AFFAIRE PELTZJÎR. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. heureusement suspendue dans l'ouverture, se main tenant seulement d'un côté par la partie extrême du battant et de l'autre par une partie insignifiante de la tête. Elle est là, menaçant chaque instant de s'engouffrer dans l'église. Vous pouvez vous faire une idée de la peur qui saisit les fidèles, lorsqu'ils entendirent le craque ment effrayant sans pouvoir s'en rendre compte tout d'abord. Chacun se précipita vers les sorties, d'où il résulta une poussée sans pareille. On s'explique difficilement qu'il n'en soit pas résulté de mort d'hommes ou des blessures graves. Tout se borne heureusement quelques contusions sans gravité. On lit dans l'Indépendance Un dernier mot, avant que l'oubli ne se fasse sur ce sombre drame qui a tenu pendant près d'un mois l'attention publique haletante, un dernier mot l'adresse du public, celui-là. C'est avec un tristes se profonde que nous avons entendu diverses reprises, pendant les plaidoiries des défenseurs, une partie de l'auditoire protester par des murmures contre les efforts de la défense pour repousser l'ac cusation. Ces protestations, aussitôt réprimées, du reste, par l'honorable président, M. Demeure, qui a dirigé ces longs et pénibles débats avec une fermeté, une modération, une impartialité auxquelles on ne saurait assez rendre hommage, ces protestations, disons-nous, demandent être sévèrement qualifiés. C'est ce qu'a fait, du reste, avec tant de justesse que d'éloquepce l'un des organes de la défense, M® Picard: Je regrette, s'est-il écrié, qu'il y ait des âmes assez basses pour ne pas comprendre que nous remplissons ici une mission et un devoir qui ont droit au respect de tous On ne pouvait mieux dire; mais la leçon n'a pas profité une certaine partie du public, et c'est avec un véritable étonnement que les honnêtes gens, quelque fût, d'ailleurs, leur sentiment intime sur le verdict rendu par le jury, ont entendu retentir leurs oreilles l'espèce de hurlement sauvage de satisfaction et les bravos qui ont accueilli la décla ration de culpabilité. Cet' écœurement a grandi encore quand la foule du dehors, surenchérissant sur celle du dedans, a salué et poursuivi de ses huées la voilure qui emportait, après l'audience, ces deux hommes qui venaient d'être condamnés mort. Nous ne nous rappelons plus qui a dit le premier ce mot terrible: Les foules sont lâches. A coup sûr il venait d'assister quelque spectacle pareil celui dont nous avons été témoin, Vendredi soir, après l'audience de la Cour d'Assises. Certes le crime de la rue de la Loi, avec son luxe de préméditations, est l'un des plus affreux que l'on puisse imaginer. Il dépasse en détails atroces les drames les plus sombres qu'ont pu inventer les romanciers. La justice a accompli son œuvre. Elle a découvert les coupables et les a frappés. Ils sont jeunes encore et pendant de longues années, peut- être, une étroite et silencieuse cellule renfermera leur personne et sans doute leurs remords. Vivre pour se repentir, pour comprendre toute l'horreur de son crime est plus dur qu'une mort prompte qui frappe un criminel chez qui le repentir n'a pas eu le temps de pénétrer. La Belgique, marchant la tête des nations civi lisées les plus vraiment chrétiennes, a depuis long temps supprimé la peine de mort et elle a lieu de se féliciter de celte réforme humanitaire puisque la criminalité a diminué lepuis lors. Cependant on dit qu'une pétition circule Anvers pour que le Roi laissé s'accomplir l'exécution des frères Peltzer. Cette frange requête n'aura aucun succès quelque odieu: que soit le crime dont M. Bemays a été la vict me, il ne doit pas faire aban donner la grande réf( mie réalisée chez nous. D'ail leurs, après avoir gr cié des parricides, on ne peut plus chez nous exécuter personne. Les journaux qui! se disent en communication directe avec le Bon Djeu et les moniteurs de l'Eglise, qui a horreur du sanjj, ne manqueront pas une si belle occasion de demander deux têtes, mais ils en seront pour leurs peines. 11 y a pourtant une, morale tirer de leurs efforts, c'est qu'il n'est pas prudent de laisser inscrite dans les lois une peine dont on ne veut plus faire usage. DENIER DES ÉCOLES. 1. 1. ÉTAT-CIVIL D'Y PRES, ■ïft'É Listes précédentes, fr. 38,122-71 Cercle du rayon mi-lunaire, (43' versement), 0-67 44" 1-28 Maatschappij de negen gatenvulders, 3-42 Total fr. 38,128-08 Dépenses jusqu'à ce jour, fr. 35,567-13 Reste en caisse, fr. 2,560-95 Société de Gardes Civiques|d' près. 9e Tir de la période d'hiver 24 Décembre 1882. Haut total. Ligy, F., 25 20 25 20 25 115 2. Van Niewenhuyse, Cyrille, 25 20 25 25 20 115 3. Santy, H., (hors concoure), 20 25 25 25 20 115 4. Smeysters, E., 15 20 20 25 25 105 5. Poot, H., 20 20 25 20 20 105 6. Ligy, A., 25 20 20 20 20 105 l. Lcclcroq, Th., 20 15 20 20 25 100 8. Vermeulen, H., 20 25 15 20 20 100 Bas total. Podevyn, A., 112 2 1 7 2. Swekels, L., 2 12 3 3 11 du 22 au 29 Décembre 1882. Naissances: Sexe masculin, 4; id. féminin, 2. Total 6. Mariages Woets, Charles, agent de police, et Van Asch, Marie, boutiquière. Décès Kilsdonk, Emile, piqueur de bottines, 49 ans, céliba taire, rue de Menin. Fiers, Léopold, peintre, 49 ans, époux de Eugénie Desmidt, rue Longue du Marais. Vanhoucke, Colette, sans profession, 80 ans, veuve de François De Graeve, rue de la Boule. Bollengier, Marie, sans profession, 62 ans, épouse de Léonard Packet, rue Basse. