0 FRANCS PAR AN. UN CHEF-D'ŒUVRE INCONNU 42e ANNÉE. 19 Octobre 1882. JOURNAL U'ÏPUES ET RE L'ARRONDISSEMENT. PVnAISSVAT I I l lll ET LE »I>M\CIIE. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par X Agence Ilavas (Pufiïieité), 89, Marché-aux-Hwhe», Bruxelles H chez ses corivs|M>ndants Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stultgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C° 38, Park Row-New-York. Heures de départ c/'Ypres C'est très sérieusement, paraît-il,que les ministres français ont décidé Samedi que désormais le secret le plus rigoureux serait gardé sur les délibérations du cabinet. L'Agence Havas même invoque cette résolution pour démentir les diverses versions don nées par les journaux sur ce qui se serait passé au conseil tenu Samedi. DE L'ECOLE DE BRUGES. rera de son expédition quelque profit bien défini sous forme de protectorat, d'un résident britannique ou d'une position permanente sur le canal; 2° le contrôle doit être supprimé. Quoique les masses populaires anglaises souhaitent le maintient de l'al liance anglo-française et fassent des vœux pour la république, l'instinct pratique condamne toute asso ciation avec un partenaire qui aspire prendre part aux bénéfices sans vouloir partager les risques; 3" l'Angleterre désire une solution qui diminuerait ou supprimerait même la dépendance dans laquelle se trouve l'Egyute vis-à vis de la Turquie. Cependant XObserver croit qu'il est encore trop tôt pour que le cabinet ait pu mûrir son plan. Le journal prévoit que le programme définitif ne sera pas prêt la rentrée du Parlement. Le Times, confirmant les informations du Daily News, annonce que les négociations engagées entre les cabinets de Londres et de Paris paraissent être en bonne voie. Est-ce dire que le gouvernement français se résigne la suppression du contrôle? On pourrait le supposer, puisque les mêmes journaux qui annoncent l'imminence d'un accord entre les deux pays, continuent représenter le contrôle comme mort et enterré, tandis que d'après le Times, l'Angleterre, si vif que soit son désir de s'entendre avec la France, n'achèterait pas cette entente au prix du rétablissement de l'institution anglo-française. On avait fait grand bruit de la rentrée des clé ricaux italiens dans l'arène électorale ils se flattaient de trouver dans les nouvelles couches électorales des forces stérilisées jusqu'ici. Mais il paraît qu'on s'était trompé, et qu'ils se berçaient eux-mêmes de décevantes illusions. Il est bien vrai que l'épiscopat est toujours disposé les encourager dans leurs velléités militantes. D'après notre correspondant les évêques conseilleraient aux cléricaux d'entamer la lutte, sauf, si les candidats franchement catholiques sont absolument impossibles, se rabattre sur quelque dissident de l'armée libé rale, ou mieux encore sur quelque Indépendant plus ou moins mâtiné de cléricalisme. Nous connaissons ce jeu-là en Belgique. Mais Léon XIII, moins bouillant que la plupart des évêqnes élevés l'école de Pie XI, a ouvert une enquête sur la situation du parti, sur ses chances de succès, et il en serait résulté pour lui cette conviction que les cléricaux vont au-devant d'un lamentable échec. Déjà l'Unita Cattolica assure qu'il préconise l'abstention, afin d'éviter les inconvénients auxquels la lutte aboutissant une humiliante défaite expose rait la politique de protestation du Vatican. Voilà où en est le parti clérical en Italie, dans le pays même où réside le vicaire de Jésus-Christ, le dépositaire de l'éternelle vérité. Tel est le crédit du Pape en ce pays qu'il n'ose pas même inviter ses amis défendre sa politique dans les élections. LE PROGR VIRES ACQUIR1T EUNDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-23. CHEMIN DE FER. «Juillet. Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-28. Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-28 8-43 9-33. Houthem, 3-30 11-16 3-23. domines, 5-30 8-03— 9-38 -10-10 11-16 2-41 2-33 3-25 8-58. Comines-Quesnoy-Lille, 11-16 2-41 8-58. Coniines-Armentières, 5-30 11-16 2-53. Courtrai, 5-30 9-58 41-16 2-41 5-25. Roulers, 7-45 12-20 6-30. Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-52 6-22. