Aménités. Les prêtres étrangers. Milice. Nouvelles diverses. On lit dans la Patrie de Bruges Le joli gouvernement qu'a la Belgique! Impos sible de trouver dans le monde civilisé un second fouillis de cette espèce. Ce que la haine sectaire a de plus abject, ce que l'oppression présente de plus irritant, ce que l'arbitraire offre de plus grotesque et de plus ridicule, ce que l'intrigue a de plus avilis sant, tout cela fait partie intégrante du régime qui déshonore le nom de belge. On lit dans le Bien public Comme certaines mouches répugnantes, les libé raux lielges ont l'instinct de l'ignoble et du bas. Le Journal de Bruxelles annonce que M. le baron d'Anethan, ministre d'Etat, chet de la droite sénato riale, a tenu féliciter M. Charles Bogier, l'occa sion de son cinquantenaire parlementaire. MBogier a reçu également les félicitations de M le chanoine De Haerne, député de Courtrai, son ancien collègue au Congrès national. On rapporte Y Opinion libérale de Namur qu'un digne ecclésiastique des environs de Gilly a ajouté ses fonctions de prêtre et de courtier électoral, celle de barbier. C'est lui qui rase, au propre et au figuré, les fidèles de sa paroisse. Bafieur d'ànies et raseur d'hommes, il aura une double place au céleste séjour. Le train-éclair a quitté Vienne Vendredi soir, a 4 h. 40. Les journaux avaient annoncé son départ la population la plus badaude de l'Europe, enthou siaste, en outre, de tout ce qui vient de Paris. Aussi y avait-il foule la gare de YElisabeth bahn, et quand les voyageurs ont voulu prendre place dans les wagons, ils les ont trouvés envahis par des I curieux et surtout des curieuses, qui, ne pouvant accompagner l'expédition, voulaient au moins con- quérir le droit de dire qu'elles avaient été dans le I train. Le cuisinier et les garçons avaient toute la peine du monde défendre le laboratoire et le res taurant, qu'on avait pris d'assaut. Il a fallu toute l'énergie doublée de grâce de M. Georges Nagelmackers pour faire évacuer son do maine, et YEclair s'est mis en marche aux acclama tions du public, les dames agitant leurs mouchoirs. Il y en avait des groupes jusque sur les routes aux environs de Vienne, jetant un adieu aux \oyageurs comme s'ils allaient aux mers polaires. Je n'ai jamais vu pareille émotion pour un semblable objet. Inutile d'ajouter que le succès du train-éclair est assuré et qu'il faudra bientôt faire antichambre pour y être admis. Aucun incident en route. Temps superbe en Autriche, en Bavière, dans le Wurtemberg, temps couvert dans l'Alsace-Lorraine, pluies depuis la frontière française jusqu'à Paris. Le train est entré dans la gare de l'Est 7 h. 58 m., heure réglementaire. Comme il avait perdu 40 minutes en Allemagne, il a fallu rattraper ce retard et l'on a littéralement volé d'Avrieourt Paris 120 kilomètres l'heure A l'arrivée, M. Alfred Orban a reçu les voyageurs qui se sont séparés ravis de leur rapide excursion, couronnée d'un si brillant succès. Jugez si l'on a toasté pendant la route. La douane allemande avait perçu 200 marcs de droits sur les vins emportés de Paris. Elle n'a eu l'occasion de rien percevoir au retour. Il ne restait que des bou teilles vides. Le train a remené de Vienne le général Turr, l'ancien compagnon d'amies de Garibaldi et le pro moteur du percement de l'islhme de Corinthe. Un mot pour finir: La Belgique a été la première introduire les chemins de fer sur le continent. Elle est aujourd'hui la première y introduire le système d'hôtels roulants établi en Amérique par M. Pull- mann. C'est elle que les voyageurs devront le confort pendant les longs voyages et, dans cette entreprise, les Liégeois parmi les Belges ont l'hon neur de l'initiative. Prosit, comme disent les Viennois quand ils ont le verre en main. Pour le moment, tout le monde leur appliquera le vieil adage: Audaces fortuna juvat. En vertu de la disposition introduite en 1881 dans la loi du budget, M. le