Les pelils frères.
Les enterrements civils.
Nouvelles locales.
dans les rangs cléricaux, quoiqu'elle fût doublement
motivée.
Les abbés Verduyn et Van Crombrugge tenaient le
même langage.
Et I abbé De Foere
Il n'existe aucune loi ecclésiastique qui attribue
aux évêques d'intervenir par voie d'autorité dans les
élections, et aucune loi qui ordonne aux curés et
aux fidèles de suivre cet égard la prescription des
évêques. La conséquence directe est que les curés et
les tidèles ne sont pas obligés d'obéir leurs évê
ques, si par voie d'autorité ils leur ordonnaient de
choisir tel candidat plutôt que tel autre ce serait un
abus d'autorité.
Peut-on stygmatiser plus cruellement la conduite
des évêques et des curés de notre temps
Vraiment le Journal de Bruxelles a encore eu une
bien belle idée en nous répondant que les abbés du
Congrès et les catholiques de leurs temps, siègent
toujours la Chambre, ce qui nous a permis de
poser ses confrères épiseopaux la question suivante
laquelle ils s'abstiennent prudemment de répondre.
Si la Constitution était refaire, décréteriez-vous
encore la liberté de conscience après les condamna
tions de l'Encyclique et du Syllabus?
Nous demandions, dans un de nos derniers numé
ros, quoi pouvait bien encore servir de parler de
toutes ces affaires scandaleuses de Petit-Frérisme
qui faisaient naguère si grand tapage et qui mainte
nant passent peu près inaperçues.
Les hounêtes gens en sont écœurés, mais ils sa
vent qu'il n'y a guère de remède possible au mal les
journaux libéraux se trouveront bientôt obligés de
ne plus en parler de crainte de lasser leurs lecteurs,
et enfin il n'y a positivement pas espoir d'ouvrir
jamais les yeux aux parents qui sont décidés ne
pas voir et qui continuent bravement envoyer leurs
enfants dans les écoles où se sont passés les faits
abominables auxquels nous faisons allusion.
Voici cependant venir un journal clérical qui ne
craint pas son tour de dire tout haut ce que des
centaines d'autres pensent tout bas sur le compte des
petits-frères et qui jette le cri d'alarme au sujet de fa
multiplication des scandales dont ils sont coutumiers.
Ce journal clérical, vrai phénomène, est Dendre
et Escaut de Termonde.
Il convient n'avoir pu se contenir la suite de la
condamnation prononcée dernièrement contre des
religieux de Lokeren, dont l'an fugitif et caché très
probablement dans l'un ou l'autre couvent où il
exerce ses petits talents, s'est vu gratifier de cent
dix sept années de prison. Tous ses méfaits ont été
nombreux et révoltants ce qui n'empêche pas que la
grâce des évêques ne continue le protéger et lui
fournir des victimes gogo.
Le spectacle de ces crimes, de ces fuites, de ces
impunités scandaleuses, a fini par révolter le Den
dre et Escaut et celui-ci exprime son indignation
en des termes d'une crudité que notre délicatesse
wallonne ne supporterait pas.
Le Courrier de Nivelles qui nous apporte une tra
duction très adoucie de l'article du 11 Octobre 1882,
du journal bien pensant, le fait précéder de cet avis
Nous devons renoncer au plaisir de faire goûter
la saveur passablement sallée de l'article du journal
flamand nous devons nous contenter de la pâle
traduction qui suit
Voici la pâle traduction qui doit être le texte
original, vierge du ciel
Nous cédons la pipe Martin
Expression correspondante la locution française les
bras nous tombent!
11 n'y a pas de remède au mal. A peine som-
mes-nous parvenus cacher ies saletés d'un pe-
tit-frère que déjà il en arrive un autre, plus sale,
plus ignoble que le premier. Ce lavage et ce frot-
tement sempiternel de nègres nous écœurent la
fin, et c'est pour cela que nous disons cette fois-ci
en toute franchise: les petits-frères font le déshon-
neur et la honte du parti clérical. Il est temps que
nos éminents évêques fassent fermer toutes les
écoles des frères.
En lisant ces lignes, nous nous demandons très
sérieusement si le Courrier de Nivelles n'a pas été
l'objet d'une véritable mystification et si réellement
il s'est trouvé quelque part dans les Flandres un
journal clérical assez honnête pour oser blâmer ou
vertement ce que Pie IX appelait les scandales du
sanctuaire et pour provoquer des mesures de pré
servation.
Et ce n'est pas peu de chose que demande le
Dendre et Escaut rien de moins que la fermeture
de toutes les écoles de petits frères. Qu'il prenne
garde qu'on ne le ferme lui-même, et que MM. les
évêques qui il s'adresse ne lui rappellent un peu
brutalement que le clergé belge n'aime pas la vérité.
Déjà Mgr. Dumont l'a dit: les évêques belges
obligent leurs journaux sous peine de mort, men
tir, mentir toujours.
C'est égal, dit l'Avenir des Flandres, il nous serait
agréable d'avoir, au sujet de l'article de Dendre et
Escaut l'avis de nos aimables contradicteurs et
surtout de la Patrie, qui exploite et commente sa
façon les dépositions du procès qui se déroule devant
la cour d'assises du Brabanl, pour malmener les
femmes sans préjugés11 serait temps de-s'occuper
des Petits-Frères préjuçfés.
