L'explosion du Mont-Valérien.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
AFFAIRE PELTZER.
se fera par les soins de la commission du Tir
national.
L'explosion s'est produite dans un baraquement
en planche où 23 ouvrières étaient occupées retirer
la poudre des cartouches avariées. On suppose
qu'une ouvrière, M"* Chevet, ayant introduit avec
trop de violence un fil de fer dans la culasse d'une
des cartouches, a fait éclater cette pièce. Les
ouvrières qui travaillaient autour de M,nc Chevet
étaient toutes plus ou moins environnées de poudre.
La flamme s'y communiqua,l'explosion se produisit,
l'atelier sauta, et le feu prit aux vêtements des
ouvrières dont la plupart avaient été projetées sur le
sol. On peut juger de l'émotion produite. Immédia
tement tout le personnel du fort accourait au secours
des victimes. Mais peine les premiers arrivants
étaient-ils proches du hangar qu'une seconde explo
sion se faisait entendre, presqu'aussi violente que la
première. Ce fut un moment terrible. Au milieu des
débris, les ouvrières couvertes de brûlures atroces
gisaient poussant des cris déchirants. Plusieurs
d'entre-elles avaient eu leurs vêtements carbonisés.
Toutes étaient blessées; les visages et les mains pré
sentaient des plaies entièrement noires. Une des
femmes, en voulant se sauver, a eu les deux jambes
brisées. Le surveillant Guyon et un ouvrier civil
présents dans l'atelier au moment de l'accident ont
été atteints de fortes brûlures.
La détonation s'est fait entendre cinq kilomètres
la ronde.
Les habitants des communes de Puteaux et de
Nanterre ont ressenti un choc violent qui a ébranlé
les maisons avec trois secousses successives sembla
bles celles que produit un tremblement de terre.
Il ne reste plus trace du bâtimeul les poutres
ont été broyées, carbonisées, projetées plus d'un
kilomètre.
Toutes les ouvrières ont été transportées immédia
tement dans les hôpitaux de Paris. Aux dernières
nouvelles, 15 d'entre-elles avaient succombé, et
plusieurs autres sont dans un état désespéré.
Nous rappelons nos lecteurs que l'exposition du
Cercle Artistique et Littéraire est ouverte au public,
Dimanche, Lundi et Mardi prochain, au local du
Cercle, Café du Grand Monarque (entrée particulière).
A. Boudry. Baigneuse.
0. Poupart. Paysage.
id. Id.
Par arrêté royal du 20 Décembre 1882, M. Van-
daele, juge au tribunal de première instance séant
Ypres, est désigné pour remplir, pendant un ter
me de trois ans, les fonctions de juge d'instruction
près ce tribunal.
Un articulet de Warnêton nous étant parvenu
sans signature, nous prions l'auteur de se faire con
naître afin que nous puissions insérer un mariage
nocturne Warnêton. La Rédaction.
T AT-CI^ILVYPRE S,
Décès
COUR D'ASSISES DTJ BRABANT.
ARRÊT.
Les SoiréeLittéraires
A. Borry. Panneau décoratif.
id. Paysanne (grandeur nature.)
Th. Ceriez. En Promenade.
K. Vankemmel. Coin de rue.
du 15 au 22 Décembre 1882.
Naissances: Sexe masculin, 5; id. féminin, 3. Total 8.
Ramoen, Marie, sans profession, 40 ans, épouse de
Henri Velghe, rue de Menin. Capyt, Amélie, 61 ans,
dentellière, veuve de Louis Payé, rue de Menin. Latour,
Jules, négociant, 44 ans, époux de Sophie Kestelyn, Porte
des Récollets. Pannekoucke, Louis, maçon, 45 ans,
époux de Marie Cnockaert, rue de Menin. Lemaire,
Jacques, journalier, 63 ans, époux de Barbe Cooren, rue
de Menin. Petillion, Marie, 7 ans, rue des Boudeurs.
