E i Inondations en Novembre 1882. Carnaval de Biankeiilierglie. Nouvelles locales. et Havermans, ce terrain glissant a été bien vite abandonné. M. Rooses a proclamé la nécessité de se rallier, en tout état de cause, au parti libéral, sans toutefois laisser en souf france de justes revendications. MM. Billiet, d'Anvers, et Vermeulen, de Gand, ont pris aussi chaleureusement la défense du libéra lisme, et la discussion s'est terminée par l'a doption, l'unanimité, d'un ordre du jour du bureau portant que les intérêts flamands ne peuvent jamais être sacrifiés d'autres inté rêts. On a discuté ensuite la question de la for mation d'une ligue de journalistes libéraux flamands, et M. Coopman, l'actif secrétaire du Willems Fonds, a communiqué l'assem blée un aperçu intéressant sur le fonctionne ment de la Société Concordia, de Vienne, qui, composée de 279 journalistes, possède des îm- meuoles d'une valeur considérable, accorde des pensions aux infirmes et avance des fonds aux journalistes malheureux. Les ressources ne font pas défaut la Concordia elle orga nise chaque année des fêtes splendides, qui lui ont permis, l'année dernière, de disposer d'une somme de 29,000 florins. Un résultat aussi grandiose ne pourrait certes pas être obtenu, en Belgique, et M. Coopman a sage ment proposé de se contenter aujourd'hui de la nomination d'une commission chargée de réparer le règlement de la Ligue future, jette proposition a été adoptée par acclama tion et la commission a été composée comme suit: MM. Coopman, Hoste et Havermans, de Bruxelles; Vermeulen et De Vriese, de Gand, Van den Bossche, Billiet et Rooses, d'Anvers; De Schepper, de Termonde; Klock, de Has- selt; Kesteloot, de Nieu port. L'assemblée, sur la proposition de M. Pee- ters, d'Anvers, a adopté le vœu suivant Les administrations publiques seront priées de ne pas réserver uniquement les an nonces payantes aux journaux français alors que les rédactions des journaux flamands re çoivent journellement des liasses de communi qués gratuits. Un autre vœu, relatif la reproduction des ouvrages flamands comme feuilletons, a été également adopté. Il avait été déposé par M. Haerynck, de Dixmude. La question de l'envoi gratuit de journaux flamands aux habitants de campagnes a été traitée ensuite, M. Lambrecht, président du comité de propagande, et M. Temmerman, de Lierre, ont parlé des sacrifices que le Willems- Fonds s'impose. Un vœu a été remis en faveur de la dimi nution du port des lettres et des journaux allant de Belgique en Hollande et réciproque ment. L'assemblée s'est séparée quatre heures et demie, après avoir voté, sur la proposition de M. Van Hecke (Bruges), des félicitations M. Bockstael, représentant de Mons, pour avoir pris la Chambre l'initiative d'une pro- Sosition de loi tendant rendre susceptibles appel les procès de presse. A cinq heures, un banquet a été offert aux congressistes la Taverne Saint-Jean; l'en train n'a pas cessé un instant d'y régner, et des toasts nombreux ont été chaleureusement accueillis. M.Buis, bourgmestre de Bruxelles, assistait cette fête" en qualité de président d'honneur du Willems-Fonds. A l'occasion de la sortie de la Cavalcade, un train spécial sera organisé Dimanche, 4 Février, entre Bruges et Blankenberghe. Ce train partira de Bruges 1 heure S7 m. de l'après-midi pour arriver Blankenberghe 2 h. 27 minutes. 