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-58—11-16 -2-41 5-25. Gourtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25. BULLETIN POLITIQUE. L'Observer de Londres, journal qui a toujours été très chauvin sur la question égyptienne, dit que le pays, tout en accordant sa confiance au gouverne ment, approuvera seulement une résolution réalisant les trois conditions suivantes: 1° L'Angleterre reti En suivant la voie ferrée de Grammont Braine-le-Gomte, l'on rencontre sa droite la petite ville d'Enghien que le guide Joanne ne nomme même pas et que Baedeker mentionne uniquement comme station du chemin de fer. Grâce a ce dédaigneux silence le voyageur passe indifférent devant cet ancien fief de Charlemagne dans les âges suivants, succes sivement, apanage de Henri IV, résidence de Pierre de Luxembourg, que Bruges a connu, et qui le premier songea interdire les sépultures dans l'intérieur des villes; séjour favori des ducs d'Aremberg, et berceau de cette industrie de la tapisserie flamande que, depuis, Bruges, Audenarde et Bruxelles portèrent un si haut point de perfection, et dont, notre époque, Ingelmunster et Malines nous ont rendu d'heureuses imitations. Enghien, qui ne vit actuellement comme Bruges aue des souvenirs d'un passé illustre, et dont la population de 5000 habitants se compose pour la moitié de rentiers du bureau de bienfaisance, Enghien mérite, cependant, sous bien des rapports d'attirer et de fixer l'attention du touriste, de 1 ar chéologue et du poète. Si Enghien était mieux connu il deviendrait bien vite, comme Bruges, un lieu de pèlerinage artistique. Sans citer son parc de 400 hectares créé en 4742 par le duc Léopold d'Aremberg, qui servit de modèle aux jardins de Versailles, et,qui, malgré les dévastations que la L'Indépendance reçoit de son correspondant de Rome de curieux détails sur le désarroi du parti clérical Révolution de 89 et l'incurie du temps présent lui ont fait subir, est resté l'une des merveilles de l'Europe et exhibe encore avec orgueil son sanglier de bronze, ses marbres, l'enlèvement de Proserpine et l'enlèvement des Sabines, et, surtout, sa chapelle, érigée dans une massive tour carrée tapissée de lierre, et qui étale juste titre, son portail, as semblage moderne de ravissants spécimens de la sculpture gothique, ses riches vitraux antiques qui sont sans pareils, ses panneaux de l'école de Cologne, ses pierres tombales en cuivre niellé, et avant tout, son riche rétable, œuvre savante de Bernard Van Orley; sans citer cette merveille, disons- nous, Enghien peut encore ouvrir l'étranger son église paroissiale et celle des capucins, et montrer, dans la pre mière, des œuvres I)e Gaspard de Crayer et de Thomas Willeborst, peintre Hollandais du XVIIe siècle, un Christ sur la croix en bbis d'une grande expression, et aux pieds de celui ci un Christ au tombeau, de style roman, d'un ca ractère saisissant et dont les pieds et la bouche ont été usés sous les baisers des fidèles dans la seconde, le magnifique mausolée des ducs d'Aremberg, et un tableau d'autel, œuvre de belle composition et qui, suivant la tradition, reproduit les portraits de plusieurs membres de cette illustre famille. Ajoutons, pour compléter le charme qu'Enghien n'est guère éloigné de Binche, fondé par Baudouin le Bâtisseur, séjour affectionné de la sœur de Charles-Quint, Marie de Hongrie, patrie du général Boussart; patrie aussi deCharles, l'inimitable conteur, attitré depuis un quart de siècle, l'Office de Publicité, et dont il m est interdit de dire ici tout le bien que je sais et que je pense de lui; de Binche, qui a la spécialité du retapage des chapeaux, vieux et neufs, par un procédé non breveté, que, par une bizarrerie singulière, il ne met en pratique qu'en temps de Carnaval. Que le lecteur nous pardonne cette innocent disgression, et abordons le sujet de cet article. Il y a peu de jours, un hasard inespéré nous a permis d'admirer Enghien. un chef-d'œuvre antique et qui, notre humble avis, éclipse toutes les autres merveilles dont déjà cette modeste cité avait le droit d'être fière. Il y a deux années environ, l'occasion du déplacement de l'hôpital d'Enghien, l'administration intelligente et éclai rée de cet établissement charitable, décida de vendre une foule d'objets, tableaux, sculptures spécimens des anciennes tapisseries d'Enghien, un autel même, qui ornaient l'ancien local, et que, dans sa sagesse, elle estimait indignes des nouvelles installations. Parmi les objets mis au rancart par les administrateurs jadis on disait tuteurs de I hospice, se trouvait un triplyque de 4ra12e de hauteur sur im34 de largeur, dans un état pour ainsi dire parfait de conservation, représentant, sur le panneau central, l'embaumement et l'ensevelissement de Jésus-Christ, et, sur les panneaux latéraux la vision du dragon de l'Apocalvpse,et la mission de S'-Jaques le Mineur en Espagne. L'extérieur des volets représente l'annonciation de la Vierge, en grisaille. Le style, la composition, le coloris, le groupement des personnages, les costumes, tout révèle une œuvre des pre mières années du XV* siècle. Ce tableau vendu, non publiquement et aux enchères comme bien de mineure, mais de la main la main, sur une

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 1