Denolf, Hortense, dentellière, 61 ans, épouse de Edouard
Verminck, rue de Menin. Baelde, Amélie, dentellière,
80 ans, épouse de Charles Dehem, rue de Menin.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin, 2; id. féminin, 0; Total 2.
Vendredi soir, la famille Laigle, Givenchy, s'est trou
vée subitement incommodée après le dîner. L'indisposition
a bientôt pris le caractère d'un empoisonnement, et, en par
ticulier, la veuve Dilly, mère de Mme Laigle, a été si grave
ment atteinte qu'elle est morte vers 10 heures du soir.
Mme Laigle et ses deux enfaqts, l'un âgé de 5 ans et l'au
tre de 16 mois, sont dans un état désespéré. La justice a ou
vert une enquête.
Economie financière, douzième année. Rédacteur
E. Lhoest, avocat; prime gratuite. (Voir annonces).
Le 17, 6 h. du soir, un incendie a réduit en cendres
la toiture d'un bâtiment servant de magasin et d'une habita
tion y contiguë, ainsi qu'une quantité de planches, au pré
judice du nommé Jules Defevre, maçon et cabaretier àEssen.
Les causes sont inconnues; pertes, 1,200 fr, couvertes par
assurance.
Des qu'il vit ses fils assez intelligents, Adam les réunit
et leur dit:
Mes enfants, nous allons commencer le Dictionnaire de
l'Académie française quand on arrivera la lettre Z, la fin
du monde sera proche.
Nous croyons tenir de source certaine que nous n'en som
mes pas encore au B.
L'Echo de la Bourse, 102, Marché aux Herbes,
Bruxelles, 3 numéros par semaine. 5 fr. par an.
prime exceptionnelle. Toute personne qui prendra un
abonnement d'un an Y Echo de la Bourse et enverra un
timbre de dix centimes recevra par lettre fermée communi
cation du numéro d'un lot d'Anvers 1882, qui lui sera spé
cialement attribué et lui donnera droit participer aux cinq
premiers tirages de l'année 1883, dont deux avec prime de
100,000 fr.
Court St-EtienneEau Arsenicale naturelle. Voir
annonces.
Le rédacteur en chef de l'Avenir de l'Est, journal qui
se publie Reims, sous les auspices de M. jCourmeaux, dé
puté, est parti Lundi soir pour aller assister k l'enterrement
de Louis Blanc. Depuis ce moment on n'a plus de ses nou
velles, pas même sa jeune femme, partie elle-même vendre
di tout éplorée pour aller sa recherche.
On se perd en conjectures sur la cause d'une disparition
que rien n'explique, la situation de M. Duc c'est le nom
du journaliste étant de tout point exellente.
La peltzéromanie est arrivée sa période critique.
Ceux qui défendent« l'homme du monde et ceux qui espè
rent sa condamnation en sont déjà venus aux mains,
Dans la nuit de dimanche Lundi, un petit cabaret du
bas-Ixelles était tout sens dessus-dessous. L'on parlait natu
rellement de l'affaire qui, depuis un mois, assez calme, ne
tarda pas prendre une allure assez vive Ce serait un
scandale si on le condamnait, il n'y a pas de preuves mais
il y en a des, tas; ce serait une infamie si on l'acquittait
Ceux qui l'accusentsont des idiots Et ceux qui le soutien
nent sont des brutes Brutes, vous-mêmes.
Bref, les gifles se mirent k pleuvoir, les coups de poing
tomber dru comme grêlé et les chaises allaient entrer dans
la danse lorsque, attirés par le vacarme, des passants arri
vèrent et leur intervention mit fin au combat.
Pour peu que cette excitation des esprits croisse encore,
il faudra convoquer la garde civique le jour du verdict.
nir>-n
Le 11e fascicule du Bulletin du Ministère de l'Instruction
publique (fr. 8 l'an) vient de paraître l'imprimerie E.
