SIGNALEMENT.
Nouvelles locales.
Société des Chœurs.
Bibliographie.
coup de tonnerre, se fit entendre. Les habitants
effarés s'enfuirent de leurs demeures et bientôt ils
apprirent que le pignon de l'église catholique en
construction s'était effondré, emportant dans sa
chute une dizaine de personnes qui travaillaient sur
l'échafaudage. Six d'entre elles ont été ensevelis
sous les décombres et ont cessé de vivre. Les quatre
autres se trouvent dans un état alarmant.
Le Sénat est convoqué pour le Mercredi 20 de ce
mois, deux heures.
M. Bockstael a déposé Mercredi sur le bureau de
la Chambre une proposition de loi tendant accor
der le droit d'appel aux journaux dans toutes les
affaires de presse introduites au civil.
A défaut de mieux, ça sera toujours un bien.
Malheureusement, entre le dépôt d'un projet de loi
et sa mise en discussion, il y a place... pour plu
sieurs sessions.
Trouvé dans la pieuse Patrie
Une heureuse nouvelle nous arrive de Londres.
Sir Taton Sykes, sa dame et leur fils viennent
d'entrer dans la giron de l'Eglise catholique. Sir
Taton Sykens appartient la haute société an-
glaise et jouit d'une rente annuelle de 1,250,000
francs.
Douze cent cinquante mille francs de rente
Nous comprenons, dit XAvenir des Flandres, la joie
des sacristies: peut-être la montre-t-on un peu naïve
ment... Mais douze cent cinquante mille francs de
rente aussi! La nouvelle est vraiment trop heureuse!
Voici le signalement de l'inconnu trouvé l'état
j. - - jio Kaîc Hû lu Vopmipp M alarme, le
Agé de 25 30 ans, taille 1 mètre 78 centimè
tres, yeux gris, front ordinaire, nez ordinaire, bou
che moyenne, menton rond, visage ovale, mousta
che blonde-rousse.
L'ongle du petit doigt de la main droite très long.
Coiffé d'un chapeau rond en feutre noir, vêtu d'un
pantalon, gilet et paletot en drap couleur marron,
pardessus brun, deux chemises en toile blanche fine,
non marquées, caleçon en coton, souliers bas,
lacer, chaussettes blanches en coton, cravate-plastron
brune, mouchoir de poche marqué G. G., parapluie
brun-noir, avec manche en os blanc jaunâtre, forme
pied de cheval.
Il était porteur d'une chaîne en métal jaune, avec
breloque dans laquelle est incrustée une pierre bleue,
et d'une montre en argent portant la marque i Kunz
n. 4669, cylindre, quatre trous en pierre.
Sur la cuvette sont gravés les noms et chiffres
G. Landmann 6/8 1879.
Le juge d'instruction de l'arrondissement de Na-
mur prie messieurs ses collègues, et tous autres
officiers de police judiciaire de faire les diligences
nécessaires pour établir l'identité de cet individu.
(Communiqué).
Depuis longtemps les membres de la société La Con
corde n'avaient pu jouir des concerts qui charmaient
les loisirs des longues soirées d'hiver.
Grâce l'obligeance du Commandant du Corps des
Sapeurs-Pompiers, qui ne refuse jamais son concours,
quand il peut-être utile ou agréable, un concert splen-
dide a eu lieu Jeudi soir, au local ordinaire; un goût
exquis et un tact tout particulier avaient présidé au
choix des morceaux qui composaient le programme.
L'exécution dirigée par l'habile chef de musique a été
parfaite tous les musiciens étaient entrainés par les
succès qui ne leur faisaient pas défaut: la Polka des
Nègres a principalement ravie l'auditoire qui, par ses
applaudissements, a réclamé un bis, qui a été accepté
sans hésitation Le concert a été clos par le chant
national tous les 'auditeurs se sont levés pour saluer
ses notes qui émeuvent et émotionnent tous les cœurs
dévoués leur Patrie.
Un vœu finalement a été exprimé, c'est celui d'enten
dre plus souvent cette musique d'élite.
Programme des morceaux qui seront exécutés
la Soirée Tabagie du Mercredi 20 de ce
mois, 8 h. du soir, au local de la société.
