6 FRANCS PAR AN. Dédié la geot noire. !V> 830. Dimanche, 42e ANNÉE. 17 Décembre 1882. JOURNAL M 'APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. VIRES ACQtlRIT EliNRO I» >nr Ja r ,nee: l'Agence Havas, - - - ^eiies et chez ses correspondants: 0"U1.-.3Cchez Jtudolt Mosse (Aiinoncen-Expedition) P C a Ca e( "T?; "«'«wuig, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande- chez Géo SUvel et 0 et 5' Se, le Street W C> Londres- - Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdan,. - Pour Amérique: chez Pethinghill et C" Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00 - 1-00 6-23 8-43 9-33. Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-23. Houthein, 3-30 11-16 5-25. Comines, 5-30 8-05—9-38 10-10— 41-16 2-41 2-53 5-23 8-58. Gomines-Quesnoy-Lille, 10-10 2-41 8-58. Comines-Armentières, 3-30 11-16 2-53. Roulers, 7-45 10-45 - 12-20 4-20 6-30. Langeuiarck-Ostende, 7-23 12-22 3-38 6-22. Courtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-58—11-16 -2-41 5-25. Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25. De tous temps et chez tous les peuples, le mariage a été entouré de respect et d'hommages le célibat au contraire fut toujours voué au mépris. Et si l'on rencontre dans l'histoire de quelques nations le céli bat en honneur, il faut attribuer cette aberration de l'esprit humain au mysticisme, véritable névrose du cerveau qui se propage de même que toutes les ma ladies contagieuses. Le mariage c'est l'amour qui rayonne et fait naître la vie c'est l'expansion de toutes les facultés affectives de l'être; le célibat, c'est la mort et le néant sur la terre. Tous les législateurs, philosophes et moralistes se sont élevés contre le célibat. L'antiquité le flétrissait; Saint Paphnuse ne craignait pas d'avancer au con cile de Nicée que coucher avec sa femme était chasteté et œuvre méritoire devant Dieu. Luther jeta aux apologistes du célibat ces fou droyantes paroles: Il n'est pas en mon pouvoir de n'être point homme il n'est pas aussi en ma nuis- sance de vivre perpétuellement sans femme car, cela m'est aussi nécessaire que de manger, de boire et de satisfaire aux autres besoins du corps. L'homme doit rester tel que Dieu a voulu qu'il soit user de la liberté qu'il nous a donnée pour aller contre sa volonté c'est blasphème ou folie. Et nous ajoute rons qu'il faut être complètement dépourvu de bon sens ou d'esprit pour condamner Luther sur ce point, ou de vouloir hésiter prouver le contraire parce que devant l'impossible le contraire ne saurait trouver place. Tout ce qui vit, depuis le végétal jusquà l'homme, est fatalement soumis la loi d'a mour d'un sexe pour l'autre l'homme seul au milieu de cette innombrable famille des êtres animés, l'hom me seul, par fanatisme, orgueil ou ambition, vou drait se soustraire cette loi, disons plutôt voudrait faire croire qu'il peut s'y soustraire. Mais les phy siologistes qui ne sont dupes de ces vœux de célibat perpétuel, engagent les hommes mariés se défier des célibataires; car ils savent qu'il n'y a, en réalité, que les sujets frappés d'imperfections, d'atrophie complète ou d absence des organes génitaux qui puissent pendant toute la période virile,rester stric tement fidèles ces vœux les autres suivent la pente de 1 instinct mais en secret et dans l'ombre du mys- stère. O fausse chasteté! honteuse hypocrisie Jadis, un grand nombre d'hommes et de femmes, doués d'un tempérament amoureux, qui embras- jB?£ sailg ïï^déception ou tal. Et de nos jours encore, combien d'individus des deux sexes sont atteints, dans les couvents, de cette affection qui dévore combien meurent victimes d'une continence impossible leur tempérament. Tous les médecins - s'accordent reconnaître que la continence réelle, chez les sujets des deux sexes, doués d'un tempérament nerveux-génital, est un acheminement la folie. Cabanis disait que les organes de la génération étaient souvent le siège de l'aliénation. Esquirol a observé que la lubricité se rencontrait presque toujours chez les fous sortant des couvents. Leuret assure .