829. Jeudi,
42e wiïÉE.
14 Décembre 1882
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'ÏPftKS ET DE L'A lUtOiN DISSEMENT.
La presse.
line mistifîcalioD.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par X. Agence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants:
Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour FAllemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition)
Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chezGéo Street et
C", 30, Cornfarll, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C"
38, Park Row-New-York.
BULLETIN POLITIQUE.
Les espions allemands recommenceraient-ils leurs
explorations en France? On signale du département
de la Côte d'Or le passage d'un grand nombre d'Al
lemands qui séjournent dans les localités importan
tes du département, entre autre Beaune, Suipre,
Arnay le Duc, etc. Sous prétexte de vendre des toiles
et différents objets d'importation d'Alsace, ces indi
vidus prennent des notes sur les chemins de grande
et petite communication. La Patrie de Paris dit que
ces menées étaient tellement visibles que les autori
tés de différentes communes ont cru devoir en pré
venir l'autorité supérieure.
C'est avec raison que nous mettions en doute la
nouvelle de la retraite de M. Gladstone, annoncée
par le Times. Le chef du cabinet songe simplement
cesser le cumul des fonctions de premier lord de la
trésorerie et de chancelier de l'Echiquier.
Relativement l'affaire d'Egypte, nous n avons
aucun fait nouveau signalerMais la Gazette de la
Croix dit avoir appris de bonne source que les né
gociations entre la France et 1 Angleterre sont en
meilleure voie qu'on ne le pense généralement. Cela
paraît être aussi le sentiment de la plupart des or
ganes de la presse autrichienne.
Le projet de double budget préparé par le gouver
nement allemand a reçu aujourd hui du Parlement
l'accueil auquel on s'attendait. L assemblée a rejeté
par 224 voix contre 43, une proposition tendante au
renvoi de certains articles du budget de 1884-85
la-commission budgétaire. Le Parlement a même
refusé de discuter l'exposé des motifs.
Quoique la Chambre ait enterré la loi sur la
Presse, bon nombre de journaux n'en font pas moins
des plaintes au sujet de la situation précaire qui
leur est faite par la loi actuelle.
Ainsi, le Journal de Gand, tout en disant qu'il ne
craint pas les tribunaux ordinaires, demande les
modifications suivantes la loi sur la presse:
1° Toute affaire doit être rendue appelable.
En présence de la juridiction actuelle, ont peut
être condamné pour des publications que Ton n'a pas
faites. Il y a quelques années, un journal de celte
ville avait reproduit un article publié par un de ces
confrères, mais il avait effacé une phrase qui lui
paraissait dangereuse.
Une poursuite, basée principalement sur la phrase
effacée, eut lieu contre le journal qui avait publié le
fait et contre cinq ou six journaux reproducteurs.
On ne fit pas attention la supression opérée par le
journal auquel nous faisons allusion, celui ci oublia
de la faire remarquer au tribunal, et il fut par consé
quent condamné avec ses confrères pour avoir
publié une accusation, dont il n'avait pas imprimé
un mot.
2° Lorsqu'un journal reproduit un article d'un
autre journal et qu'il peut établir son entière bonne
foi dans cette reproduction, il doit être mis hors de
cause; sauf au journal accusateur subir les consé
quences de la publicité qu'il a provoquée.
3° Le droit de réponse doit être mieux défini et
plus complètement limité. Aujourd'hui le texte de la
loi et la jurisprudence sur la matière sont aussi peu
précis l'un que l'autre.
Moyennant ces trois modifications, parfaitement
justes toutes les trois, le Journal de Gand déclare
préférer de beaucoup les tribunaux ordinaires au
jury-
Nous voyons, dit l'Avenir des Flandres, que nos
confrères finissent enfin par se raillier notre ma
nière de voir et demandent, avec nous, que les jour
nalistes, aussi bien que tous les autres citoyens bel
ges, aient le droit de se pourvoir en appel contre les
jugements des tribunaux de lre instance.
Le projet de loi, soumis en ce moment aux dis
cussions de la Chambre est d'une haute importance.
Le pays compte deux langues, qui toutes lés deux
ont droit aux mêmes égards, la même protection
officielle. Mais si la partie wallonne se contente du
français qui lui ouvre un vaste horizon, la partie fia—
mandevoit négliger l'élude de sa langue par la bour
geoisie. Faut-il la lui imposer forcément, donnant
l'enseignement moyen dans cette langue?
La loi en discussion aboutirait cela:
Dans la partie flamande du pays, porte l'article
4r, les cours de la section préparatoire annexée aux
écoles moyennes seront donnés en flamand.
Ce qui a fait dire par M. Wagener, la Chambre,
avec toute vérité, que si cet article devait passer
dans la loi, et s'il devait être appliqué rigoureuse
ment, il aurait pour résultat certain de faire en
grande partie déserter les écoles moyennes.
L'article 5 du projet de loi apporte, il est vrai, un
amendement considérable cette disposition trop
rigoureuse. Le gouvernement, dit cet article,
après avoir pris l'avis des bureaux administratifs
des établissements de l'Etal, peut toujours décider que
tout ou partie des cours données en langue flamande
seront donnés simultanément en langue française.
Ce correctif serait peut-être assez efficace, mais
nous lui préférons l'amendement de MM. Vander-
kindere et Wagener, ainsi conçu
Pendant la discussion peut être trouvera-t-on
mieux encore mais il est une mesure que nous re
commandons aux parents surtout. C'est celle qui
consiste faire apprendre sérieusement les deux
langues du pays leurs enfants, avant de les bourrer
d anglais et d allemand, qui ne leur seront peut-être
jamais nécessaires. Commençons par nous compren
dre entre nous, le reste viendra par surcroît.
On lit dans le Courrier de Nivelles
Nous avouons en toute humilité que nous avons
été mystifiés et la plupart de nos confrères libéraux
de la presse flamande l'ont été comme nous.
LE PROGRES
-
vires acqeirit el'ndo.
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé k l'éditeur, rue de Dixmude, 39.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25.
CHEMIN DE FER. *5 Novembre.
Heures de départ d'ypres
Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00
4.00 6-25 8-45 9-55.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-25.
Houthem, 5-30 11-16 5-25.
Comines, 5-30 8-059-58 -10-10 11-16 2-41
2-53 5-25 8-58.
Comines-Quesnoy-Lille, 10-10 2-41 8-58.'
Comines-Armentières, 5-30 11-16 2-53.
Roulers, 7-45 10-45 - 12-20 4-20 6-30.
Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-58 6-22.
Court rai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25.
Gourtrai-Bruxelles, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25.
Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25.
Art. lr Dans la partie flamande du pays, les
cours de la section préparatoire annexés aux écoles
moyennes sont donnés en flamand et en français.
L'enseignement en flamand et l'enseignement en
français auront la même importance.
Art. 5. Dans l'arrondissement de Bruxelles, le
gouvernement organisera un régime mixte. La même
mesure pourra être prise ailleurs, les bureaux admi
nistratifs ou les conseils communaux entendus,
[Journal de Bruges).