1 4 Mort du général Chanzy. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. Les arrivages se sont élevés 3,443,545 toi soit une moyeijâer'de 775 tonneaux par navire. Les^iteamers qui ont visité le port ont fait en- seifEle 3,292 voyages. Leur tonnage s'élève k Jà$36,662 tonneaux, soit les 7/8 du tonneau total. C'est toujours avec l'Angleterre que les relations Anvers sont le plus nombreuses 2,278 navires britanniques sont sortis de notre port l'an dernier. Viennent ensuite, comme importance du pavillon, la Hollande avec 444 naviresl'Allemagne avec 378, la Norwège avec 281, le Danemark avec 168, la France avec 165, la Suède avec 160, ^Espagne avec 79, l'Italie avec 72, la Russie avec L/Nl'Àmé- iP riqueavec 38, l'Autriche avec 17, le Pc^Bpva;ïec 16, la Grèce avec 7 et Hawaï avec I. Dans l'ordre,des provenances, nous trouvons ve nant d'Angleterre 1,466 navires, du nord 904, de Hollande 515, d'Amérique 320, de Turquie et de la mer Noire 226, d'Espagne 178, de France 177, de Rio de la Plata 169, de la Méditerranée 112, des Grandes Indes 109, de l'océan Pacifique 91, du haut de la jivière 64, d'Afrique 28, de St.-Domin- gue 10, d'Australie 9, de Cuba 3, du Mexique 3, des Indes occidentales 2, de Java 2 et du Gap 1. La France si cruellement frappée il y a quelques jours vient de faire une nouvelle perle. Le général Chanzy, l'ancien commandant de l'ar mée de la Loire et qui fût l'un des plus vaillants lieu tenants de Gambelta dans l'œuvre de la Défense na tionale, vient de mourir. Rien ne faisait prévoir ce triste événement. Le gé néral Chanzy a succombé subitement. FUNÉRAILLES NATIONALES DE GAMBETTA. On écrit de Paris, 6 Janvier l'Indépendance «Aucune nation n'a peut être dans son histoire une manifestation nationale comparable celle dont Paris nous a offert aujourd'hui le spectacle. Et ce qui en a fait la majesté, l'incomparable grandeur, ce ne sont pas les pompes officielles, pompes telles qu'aucun souverain mort l'apogée de sa gloire et de sa puis sance, n'en eût jamais de pareilles, ce n'est pas la présence de tous les corps de l'armée française re présentés par leurs généraux en chef, ce ne sont pas les régiments et les escadrons faisant escorte au con voi, ce n'est pas ce concours de tous les corps con stitués ce n'est pas même ce cortège de deux cent mille personnes marchant tête découverte dernière le cercueil d'un simple citoyen. Non ce qui a fait de cette triste et imposante journée une date inoublia ble dans nos annales, c'est la spontanéité, c'est l'uni versalité, et c'est aussi ladignité decette manifestation de tout un peuple. Jamais la France ne s'est sentie plus unie que dans communauté de cette douleur inattendue, et jamais, plus qu'aujourd'hui on n'a senti palpiter Paris le cœur de la nation tout en tière. Le Palais Bourbon voilé d'un immense crêpe était bien ce matin l'image de la patrie c'est la France en deuil qui a conduitGambetta sa dernière demeure. Dès sept heures du matin, les délégations se for ment au Palais Bourbon, sur les quais et l'esplanade des Invalides. Dans l'intérieur du palais, où le corps diplomati que est déjà au complet, les invités de la famille et les invités de premiers groupes sont introduits par M. Mollard et reçus par les amis de l'illuste défunt ils entourent silencieusement le catafalque, attendant la levée du corps. La salle, encore garnie de ses draperies et de ses couronnes qui jonchent ,a pP un Jimposa bordée d'il l'obélisque, et'de massés les sapeurs^ Pi 'ès du pont, 1 e» W\matinée, ?e libre, élait MjïïEains du pont rue Royale, étaient ?îTet des troupes dê ligne, l'on des gardes républicains cheval. Sur les trottoirs, dans les^Champs-Elysées, sur la terrasse des Tuileries, sur les quais, aussi loin que la vue ,>peut s'étendre, des spectateurs par centaines de mille. A huit heures, le char funèbre était en face du palais, près du trottoir. Ce char était d'un'merveil- leux effet beaucoup plus simple qu'on ne l'avait pro jeté d'abord. On a renoncé y adapter le-dôme du catafalque et y brûler des parfums dans Wip urnes d'açgent couvertes de crêpe qui décorent les angles. Le cercueil est dans un sarcophage noir, placé sur l'estrade fort élevée et recouvert d'une pièce de ve lours noir et d'un drapeau tricolore; au dessus de grandes feuilles de palmier et une seule couronne d'immortelles rouges qu'à envoyée un petit village alsacien. Sur les côtés de la plate-forme inférieure quelques couronnes de dimension moyenne et quel ques bouquets. Six chevaux traînaient ce beau char. A dix heures et demie, le canon tonne.. Vingt et un coups espacés, sont tirés aux Invalides, les tam bours battent aux champs, les clairons répondent. La levée du corps a lieu, et l'on emporte les cendres du puissant orateur de ce monument où il a tant de fois émerveillé ses collègues. Le général Lecomte et son état-major sont seuls sur le pont de la Concorde avec les trois chars et les porteurs de couronnes. Le défilé des troupes massées place de la concorde commence par la musique de la garde républicaine qui exécute la Marsellaise, reprise successivement par les musiques de ligne au fur et mesure qu'elles se mettent en marche: L'a garde républicaine che val, le gouverneur de Paris et son état-major sui vent. Après les habits noirs et cravates blanches, ve naient les autorités militaires accompagnées de deux ou trois mille