43e ANNÉE. 25 Janvier m 883. /rv~- V> 841. - Jeudi, FIJAJiCS PAU AN. D' VPRES ET DE L'ARRONDI SSEM'E VI'. Les annonces (le la Belgique et de l'Etranger sont reçues par X Agence IJaras (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles el chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne el Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Slreet et G", 30, Gornhill, EG et 5, Serle Street W G, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C° 38, Park Row-New-Ydrk. j o t a l i'iïK.tiïA s»î<: rsvît. i' JivaVu»f. Heures de départ cTYpres La discussion des projets de loi déposés par le ministère pour prévenir et réprimer les tentatives de restauration monarchique en France, pourrait bien ne pas tourner l'avantage du cabinet Duclerc. Après leur avoir fait un accueil en somme favora ble, la presse est unanime aujourd'hui, et les grou pes parlementaires paraissent l'être également, en combattre non l'opportunité, mais la portée et le caractère. Il est certain que ces mesures sont, les unes inu tiles, en ce qu'elles accordent au gouvernement des pouvoirs dont il est déjà investi les autres dange reuses, notamment les dispositions relatives aux emblèmes et aux cris séditieux qui ramènent une législation vexatoire, de tout temps condamnée et restée toujours vaine. La proposition de MM.Lockroy et Ballue a, de l'avis général, beaucoup plus de chances d'être votée que les deux projets ministé riels. Aussi n'est-on pas sans inquiétude sur l'issue du débat qui va s'engager sur ces divers projets de loi. Ce qu'on reproche surtout au gouvernement, c'est qu'après avoir montré de l'énergie et de la décision en faisant arrêter le prince Napoléon, il n'ait pas eu le courage d'aller jnsqu'au bout et de frapper tous ceux quf un titre quelconque lui paraissaient sus pects. Il n'était pas besoin d'une loi spéciale pour cela, et la Chambre comme le pays n'eussent pas marchandé leur approbation des actes qui appar tiennent la catégorie des mesures de sûreté géné rale que tout gouvernement a le droit et le devoir de prendre pour sauvegarder les institutions que s'est données le pays. Au milieu des préoccupations de tout genre que suscitent ces incidents, l'élection législative, qui eu lieu Dimanche dans le 5e arrondissement de Paris pour le siège de Louis Blanc, a presque passé ina perçue. En d'autres temps c'eût été un sujet de polé miques ardentes et de luttes sérieuses. Ce n'est pas que ce siège n'ait été vivement disputé, mais il l'a été entre des candidats dont la surface ])olitique n'est pas considérable. Une dépêche du Caire annonce que l'agent fran çais, dans le contrôle deux, M. Brédif, vient de recevoir l'ordre1 de rentrer en France. Dimanche, M. Brédif a remis au gouvernement du Khédive une note du gouvernement français, protestant contre le décret qui supprime le contrôle, seule garantie des créan ciers, dit la note. Elle ajoute que l'Egypte n'a pas le •droit de rompre un contrat international et qu'elle est responsable dès conséquences financières. Cette note a produit une grande impression, au dire du correspondant de l'Agence Havas. La marche des travaux parlementaires du Reich- stag allemand et au Parlement de Prusse, pendant la session actuelle, présente dans son ensemble ce caractère particulier, que ce sont les cléricaux qui se remuent le plus el qui paraissent être le groupe dirigeant de ces assemblées. De fait, la plupart des projets dont on parle sont fortement empreints de cléricalisme. D'autre part, les cléricaux en apportent sans cesse de nouveaux. 11 y a quelques jours c'était le projet sur le service judiciaire, dont on a indiqué le sens clérical maintenant c'est une interpellation des soldats catholiques l'église, el enfin un projet, digne de l'Assemblée de* Versailles, tendant réta blir le repos dominical en faveur des employés des postes. A voir cette abondance de propositions sans im portance en elles-mêmes, mais qui sont comme un défi l'esprit libéral, on dirait que le parti du centre se sent le maître véritable du pays, qu'il n'a qu'à demander pour obtenir. Il a déjà fait résoudre en sa faveur toutes les questions importantes qui le tou chent; il peut donc se passer le luxe