Fantaisie Espagnole, pour symphonie, Gevaert.
2. Chansonnette dite par M. Dekemper,
3. Stances la Charité, chantées par M.
Coffyn,
4. Le Soir,mélodie, chantée par M.Devos,
5. Chansonnette dite par M. Dekemper,
Carman.
Gounod.
Weber.
Darcier.
Gluck.
t.—Obéron, ouverture pour symphonie,
2. L'Indien, romance, chantée par M.
Coffyn,
3. Menuet, )Airsde Ballet de l'Opéra
Air Egyptien,)Iphigénieen Aulide pour
symphonie,
4. Romance de M* Favart, chantée par
M. De vos, Offenbacb.
5. Cbansonette dite par M. Dekemper,
VILLE D'YPRES. conseil communal.
Séance publique du Samedi 9 Décembre 1882.
Présents: MM. L.Vanheule.Bourgmestre-Président;
H. Bossaert, Echevin Chev' G. de Stuers, A. Soenen,
Tb. Cornette, A. Brunfaut, A. Beaucourt, F. Gravet,
J. de Codt, E. Gaimant, M. Merghelynck, Ch. Leleup,
B°" L. van Grave, P. Vermeulen, Conseillers Ferd.
Van Daele, Secrétaire.
La séance est ouverte 5 h. 10 m.
M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de
Adopté.
M. le Président donne lecture d'une lettre par laquelle
M. A Hanssens, nommé Conservateur des Hypothèques
Gand, adresse au Conseil sa démission de ses fonctions
de Conseiller Communal.
En proposant au Conseil d'accepter la démission de
M. Hanssens, M. le Président exprime les regrets
qu'éprouve l'Administration en perdant un collègue
aussi estimé.
Le Conseil, adoptant la proposition de M. le Prési
dent, accepte la démission offerte par M. Hanssens et
charge le Collège de lui faire parvenir l'expression des
sentiments du Conseil.
M. le Président expose au Conseil qu'il a soumis
l'examen de Messieurs les Ingénieurs chargés de véri
fier l'état du réservoir, la question de savoir si, moyen
nant le placement d'une conduite, il ne serait pas pos
sible de mettre l'étang de Zillebeke en communication
avec l'une où l'autre des conduites de la nouvelle cana
lisation. Ce serait peut-être un moyen économique
d'utiliser en certains cas l'eau de Zillebeke. Il estime
qu'une interruption entre Ypres et Dickebusch n'est pas
craindre, mais son avis, ce serait toujours un acte
de sage prévoyance que de se créer cette nouvelle res
source pour tous incidents imprévus. La distance de
1 étang de Zillebeke en ligne directe ne dépasse pas un
kilomètre, et il suffirait très-probablement d'une con
duite d'un diamètre d'environ 20 25 centimètres, et
dont la longueur.en suivant en partie le parcours act el
du ruisseau, ne dépasserait pas 1500 m. La dépense ne
serait donc pas importante.
Le Conseil, avant de s'occuper de cette question,
décide d'attendre le rapport de MM. les experts.
Le Conseil avise favorablement pour approbation par
la Députation permanente, une délibération des Hospi
ces, tendant pouvoir vendre 168 marchés d'arbres
hors de croissance.
En exécution de l'art. 70 de la Loi Communale, M. le
Président dépose le rapport fait par le Collège, sur
l'administration et la situation des affaires de la ville
en 1881.
Ce rapport sera imprimé et distribué MM. les
Conseillers.
Le Conseil aborde la discussion du compte communal
pour l'exercice 1881.
Les divers articles de ce compte ont fait l'objet d'un
examen minutieux, tant de la part du Collège, que de
la part du Conseil réuni en sections.
Il est arrêté comme suit
En recettes la somme de fr. 797,581-24.
En dépenses 753,969-04.
Excédant 43,612-20.
M. le Conseiller Leleup demande quel est le total réel
des sommes empruntées en 1S81 aux Hospices.
M. le Président répond que, lors de l'emprunt fait aux
Hospices en 1881, il a été convenu que les anciennes
dettes, se montant fr. $4,000, seraient fusionnées
dans l'emprunt nouveau de sorte que, si l'acte d'em
prunt porte 300,000 francs, il n'est en réalité que de la
différence entre ce capital et le montant de l'ancienne
dette.
