Mort de Lachaud. Arrestation de M. Roland. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. L'article relatif aux petits frères, attribué au jour nal bendre et Escaut, n'est qu'un canard auquel un de nos confrères a donné la volée. .Nousaurions dû nous en douter: cette franchise de langage chez un journal clérical était tellement anormale, tellement extraordinaire qu'elle eut du nous paraître invraisemblable. Nous avons eu la foi trop vive, nous avons eu tort! Le langage que tiennent certaines feuilles clérica les propos du procès Peltzer est véritablement scandaleux. Jamais on n'a vu la presse donner un tel spectacle dans un pays civilisé. Le sort des frères Peltzer est entre les mains du jury. Les jurés ont prêté serment ce n'écouter ni- la haine ou la méchanceté, la crainte ou l'affec- tion de se décider d'après les charges et les moyens de défense, suivant leur conscience et leur intime conviction, avec l'impartialité et la fermeté qui conviennent des hommes probes et libres. Au lieu de laisser l'œuvre de la justice s'accomplir dans ces conditions de calme et d'impartialité, cer tains journaux cléricaux n'ont que des cris de ra ge contre les accusés; ils somment le juré braban çon de prononcer un verdict de culpabilité; ils le trai tent de lâche s'il ne condamne pas Armand Peltzer. D'autres se plaisent disséquer le jury: ils y ont découvert 5 franc-maçons. 3 libéraux, 2 catholiques, et 2 indifférents; ils donnent entendre que ces honorables citoyens chargés d'une mission si élevée et si redoutable la fois, pourraient se lais ser guider par d'autres considérations que l'intérêt de la justice et de la société. C'est une triste chose de voir les journaux inter venir de cette façon dans des débats judiciaires aussi graves et fouler aux pieds leurs devoirs les plus stricts et les plus élémentaires. C'est la presse l'état sauvage. Attendons-nous voir ces journaux réclamer bientôt l'application de la loi du Lynch, comme en Amérique. (Journal de Bruges). M* Lachaud, le grand avocat au criminel, une des illustrations du barreau français, est mort Samedi Paris, âgé peine de 65 ans. Il était né le 25 Fé vrier 1848, dans la Corrèze, Treignap. Son droit terminé il s'inscrivait au barreau de Tulle, et c'est là qu'il commença sa réputation. Me Lafarge, qui l'avait entendu plaider, avait été frappée de son talent. Quand elle fut accusée d'avoir empoissonné son ma ri, c'est au jeune avocat qu'elle s'adressa. Il avait vingt-deux ans. Inconnu la veille, dès ce jour il était célèbre. Son nom était sur toutes les lèvres. Ce procès sensation l'avait mis en évidence. Il avait du reste plaidé cette cause avec une rare éloquence il l'avait épousée, en quelque sorte, avec passion, et toujours il demeura convaincu de l'innocence de sa cliente, dont il ne réussit pourtant pas obtenir l'acquittement. Peu d'années après, en 1844, il venait se fixer Paris, où il épousait M" Ancelot, fille de l'académicien, directeur du Vandeville. SIGNALEMENT. Voici le signalement de l'inconnu trouvé l'état de cadavre dans le bois de la Vecquée, Malonne, le 3 Décembre 1882 Agé de 25 30 ans, taille 1 mètre 78 centimè tres, yeux gris, front ordinaire, nez ordinaire, bou che moyenne, menton rond, visage ovale, mousta che blonde-rousse. L'ongle du petit doigt de la main droite très long. Coiflê d'un chapeau rond en feutre noir, vêtu d'un pantalon, gilet et paletot en drap couleur marron, pardessus brun, deux chemises en toile blanche fine, non marquées, caleçon en coton, souliers bas, lacer, chaussettes blanches eu coton, cravate-plastron brune, mouchoir de poche marqué G. G., parapluie brun-noir, avec manche en os blanc jaunâtre, forme pied de cheval. Il était porteur d'une chaîne en métal jaune, avec breloque dans laquelle estincrustée une pierre bleue, et d'une montre en argent portant la marque 1 Runz 4669, cylindre, quatre trous en pierre. Sur la cuvette sont gravés les noms et chiffres G. Landmann 6/8 1879. Le juge d'instruction de l'arrondissement de Na- mur prie messieurs ses collègues, et tous autres ofliciers de police judiciaire de faire les diligences nécessaires pour établir l'identité de cet individu. ÉTAT-CIVIL D'Y PRES, t On nous écrit de Paris, 10 Décembre, et nous citons sous toute réserve: M. Boland, le fondateur et rédacteur en chef du National, a été arrêté son château des Charmettes, Vendredi 8, 9 heures du matin. 11 a été écroué la prison cellulaire, où il attendra, dans le secret le plus absolu, que la justice française ait statué sur la demande d'extradition formulée par votre gouvernement. (Etoile Belge) (Communiqué). Société des Chœurs. La prochaine Soirée Tabagie, qui promet d "être brillante, aura lieu le Mer credi 20 de ce mois, au Local de la Société. ira» <m Cercle Artistique et Littéraire. Séance du Samedi 16 Décembre, 8 1/2 heures. Ordre du Jour Communications. Conférence par M. Auguste Bôhm, sujet: L'aqua tinte et la gravure la manière du crayon. du 1' au 8 Décembre 1882. Naissances: Sexe masculin, 3; id. féminin, 3. Total 8. Décès: Doucher, Jean, tailleur de pierres, 83 ans, veuf de Marie Duvelle,St-Jacques-lez-Ypres. Deconinck, Arthur, soldat, 22 ans, célibataire, rue des Bouchers. Vandendriessche, Sophie, 23 ans, célibataire, rue Longue de Thourout. "Françoise, Marie, 22 ans, célibataire, rue de la Lune. Carton, Jean, sans profession, 83 ans, époux de Cathérine Lepercq, rue des Veuves. