833. Jeudi. 42e AUÉE 28 Décembre 1882. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Une bonne histoire. PARAISSAIT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par XAgence Havas (Publicité), 80, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Piudolf Musse (Annoncen-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C° 38, Park Row-New-York. Heures de départ d,yiprès La Gazette de l'Allemagne du Nord publie une lettre officieuse de Vienne qui confirme les conjectu res suivant lesquelles l'Allemagne exigerait actuelle ment de l'Autriche de marcher de même qu'elle dans ses armements, afin de pouvoir, un moment donné, accomplir sa mission conquérante dans les Balkans, malgré la Russie. Dans celte lettre, le parti allemand en Autriche est vivement critiqué comme étant opposé l'éléva tion des dépenses militaires, tandis que la politique slavophile conservatrice du comte Taaffe est repré sentée comme éminemment propre maintenir l'union entre les éléments hétérogènes de l'empire des Habsbourg pour résister au choc éventuel du panslavisme moscovite. A Paris, la presse çléricale et radicale continue représenter l'étal de M. Gambetta comme très grave; une feuille légitimiste, le Clairon, a publié, propos de la maladie du célèbre orateur, une poésie qui est bien la chose la plus immonde et la plus lâche que le journalisme pieux ait éditée depuis longtemps. M. Gambetta, y est-il dit, est déjà en décomposi tion il sent la peste et la rage il infecte comme un rat mort son corps n est plus qu'une immense pustule, une boîte gangrènes, etc., etc. La République française publie ce matin la note suivante sur l'état de santé de M. Gambetta On s'obstine faire courir sur la santé de M. Gambetta des bruits qui sont faux. En réponse aux questions qui nous sont adressées de divers côtés, nous devons dire que l'étal général est des plus satisfaisants, que la journée et la nuit dernière se sont passées sans fièvre, et que les douleurs ont presque disparu On annonce la mort de M«r. Donnet, cardinal-ar chevêque de Bordeaux, décédé l'âge de 87 ans. Voici, d'après la Paix, la cause de la mort de ce prélat M. le cardinal Donnet revenait d'une visite pasto rale Podensac en bon état de santé lorsqu'on lui a communiqué un libelle dû, dit-on, la plume d'un chanoine de Poitiers et intitulé M. Bellot des Mi nières et Madame Martin. En présence de celle atta que odieuse contre un prélat qu'il avait désigné lui- même au gouvernement pour l'évêché de Poitiers, qu'il venait de recommander au Pape dans les ter mes les plus touchants et pour lequel il professait une profonde estime, le cardinal s'est affaissé. Les médecins appelés en toute hâte ont déclaré que la situation du malade était des plus graves; M*r Don- net a succombé peu de jours après. Le libelle dont it s'agit est celui dans lequel Mgr Bellot et sa mère sont attaqués et calomniés de la façon la plus ignoble. Nous avons parlé déjà des efforts des cléri caux et de leur presse pour tâcher d'exciter une guerre de races entre les Flamands et les Wallons. Les feuilles épiscopales continuent cette œuvre indigne et antinationale. Le Journal de Bruxelles rend complaisamment compte d'un meeting flamand qui a été tenu le 18 c1, au soir, au local de la Vieille Bourse, et voici, d'après lui le langage qu'y a tenu un des orateurs Les Flamands sont trop longanimes un peu plus d'énergie dans leurs légitimes revendications leur viendrait assurément point! Convoquons un Landtag Bruxelles et je vous promets que, pour ma part, j'amènerai 5,000 Flamands Bruxelles. Nous ne protesterons plus par écrit alors et si nous n'obtenons justice, nous montrerons nos goedendags Vous crovez peut-être que le Journal de Bruxelles, dont la divise est: Dieu et Patrie, proteste contre ces parolês qui, si elles étaient écoutées, livreraient la patrie toutes les hor reurs de la guerre civile? Ce serait bien mai connaître le noble parti clérical, ce serait oublier qu'il est capable iiie tôUt'pour satisfaire sa rage au pouvoir. Le Journal de Bruxelles imprime avec sérénité que cette image de rhétorique a paru être fort goûtée de l'assis tance. Il n'y a qu'un mot pour qualifier cette tenta tive de ranimer la vieille animosité qui sépa rait jadis Flamands et Wallons: c'est une véritable infamie! Le rapport Je la section centrale sur la loi du contingent de l'armée, qui vient d'être distribué, indique le nombre des instituteurs, des élèves normalistes, des ministres des cul tes, des étudiants en théologie et en philoso phie qui ont bénéficié de l'exemption du service militaire depuis 1878 jusqu'en 1882. Le nombre des exemptés s'élève, pour les instituteurs et les normalistes, 762 et pour les ministres du culte, séminaristes, etc., 232. On nous communique Fédifiant récit que voici Nous avons eu le curé voleur, le curé empoisonneur, etc., mais nous n'avions pas encore le curé commissaire de police. Or, ce type de curé existe dans une commune de Mons. Voici l'histoire La semaine dernière, un marguillier rece veur de fabrique, se trouve court argent. Il en demande sa chère moitié mais comme les emprunts faits la caisse commune sont assez fréquents, paraît-il, la caissière refuse carrément son mari l'argent qu'il demande. C'était son droit, mais ça ne fait pas du tout l'affaire du marguillier; celui-ci se fâche; une scène violente s'ensuit et la querelle se termine par une peignade en règle, comme on dit Mons. Bref, l'affaire a été si rude que madame s'en ressent encore. Pendant la scène, des voisins intervinrent et conseillèrent d'aller chercher le commissai re de police. Aussitôt, notre brave marguillier part chercher son.... curé, lui raconte les faits sa manière, et la pauvre moitié, après avoir été caressée, se voit forcée d'entendre un ser mon en règle, dans le cours duquel on lui défend de déposer une plainte.On prouve la pauvre victime qu'elle a tort de refuser son mari l'argent qu'il demande et on la menace de toqtes les flammes de l'enfer.Finalement, la malheureuse est obligée d'ouvrir sa caisse et de glisser son mari la- somme demandée. La paix est faite,on va chercher une bou- LE PROGRES VIRES ACQL'IRIT U.MDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. CHEMIN DE FER. 1 5 Novembre. Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-23 8-43 9-33. Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-23. Houthem, 3-30 11-16 3-25. 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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 1