officiers de toutes armes, puis les dé légués alsaciens-lorrains de Paris et d'Alsace-Lor raine,que l'on peut chiffrer plus de 5,000. Mais il est impossible de dénombrer toutes ces délégations qui s'élèvent près de dix huit cent et représentent plus de cent mille hommes bien certainement, deux cent mille peut-être. Pour vous donner une idée de la longueur du cortège, je puis vous dire que, lorsque le char traversait la place de la République, les der nières députations n'avaient pas encore traversé la place de la Concordé. Partout, l'affluence est aussi énorme qu'à la place de la Concorde. Impossible de circuler sur les trot toirs, du monde toutes les fenêtres, sur tous les balcons, sur les toits. C'est au centre de l'hémicycle au Père-Lachaise que les discours ont été prononcés devant le cercueil déposé sur une petite estrade qu'ornaient des rybans tricolores. Le premier orateur qui a pris la parole est M. Henri Brison, président de la Chambre. M. DevèS,' au nom du gouvernement de la Répu blique, M. Chauffour, au nom des sociétés alsacien nes-lorraines de Paris, M. Falateuf, au nom du bar- ♦rèau de Paris, et M. le général Billot, au nom de l'armée, ont ensuite successivement pris la parole. Cinq autres orateurs ont encore pris la parole en suite. A"—. ci'clc Ai'thitique et Littéraire. Séance du Samedi 13 janvier8 1/2 heures. Okiikk au JoL'ii Communications. Exposition de portraits d'artistes français. .L'archiduc Adolphe et la princesse Stéphanie entre prendront., au mois de février prochain, un voyage en Orient. LL. A A. RR. et I. visiterai^. notamment, Jérusalem et les Pyramides. Un acte de courage La nuit^11 1 Janvier dernier, un fermier de Woumen, sa femme et quatre enfants, traver saient le Blankaert, pour all^, étrenner leurs parents, quand leur barquette fut .renversée par la bourrasque. Heu reusement, David Decap, un des gardes du Blankaert, faisait sa ronde et entendit leurs cris de détresse: Le père la mère et deux enfants se, tenaient cramponnés la bar quette chavirée; les plus jeunes des enfants avaient disparu, quand le garde arriva 1 "viUsecours. Allant au plus pressé et excellent nageur, il plongea trois fois sous la barquette et eut le bonheur de ramener sur l'eau, les deux enfants vi vants. Les autres malheureux, accrochés leur barque, fu rent alors facilement sauvés. Il est certain que'sansle sangfroid et le courage du garde, les six personnes étaient perdues sans retour. Le bruit avait couru qu'Armand Peltzer avait eu un coup de sang la prison des Petit Carmes. Il n'en est rien. Armand reste plongé dans un découragement complet il n'espère rien de son pourvoi en cassation, et il est surveillé attentivement parce qu'on craint un suicide mais, depuis sa condamnation, il n'a dû garder le lit qu'un seul jour par suite d'une légère indisposition. Nous apprenons que la fameuse prime de 25,000 fr. qui a été promise par le parquet de Bruxelles la personne qui le mettrait sur les traces de l'assassin de l'avocat Ber- nays, va fort probablement donner naissance un procès civil contre l'Etat belge. La prime, en effet, est réclamée par plusieurs personnes la fois parmi lesquelles on cite un habitant de Huy, qui, le premier, a reconnu l'écriture des dépêches signées Henry Vaughàn et Jean Joseph Fiiser, le garçon de la gare de Cologne, lequel a fait arrêter Léon Peltzer au mo ment où il montait dans un train en partance. Le garçon allemand vient de charger de ses intérêts un avocat de Bruxelles, Me Alex. Braun. Le parquet se montre très embarrassé. Il ne pourra, en tous cas, attribuer la prime quelqu'un ou la partager que lorsque la Cour de cassation aura statué en dernier res sort dans l'affaire Peltzer. (Chronique). Le canal de Suez est obstrué depuis le 7 Janvier le vapeur Colombo a coulé bas au moment où il le traversait le trafic est interrompu. On lit dans le Courrier de l'Escaut, de Tournay On s'entretient beaucoup en ville de la disparition mystérieuse d'un domestique de l'évêché. Il avait été envoyé en courses Mardi dans la journée et chargé d'effectuer diffé rents payements. Il y a passé l'après-dînée. On suit sa trace jusque vers 8 h. 1/2 du soir; on l'a vu alors dans un Café du Vieux-Marché-aux-Vaches, où il a pris un verre de bière au comptoir, en passant. Il lui restait un payement faire, dont il avait l'argent sur lui, et devait encore se rendre ivJ Saint-Lazare. C'est de ce moment qu'on perd sa trace. Un crime abominable a été commis le lr Janvier Welkenraedt. Le nommé Eugène Gercke, d'origine alle mande, résidant Welkenraedt, et employé comme chauf feur au chemin de fer Rhénan, eut ce jour-là au matin une violente altercation avec sa femme. N'ayant pu maltraiter cette dernière comme il l'aurait voulu, ce scélérat se vengea de la façon la plus abominable sur son jeune enfant, âgé de huit mois, qui dormait dans son berceau. Il se saisit de l'enfant, descendit la cave, le démaillota, le tua d'un coup de couteau et eut le féroce courage de rap porter le pauvre petit cadavre dans son berceau après lui avoir remis ses maillots! Un crime pareille dépasse tout ce que l'imagination peut inventer d'atroce. Le meurtrier a été arrêté peu après et transféré le 2 cou rant la prison de Verviers. La direction du bureau Véritas vient de publier la

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Le Progrès (1841-1914) | 1883 | | pagina 2