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin, 2;- id. féminin, 1; Total 3. Société de Gardes Civique* d* Y pce*. 7e Tir de la période d'hiver 10 Décembre 1882. Haut total. 1. Smeysters, E. 20 23 20 23 23 113 2. Borry, A. 23 20 23 25 20 115 3. Juncker. A. 20 20 23 20 25 110 4. Devos, L. 20 25 20 20 25 llff 5. Ligy, F. 20 20 15 25 25 105 6. Leclerq, Th. 20 25 20 20 20 105 7. Vandendriessche, J. 15 25 15 25 20 100 8. Vannieuwenhuyse, C. 20 20 20 20 20 100 9. Dumon, A. 20 15 20 20 20 095 Un vol d'une certaine importance a été commis ces jours derniers, entre 7 et 11 h. du soir, dans la demeure du sieur Constantin-Antoine Coremans, rue Saint-Lazare, 22, Saint-Josse-teu-Noode. Des voleurs se sont introduits pendant la soirée dans cette habitation, l'aide d'une fausse clef. Ils y ont volé ce qui suit 1° Huit obligations de 1,000 francs, emprunt belge 1873, 3 p. c., nM 92097, 71248, 41914, 48397, 45021, 114, 125239 et 155224; Une obligation de deux mille fr. emprunt belge 1873, 3. p. c.n" 8621 ou 15672; 3° Deux obligations de cinq cents fr. emprunt belge 1873, 3 p. c., n0' 4845 et 4860 4 Trois certificats du Crédit communal, n" 5300, 17* série, rente 1890; nu 0886, 17e série, rente 315 n" 6304, 17e série, rente 180, inscrit au Grand-Livre; 5" Un bracelet avec camée; une pairè de boucles d'oreil les ciselées avec perles fines une chaîne de dame, etc. 6" Cinq fourchettes initiales G. J. D.; six cuilliers, idem; des fourchettes, des couverts, etc. 7° Huit cent mille francs en billets de cent, cinquante et vingt francs, et en pièces de deux et de cinq francs. Le vol a été commis pendant que leê époux Coremans étaient au théâtre. Ils avaient laissé précisément les clefs sur les portes des chambres et des armoires et commodes de leur demeure, ce qui a facilité singulièrement la besogne des voleurs. M. Bourgeois, commissaire de police de la 4e division, est parti Vendredi matin de Bruxelles et est arrivé le soir au Havre. Il s'est embarqué le lendemain pour New-York. M. Bourgeois va chercher aux Etats-Unis une somme de 2 millions et demi que le chanoine Bernard a placée dans di verses banques. Il y a des gens qui ne se contentent pas d'attendre la fortune dans leur lit; il en est même qui refusent d'ouvrir l'aveugle déesse quand elle vient frapper leur porte. Croiriez-vous que les primes revenant aux obligations de la ville de Bruxelles sorties aux tirages au sort et non récla mées par les ayant droit s'élèvent aujourd'hui la jolie som me de 2,556,434 fr.? Voici,abstraction faite des primes inférieures 1,000 fr., le total des obligations primées et nôn présentées au rem boursement 19 obligations de 1,000 fr.; 1 de 2,000; 1 de 2,500; 2 de 3,000; 3 de 5,000; 2 de 10,000; 2 de 12,500; 1 de 15,000; 10 de 25,000; 1 de 50,000; 3 de 100,000 fr. Il y a donc quelque part, et cela depuis plusieurs années, trois heureux mortels qui se trouvent sans le savoir être pos sesseurs d'une petite fortune de 100,000 fr. On ne ferait peut-être pas mal de publier un jour une liste complète de toutes les obligations primées dont le rem boursement n'a pas encore été réclamé. On a procédé, Lundi après-midi k cinq heures, un essai d'éclairage électriquepar la lampe-soleildelà salle des séancesde la Chambre. Neuf foyers, placés derriè re la coupole vitrée, répandent dans la salle une lumière douce, égale, qui ne fatigue pas les yeux, s'il faut en juger par l'expérience de Lundi. Ce sont deux machines vapeur, installées provisoire ment sous une barraque en planches, rue de Louvain, qui mettent en mouvement l'appareil électrique. Les inventeurs croyaient avoir besoin de quatorze foyers. L'expérience de Lundi après-midi, semble prouver que neuf sont suffisants. Si les membres de la Chambre se déclarent satisfaits de cet éclairage, on placera dans lescaves du palais de la Nation une machine avec moteur k gaz de la force de douze chevaux. Au pays du soleil. Excursion la Méditerranée. Départ de Bruxelles le 12 Janvier. Retour le 23 du même mois. Séjour k Marseille, Cannes, Nice, Villefranche, Monaco et Monte-Carlo. Prix du voyage 2tOfr. en seconde classe. Dans ce. prix sont compris les frais de nourriture/avec demi-bouteille de vin k chaque repas) et de logement pendant tout le voyage k partir de Paris, les frais de guides, d'entrées, de voiture et de bateaux pour les promenades projetées. Les personnes qui désirent voyager en première classe auront payer un supplément de «O fr. Les inscriptions sont reçues dès k présent k l'Agence in ternationale des voyages, Montagne de la Cour, 25, Bruxel les. Le capitaine Boyton, le célèbre flotteur dont on avait annoncé la mort, est vivant, bien vivant. Il poursuit le cours de ses exploits sur celui du Colorado. Dernièrement, au sortir de l'eau, on le pria de faire une conférence sur ses appareils et la manière de s'en servir mais il n'avait pour tout vêtement que son costume de 1 caoutchouc.

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 2