ministre de la justice vient de notifier un certain nombre de prêtres étrangers au pays qu'à partir du 1 Octobre ils cesse raient de recevoir le traitement qui leur était alloué par le trésor public. Cette disposition est ainsi conçue Cette mesure fait pousser des cris de rage la plupart des journaux cléricaux, et vaut notre gou vernement deux colonnes d'injures de la part de la Patrie. Le Journal de Bruxelles, plus calme que ses con frères, dit seulement qu'une explication est néces saire. Cette explication, nous allons la lui donner pour compléter le disposition citée plus haut. Il y a beaucoup trop de curés, puisque la plupart d'entre eux ont assez de loisirs pour faire de la poli tique et semer la discorde dans les familles pour se faire les mouchards des evêques et s'occuper d'une foule de choses qui ne les regardent pas. Or, si la Constitution impose l'Etat l'obligation de payer les traitements des ministres des cultes et de pourvoir ainsi aux besoins des cultes, elle ne dit nulle part que le nombre des curés et vicaires rétri bués pourra s'élever l'infini, et qu'il dépendra de l'épiscopat de le fixer au gré de sa fantaisie et de sa voracité budgétivore. L'Etal paie les curés qui sont nécessaire au service du culte. Il n'a pas payer les autres. Et comme il est démontré que le nombre des ministres des cultes salariés par le bon peuple est fort exagéré, le'gou vernement a pensé qu'il y avait des suppressions faire et que mieux valait commencer par les prêtres étrangers que par les prêtres belges. Voilà l'explication. Avenir des Flandres). La commission provinciale de la Flandre Occi dentale examinera, le Mardi de chaque semaine, 10 heures du matin, les hommes que les miliciens auront rechercher directement et présenter avant le V Janvier 1883, pour marcher leur place. (Art. 677 de la loi sur la milice). Toutes les pièces produire en vertu de la loi sur la milice devront être remises au gouvernement provincial, place du Bourg, Bruges, lre division, la veille de chaque séance, avant midi. M. Louis Hymans raconte ainsi dans la Meuse le retour du train-éclair: simple estimation, non contrôlée, d'un antiquaire de Tour- nay, estimation qui portait en bloc sur tout le mobilier de la chapelle que 1 on voulait aliéner, tomba, fort heureu sement encore, entre les mains d'un homme de talent et de Î;oût, M. Jean Reuse, direct, de l'école de dessin d'Enghien, equel ne tarda pas y découvrir des qualités qui devaient le placer au premier rang des chefs-d'œuvre de l'ancienne école flamande. M. Reuse soumit son acquisition au jugement d'un maî- tre-expert en fait d'art du moyen-âge, l'abbé Jules Bosmans. archiviste de la maison d'Aremberg, que nous n'avons pas l'honneur de connaître personnellement, mais l'érudition profonde de qui nous nous plaisons rendre hommage. M. Bosmans, dans une notice qui ne comprend pas moins de 35 |»ages et qui a paru dans les Annales du Cercle archéologi que d'Enghien (un recueil qui débute, mais qui débute bien MBosmans examine avec une science remarquable, et un rare esprit de critique, surtout par la méthode (le com paraison, notre triptyque, et logiquement il conclut qu'il est l'œuvre, et l'une des œuvres remarquables d'Hubert Van Eyck, et, pour partie, de Jean. Nous avons lu et médité le travail de M. Bosmans, et, après avoir pu juger par nous mêmes nous avons abouti la même conclusion. Peut être nous trouvons nous en dissenti ment avec le savant archéologue sur certains points acces soires, mais cette divergence d'appréciations n enlève rien l'autorité de la conclusion principale. Nous devons nous borner k résumer ses déductions. (La suite et fin au prochain numéro). Les ministres des cultes catholiques, protestant, anglican I et israëlite n'auront pas droit au traitement 1* S'ils sont assujettis au droit de patente du chef d'une profession, d'un commerce ou d'une industrie exercés sans l'autorisation du gouvernement 2° S'ils sont étrangers et sont employés dans les fonctions du ministère ecclésiastique sans la permission du gouverne ment. VILLE tt'VPRES. (dknku, commun*!.. Séance publique du Samedi 21 Octobre, 5 h. du s. Ordre du Jour 1. Communications. 