouant avec des allumettes. Pertes 100 fr. (assuré). Court St-EtienncEau Arsenicale naturelle. Voir annonces. La famille royale fera célébrer, en l'église de Notre- Dame, Laeken, Mercredi prochain 11 Octobre, 11 h., un service funèbre, commémoratif de la mort de la Reine Louise-Marie (32e anniversaire). L'Intermédiaire du chercheur reproduit un curieux rapport que fit au siècle dernier un membre de l'Académie des inscriptions Nicolas Henrion sur la différence des tailles humaines depuis la création du monde jusqu'à la nais sance de Jésus Christ. D'après ses recherches et ses calculs, Adam avait 123 pieds 9 pouces Eve 118 9 3/4 Ce qui établit entre l'homme et la femme une proportion de 25 24. Puis la taille décroit. Noé avait 103 pieds Abraham 37 - Moïse 13 Herode 10 Alexandre 6 Jules César 5 Il est heureux que la Providence ait daigné suspendre les suites d'un si prodigieux abaissement, car aujourd'hui nous serions réduits la taille des moindres insectes. On écrit-de Longwy, le 28 Septembre Un fait qui mérite d'être mentionné s'est produit derniè rement Frouard. Un voyageur pendant un temps d'arrêt du train qui l'avait amené, se promenait aux environs de la gare quand il entendit des voix de femmes qui appelaient au secours. Courant aussitôt vers l'endroit d'où partaient ces cris d'angoisse,il apprend qu'un enfant de trois quatre ans ve nait de tomber dans le canal. Sans perdre une seconde, ce voyageur se jette l'eau tout habillé et quelques instants après il ramenait sur le bord le pauvre petit déjà presque asphyxié, mais vivant encore. Après avoir changé de vêtements chez le chef de gare et 1 heure de départ étant venue, le sauveteur remonta en wagon et continua son voyage sans même dire son nom. L'auteur de cet acte de dévouement est M. Maurice Loitière, juge de paix, Vassy. Déjà M. Loitière, alors très jeune, avait reçu du Roi des Belges une médaille d'honneur pour un fait du même genre accompli dans un incendie. On écrit de Bruxelles au Journal de Liège Il existe Dixmude, dans l'église collégiale, célèbre par son magnifique jubé, un tableau de Jordaens, re présentant Y Adoration des Rois Mages. Oa y retrouve la richesse de composition et les types du maître fla mand. La couleur doit être fort belle, en juger d'après ce qu'on en devine. Le tableau est sérieusement compromis, probable ment cause de l'humidité de l'église ou du voile qui le recouvre constamment. Dans dix ou quinze ans, cette œuvre superbe n'existera plus. Il convient d'ap peler sur cette situation la sollicitude de tous ceux qui s'intéressent aux beaux-arts, et tout particulièrement des fonctionnaires ayant qualité pour prendre les me sures nécessaires la conservation des chefs-d'œuvre de notre école de peinture.

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 2