11 quittera Blankenberghe 8 h. 10 m. du soir et arrivera Bruges 8 h. 40 m. du soir. On nous écrit de Bailleul La commission de notre société philanthropique n'a rien épargné pour donner la Cavalcade du 6 Février prochain un éclat inaccoutumé. Les groupes sont nombreux et animés, le géant Gargantua Galaffre arrive marches forcées accom pagné de sa batlerie de cuisine, les Tyroliens sont aussi en marche vers Bailleul petites journées, et le Docteur Francisco Piccolissimo vient de débarquer Marseille avec ses deux vaisseaux chargés d'instru ments de chirurgie, les Pinsonneux donnent déjà double ration de blé millet leurs oiseaux, les Zouaves campent déjà sur la Grand'Place. D'autre part les chars sont montés avec activité et décorés avec un luxe particulier, l'Agriculture, la Bonbonnière, la Chapellerie Américaine de MM. Clacko et Gibus de Chicago, les Brigands, la Musi que et la Charité rivaliseront d'originalité et d'orne mentation. Pour finir un feu d'artifice splendide embrasera la ville et saluera de ses bombes multico lores les étrangers qui ce jour-là honoreront Bailleul de leur présence. Qu'on se le dise Bruges, le 23 Décembre 1882 Monsieur le Gouverneur, Vous m'avez exprimé le désir de recevoir un rapport circonstancié concernant les dernières inondations. Déférant ce désir, qui témoigne une fois de plus de la vive sollicitude que vous portez aux intérêts agricoles de la province, j'ai l'bonneur, McnqKr le Gouverneur, de vous exposer que depuis le ni^uie Juin dernier la i quantité de pluie été constamment supérieure la normale le total de l'eau recueillie depuis le lr Juin jusqu'au jour des premières initiations (20 Novembre) est supérieur pour 1882 à-éefui de 1880. En effet, ce total, observé Furnes, est pour 1880 de 541 millimè tres, et pour 1882 de 595 millimètres. D'autre part, la température exceptionnellement basse de la saison chaude, a dû diminuer 1 evaporation et augmenter nota blement l'humidité de l'air et du sol. Ce sont là les principales causes des dernières crues de nos rivières, qui se sont manifestées dès le commen cement du mois de Novembre. Des inondations fort préjudiciables l'agriculture et l'industrie, se sont produites dans notre pays, notam ment dans les provinces de Liège et de Namur, et pour diverses contrées de l'Europe, les dommages causés par les eaux débordées, ont présenté les caractères d'une calamité publique. On est heureux de le constater, la Flandre Occiden tale a relativement peu souffert du dernier débordement de nos cours d'eau bien que les conditions climatériques fussent plus désavantageuses qu'en 1880. Je ne parle pas des pertes considérables résultant pour l'agricul ture des pluies exceptionnellement persistantes que nous subissons, car celles-ci affectent indistinctement tous les terrains et il n'est pas dans la puissance hu maine d'en conjurer les effets désastreux. Sud de Bruges. Le sud de Bruges, comprenant notamment les com munes de Lophem, St-Michel, Zedelghem, a été bien moins éprouvé qu'en 1880; l'inondation a été de courte durée, parce que les eaux refoulées dans les artères d'assèchement récemment curées sur le territoire de Lophem, ont pu s'écouler promptement la mer par le canal de Bruges Ostende dont le niveau a été baissé préventivement autant que l'ont permis les besoins de la navigation maritime. On a pu constater ici l'efficacité du recreusement des rigoles et fossés destinés l'écoulement des eaux, tra vail généralement négligé par les riverains et dont la non exécution est la cause prédominante de la stagna tion des eaux. Grande wateringhe de l'Ouest. Le territoire silonné par les canaux du Moerdyck et de Bourgogne n'a pas subi de dommages bien sensi bles; les manœuvres d'eau eflectuées par les Ingénieurs en service Ostende et Nieuport ont eu le meilleur résultat; l'évacuation s'est faite régulièrement par le canal de Plasschendaele et l'écluse du Comte Nieu port, sans provoquer d'interruption de la navigation. L'augmentation de largeur donnée aux ponts dits Moerdyckbrug et Waerebrug, établis sur le canal du Moerdyck, reconstruits en 1881, et le redressement d'un coude,ont favorisé, dans une large mesure, l'évacuation des eaux surabondantes. C'est le 26 