également que le nombre de fous et des folles érotiques, fournis par les couvents, devrait effrayer, faire réfléchir les in dividus avant de prononcer leurs vœux. Le docteur Mathieu raconte, dans ses études clini ques sur la femme, qu'il a été souvent appelé don ner des soins des fillés atteintes de nymphomanie, la suite d'exaltation religieuse. Un bien sot aveu glement fit désigner, pendant plus de six cents ans, sous le nom lubrique de diminution, la saignée pé riodique laquelle les religieux et religieuses étaient forcés de se soumettre. Malade ou bien portant au cun des cloîtrés n'était l'abri du coup de lancette il fallait tirer du sang pour amortir l'aiguillon de la chair. Croirait-t-on que ces saignées périodiques se pra tiquaient encore, en 4788, dans les couvents des deux sexes? De plus, on administrait, comme auxi liaires, des sirops de nymphéa, d'agnus castus, de pourpier, de laitue; on faisait des lotions réfrigé rantes, on appliquait aux novices de lames de plomb sur la poitrine et les lombes, et on les assujettissait un régime célibitant. Mais tous ces moyens étaient une bien faible ressource contre l'organisme vénérien qu éprouvaient les sujets d'un tempérament amou reux et ces mesures, contre nature, ne servaient j qu'à troubler les fonctions digestives, et dévelop per le germe d'une affection érotique. De là, les médecins ont conclu que pour certaines personnes idées étroites et au moral faible, l'édu cation religieuse outrée, qui préconise le célibat comme un dégré de perfection, est une des causes de la maladie érotique. Cette vérité, confirmée par l'ex périence, a donné lieu au proverbe: Le couvent et le confessionnal sont le berceau de l'hystérie et de la nymphomanie: là aussi, on interroge souvent les gens sur des faits naturels tout-à-fait indépendants delà volonté de l'homme; et. dont Dour la nhnwrt des péchés énormes en menaçant de l'enfer, ceux "qui y sont soumis. Nous n'en saurions plus douter, dit la Vedette, la destruction des cloîtres et des couvents a été l'un des bienfaits de notre régénération politique. L'histoire notera un jour, comme empreinte du sceau de la vraie philosophie, cette grandeépoque qui ferma ces catacombes de l'humanité. Le bruit des marteaux a remplacé les chants lugubres et les gémissements sacrés: sur ce sol où languissaient quelques mal heureux séquestrés volontairement de la société qent ouvriers ont trouvé du travail et de l'aisance. La France comme la Belgique a des couvents de moins, mais elle a des ateliers de plus; si la reli gion a perdu une maison, une manufacture impor tante est venue accroître la prospérité nationale et le bien-être individuel. Lequel vaut le mieux de l'an cien ordre des choses ou du nouveau? Regrette donc qui bien faire croira, le temps passé; souhaite qui voudra le retour de quelques institutions évi demment contraires au bonheur de l'homme, et que notre époque se flattait d'avoir détruites pour tou jours RUPTURE D'UNE ÉCLUSE. Un grave accident est arrivé Dimanche aux écluses du Sas-de- Gand, une porte s'est rompue. La navigation risque d'être suspendue pendant plusieurs jours. Le port de Gand reste provisoirement fermé tout arrivage et départ. l L'ACCIDENT DE VUGHT. Nous lisons daqs le Courrier de la Meuse, de Maestrichl Yught est dans la consternation. Mardi, vers 3 1/2 heures de relevée, un bruit effroyable, semblable un violent LE PROGRÈS paraissent m. .111 1)1 kl le iiihanciie. Les annonces de lu Belgique et de l'F.iranm» o™.» C'dignï H 'fini C°, 30, C ;rnliii], 38, Park ftow-New-York. «w kiM rci l" CÂlliVUN DE FBB. 1S Novembre. Heures de départ gTYpres

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 1