de ces petites choses, ayant conquis les grandes. Il n'en est rien pourtant. La question capitale pour les cléricaux, celle de l'abrogation des lois de Mai, est loin d'être favorablement résolue; une autre question impor tante, celle de la reprise des négociations avec la curie romaine, ne marche pas davantage au gré des cléricaux. On peut donc se demander pourquoi le parti du centre, s'il a une influence décisive, comme il veut le l'aire croire, éparpille ainsi ses forces sur de petites questions sans importance el ne livre pas la grande bataille? La réponse est facile: M. Windt- horst et son parti savent très bien que leur influence n'existe que grâce l'appui du parti conservateur et aux bonnes relations avec le chancelier, qui, pour le moment, a besoin des voix cléricales pour faire adopter ses lois politico-sociales; mais le parti du centre sait également que s'il s'avisait de demander franchement une concession sérieuse, il serait aban donné aussi bien par les conservateurs que par le chancelier. Il prend donc un chemin détourné: il fait le plus de bruit possible, il dépose proposition sur proposition pour prouver qu'il a de l'influence el pour vendre plus cher au gouvernement son con cours. Ce qu'il vise maintenant, c'est la reprise des négociations avec le Vatican. C'est pour presser le dénouemeut favorable de cette grosse question que le parti du centre montre en ce moment une activité laquelle on n'était pas habitué. Trois conseillers communaux de Huy, MM. Droixhe, Jamolte el Jopken, viennent de donner leur démission motivée par la lettre suivante adres sée M.M. les bourgmestre et échevins: Messieurs, le vote d'hier nous a prouvé que les nominations l'hôtel de-ville étaient dictées par un favoritisme qui va jusqu'à fouler aux pieds le règlement. Nous ne voulons pas nous rendre solidaires de pareils actes. Aussi avons-nous l'honneur de vous donner notre démission collective de conseillers communaux. Voici deux miracles d'importation étrangère, les feuilles religieuses en garantissent l'au thenticité l'un s'est accompli en France, l'autre arrive d'Allemagne. Voici d'abord le miracle français que les impies feront bien de méditer; la Semaine teligieuse de Toulouse le relate en ces termes Un de MM. les curés du diocèse nous signale le fait suivant, arrivé dans sa paroisse Le 9 Décembre, dans une société de jeunes gens, le nommé X... se mit se moquer de Dieu et tenir des discours si inconvenants, que plusieurs de ses amis, qui pourtant ne paraissent jamais l'église, prirent hautement la défense de la religion outragée. La discussion allait dégénérer en querelle, lorsque tout coup l'insulteur, pris de violentes coliques, tomba comme foudroyé. Il fut transporté dans une maison voisine, et trois jours après il est mort sans avoir eu le temps de reconnaître ses torts. Ses amis ont vu en cela un châtiment visible du ciel. N'est-ce pas là le doigt de Dieu Un mal heureux a la colique et il en meurt, il se trouve qu'au moment où la colique le prend il était en train de se moquer de la religion et de ses ministres. C'est un signe manifeste de la colère divine. Mais un autre malheureux assiste la messe ou aux vêpres, la colique le prend et il en meurt également ou bien un prêtre meurt en fulminant contre les libres- penseurs ou les journaux libéraux. Cela s'est LE PRQGR PARAISSAIT 1,1 .1)11)1 Et l.E DIMANCHE. VUES ACQtIBIT I.LNU ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr, 0-25. Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-OU 1-00 -6-25 9-03 9-38. Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-23. Houthem, 5-30 11-16 5-23. domines, 3-30 9-58 11-16 2-415-25 domines-Armentières, 3-30 11-16 2-33. Roujers, 7-45 10-45 12-20 4-20 6-30. Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-58 6-22. Courtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25. Gourtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-25. Gourtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25. BULLETIN POLITIQUE. L'incident des menées royalistes pourrait donc être gros de conséquences fâcheuses pour le minis tère et pour la République.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1883 | | pagina 1