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin, 0; id. féminin, 1; Total 1. On écrit de Blankenberghe le 28 Aujourd'hui, vers midi, la chaloupe de pèche Lady Maery, n° 139, armateur Albert Vroome, du port d'Osten- de, en voulant entrer dans le port de Blankenberghe qui était presque sec, a échoué en face du phare. La mer était grosse et le vent soufflait avec force. M. Doyers, commissaire maritime, en présence du dan ger que couraient les hommes de l'équipage, et n'écoutant que son courage.fit mettre immédiatement la barque de sau vetage la mer et sous son commandement on opéra le sau vetage des six hommes de l'équipage de la chaloupe échouée. Tous les hommes de la barque de sauvetage ont fait preuve de beauconp de courage et de dévouement. Nous lisons dans Y Europe Nous nous étions toujours imaginés qu'il était extrême ment ditficile d'être saint or, non seulement le calendrier nous en fournit plus que nous n'en voulons, niais il y en a toujours des bataillons en préparation au Vatican. Sait-on combien il y a actuellement de causes de béatifi- cation et de canonisation introduites devant la sacrée con grégation des rites? il n'y en a pas moins de 207. Et tant de gensque cela mériteraient d'être canonisés Pas possible. La ville de Lille organise pour le mois de Juin 1883, un grand concours de musiquç qui aura lieu le Dimanche 3 et Lundi 4. Il comprendra un concoure de lecture vue; un concoure d'exécution et un concours d'honneur internatio nal. Il y aura pour le concoure d'honneur international (orphé ons) un objet d'art et une prime de 3,000 fr. pour les harmonies un objet d'art et une prime de 2,000 fr. Concoure d'exécution orphéons, harmonies et fanfares, division d'excellence premier prix, couronne de vermeil et prime de 1,000 fr. Nous avons, il y a un an, salué la naissance d'un jour nal auquel doivent s'intéresser tous ceux qui ont cœur le développement moral et intellectuel des classes populaires il s'agit d'une publication hebdomadaire exclusivement litté raire et artistique, ayant pour tire LE FOYER NATIONAL ILLUSTRÉ, composé de 8 pages, enrichies de gravures et dont le prix est tellement minime qu'elle est la portée des bourses les plus modestes (3 francs par an, franco en Belgi que). Cette feuille continuera donner des récits amusants et instructifs, romans, nouvelles, contes, légendes, etc. tou jours irréprochables tous les points de vue; de sorte que, moyennant une dépense de 5 centimes, tous les huit jours, elle apportera, chaque Dimanche, dans les familles, d'inté ressantes gravures et des lectures utiles et agréables la fois. Nous faisons des vœux pour la prospérité croissante de notre confrère illustré. (Voir aux annonces). Allons, bon voilà qu'on falsifie les médicaments maintenant. Il a été révélé la dernière séance de la Société de Biolo gie de Paris que des fabricants de produits chimiques met tent en circulation du sulfate de quinine, par exemple, qui ne contient qu'un tiers de produits quelconques, et ainsi d'une quantité d'autres drogues. Faut-il s'en plaindre? L'Echo de la Bourse, 102, Marché aux Herbes, Bruxelles, 3 numéros par semaine. 5 fr. par an. prime exceptionnelle. Toute personne qui prendra un abonnement d'un an Y Echo de la Bourse et enverra un timbre de dix centimes recevra par lettre fermée communi cation du numéro d'un lot d'Anvers 1882, qui lui sera spé cialement attribué et lui donnera droit participer aux cinq premiers tirages de l'année 1883, dont deux avec prime de 100,000 fr. Il se déroule en ce moment un singulier procès en Angleterre. Un sculpteur, M. Belt, a été accusé par un collègue de ne pas être l'auteur de ses œuvres, et notamment d'un buste de lord Byron. Ce buste avait été fait par un artiste belge, M. Verheiden. Comment prouver au tribunal saisi du procès la vérité de cette affirmation Après maintes audiences, on a décidé que le sculpteur devrait, en séance publique, faire un nouveau buste. L'artiste s'est mis l'œuvre, et le jury a rendu un verdict favorable M. Belt; M. Lowes est condamné 5,000 liv. st. de dommages-intérêts. Court St-EtienneEau Arsenicale naturelle. Voir annonces. Le roi des îles Sandwich vient de plaquer La Patti de son ordre royal. On s'est quelque peu bousculé, Vendredi soir, la Gaîté-Montparnasse, Paris, où M"e Louise Michel, retour de Hollande, faisait sa rentrée. La grande citoyenne n'était point de joyeuse humeur.Un assistant ayant désiré savoir par quoi M1'" Michel remplacerait le gouvernement qu'elle veut abattre, elle s'est écriée On ne remplace pas la peste Sur cette déclaration, un autre auditeur a perdu patience, est monté la tribune et a prononcé ces simples paroles Voilà six mois qu'on nous raconte les mômes rengaines. Je suis un enfant du quartier vous me connaissez croyez- moi, vivons honnêtement du produit de notre travail et n'é coutons pas de funestes exhortations

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 2