Novembre que les eaux ont atteint leur cote maximum dan§ la grande Wateringue de l'Ouest^ sur la rive gauche du canal du Moerdyck; elles se sont élevées jusque 0»54 au-dessus de l'étiage réglementaire de la wateringue, soit la cote 2m79 par rapport au zéro des Ponts et Chaussées. (Basse mer de vives eaux ordinaires Ostende). L'inondation de Décembre 1880 avait atteint la cote 3m13 par rapport au même zéro; celle-ci a donc dépassé de 0~34, celle de Novembre 1882. Eerneghem-broechen et Westkerhe - broecken. Cette région située sur la rive droite du canal du Moer dyck est complètement inondée et les eaux y restent stagnantes. L'inondation ne provient pas, comme autre fois, des débordements des canaux du Moerdyck et de Bourgogne, mais de l'accumulation des eaux pluviales dans les bas-fonds des broecken, sans qu'il soit possible de les évacuer, car depuis le commencement d'Octobre, on a fermé le siphon dit - du Karpelput par où les eaux des broecken peuvent s'écouler par la partie de la wateringue située sur la rive gauche du canal du Moefdyck. L'on sait que cet écoulement ne se fait que par tolérance, pendant les mois d'été seulement. L'expérience a démontré que depuis l'établissement d'une diguette de dimensions convenables autour des Eerneghem-broecken et depuis l'élargissement de cer tains débouchés du canal du Moerdyck, cette région ne doit plus craindre d'être submergée par les eaux des 1 canaux du Moerdyck et de Bourgogne. D'autre part dans sa situation actuelle, le canal du Moerdyck fonc tionne d'une manière satisfaisante dans les crues, et il pourrait, sans inconvénient, débiter une cerlaine quan tité d'eau supplémentaire. Le moment parait donc venu d'appliquer aux Eorne- ghem-broecken le mode d'assèchement artificiel qui a déjà été préconisé et dont il existe plusieurs exemples dans la province. Comme il ne s'agit que d'une région de faible superficie, il suffirait d'installer au point le plus bas des broecken, au Karpelput, deux ou trois pompes actionnées par des moulins vent, ce qui serait d'une installation facile et d'un entretien peu coûteux. C'est un point soumettre l'appréciation des intéres- ses- e (A continuer). A l'ocvaNion du Carnaval le journal LE PROGRES ne paraîtra pas Jeudi prochain. -■■n-r-» ia S<D «CT— La Soirée musicale et littéraire, organisée Jeudi der nier par le Comité du Denier des Ecoles Laïques, a eu un succès complet.Les dames avaient répondu en grand nombre l'appel qui leur avait été fait et leur présence ne contribuait pas peu donner la fête ce caractère d'intimité, de famille, que les organisateurs avaient surtout eu en vue. L'exécution des différents morceaux composant le programme n'a rien laissé désirer. La musique du Corps des Sapeurs-Pompiers, sous l'habile direction de M. Wittebroodt, s'est montrée une fois de plus la hau teur de sa réputation; M' A.G., un violoniste-amateur, que bien des artistes peuvent envier, a charmé l'audi toire par l'élégance et la correction de son jeu; M'G. M., le désopilant comique, a fait rire aux larmes en nous disant les colères du nommé Ducriquet et la phi losophie de M' Tranquille, et M' T. M. s'est modeste ment effacé dans l'accompagnement au piano. II nous faut faire une mention toute spéciale de M*"" une cantatrice bruxelloise bien connue, la quelle, étant de passage en notre ville, a bien voulu prêter l'œuvre du Denier le concours de son beau talent dans l'air de la Reine de Saba et dans une valse de Wekerlin, Mell,:'**, a déployé de rares qualités de méthode, et c'est par d'unanimes applaudissements que le public l'a rappelée après ce dernier morceau. Entre les deux parties du concert, Monsieur Henri Vanden Brugge a fait une causerie sur les mots célè- vl

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1883 | | pagina 2