Guyot, rue Pachéco, 12, k Bruxelles.' Mentionnons la partie
officielle de tradition dans cette publication pour passer en
suite k la partie non officielle contenant les faits scolaires de
divers pays. Ici nous rencontrons entre autres le discours de
M. Callier, recteur de l'université de Gand, prononcé k la
réouverture des cours et relatif k la réforme de l'enseignement
supérieur les questions de l'examen d'aspirant aux fonctions
d'inspecteur cantonal de l'enseignement primaire. La partie
consacrée k l'Allemagne contient notamment les conclusions
actuellement si discutées de la commission chargée d'exami-
ner les conditions hygiéniques de l'enseignement supérieur
en Alsace-Lorraine. Mentionnons enfin, avant de terminer,
la loi portugaise sur l'instruction secondaire et la bibliogra
phie des publications pédagogiques.
gggiiieeiai
Audience du 22 Décembre.
La Cour rentre en séance k 7 h. 39.
Elle pend un arrêt qui condamne Léon
Peltzer et Aémaiid Peltzer la peine de
mort.
Elle écarte les moyens présentés par M" Picard et dit aux
accusés qu'ils ont trois jours de temps pour se pourvoir en
cassation.
BIBLIOTHÈQUE GILON
A cette époque de l'année, combien n'y a-t-il pas de per
sonnes qui se posent cette question
Il y a des enfants dans la famille, il y en a chez mes
amis et je ne sais quelles étrennes leur offrir.
Nous voudrions répondre k ces personnes
Donnez des livres, rien que des livres. Vous faciliterez
les études des enfants que vous aimez, vous contribuerez
eu faire des citoyens instruits, intelligents et partant utiles
k la société.
Nous voudrions ajouter:
Faites un choix parmi les ouvrages nationaux, parce
qu'ils sont pensés et écrits par des Belges. Eux, plus que
tous autres, peuvent développer chez les enfants l'amour de
la patrie.
Au nombre des publications que l'on peut recommander,
nous citerons principalement les volumes de la Bibliothèque
Gilon, dont le 100" numéro doit paraître avant la fin du
mois.
Le garçonnet ou la fillette qui recevra, pour étrennes, un
choix de ces exellents petits livres jaunes, voudra les lire
les ayant lus, il désirera en posséder la collection complète
et il disposera bientôt d'une bonne bibliotèque bien appro
priée k son âge. On cite souvent les avantages des bibliothè
ques publiques et nous sommes loin de les contester, mais la
bibliothèque chez soi, permettant d'avoir k tout instant le
livre sous la main, a une toute autre importance civilisatri
ce.
Il dépend d'un parent instruit, d'un ami intelligent d'in
spirer le goût de la lecture k un petit garçon ou k une petite
fille et l'occasion des Etrennes est la meilleure qui puisse se
présenter dans l'année.
Les volumes Gilon ont été groupés pour la circonstance en
diverses catégories qui sont k la portée de toutes les bourses.
Le groupe des Contes et des Nouvelles comprend 25 vo
lumes et coûte 15 fr; le groupe des Voyages, 20 volumes,
vaut 12 fr; les groupes de la Science et de Y Industrie réu
nis, 9 volumes, se vendent 5 fr. 40.
Les Contes et les Voyages réunis constituent un des plus
beaux cadeaux. Il y a 45 volumes dans ce groupe et son prix
est 27 fr.
Les divers groupes réunis forment 80 volumes et coûtent
48 fr.
Si les parents se pénétraient de la pensée que l'intelli
gence se développe surtout par la lecture il n'hésiteraient
plus dans le choix de leurs étrennes et ils s'imposeraient
même des sacrifices pour former un premier rayon de biblio
thèque k leurs enfants.
Aussi est-ce avec la conviction d'être utiles tous ceux
qui aiment lire que nous leur recommandons particulière
ment
JOURNAL DE LA FAMILLE
Publication illustrée paraissant tous les Dimanches
AVKC lOUKREIflES PRIMES.
Les soins scrupuleux apportés k la rédaction, le talent et
les noms bien connus des collaborateurs, le choix, la variété
des sujets et des illustrations ont assuré un succès légitime