Comité secret.
M. G. Deraazière, Architecte Menin, est nommé
Architecte de la ville, en remplacement Cle M. Heyninx.
La demoiselle Adèle Van Acker, est nommée sous-
institutrice aux Ecoles Gardiennes, en remplacement
de la Demoiselle Remue Augusta, démissionnaire.
La séance est levée 6 b. 15 m.
Heures de Loisirs par M. J. de Laveleye. J. De-
soer, 1881. Un vol. in 18 de 233 pages.
Nous nous faisons un véritable plaisir de mentionner ici
ces heures de loisirs car, s'il n'est pas né Ypres, son
auteur est yprois de cœur et son nom figure, depuis 1861
sur la liste des membres-fondateurs de notre société.
a Ces quelques pages inspirées par un patriotisme ardent
et d'inébranlables convictions ne sont pas inédites elles
ont été publiées, les premières en 1838, les plus récentes
en 1872 en les a réunissant aujourd'hui dans un petit vo
lume, M. Jules de Laveleye a voulu en faire hommage
ceux qui différents titres lui tiennent de près s S'il en a
offert un exemplaire tous ceux qui lui tiennent de près par
des liens étroits d'amitié, l'édition vrincevs des a heures de
-appuis longtemps complètement épuisée.
Ces pages, d âges si différents, sont, par leur variété même
pleines de charmes; chacune d elles a conservé son caractè
re natif et,réunies, elles reflètent les impressions successives
de l'auteur et les tendances littéraires de diverses époques.
a Une ville remplie de souvenirs historiques dont l'aspect
est grandiose et pittoresque, saisit d'admiration le touriste
surtout au retour du printemps alors que tout renaît dans là
nature; ajoutons: alors surtout que le touriste, jeune en
core, cède naturellement aux entraînements d'une imagina
tion vive et d'une âme ardente. 0
En 1838, les récits légendaires ont encore de nombreux
partisans; M. J. de Laveleye est la fleur de l'âge il écrit
une description fugitive de Liège vol d'oiseau vieille cité
dont l'aspect est grandiose et pittoresque, puis, l'année
suivant, impressionné par ses souvenirs historiques' l'auteur
publie successivement: La Chapelle de St. Maur —Gilbert
et Mathilde le Château de Chèvremont, trois légendes
naïves, pleines d'attraits et dont la dernière eut les hon
neurs de la reproduction dans un journal de Paris enfin
sujet plus historique, il décrit Bruges et ses monuments.
Mais le temps marche; comme les jours, les printemps se
suivent et ne se ressemblent pas en cheminant, on se heurte
aux obstacles de la route; le sérieux de la vie réelle succède
aux illusions de la jeunesse et l'imagination, cette folle du
logis, est dominée par la raison; on se dit alors: la vie
n a pas été donnée 1 homme pour vivre, mais pour penser
et agir; tout citoyen se doit son pays; laissant là les
légendes, M. J. de Laveleye consacre alors, de 1856 1872,
ses heures de loisirs k adresser des lettres politiques
divers journaux d'Ypres ces lettres complètent son opuscule.
Le moyen-âge et la féodalité, avec leurs grandeurs et
leurs abus, leur cbavalerie galante, leurs seigneurs et leurs
prélats arrogants, puis la commune flamande, ses splen-
deurs et sa décadence, ses fiers communiera et le beffroi,
emblème de son indépendance, forment sans doute les élé
ments des tableaux que trace l'auteur dans la première par
tie de son recueil; mais n'y cherchez pas l'analyse aride et
sèche de vieux documents, des citations de chroniqueurs,
ou des descriptions archéologiques. Cet opuscule est écrit
1 usage des gens du monde c'est un livre lire et non
classer dans une vénérable bibliothèque, sur le ravon des
ouvrages consulter et c'est sur la mignonne étagère
d, 'j 14 y y
un salon, voire même sur le guéridon soyeux d'un bou
doir, que cet élégant petit volume doit se montrer. Tout y
est a la portée de tous, intéressant et d'une lecture entraî
nante.
Plus graves sont, k vrai dire, les lettres politiques et ce
pendant, bien que leur caractère soit plus spécial, et que