2. Fabriques d'Eglises budgets 1883. 3. Legs Pype recours au Roi. 4. -- HospicesCivils: Radiationinscription hypo thécaire. 5. Ecole Gardienne Quartier St-Pierre: Appro bation-plan. 6. Vente d'arbres Dickebusch. 7. Demande de subside Théâtre. 8. Budget 1883 AcadémieetEcole Professionnelle 9. id. Ecole de Musique. 10. Régularisation cession de terrain, pour le redressement de la route d'Ypres Rousbrugge. Un vol très important a été commis pendant la nuit du 11 ou 12 Octobre, au préjudice de J.-B. Paradis, horloger, Genappe. Voici le signalement des objets volés: Dix montres en argent, cylindre, extra-fortes, 19 lignes, portant les n""31119 31131 huit dix montres en argent, cylindres, très fortes, 18 lignes, nos17809 17819; six montres en argent, cylindres, communes, 19 lignes, n"s 37502 37507. Toutes les montres ci-dessus portent sur le cadran et sur la cuvette intérieure J.-B. Paradis, Ge nappe. Les cuvettes de ces montres sont en argent diffé rentes autres montres en argent, n"* ignorés; une montre en or, très forte remontoir, cuvette or, ancre, ligne droite, no,7087, valeur 400 fr. six montres en or, remontoir et clef, dont quatre pour hommes et deux pour dames, valeur environ 100 fr. chacune une chaîne de montre, en or rouge et mat, anneaux longs et fils tressés, médaillon gravé, forme rectangulaire d'une valeur de 360 fr. cinq chaînes gile- tières en or, valant ensemble 500 fr.dont une, forme gour mette, avec un coulant et clef Bréguet une, or rouge, anneaux plats; une chaîne de dame, or rouge, anneaux plats, médaillon et une petite floche en or au dessous une chaîne de dame en or, avec deux coulants et floches. Douze chaînes giletières américaines et giletières nickel, avec mé daillon. Des présomptions graves pèsent sur deux inconnus dont la présence a été constatée Genappe dans la journée du 11 Octobre. Voici leur signalement: L'un, âgé de 30 35 ans corpulent, taille 1 mètre 70 environ, portant une moustache noire assez forte, figurear- rondie. Il porte k l'oreille gauche une cicatrice ou fente hori zontale. Il était vêtu d'un costume en velours brun, coiffé d'une casquette rende revers et sans visière, et chaussé de gros sabots noirs. Il parle le wallon. L'autre, âgé de 25 ans environ, taille lm65 lm68, sans barbe, nez relevé, ligure ronde, mains petites et potelées. Les personnes qui l'ont vu l'ont pris pour une femme. 11 était vêtu d'un paletot et d'un pantalon fort usés, de couleur foncée. Il était coiffé d'une casquette de soie noire très rele vée sur le derrière de la tète, et chaussé de vieilles pantoufles en cuir. Les coupables se sont blessés aux mains et ont saigné abondamment en commettant l'effraction. Une scène clérico-comique, qui a eu pour théâtre l'église de Saint-Symphorien, est raconté par la Gazette de Mons Le curé de l'endroit ayant, on ne sait sous quel prétexte, décidé le renvoi de son clerc, profita de la cérémonie des vêpres, pour signifier son ultimatum au maître chanteur. Mais celui-ci ne tint pas k quitter le lutrin sans dire son fait au curé, et voilà aussitôt au pied de l'autel même, une violente dispute engagée entre ces deux bouches ouvertes par l'Eglise. Tout le vocabilaire chrétien y passa les mots d'ivrogne, de voyou, etc., s'entrecroisaient avec une rapidité étonnante, au grand envahissement des ouailles qui ne pou vaient en croire leurs oreilles. Bref, ce fut une scène d'injures, dignes de la famille Angot. Cependant, tout a une fin, et les vêpres s'achevèrent sans autre incident. Comme épilogue de cet affaire, on voyait, quelques heu res plus tard, le clerc dégommé se placer k la tète de quel-

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 2