Un magistrat communal parlant sur la tombe
d'un libre penseur disait naguère que les enterrements
civils, autrefois l'exception, deviendraient bientôt la
règle. A qui le doit-on?
La semaine dernière, un enterrement civil avait
lieu de nouveau Marchiennes; il s'agissait cette
fois d'une petite fille de 2 ans 11 mois, Adelina-
Gantois. Le père, malheureux ouvrier n'ayant pu
payer d'avance le prix d'un enterrement religieux, se
vit obligé de confier ses amis charitables le soin
d'inhumer son enfant.
Inutile de dire qu'il en trouva satisfaction la
foule fut nombreuse autour du cercueil du pauvre
petit abandonné et la jeunesse, prise de compassion
et d'indignation, improvisa une collecte qui fut en
un clin d'œil couverte de signatures et qui produisit
la somme de 108 fr. 20 centimes pour les malheu
reux parents.
Nos félicitations sincères ces cœurs généreux.
Des actes de l'espèce honorent ceux qui les posent.
in» rargira in.
On écrit de Londres l'Indépendance
Voici quelques détails qui pourront intéresser le
peuple belge. C'est une louange son industrie,
son intelligence, et une preuve bien convaincante
qu'on n'a pas besoin de tant s'agrandir pour être
grand et occuper une des premières places
Le rapport du vice-consul anglais March, sur les
importations qui se sont faites en Espagne en 1881,
via Sanlander, fait les plus grands éloges des ma
nufactures belges et de la manière dont votre peu
ple intelligent sait conquérir la première place.
Dans le commerce du verre, dit-il, la Belgique a
presque doublé son exportation malgré le grand déve
loppement de cette industrie en Espagne. Le com
merce et l'industrie de la Belgique sont en raison in
verse de sa dimension territoriale. Dans le commerce
du fer, elle a réussi, avec la Prusse, dépasser
l'Angleterre en ce qui concerne les matériaux de
chemins de fer.
Je passe beaucoup de détails dont le peuple belge
ne pourrait qu'être fier et j'arrive deux choses où
il a été supérieur l'Angleterre, ce qu'il doit consi
dérer, je pense, conune un avantage qui n'est pas de
îrtince valeur
La Belgique, en 1881, a envoyé 28,680 livres
de coutellerie, ciseaux, etc. l'Angleterre n'en a en
voyé que 200,600 livres. La Belgique a ennoyé
4,734 livres d'aiguilles et plumes d'acier, l'Angle
terre, seulement 8,900 livres.
Voilà qui fait honneur l'esprit d'initiative et
l'activité industrielle de vos compatriotes.
Le procès d'Arabi.
Le Caire, 3 Décembre 1882.
Tous les chefs d'accusation contre Arabi, sauf ce
lui de rébellion armée, ont été abandonnés.
Arabi pacha, avec l'autorisation de M. Broadley,
a comparu, ce matin, 9 heures, devant le conseil
de guerre présidé par Raouf pacha. La cour était
réuni dans une des salles de l'ancien hôtel de la
Daïra. Arabi a déclaré reconnaître sa culpabilité le
président a déclaré que la cour prendra acte de cette
déclaration de culpabilité le prononcé du jugement
a été remis cet après midi peu d'Européens assis
taient aux débats, qui du reste n'ont duré que cinq
minutes.
Le conseil de guerre a rendu son verdict trois
heures de l'après-midi. Il déclare qu'Arabi ayant
reconnu sa culpabilité, il n'y a d'autre condamna
tion prononcer que la peine de mort. Le Khédive
a commué cette peine en exil perpétuité.
6e Tir de la période d'hiver (cartons). 3 Décembre 1882.
Haut total.
[La Vedette du Ltmbourg).
Cercle Artistique et Littéraire.
Séance du Samedi 9 Décembre, 8 1/-2 heures.
Ordre du Jour
Communications.
Conférence par M. Auguste Bôhm, sujet. La gravure
en manière noire.
Exposition d'une œuvre de M. T. Ceriez.
Société de (iardes Civiques.
1. Dumon, A., 20 25 15 15 20 95
2. Leclercq, Th., 20 10 15 10 25 80
Bas total.
1. Juncker, F., 1 5 1 5 1 13
Non primé.
Juncker, A., 15 20 20 15 10 80
VILLE D'YPHES. coxskii. communal.
Séance publique du Samedi 2 Décembre 1882.
Présents: MM. L. Vanheule, Bourgmestre-Président
H. Bossaert, Echevin; Chevr G. de Stuers, A. Soenen,
Th. Cornette, A. Hrunfaut, A. Beaucourt, F. Gravet,
J. de Codt, E. Gaimant, M. Merghelynck, Ch. Leleup,
B"° L. van Grave, P. Vermeulen, Conseillers Ferd.
Van Daele, Secrétaire.
La séance est ouverte 5 h. 10 m.
M. le Secrétaire donne lecture des procès-verbaux des
séances des 11 et 21 Novembre dernier.
Adopté.
M. le Président communique le dessin des deux
grandes portes vitrées, extérieure et intérieure, placer
dansl'alleOuest des Halles,ainsi que delà porte percer
dans le mur Est de la cour.
Ces projets seront transmis l'approbation de la
Commission Royale des Monuments.
M. le Président dépose deux plans pour l'embellisse
ment du cimetière S'-Jacques, l'un proposé par l'Admi
nistration Communale, l'autre présenté par la Fabrique.